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EAN : 9782081383753
165 pages
Flammarion (13/04/2016)
3.62/5   20 notes
Résumé :
« La Zone est mon lieu de détente. Elle remplace la mer, les Carpates, les terrils, la Turquie enduite de mojito frais et parsemée de putes bronzées. Une vingtaine de fois par an, j'y pars en visiteur clandestin. Je suis un stalker, un piéton, un passant, un idiot, appelez-moi comme vous voulez. On ne me remarque pas, mais je suis là. J'existe, un peu comme le rayonnement ionisant. Je prépare mon sac à dos, je passe sous les barbelés puis je disparais dans la profon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique

L'ouvrage du jeune Ukrainien, Markiyan Kamysh, 30 ans et né à la capitale Kiev en octobre 1988, est bizarre et a été qualifié comme le livre le plus "sensationnel" de l'histoire littéraire ukrainienne, par l'auteur Andreï Kourkov et le régisseur Myroslav Slaboshpytskiy, qui a réalisé, il y a 4 ans, le film remarquable "La Tribu" ("Plemya").
Grâce à Natalya Ivanishko, l'excellente traductrice, et l'éditeur Arthaud, la version française de ce livre, paru en Ukrainien en 2015, sous le titre original de "Une promenade à la Zone" a été la toute première à paraître, en avril 2016, et bien avant l'anglaise, l'allemande, l'italienne....

Ensemble avec sa compatriote, l'écrivaine et scénariste Lina Kostenko, auteure d'un documentaire sur la Zone de Tchernobyl, notre Markiyan est incontestablement celui qui connaît le mieux cette "Amazonie toxique" ou zone d'exclusion et interdite d'environ 30 kilomètres carrés, 132,06 km au Nord de Kiev et à la frontière avec la Biélorussie, pour l'avoir visité illégalement une centaine de fois, y avoir passé en tout plus de 200 jours et nuits et en y avoir parcouru plus de 10.000 kilomètres.

Tout le monde se souvient évidemment de la catastrophe de l'explosion du réacteur nucléaire à Tchernobyl, le 26 avril 1986, faisant des dégâts inimaginables et causant la mort de 9000 à plusieurs centaines de milliers de victimes. Les chiffres sont contradictoires et nous ne connaîtrons probablement jamais le "score horrible final".

Celles et ceux intéressés par ce cataclysme, mais pas trop enthousiastes pour s'y rendre en excursion organisée à partir de la fameuse Place Maidan à Kiev ou même en compagnie d'un certain..... Markiyan Kamysh, ont plusieurs livres à leur disposition qui valent la peine. L'ouvrage le plus littéraire a été publié par la Nobel biélorusse, Svetlana Alexievitch "La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse" de 1997 ; le reportage d'Igor Kostine "Tchernobyl : Confessions d'un reporter" de 2007 et l'ouvrage plus scientifique de Gregori Medvedev "La vérité sur Tchernobyl", paru chez Albin Michel en 1990.

La Zone, comme arrière-fond d'un thriller français, je peux vous recommander "De bonnes raisons de mourir" de Morgan Audic, que j'ai eu le plaisir de commenter ici, le 25 avril dernier.

Les "happy few" (les quelques heureux), qui envisagent néanmoins une excursion à Pripyat, la capitale de Tchernobyl, ont intérêt à ne pas attendre trop longtemps, sinon il ne restera plus rien d'intéressant. Déjà une grande antenne de 150 mètres en hauteur (soit la moitié de la Tour Eiffel) a été totalement démonté par les autorités et les pillards ont déjà ramené quantités de "souvenirs" des magasins et habitations abandonnées, sans mentionner les Biélorusses spécialisés dans l'enlèvement d'épaves de voitures, installations électriques, câbles métalliques et tout ce qui peut rapporter quelques roubles ou hryvnias (monnaie ukrainienne).

Pour vous, voyageuses et pèlerins, l'ouvrage de Markiyan Kamysh est un "must". Il vous guidera de l'aéroport international de Boryspil vers Kiev et de là en "marchroutka" (= bus) à la Zone, surnommée par lui "Protocolistan", en évitant flics, gardes et agents du SBU (les services secrets d'Ukraine), pillards et clochards.

Dans son bouquin, il vous explique également comment au mieux s'équiper pour la randonnée et ce qu'il convient d'amener comme ustensiles, vêtements, nourriture, boissons .... tout en évitant le surpoids à trimballer. À la fin de l'opus est reproduit une petite carte avec une explication sur les 36 endroits précis à visiter dans et aux confins de la Zone.

Si tout cela vous paraît un brin compliqué, mais qu'il s'agit d'un de vos plus grands souhaits et que vous avez des moyens financiers en réserve, je vous suggérerais de contacter Markiyan Kamysh personnellement à Kiev en lui demandant poliment de se constituer votre guide. Vous pouvez le joindre par email chez son éditeur à "nora-dryk (dog)ukr.net.

Pour tous les autres, moins chanceux, vous avez l'occasion de bénéficier des expériences quasi illimitées de notre auteur dans ce monde fantôme derrière les barbelés. L'avant-dernier chapitre : "Salut la Zone ! Adieu pour toujours !", se termine à la page 149 par la phrase sibylline : "Je sais que je reviendrai"......

"La Zone" a été pour moi une expérience de lecture à part et fascinante à plusieurs niveaux. Ce qu'il me faut impérativement et expressément mentionner toutefois est la qualité poétique du langage. Markiyan Kamysh note à ce propos le terme "lyrisme". Quoi qu'il en soit, si la qualité est due à l'auteur ou à sa géniale traductrice Natalya Ivanishko, je l'ignore et j'adresse donc un bravo aux deux. Réaliser autant de poésie dans cet enfer empoisonné, radié et contaminé, il faut le faire !
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Markiyan Kamysh est Ukrainien, aventurier et journaliste, de la génération de l'après-catastrophe de Tchernobyl. Il aime dire qu'il est un " stalker " ( un rôdeur ) qui, une vingtaine de fois par an s'infiltre dans la Zone. Celle qui est interdite, contaminée pour des siècles et des siècles.

Le narrateur se balade dans le gris de ces cités désertées de toute vie humaine puisque toute vie y est désormais impossible.
Il erre parmi les maisons abandonnées, il prend sur place ses repas, dort dans le froid, prend des cuites à la vodka et boit l'eau contaminée des lacs, des marais, des mares résiduelles. Il en connaît les risques mais advienne que pourra...

Il connaît chaques recoins de la zone, même ceux hors circuits touristiques.
Peut-être est-ce une façon pour lui de s'approprier un lieu et de se sentir plus fort, de braver l'interdit. Sans compter les décharges d'adrénaline procurées par l'illégalité et le danger encouru quand il faut franchir des barbelés en évitant de se faire prendre par les patrouilles de police.

" Je peux me rendre dans la Zone deux fois par semaine. Je prends la marchroutka jusqu'aux barbelés comme si je descendais acheter de la bière. Rien ne me fait autant plaisir que la sensation de solitude au milieu de la forêt nocturne. La peur s'est évanouie depuis longtemps. Les maisons abandonnées dépriment les êtres normaux. Elles consolent et apaisent les gens de mon espèce. J'y trouve le calme. le calme de la maison de campagne que je n'ai pas. " ( Citation du livre )

Beaucoup de lecteurs auront du mal à saisir la démarche de l'auteur mais je pense l'avoir cernée pour m'être déjà réfugiée seule au milieu d'une forêt ou d'un village abandonné tombant en décrépitude ( Évidemment sans danger puisque pas de radioactivité ). Mais j'ai déjà éprouvé cette sensation de sérénité et eu cette impression que les maisons restées inoccupées depuis longtemps avaient gardé une âme.

Markiyan Kamysh est un brin frondeur et marginal et se donne un look vestimentaire de clochard. J'ai l'impression qu'en changeant de vêtements il cherche à dissocier le Markiyan de Kiev et celui qui n'est plus le même personnage quand il part en exploration dans la Zone.

Mais là où c'est paradoxal c'est qu'il sert de guide à l'occasion pour des touristes qu'il n'aime pas et qu'il jalouse car ils viennent immortaliser les friches de Pripyat pour poster ensuite leurs photos sur Instagram. Markiyan a donc l'impression que son territoire ne lui appartient plus tout à fait.

Cette zone d'exclusion autour de Tchernobyl est censée être interdite et en fait policiers, ferrailleurs, clandestins, se côtoient dans les rues de cette gigantesque poubelle atomique.

" La zone " de Markiyan Kamysh est un livre inclassable. L'auteur parle très brièvement de la catastrophe. Il ne donne pas de détails techniques non plus concernant la centrale nucléaire alors ne cherchez pas ici à en apprendre plus. Ce n'était pas son but d'écrire un livre sur Tchernobyl.
C'est une histoire vraie qui tient plus de l'exploration urbaine, mais sans prendre aucune photo, dans le seul dessein de la découverte et de la mémorisation des lieux dans sa tête. La joie et le calme qu'il en retire lui suffisent.

" Les visiteurs clandestins raniment les cités mortes. Ils insufflent une nouvelle vie à ces charpentes creuses et à ces barres de béton décrépies. La nuit, ils allument des feux vifs sur les planchers, dégustent de l'alcool, jouent de la guitare, fument des cigarettes bon marché, racontent des histoires drôles, rigolent et ronflent ensuite à pleins poumons, dans l'obscurité. Ils rendent Pripyat vivante, digne de quelque chose qui vaut la peine d'être vécu, qui mérite de marcher quarante kilomètres, par une nuit froide, fuyant les gens et les voitures. "

Cette citation du livre résume assez bien l'univers dans lequel Markiyan Kamysh évolue.
Il ne sait trop ce qu'il recherche dans la Zone au cours de ses expéditions. L'Eldorado, le bonheur... Ou tout simplement comme les clandestins, à donner l'illusion de faire revivre tous ensemble une ville morte.

" J'ai envie de renifler et de toucher chaque débris de cette poubelle, chaque fragment du passé. Et, à chaque fois, je me jure que cette visite sera la dernière. Mais non, que dalle ! Un mois plus tard, j'écorche à nouveau mon sac à dos sous les barbelés, encaisse des chutes dans les fossés, suis les chemins de fer désaffectés, traverse les ponts et allume des cierges dans des églises abandonnées. "
( Citation du livre )

L'atmosphère du livre est assez froide. C'est avant tout la narration des expéditions de Markiyan Kamysh derrière les barbelés, au coeur de Pripyat où flotte encore dans l'air l'invisible pollution tueuse. Et son addiction pour la Zone et ses ruines toxiques qui se meurent un peu plus année après année tandis que la nature a repris ses droits.
Heureusement l'auteur a un beau coup de plume pour mettre un peu de poésie dans la noirceur.

" Je prépare mon sac à dos, je passe sous les barbelés puis je disparais dans la profondeur noire des forêts de Polésie, dans les trouées et les odeurs de pin. Je me fonds dans ces épaisseurs étourdissantes et personne jamais ne pourra m'y débusquer. " ( Citation du livre )





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Ce texte, témoignage d'un jeune ukrainien habitué à fréquenter clandestinement la Zone interdite de Tchernobyl, pêche par un manque de construction. Il écrit comme il visite la zone quand il est seul, au gré des idées qui lui viennent. Mais ce n'est pas encore ce que j'ai le moins aimé, ce qui m'a gêné, c'est le nombre de descriptions de beuveries, la participation non sans plaisir de l'auteur à la destruction de ce qui reste encore comme témoignage du passé. Tout cela est parfois tempéré par des comportements complètement opposés à cela, comme quand il visite une église, où d'ailleurs il n'emmène personne, ou quand il décrit certains lieux, plutôt vers la fin du livre. Dans ces rares moments il y a de belles pages, quand il parle de ce qu'il aime quand il est seul dans la Zone, de ce calme qu'il apprécie, de cette nature sauvage qui n'existe guère nulle part ailleurs. J'ai aussi apprécié la carte à la fin de l'ouvrage avec un petit paragraphe sur chacun des 36 lieux légendés. Reste que dans l'ensemble ce récit a pour moi été très décevant après « La supplication » de Svetlana Alexievitch et « De bonnes raisons de mourir » de Morgan Audic.
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Markiyan Kamysh est ukrainien, en 2015 est sorti son livre « La zone », paru chez nous en 2016, et qui revient ces derniers temps en librairies ; c'est un promeneur un peu particulier : la Zone d'exclusion de Tchernobyl est son terrain de prédilection. Il y mange, dort, se baigne, picole pas mal aussi, dans les ruines et les bois autour de la centrale, dans Pripyat, la ville où logeait les employés et leurs familles.

M. Kamysh écrit un drôle de récit de voyage, aussi déglingué qu'enfiévré. Il a commencé à fréquenter le site vers 2010, à 22 ans, puis y est retourné de nombreuses fois en toutes saisons. Il y va pour le frisson du danger, de l'interdit, mais aussi pour être loin du monde et vider des canettes tranquillement sur les toits ou perché sur des radars, il y trouve son propre exotisme. C'est « un clochard, qui explore l'Apocalypse » comme il se qualifie.
Loin de tout ces récits postapocalyptiques dont on nous abreuve depuis quelques temps, « La zone » est un voyage dans un territoire où la fin du monde a bien eu lieu. Ce n'est pas un bouquin de science-fiction, à peine de la fiction, et encore moins de la science. Les descriptions des lieux qu'il traverse se rapprochent de l'urbex, mais sur un terrain géant, une zone de plusieurs centaines de km². On imagine souvent cette zone comme un endroit où le temps se serait arrêté en avril 1986, alors qu'elle grouille de vie, des soldats et des policiers, des ermites et des revenants, des pillards, des promeneurs, ainsi que des touristes amateurs de ruines, et énormément d'animaux sauvages : loups, lynx, sangliers, cerfs et biches, etc.

Il brosse le tableau du Tchernobyl actuel, de ce qui est et de ceux qui y vivent en s'accomodant avec leur environnement, sans vraiment évoquer l'accident de 1986. C'est une toute autre vision que celles de Svetlana Alexievitch ou de Galia Ackerman.
Markiyan Kamysh aime être dans la zone, tout en sachant que son comportement est quasi suicidaire, sa fascination pour ses lieux n'a rien de glauque et son récit n'est pas catastrophiste, il oscille constamment entre désespoir et décadence, avec toujours un humour bien particulier.

P.S : Depuis le début de la guerre, Markiyan Kamysh écrit depuis Kiev pour différents journaux européens.
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Oscillant entre récit dramatique et humour noir, cette histoire vécue confirme l'image que j'avais de "la zone" dont les coins les plus connus sont Prypiat et Tchernobyl.

Ce jeune homme de 30 ans raconte son histoire, de la perte de ses parents, victimes de la catastrophe et de ses retombées, à ses heures d'errance dans la zone qui l'attire autant qu'elle le repousse.

J'ai eu du mal à terminer cette lecture qui malgré l'intérêt qu'elle suscite reste un peu brouillon. Pas de dialogue, ça par dans tous les sens. (Trop ? ) habituée à une structure, je perdais vite le fil.
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critiques presse (1)
Bibliobs
28 février 2022
Livre majeur sur la zone interdite de Tchernobyl, Markiyan Kamysh vit à Kiev.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Rien ne me fait autant plaisir que la sensation de solitude au milieu de la forêt nocturne. La peur s’est évanouie depuis longtemps. Les maisons abandonnées dépriment les êtres normaux. Elles consolent et apaisent les gens de mon espèce. J’y trouve le calme.
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Cette fois-ci on avait peur, c’était notre première fois dans la Zone en hiver. Je l’avais parcourue quatre fois en d’autres saisons. On s’attendait à tomber sur des loups censés nous pourchasser, effleurant dans le silence la neige de Tchernobyl et nous éblouissant de leurs yeux sans fond. Ils brilleraient lorsque l’on braquerait la torche. Nous allions alors devoir allumer un fumigène, abandonner les sacs à dos et nous rapprocher d’un arbre. Il faudrait grimper le plus haut possible, trembler de peur, appeler sa mère, téléphoner au poste, réchauffer ses mains avec un briquet à court de gaz et cailler à mort. Les loups resteraient sous l’arbre jusqu’au petit matin, puis, avec les premiers bruits de voitures sur la route Kiev-Tchernobyl, se retireraient dans les profondeurs de la forêt blanche, grondant en échafaudant leur revanche. Ce n’est pourtant pas arrivé. Évidemment que ce n’est pas arrivé. Qui pouvait-on intéresser ? Deux cons bourrés, en pleine nuit, sur le chemin de Tchernobyl.
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Il me rappelle obstinément le biodesign du début du siècle et les concepts des étudiants en architecture sur le thème des ecovilles futuristes. Construire cette horreur dans la Zone, c'edt encore pire que démolir un quartier historique en centre-ville pour y ériger des tours de verre.
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Mettons-nous d'accord. Pas de raids, ni de marches ni aucun autre terme galvaudés du vocabulaire militaire. Une promenade dans la Zone, point final. Il n'y a rien dans cette Zone qui puisse en faire un endroit ultradangereux, une épreuve d'endurance pour les plus braves de l'humanité. Si c'est ça que vous cherchez, allez dans la toundra, descendez dans les cratères de volcans. Dans la Zone, il n'y a que des promenades paisibles au milieu des forêts mixtes.
L'homme se fait des montagnes de tout.
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C'est ce qui m'attache à la Zone. Un homme normal se contenterait d'une visite. Quelqu'un d'obstiné aurait besoin de quelques incursions supplémentaires. Moi, je trouve toujours un nouveau prétexte pour y retourner. D'abord, Prypiat et Tchernobyl1-2, puis des bourgs, des bourgs, des bourgs, des colonies de vacances, des cures, des batteries antiaériennes, des hangars, le chemin de fer, des tours de refroidissement, des églises. J'ai envie de renifler et de toucher chaque débris de cette poubelle, chaque fragment du passé. Et, à chaque fois, je me jure que cette visite sera la dernière.
Mais non, que dalle ! Un mois plus tard, j'écorche à nouveau mon à dos sous les barbelés, encaisse des chutes dans les fossés, suis les chemins de fer désaffectés, traverse les ponts et allume des cierges dans des églises abandonnées. Je suis un imbécile. Assomez-moi.
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