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EAN : 9782846823708
288 pages
P.O.L. (18/02/2010)
4.19/5   31 notes
Résumé :
Une quinzaine d'années séparent Charles Juliet de ce Journal qui paraît en ce mois de février 2010, mais quelle importance ? Il se reconnait d'autant mieux dans celui qu'il était à cette époque que le besoin qui le poussait à tenir un Journal ne la pas quitté. Ce besoin est apparu à l'adolescence quand, écrasé d'angoisse, il a pris conscience que le temps l'entraînait inéluctablement vers la mort. Pour éviter que tout disparaisse de son existence, il fallait réagir,... >Voir plus
Que lire après Journal, tome 6 : Lumières d'automne (1993-1996)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Je ne connaissais pas du tout Charles Juliet, et j'entame donc son journal par ce sixième tome qui se déroule du premier janvier 1993 à la fin de l'année 1996. Période où il entra dans la soixantaine et où il écrivit notamment son célèbre « Lambeaux ». L'automne de sa vie. Une saison douce. C'est l'impression que donne ce journal en tout cas. Un journal qui n'est pas seulement intime bien que la vie intérieure y est prépondérante, mais aussi tourné vers l'extérieur. Une grande attention est portée vers les autres, sur leur expérience et ce qu'elle peut apporter de positif pour soi.
De ses rencontres Charles Juliet cherche à en retirer tous les aspects enrichissants. Curieux d'autrui, de connaître le passé, l'histoire, les fêlures, il se montre toujours bienveillant. Et il a une admiration marquée pour les voyageurs, les baroudeurs. D'autre part, il s'intéresse à énormément de sujets qui peuvent donner accès à une vie intérieure. Quelques jolis passages sont également consacrés à l'écriture et à la lecture, à l'importance qu'ont eue les livres dans sa vie.
La paix est le sentiment qui nous envahie en lisant ce journal. Et le maître-mot en est simplicité. Charles Juliet écrit à propos d'un mystique soufi (il a l'air particulièrement féru de pensée orientale) : « Sa pensée était limpide et il s'exprimait dans une langue simple et dépouillée. » Ces mots pourraient aussi bien s'appliquer à lui-même. Il se décrit comme quelqu'un de candide et d'humble, et il en faut sans doute, de la candeur, surtout à notre cynique époque, pour se déclarer tel avec tant de simplicité. Accepter cette désarmante candeur (qui frise immanquablement la naïveté, il faut bien l'avouer, mais qui n'empêche pas la profondeur), profiter de son expérience, comme lui pose un regard bienveillant sur les autres, c'est lire de la bonne manière ce journal, je crois, car au bout du compte on se surprend à méditer sur ses paroles comme on le ferait en lisant des aphorismes taoïstes.
Cette partie du journal m'a donné très envie de lire les premiers tomes et de découvrir les vingt longues années qu'il évoque souvent comme une période sombre par rapport à la saison automnale de sa vie. Je sens bien qu'il me manque beaucoup, c'est-à-dire le parcours, pour bien comprendre cet aboutissement.
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J'aime tout ce que publie Charles Juliet et ce journal est magnifique
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Quand une oeuvre nous touche au vif, un dialogue s'instaure au plus secret de nous-même, entre l'auteur et nous. Il devient un ami comme nous n'en aurons jamais. Il va imprimer sa marque sur notre sensibilité, sur notre pensée, nous accompagner parfois à chaque instant de notre vie. Des mots nous pénètrent, nous font découvrir en nous des recoins inconnus, remuent des émotions enfouies, aiguisent le meilleur de nous-même. (p.100 / 18 avril 1994)
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Un livre est un diffuseur de vie. Il m’offre ce bonheur incomparable de pénétrer dans un univers différent du mien, de devenir l’intime d’un inconnu, d’accéder à une autre façon de percevoir le monde, de goûter aux êtres et à la vie.
Certains livres nous hissent très haut, d’autres nous plongent au fond du gouffre, là où il ne faut pas manquer de descendre. En nous faisant découvrir des régions de l’être humain et des aspects de la société que nous ignorions, ils nous poussent à nous ouvrir davantage, à devenir plus tolérants, à savoir mieux accepter ce qui diffère de nous.
Ecrivains morts ou vivants, vous qui m’avez aidé à me construire, qui m’avez réconforté, épaulé, nourri, qui m’incitez à creuser davantage, je pense à vous avec ferveur, tendresse, reconnaissance. Pauvre et désolée aurait été ma vie si vous ne l’aviez généreusement fécondée.
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Le livre que j'ai mûrement choisi et dont je vais me repaître, je l'ouvre avec respect. Je sais qu'il a demandé à son auteur des mois, peut-être des années de travail. Il a pesé chaque mot, examiné et réexaminé chaque phrase -- sa structure, son rythme, sa musicalité, son adéquation à ce qu'elle doit traduire.
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Un livre est un diffuseur de vie. Il m'offre ce bonheur incomparable de pénétrer dans un univers différent du mien, de devenir l'intime d'un inconnu, d'accéder à une autre façon de percevoir le monde, de goûter aux êtres et à la vie.
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Je relis les Dits de Bistani, lesquels me parviennent à travers l'amitié qui me lie à leur traducteur, Abdelwahab Meddeb. Si besoin était, ces paroles me confirmeraient que les religions proposent toutes le même enseignement, que les mystiques-- en dehors de différences évidentes dues à la personnalité de chacun, à l'époque qui l'a vu naître, à la formation qu'il a reçue, au parcours qu'il a suivi -- vivent tous la même aventure.
Ce mystique soufi qui a vécu en Perse au IX ème siècle, il ne dit rien d'autre que ce qu'ont écrit plus tard des mystiques tels que Thérèse d'Avila ou Jean de la Croix
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Videos de Charles Juliet (31) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charles Juliet
Avec Marc Alexandre Oho Bambe, Nassuf Djailani, Olivier Adam, Bruno Doucey, Laura Lutard, Katerina Apostolopoulou, Sofía Karámpali Farhat & Murielle Szac Accompagnés de Caroline Benz au piano
Prononcez le mot Frontières et vous aurez aussitôt deux types de représentations à l'esprit. La première renvoie à l'image des postes de douane, des bornes, des murs, des barbelés, des lignes de séparation entre États que l'on traverse parfois au risque de sa vie. L'autre nous entraîne dans la géographie symbolique de l'existence humaine : frontières entre les vivants et les morts, entre réel et imaginaire, entre soi et l'autre, sans oublier ces seuils que l'on franchit jusqu'à son dernier souffle. La poésie n'est pas étrangère à tout cela. Qu'elle naisse des conflits frontaliers, en Ukraine ou ailleurs, ou explore les confins de l'âme humaine, elle sait tenir ensemble ce qui divise. Géopolitique et géopoétique se mêlent dans cette anthologie où cent douze poètes, hommes et femmes en équilibre sur la ligne de partage des nombres, franchissent les frontières leurs papiers à la main.
112 poètes parmi lesquels :
Chawki Abdelamir, Olivier Adam, Maram al-Masri, Katerina Apostolopoulou, Margaret Atwood, Nawel Ben Kraïem, Tanella Boni, Katia Bouchoueva, Giorgio Caproni, Marianne Catzaras, Roja Chamankar, Mah Chong-gi, Laetitia Cuvelier, Louis-Philippe Dalembert, Najwan Darwish, Flora Aurima Devatine, Estelle Dumortier, Mireille Fargier-Caruso, Sabine Huynh, Imasango, Charles Juliet, Sofía Karámpali Farhat, Aurélia Lassaque, Bernard Lavilliers, Perrine le Querrec, Laura Lutard, Yvon le Men, Jidi Majia, Anna Malihon, Hala Mohammad, James Noël, Marc Alexandre Oho Bambe, Marie Pavlenko, Paola Pigani, Florentine Rey, Yannis Ritsos, Sapho, Jean-Pierre Siméon, Pierre Soletti, Fabienne Swiatly, Murielle Szac, Laura Tirandaz, André Velter, Anne Waldman, Eom Won-tae, Lubov Yakymtchouk, Ella Yevtouchenko…
« Suis-je vraiment immortelle, le soleil s'en soucie-t-il, lorsque tu partiras me rendras-tu les mots ? Ne te dérobe pas, ne me fais pas croire que tu ne partiras pas : dans l'histoire tu pars, et l'histoire est sans pitié. »
Circé – Poèmes d'argile , par Margaret Atwood
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