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Couleur de peau : miel tome 1 sur 5
EAN : 9782849469507
144 pages
Quadrants (20/09/2007)
4.1/5   503 notes
Résumé :
Jun Jung-sik errait dans les rues de Séoul quand un policier l’a pris par la main pour l’emmener au Holt, un orphelinat américain. Il avait alors 5 ans. Quelques photos, un rapport d’orphelinat… Ses souvenirs tiennent à un fil. Mais les questions le taraudent.
2007 : Jung décide de remuer les souvenirs ou les fantasmes de sa vie, en tout cas d’en finir avec une certaine période teintée de l’incertitude qui ronge. Il se raconte dans ce récit terriblement intim... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (101) Voir plus Ajouter une critique
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Un petit garçon erre dans les rues de la capitale coréenne. Un policier le prend sous son aile et l'emmène à l'orphelinat américain de Bertha Holt. Jung-Sik Jun se retrouve alors parmi des tas d'autres comme lui, orphelin et bon pour l'adoption. Gentil, souriant, affectueux, miel de couleur de peau, il est fortement recommandé. Mais, une petite cicatrice et un bleu auront suffi à faire fuir un couple. Qu'importe... Les adoptants ne manquent guère. C'est ainsi qu'à tout juste 5 ans, c'est à dire l'âge où pour lui il a commencé à vivre, il est accueilli par une famille belge qui comprend déjà 4 enfants, une autre petite fille adoptée viendra compléter la fratrie. Une nouvelle vie s'offre à lui, un nouveau pays, de nouveaux compagnons de jeu et une nouvelle place à se faire...

Jung se livre et nous plonge dans sa vie intime. de l'histoire de la Corée à sa vie de pré-adolescent en passant par son enfance, il nous raconte son parcours semé d'embuches, sa place dans sa famille ou parmi ses camarades de classe mais aussi ses sentiments vis à vis de son pays et de sa maman. L'auteur nous livre un témoignage poignant, riche et fort intéressant sur sa condition d'adopté et le regard qu'il porte sur la Corée. Malgré un sujet sensible qui le touche profondément, il parsème ici et là quelques touches d'humour et d'ironie. L'ensemble se veut léger mais néanmoins émouvant. En noir et blanc, le trait tout en rondeur apporte une touche de fraîcheur.

Couleur de peau: miel... fruité et coloré...
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"Il rêve, couché sur un parquet
Dans les bras de sa mère
Dessinée à la craie
Tous les soirs en secret
Ce dessin, il le fait
Trait pour trait".
Le portrait, Calogero


L'auteur raconte son enfance et son adoption à 5 ans, par une famille belge. Dans son miroir, l'enfant voit un petit Coréen. Il l'écrira dans le tome 2:
- C'est mignon, un petit asiatique, avec les yeux bridés, toujours sage.

Sauf, quand il ment ou quand il falsifie ses notes en classe, ( on l'a tous fait, non?). Mais, Jung ne ment plus à 36 ans, quand il fait des recherches sur l'histoire de l'adoption en Corée...


Des milliers d'enfants sont d'orphelins ou ont été séparés de leur famille, à cause d'un dictateur, Kim Il Sung, et de la guerre de Corée( 1950-1953)
Beaucoup d'enfants adoptés étaient d'origine illégitime ( union de Coréennes avec des soldats américains ou européens...)

La Corée du Sud était une société machiste.( Ça n'a pas vraiment changé!) En 1960, la loi familiale sud coréenne annihila les droits démocratiques de la femme, pour instaurer les pleins pouvoirs de l'homme !
Une femme qui divorçait, n'avait plus aucun droit sur son enfant... Une maternité hors mariage, était une honte! Sans argent et mise au ban de la société, la femme n'avait qu'une solution :
abandonner son "bébé" !


Abandon pour des questions raciales , sociales et de grande pauvreté. L'adoption internationale Coréenne est un phénomène unique dans l'histoire humaine!
La mère de Jung était-elle une mère célibataire, elle l'a abandonné ou est-elle décédée ?
Mais parfois, Jung peut apercevoir sa maman, ou seulement une silhouette, en costume traditionnel Coréen, dans un grand champ de blé...


"On ne choisit pas ses parents,
on ne choisit pas sa famille
Être né quelque part
C'est toujours un hasard
Je suis né quelque part
Laissez moi ce repère
Ou je perds la mémoire"
Maxime le Forestier
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Devant assister à la projection du film "Couleur de peau : miel", titre éponyme de la série de l'auteur Yung et étant arrivé sur le lieu de mon reportage avec une heure d'avance, je me suis laissée tenter par une très agréable proposition : me plonger dans la lecture de ce premier tome et au bout de trois quart-heure, l'auteur avait eu le temps d'arriver et moi, d'achever dans ma lecture-découverte.

Notre auteur protagoniste n'est qu'un petit garçon, errant seul dans Séoul là où commence notre histoire. Recueilli par un policier puis placé pour un temps dans un orphelinat, il ne faudra pas longtemps pour qu'il soit adopté par une famille vivant en Belgique. S'adaptant très vite et très bien dans cette famille qui compte déjà quatre autres enfants, notre jeune héros ne peut cependant s'empêcher de devenir un peu infernal sur les bords, été pris une première fis la main dans le sac après avoir commis un vol de tickets-repas mais surtout en falsifiant ses bulletins scolaires et en mentant régulièrement. Est-ce un défi envers sa famille d'adoption bien qu'il sache qu'il sera sévèrement puni après chacun de ses mensonges ou simplement une recherche identitaire...

Un premier opus très fort qui cadre bien le décor, met les personnages en place et donne d'horribles données statistiques sur les enfants coréens abandonnés, de nombreuses années après la guerre de Corée. Manque d'argent, droit des femmes non reconnu...bref, un premier tome pas très réjouissant mais avec néanmoins une bonne dose d'humour par moments et je rajouterais même, heureusement, la pilule est moins dure à avaler !
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N'ayant aucune culture dans le domaine « BD », je choisi au hasard, par un coup de coeur pour la couverture, le plus souvent.
Bien m'en a pris cette fois-ci. Après avoir succombé au charme de ce bambin brandissant fièrement sa pancarte avec son nom et sa date de naissance, j'ai découvert un texte plein de tendresse.
A travers sa propre histoire, Jung aborde le sort de centaines de milliers d'enfants coréens adoptés à l'étranger à la fin de la guerre qui a laissé son pays exsangue et rempli d'orphelins.
Jung a grandi à Séoul, trouvant sa nourriture dans les poubelles, errant dans les rues. Mais cette vie-là ne l'intéresse plus, sa vie est depuis 36 ans en Belgique, dans la famille Hénin. Une famille où il y a déjà 4 enfants biologiques, et où une petite soeur de Corée le rejoindra plus tard. Une famille où les parents ne sont pas parfaits, mais où il n'a manqué de rien. Une famille, tout simplement. Un entourage qui manque à des milliers d'enfants de par le monde, des enfants qui attendent des parents, des parents qui n'arrivent jamais pour certains. Jung a eu de la chance.
Cet ouvrage traite avec beaucoup de délicatesse de problèmes graves.
L'émotion est palpable, mais on ne tombe jamais dans le pathos.
Ce fut un coup de coeur inattendu.



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Dans ce très beau premier tome, Jung, l'auteur revient sur ses souvenirs d'enfance, les souvenirs d'un petit coréen adopté à l'âge de cinq ans par une famille belge. Il évoque sa complicité avec ses frères et soeurs et leurs bêtises, ses parents parfois sévères mais qui lui ont offert une belle enfance, ses difficultés à oublier sa différence même s'il n'est pas le seul adopté du village...

Outre les souvenirs d'enfance, il y a aussi un aspect presque scientifique dans ce récit. Jung rappelle le contexte historique et social en Corée, les chiffres de l'adoption avec ces milliers d'enfants, etc.

Tout au long du manga, on ressent une certaine amertume qui nous laisse deviner les difficultés qu'il y a à être un enfant adopté qui ne connaît rien de son histoire, de la manière dont il s'est retrouvé seul dans Séoul, ni de sa vraie mère.

L'histoire de Jung est très touchante et j'ai hâte de découvrir la suite de son témoignage dans le prochain tome.
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
"Si si, on oublie très vite la rue quand on ne veut pas s'en souvenir. Mais c'est tout à fait compréhensible, car dans ce contexte-là, oublier est une protection, une sorte de "cessez-le-feu", et l'esprit est un "no man's land". Seulement, l'être humain n'oublie jamais rien. Toutes ces petites choses sont cachées quelque part, dans les méandres de notre esprit."
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Je me suis senti tomber dans un précipice.
J'étais une pomme pourrie...
... tombée dans un seau de pommes mûres.
C'est ce qu'on appelle une métaphore.
Et celle-là me laisse un goût de pourriture dans la bouche.
Un goût étrangement familier. Celui des poubelles de Séoul.
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Je disais souvent à ma maman adoptive : "Si on m'a abandonné, c'est que j'étais mauvais".
Ma maman me répondait à chaque fois : "Si on t'a adopté, c'est que tu n'étais pas si mauvais'.
Ces paroles me rassuraient et le réchauffaient le cœur. Non, je n'étais pas une pomme pourrie.
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J'étais un enfant affectueux... couleur de peau : MIEL.
Miel est un joli mot pour désigner une couleur de peau..
Ouf, ils ont évité le mot citron ! Ou... Jaune !...
Imaginez les conversations que ça aurait pu donner dans les cours de récré.
- Je suis noir.
- Je suis blanc.
- Heu... Je suis miel.
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"Je savais bien que je n'étais pas japonais. Mais quand je me regardais dans un miroir, je ne me sentais pas belge non plus ! Je voyais un Coréen. C'était inéluctable. Et ça ne me rappelait pas de bons souvenirs."
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