Notre façon de vivre à nous, comme dit maman, c'est de « rouler comme des cailloux jusqu'à rencontrer papa ». C'est la vie que maman a choisie il y a déjà longtemps.
Yôko, bientôt quarante ans et trois trésors, la musique qu'elle enseigne, un amour disparu avec la promesse de tout faire pour la retrouver, sans savoir qu'il lui laissait un enfant, Sôko angoissant à chaque déménagement qu'entreprend sa nomade de mère pour retrouver son amour.
Beaucoup de fraîcheur, de poésie, de complicité dans ce roman à deux voix.
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Ce livre nous parle d'une douceur illusoire! Attente d'un être aimer, et de quelle manière, en s'embarquant dans la barque de Dieu. Sillonner toutes les villes du Japon rien que pour se faire retrouver par un homme qu'on a vraiment aime, un grand fossé entre rêve et réalité. Dans la barque de Dieu, c'est aussi une histoire d'amour maternel entre une mère et sa fille, un amour qui peut affecter l'une ou l'autre, car attachées par la nature, quand bien même tout peut les opposer...
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Voilà un livre touchant, assez énigmatique.
Yôko, étrange mère de Sôko, les fait déménager d'une ville à une autre, depuis sa naissance.Quand Sôko lui demande pourquoi, elle a cette réponse mystérieuse et poétique: "Parce que toi et moi, on est embarquées dans la barque de Dieu."
En fait, c'est un jeu de cache-cache qu'elle imagine,pensant que le père de Sôko, à sa recherche, la trouvera si elle s'en remet au destin.Cet homme, qu'elle a connu à Tokyo, lui avait promis qu'ils se reverraient .Il ignore qu'elle a eu un enfant de lui.
La relation délicate entre la mère et la fille est finement analysée, le quotidien, vu à travers le regard de chacune,est magnifié par leurs sentiments, leurs pensées.On voit grandir Sôko, frustrée de tous ces départs, qui ne lui permettent pas de s'attacher à un lieu ou des amies.
Mais la fin m'a déçue et m'a paru peu vraisemblable.
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Bon ben je suis très content d'avoir terminé cette lecture car elle me sort totalement de mes types fétiches. La contemporaine ne me pose aucun problème car parfois, on tombe sur de jolies petites histoires qui a le don de vous mettre du baume au coeur tandis que de l'autre côté, on se rend compte qu'à part perdre du temps… Ici, nous sommes entre les deux même si je me suis montré bon prince en terme de notes. Si je m'étais autorisé un second roman en parallèle de celui-ci et qu'il se serait montré pénible, peut-être que celui que je vais détailler à travers cette chronique aurait été perçu comme salvateur. En tout cas, certains éléments ont su me chiffonner à travers cette histoire et c'est pour cette raison que je passe de suite à la rédaction de mes fameuses listes.
Points négatifs :
• Trop de répétitions pour moi.
• L'élément perturbateur annoncé dans le résumé et qui survient vraiment très tard : l'internat de Sôko. Avec ce changement de décor pour cette jeune demoiselle, on pourrait s'attendre à un petit changement de rythme bienfaiteur. Hélas, il n'en est rien.
• Quelques longueurs.
Points positifs :
• La taille aléatoire des chapitres.
• Etant un grand amoureux de la littérature japonaise, j'ai su trouver mon compte avec ce roman même si je m'attendais à mieux.
• La poésie, la légèreté qui sont omniprésentes dans ce roman.
• J'ai beaucoup aimé avoir les points de vue de la mère et de sa fille à chaque moment clef de leur existence.
Enfin, et je ne sais toujours pas dans quelle catégorie dois-je ranger le point que je vais détailler derrière mais cette lecture aura combler sa petite mission : celle de me faire réfléchir. Tout en parcourant le contenu de ce roman, je me suis dis que jamais je n'aurais fait comme Yoko. Certes, pour les premières années, oui car l'enfant est encore trop jeune pour comprendre certaines réalités mais plus tard… Yoko est admirable de patience et surtout, on se fait petit face à l'amour qu'elle porte au père de son enfant. Quant à Sôko, là aussi, on peut se mettre facilement à la place de cette petite demoiselle. Voir sa mère s'empêcher de vivre à cause de quelques belles paroles, entraînant son enfant dans sa spirale infernale…
Par la suite, Yoko peut nous paraître cruelle lorsque sa fille, adolescente, décide de faire un internat afin d'entrer pleinement dans la « réalité ». Normal pour une enfant de cet âge de rencontrer la vie alors que sa mère a fait le maximum pour la préserver auprès d'elle.
Fort heureusement, l'une d'entre elles obtient la conclusion tant espérée. Bien sûr, je ne dirais pas de quoi il s'agit pour ne pas vous gâcher l'effet mais à sa lecture, je suis en demi-teinte.
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Quand j'étais bien plus petite,j'aimais déménager.Avec maman,tout endroit nouveau était amusant.Mais tout de même,ce n'est pas parce que j'aimais ça quand j'étais petite que je dois aimer ça tout le temps!
Les cigarettes, les cafés et les chocolats sont son alimentation de base, le travail est son tranquillisant, papa est sa raison de vivre, et moi je suis sa joie et son trésor.
N'importe qui aurait vu ses yeux quand il m'a dit ça n'aurait pu qu'y croire.Et même si ça ne se réalise pas,jamais,de toute ma vie jamais je ne douterai de sa promesse.
C'est important d'être habituée à quelque chose,je trouve.Même si maman a fait une drôle de tête quand je lui ai dit ça un jour.