AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ParadoxDidi


Ce livre, c'est mon premier Kafka. Une véritable découverte pour l'adolescente que j'étais alors. Il m'avait été présenté comme une piste de réflexion sur moi-même, à un moment où ça n'allait pas. C'est certainement pour cela que j'ai prêté une attention toute particulière à la machine et non au fonctionnement de la colonie ou à la psychologie des personnages.

Le résumé est assez simple : un voyageur découvre le fonctionnement d'une colonie pénitentiaire où chaque prisonnier est soumis à un instrument de torture très particulier, provoquant inéluctablement la mort. L'officier chargé de ces séances de punition, voyant qu'il ne parvient pas à convaincre le nouveau venu de l'utilité d'une telle machine, finit par s'y soumettre lui aussi.

La machine, à l'aide d'aiguilles, imprime sur le corps du supplicié les fautes qu'il a commises. La durée dépend de la gravité de l'acte, afin que le prisonnier puisse se rendre compte de l'importance de son crime avant que ne vienne son dernier souffle. En imprimant si profondément dans la chair des hommes ce qui leur est reproché, c'est leur âme que l'on cherche à atteindre. Comme la machine aboutie à la mort, comment savoir si le but recherché est réellement atteint ?

Voilà ce qui devait me faire réfléchir : peut-on comme l'officier s'infliger à soi-même un tel supplice ? Quel lien y a t-il entre la marque physique de nos erreurs et leur absolution ?
Si je n'ai pas forcément trouvé de réponse, c'est un livre qui m'aura marqué et qui continue à me faire réfléchir.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}