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EAN : 9782922868869
132 pages
Les Allusifs (12/03/2009)
4/5   5 notes
Résumé :

Un homme s'ennuie dans une pièce misérable, regardant à la télévision un vieux film qu'il a déjà vu. Tout autour, dans l'obscurité, c'est un quartier anonyme, une zone qui se défait dans les marges d'une mégapole sans nom. L'homme sort cette nuit-là, traînant ses souvenirs faits de violence et de désespoir, et se retrouve, sans savoir comment, dans un mystérieux enclos où des chien... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
« Chambres pour personnes seules » est un livre au style rugueux, magnifique, puissamment évocateur aussi bien lors des horribles combats clandestins de chiens que lors de la torride scène d'amour avec Felisa.

Servin dépeint avec merveille, le monde de la rue au Mexique, un monde chaotique et violent, ou les policiers sont aussi corrompus que brutaux et ou les gens se débattent plus qu'ils ne vivent.

J'ai aimé la lucidité et le courage de l'auteur, sa volonté de rester digne et de ne pas sombrer dans l'auto apitoiement souvent facile et stérile.

« Chambres pour personnes seules » contient le terrible accent du vécu de la rue et un fort parfum d'authenticité qui ne peut que toucher un lecteur friand de style radical.

Je pense que lorsqu'on a plus rien à perdre on peut réaliser de véritables prouesses.

Ce livre en est une à mes yeux.
Lien : https://lediscoursdharnois.b..
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Ce court roman mexicain nous plonge dans la vie sordide et les bas-fonds d'une ville d'Amérique du sud. Combat de chiens, pauvreté, sang, sexe, vols, meurtre rythment le récit du protagoniste. La noirceur ne fait qu'empirer au fil des pages, et tient en haleine le lecteur, happé par cette solitude sombre et fascinante. Pour ceux et celles qui aiment les récits emplis de noirceur, les personnages marginaux et violents...
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Ce roman retrace les pérégrinations d'un homme dans les bas fonds d'une ville mexicaine.
Nous nous laissons agréablement porter par le récit de ce solitaire aux plaisirs dévoyés.
Je regrette juste quelques passages qui ne me paraissent pas indispensables.
Lecture plutôt agréable.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Comment se fait-il qu'au point où j'en suis de ma vie je n'aie que des relations anecdotiques avec les femmes? Je ne manque jamais de les inviter à manger deux ou trois fois avant qu'on aille à l'hôtel un certain nombre de fois, jusqu'à ce que je m'ennuie. Je joue franc jeu avec elles: je leur dis que la seule chose que je souhaite c'est qu'elles constituent un repos après toute une journée de travail, et qu'elles me prennent de la même manière. Mais elles ne veulent pas, si il n'y a rien qui nous lie, elles refusent. Qu'elles me racontent leurs chagrins ou leurs espoirs, ça m'est assez égal, même si c'est toujours la même chanson qu'elles serinent. Je les frustre. J'entends sans écouter. Leur servir de fronton pour renvoyer leur problèmes, je m'en fiche, tant qu'elles ne refusent pas d'aller à l'hôtel.
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Chaque fois que je pensais à entrer dans une salle de cinéma, mes souvenirs me ramenaient à une époque où j'étais, comme aujourd'hui, sans travail et où mes rares économies étaient parties en entrées de cinéma, en gargotes et en flasques de vodka accompagnées de jus d'orange. Tous les jours, la même séance. Je me fichais pas mal du film, je pouvais entrer en matinée ou en soirée. L'important c'est que j'aie ma dose. Je ne quittais pas le cinéma avant de l'avoir finie. Une fois, je m'étais endormie, soûl à entre être assommé, jusqu'à ce qu'on vienne me réveiller pendant un entracte. On m'accusait d'être le responsable de la forte odeur d'urine. Je ne le nie pas, il m'était arrivé de pisser dans le récipient de jus d'orange, mais rien que deux ou trois fois, pas plus.
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J'ai regardé par la fenêtre et fixé mon regard sur le paysage. Il y a eu un moment pendant lequel j'ai cru avoir pleine conscience du lieu où je me trouvais: les choses apparaissaient à mes yeux comme des ombres hermétiquement enveloppées de brouillard, m'empêchant de voir complètement une lune incapable d'éclairer la nuit à cause des nuages gonflés d'eau sur le point de crever.
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Les idées n’étaient plus à moi, c’était le produit d’un lourd fardeau qui m’obligeait à griffonner dans mon esprit des actions qui n’avaient lieu nulle part. Un âne transportant de l’eau dans le désert.[...]
Nous parlions en susurrant n’importe quoi. Les mots n’étaient qu’un outil pour ouvrir la coquille de l’amande. (…) Nous étions si proches que son haleine humectait mon nez et ma bouche. Du tabac et une haleine d’estomacs habitués à jeûner.
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