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EAN : 9782867445491
408 pages
P.O.L. (14/06/1999)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
J'ai poursuivi mon chemin. Continué de travailler à me mettre en ordre, me clarifier, réaliser mon unité... Au désarroi et au découragement qui ont marqué les débuts de mon parcours, se sont progressivement substitués une force, une confiance, le ferme besoin de consentir, d'adhérer. Voilà pourquoi la part faite ici à la réflexion et au questionnement est moindre que dans les deux premiers volumes. En revanche, plus nombreuses sont les notes relatant des rencontres,... >Voir plus
Que lire après Journal, tome 3 : Lueur après labour (1968-1981)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Finesse, délicatesse, sincérité. C'est une écriture simple qu'on découvre de pages en pages, mais une écriture chargée de poésie, d'images, de relations inédites entre une pensée et une expériences, un souvenir, une épreuve. C'est sans doute mon volume favori. On se rend compte de l'évolution de l'auteur dans l'écriture et par l'écriture.
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Dans le 3eme volet de sa série de journaux intimes, qui va de 1968 à 1981, nous retrouvons le poète magnifique Charles Juliet qui se libère peu à peu de ses démons et qui trouve enfin de la joie à écrire. Son exigeante volonté littéraire est toujours aussi impressionnante, mais elle se pare d'une douce sérénité à accueillir le monde comme il est. Les réflexions de l'écrivain sont une source inépuisable d'occasions de nous grandir; la fragilité de ses textes ne cèdent en rien à une rigoureuse lucidité emplie de bienveillance. On en vient à penser que ce combat mené contre lui-même pour se délivrer et devenir celui qu'il veut être est vraiment le bon; le coeur, l'esprit et l'intellect de cet homme se sont rejoints pour aboutir à une bouleversante oeuvre littéraire qui éclaire de façon indélébile notre vie.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Mai 1973


Depuis un peu plus de deux ans, je rencontre assez fréquemment Calaferte et je crois pouvoir dire que nous sommes maintenant des amis.
Parfois, quand je sors au cours de la matinée, je l'aperçois dans un café du centre en train d'écrire quelques notes dans son carnet, et si je sais ne pas le déranger ou s'il me fait signe, je vais passer un moment avec lui.
Curieuse chose que le premier ouvrage qu'il ait publié soit un des premiers livres que j'ai lus. Son nom évoquait pour moi ceci : un jour d'hiver à Aix (...)
Un être heurté, douloureux, véhément. Parfois, sa parole inspirée qui me tient en haleine pendant plus de deux heures.
Depuis une trentaine d'années, il écrit un journal qui compte à ce jour plusieurs milliers de pages. Or il y a quelque temps, comme je lui parlais du mien et de la déception que j'ai essuyée, il m'a demandé de le lui communiquer. Il l'a lu, l'a trouvé je crois intéressant, et m'a proposé de le transmettre à son éditeur. C'est un geste auquel j'ai été sensible car c'était la première fois que quelqu'un, s'agissant de mon travail, m'offrait de me venir en aide.
Une première lettre de l'écrivain qui était chargé de lire mon manuscrit, nous avait donné à penser qu'il serait retenu. Mais une seconde lettre vient de lui parvenir, et c'est un refus.
Il m'a remis une photocopie de celle-ci, et voici ce que j'y lis :
"... mon regret à voir sans cesse écarter le pittoresque et les apparences. N'est-ce pas jeter les béquilles avant de savoir marcher et se mener un peu gratuitement la vie dure ? (...)Au fond, je crains que ce journal évoque moins une préparation à écrire qu'un blocage qui interdira la naissance de tout autre ouvrage et surtout la communication avec autrui. L'orgueil est ici tout puissant. Et le pire de tous : celui de l'humilité, de la diminution de soi.
Comment imaginer qu'un tel commentaire à quelque chose qui n'existe que pour Juliet puisse trouver lecteur?"
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Il (Estève) affectionne particulièrement le rouge, et comme il aurait tendance à trop l'employer, il choisit parfois de l'éliminer. Mais un jaune vient, qui se mue insensiblement en un orangé. Celui-ci, il lui faut le rendre plus chaud, plus vigoureux, plus intense, et bientôt, le rouge est là, qu'il se voit contraint d'accepter.
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Ces pseudo-artistes qui, sous des apparences habilement trompeuses, se prennent terriblement au sérieux, mais ne mettent aucun sérieux dans leur vie. Ils affectent de ne pas savoir que si l'on veut s'engager avec gravité et sérieux dans l'aventure du vivre, il importe précisément de ne pas se prendre au sérieux.
Octobre 1978
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deux mains protégeant
la flamme d'une bougie
ainsi mon être
quand je t'enlace
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Etre non l'oiseau, mais l'espace qu'il emplit de son vol.
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Videos de Charles Juliet (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charles Juliet
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
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