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Hum ... Je ne peut qu'ajouter une nouvelle à la longue liste des critiques positives sur cette BD. Que dire qui n'a pas déjà été dit ?

Cette BD a fait beaucoup parler d'elle à sa sortie, mais elle le mérite. C'est un témoignage poignant et violent sur une douleur intime. C'est le récit d'un homme qui a souffert sans le savoir d'un attouchement sexuel subit dans son enfance. Et c'est dramatiquement bien mis en scène.

La BD n'en a pas l'air, mais elle est particulièrement dense. On suivra toute les étapes de la vie de Olivier Ka, jusqu'à la libération de cet événement traumatisant. Je me suis rendu compte à la fin de la lecture exceptionnellement fluide qui nous est proposé. Jamais je n'ai eu envie de m'interrompre ou de bouger de mon siège. J'étais immergé dans cette histoire jusqu'au bout. Et je n'ai ressenti à aucun moment une quelconque sensation de malaise. Bien que plusieurs fois très marquant par le traumatisme exposée, la BD sait se faire dynamique et intéressante. le dessin aide beaucoup, avec cette lisibilité parfaite qui est donné.

Non, en vrai je ne saurais dire beaucoup de choses sur cette BD si ce n'est qu'il s'agit là d'une excellente BD et que je comprend l'engouement qu'elle a suscité à sa sortie, et qui continue encore. C'est une histoire qui ne laisse pas indifférent. J'aurais aimé, en fermant la BD, penser que ce serait une histoire inventée. Mais non, la réalité sordide et crue frappe toujours et c'est encore une fois un excellent exemple qui est donné ici. Ne vous privez pas de la lire si jamais vous mettez la main dessus.
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J'aime beaucoup le dessin d'Alfred, ces grands aplats de couleur que tressaillent des traits de plumes nerveux. Il s'en dégage une certaine candeur, mais aussi pas mal d'énergie. Quant au récit, que dire... Il s'en dégage une grande force, mais aussi une certaine impression d'impuissance. L'auteur a vécu une chose très dure et nous la lance tout de suite à la gorge, sans qu'on soit en mesure de la surmonter avec lui, ni même peut-être de tout comprendre. C'est fort mais - je ne le dis pas souvent - j'aurais apprécié un avertissement afin de savoir dans quoi j'allais.
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Pierre, trentenaire victime du spleen, replonge dans son enfance pour nous raconter sa relation avec Pierre, un curé "de gauche", animateur de camps de vacances à ses heures perdues. Comme on le comprend bien vite, il est question de pédophilie dans ce récit plein de nuances et de délicatesse.

 Une histoire à lire, parce qu'elle ne tombe pas dans le pathos et dépeint avec brio l'ambiguïté des sentiments de la victime. ❤️
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Ah, je sentais le rebondissement venir, et je luttais contre, oh non, pourvu que ça ne soit pas ça. Et si. Brrr...
J'ai aimé sinon les dessins, le traitement des couleurs, le découpage des séquences. Quel bon duo d'auteurs !
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BD autobiographique. Olivier raconte le traumatisme de son enfance : abusé par un prêtre qu'il admirait, en qui il avait toute confiance, qu'il aimait comme un ami. Mais Olivier raconte aussi après, les années qui se sont écoulées avant qu'il ne réalise pleinement à quel point cet évenement l'a perturbé; et son besoin de le raconter.
Une BD (ou roman graphique) qui se lit d'une traite.
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Livre thérapeutique d'Olivier Ka, qui par ce biais et avec l'aide de son ami Alfred a pu exorciser le monstre en lui, l'alien qui s'est insinué en lui lors d'une nuit traumatisante à l'âge de 12 ans, et qui en devenant adulte l'a rendu profondément mal dans sa peau.
Description simple du mécanisme de l'abus sexuel sur mineur et de la névrose qui s'en suit, jouant sur un savant mélange de confiance envers la parole et les actes des adultes, de culpabilité, de secret, de dégout. le dessin naïf d'Alfred et les aplats de couleur vives puis noires d'Henri Meunier font que l'on s'identifie aisément aux souvenirs aux pensées d'Olivier.
Une émouvante démonstration de résilience, fort courageuse car elle passe par l'exposition au grand public d'une partie de sa vie et de son intimité, jusqu'au final scotchant où on s'arrête de respirer en même temps que les auteurs. Merci de votre confiance, Olivier Ka.
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Le sujet est grave. Je pense sincèrement que la BD peut également traiter de sujet difficile et donc moins "léger" que ce que l'on a l'habitude de lire généralement. En règle générale, la BD est faite pour divertir. Ici, on a l'impression que c'est pour expier un mauvais souvenir du passé qui a rongé son auteur subitement à l'âge adulte bien des années plus tard après les faits délictueux.

Le problème dans cette BD autobiographique c'est que l'on ressent non seulement un réel malaise dans la lecture mais on perçoit véritablement la haine de l'auteur comme un effet auto-destructeur sans espoir. Bien que je comprenne les sentiments de l'auteur et son regard acerbe sur le monde après un tel drame , je m'interroge sur cette démarche sans trop vouloir polémiquer. Après tout, cela regarde son intimité. Oui, mais nous "lecteurs"? Je crois qu'au delà du sujet abordé, c'est la trahison d'un ami qui nous émeut le plus. Ce sujet étant plus vaste, on peut se sentir concerné.

Une BD sans concession auquel il faut laisser le temps d'infuser ou une BD qui cherche à justifier son existence mais ne parvient qu'à prouver sa désuétude? Enfin, l'émotion peut-être recherchée n'a pas eu lieu (comme dans les oeuvres de Tanaguchi où je dois chercher à chaque fois un mouchoir). J'ai été un peu déçu car en lieu et place de l'émotion, j'ai éprouvé un certain malaise pas très salutaire. Pour autant, quelques années après, les scandales de pédophilie au sein de l'Eglise catholique vont mettre cet ouvrage au sein de l'actualité. Bref, on se rend compte que ce n'était pas si anodin.

Le dessin académique à tout crin ne me plaît guère (c'est général à tous ces dessinateurs de l'Ecole "simpliste" dans la lignée de Larcenet). Les traits sont également trop gras. Cependant, ils traduisent assez correctement l'ensemble du propos d'autant que je trouve le découpage assez réussi ce qui rend la lecture agréable.

"Pourquoi j'ai tué Pierre" est le récit autobiographique d'une manipulation, d'une enfance trahie et des conséquences d'un tel traumatisme racontées avec gravité et pudeur. Un ouvrage qui se veut choc! Un ouvrage que j'avais mal jugé. Sans doute me fallait 'il digérer et avoir un certain recul.

Note Dessin: 4/5 - Note Scénario: 4/5 - Note Globale: 4/5
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C'est pas que la BD n'est pas bien, au contraire !
C'est juste que bon, on est spectateurs, à la base, pas psy.
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Je me demandais ce que sous entendait le titre et puis rapidement au fil des pages, je vois où l'histoire va mener. C'est dérangeant, mais en dessin ça passe mieux. Ce qui étonne, c'est la vision de l'enfant puis celle de l'adulte, détraqué par tout ça. Il n'y a pas de haine mais une vision assez juste de l'injustice, de l'aveuglement des parents et puis enfin de la façon d'y remédier...
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Oh quelle claque.
J'ai commencé ma lecture sans savoir quel était le sujet. Et petit à petit, j'ai vu arrivé le fond du propos, un peu inquiète : comment cela peut il être raconté sans tombé dans le pathos ou le glauque ?
Mais ce n'est ni l'un ni l'autre, c'est la description d'un exercice de survie : par l'oubli et le dénie tout d'abord. Puis quand ces techniques ne sont plus suffisantes, alors il y a l"exorcisme" : avoir le courage de tout écrire et en plus d'en faire une BD.
Ce n'est pas le genre de récit qu'on peut oublier, ou classer dans les bons souvenirs de lecture. Je ne sais pas si je vais bien dormir ce soir, et il est fort possible que j'y pense souvent.
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