Départ pour Linköping,
Cinquième ville de Suède, à mi chemin entre Stockholm et Göteborg avec sa cathédrale (une des principales du pays), son université et ses centres de recherches (en particulier celui sur la sécurité des transports). Ville industrielle et centre de l'industrie aéronautique suédoise, grâce à l'usine Saab.
On cherche le château de Skogså ?
Juste né dans l'imagination de
Mons Kallentoft, avec "La brume enveloppe le château de Skogså, des feuilles flottent sur l'eau noire des douves. Parmi elles, un corps poignardé ...."
L'actualité nous est rappelée, pas vraiment très drôle.
1969, l'époque où la réalité de l'enfant "ne va jamais au delà de ce qui le touche directement. Il ne sait rien de ce qui se passe là où la matière orange et le napalm s'abattent sur les forêts, où les gens terrifiés se pressent dans des trous creusés sous les champs, où ils attendant que le gel brûlant s'infiltre dans la terre et les dévore lentement".
Aujourd'hui ce ne sont pas les mêmes maux mais c'est la même horreur !
Nous voici donc au plein milieu de l'
automne suédois et il est bien triste, humide, sombre, poisseux .....
L'enquête est interminable, comme la saison.
Le style de l'auteur est un peu déconcertant. Les morts, les cadavres parlent, ressentent des choses et nous font partager leurs sentiments.
Imaginez se sentir dans le ventre de sa mère quand on est plongé dans les douves du château, ressentir même le bien être de la naissance, sentir le vent passer à travers des trous de son corps.
Il faut accepter d'être entraîné dans des mondes parallèles où l'intuition prend la forme des voix mystérieuses des disparus. Ils nous révèlent leurs versions des faits et leurs aventures.
La mort est présente comme un passage étrange vers autre chose, ce passage est étroit, semé d'embûches et il essaie de nous guider.
Nous faisons un petit bout de chemin ensemble.
Nous partons dans tous les sens, comme l'équipe d'enquêteurs.
Beaucoup de protagonistes pas vraiment sympathiques.
L'équipe prend corps et fait corps face à l'adversité.
Les problèmes des uns et des autres, les rendent plutôt sympathiques et attachants.
Malin Fors est en lutte contre ses propres démons entre secret de famille, difficultés à exister en couple, à construire sa famille, et l'éternelle présence de son ennemi Number one !
Je suis prête pour aller affronter la dernière saison de l'année, "
Printemps", la saison de l'éternel recommencement pourquoi pas !