Suite et fin de la quête vengeresse de Lady Snowblood : tueuse professionnelle imparable, au charme redoutable et au coup de sabre mortel. Son unique objectif est de châtier les deux autres assassins qui ruinèrent la vie de sa défunte mère ! Ils ne sont cependant pas faciles à trouver après toutes ces années.
Alors que le tome précédent invitait surtout à découvrir l'origine et les nombreux talents (souvent mortels) de cette jeune femme ayant reçu haine et beauté en guise d'héritage, ce deuxième tome se concentre principalement sur le présent de Yuki et sa détermination à accomplir sa destinée. La personnalité ambiguë de cette héroïne, mêlant classe innée et mouvements gracieux à une froideur déconcertante et une insensibilité moralement discutable, continue de passionner. D'autres personnages intéressants vont également venir jouer un rôle déterminant dans cette deuxième partie, tels que ce célèbre écrivain ou la tante de Yuki. Deux personnages qui vont également permettre à l'auteur de donner plus d'épaisseur au personnage de Lady Snowblood.
Si la violence reste omniprésente dans ce deuxième volet, l'aspect érotique de ce manga paru dans l'édition japonaise de Playboy prend encore un peu plus d'ampleur. Mais, malgré des scènes lesbiennes ou sadomasochistes assez poussées, le récit évite toujours l'écueil de la vulgarité. Se déroulant au Japon pendant l'ère Meiji, l'histoire contient également de nombreuses références à cette période clé, ainsi que des allusions intéressantes à la culture et société nippone de l'époque.
Le graphisme de
Kazuo Kamimura, datant d'il y a 30 ans, a plutôt bien supporté le poids des années et livre un dessin élégant et lisible, qui colle parfaitement au côté historique de l'ouvrage. La mise en scène d'une forte intensité dramatique lui confère également un rythme particulier, alternant scènes d'action et moments de calme avec grande efficacité.
Publié pour la première fois en 1972, ce manga de
Kazuo Koike ("Lone wolf and Cub", "Crying freeman") aura mis de nombreuses années à trouver le chemin des librairies francophones. Avec deux copieux tomes de plus de 500 pages au sein de sa nouvelle collection Sensei, la maison d'édition Kana nous livre enfin cet ouvrage qui inspira
Quentin Tarantino pour son film Kill Bill.