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EAN : 9782878580808
192 pages
Viviane Hamy (16/10/1996)
3.84/5   28 notes
Résumé :
«On peut, par ailleurs, compter sur les innovations réglementaires suivantes :
Des lampes électriques d'un type nouveau, que chacun sera tenu de se procure à compter du 29 janvier, tendent à économiser le papier, car elles fonctionnent au courant alterné et clignotent sans cesse pour qu'il soit impossible de lire sous leur éclairage. Entre huit heures du matin et huit heures du matin le lendemain il est interdit d'utiliser le téléphone ; les communications ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
JE DÉNONCE L'AMÉNITÉ.

Non : en réalité, le brillant et inénarrable Frigyès Karinthy, auteur, humoriste, nouvelliste, essayiste, journaliste, libre-penseur et humaniste hongrois célébrissime dans son pays en son temps - la première moitié du XXème siècle - était loin, très loin d'avoir une plume très amène. La tentation du jeu de mot se fit trop pressante. Drôle, fine, acerbe, ironique, incisive, mordante, juste, véridique et bien d'autres qualificatifs de ces acabits, elle le fut en revanche. C'est ce que nous retrouvons une fois encore à la lecture de ces textes très courts pour la plupart, que les éditions Viviane Hamy - que n'effraient pas la traduction de littératures peu connues chez nous - nous donnent à découvrir dans cette anthologie de textes qui courent de 1912, pour les plus anciennes, à 1934 pour la plus proche de nous, c'est à dire quatre années avant le décès de leur créateur.

Jamais cet immense talent d'humoriste philosophe ne quitta l'auteur du célèbre "Voyage autour de mon crâne", mais s'il s'en prend, parfois avec un sens inné de l'auto-dérision, à lui-même et à ses contemporains, ce n'est jamais pour avilir, pour corrompre ni salir, bien au contraire. Notre homme - président dans son pays de l'association de promotion de l'Esperanto - avait trop d'amour pour cette humanité qu'il "dénonce" ici (le titre de l'ouvrage reprend celui d'une des nouvelles traduites) pour ne pas un peu la châtier, y faire surgir, au besoin sous le masque de la caricature, de l'excès ou du loufoque, ses petits et grands travers, ses faiblesses - toutes humaines, bien entendu -, ses incohérences mais parfois aussi, ses rêves et ses regrets - la "rencontre avec un jeune homme" est, à ce sujet, édifiante -. L'aménité profonde de l'homme derrière le masque de l'écrivain n'est en définitive pas si improbable qu'il y parait.

Car il n'y a jamais de cette méchanceté gratuite et vaine que l'on peut voir chez certains humoristes de notre temps, sous la plume de Karinthy. Il y a, ainsi que le bandeau de l'éditeur l'annonce, un peu de cette grâce désespérée d'un Desproges (à moins que ce ne fut l'inverse, finalement, le prédécesseur devenant ainsi le maître posthume du suivant. Et lui aussi regretté), de cet absurde poétique d'un Alphonse Allais, de ce sens tellement aiguisé et vivifiant, tant du verbe, du sens de la répartie que de la profondeur de pensée d'un Voltaire (auquel le hongrois est, à juste titre, souvent rattaché), chez le hongrois.

De fait, le rire - jamais gras ni énorme - auquel Karinthy nous invite, c'est celui du spectateur engagé dans son temps mais qui ne se fait ni trop d'illusion sur ce qu'il est ni sur le monde qui l'entoure. Cela ne l'empêche jamais d'enserrer toute cette humanité-là contre son coeur, avec l'amour et l'humour que seuls les grands optimistes désespérés peuvent transformer en force, en avenir et en élégance d'être.

Vraiment, du grand art !
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Quel bonheur ! Oui, quel bonheur de pouvoir découvrir (ou redécouvrir) ces nouvelles du hongrois Frigyes Karinthy (1887-1938) ! Si vous ne le connaissez pas, pas encore, vous pourrez découvrir un auteur qui manie avec un exceptionnel bonheur le sens de l'absurde, celui le l'observation et de l'auto-dérision, l'art d'évoquer avec bienveillance et férocité tout nos travers (aussi vrais hier qu'aujourd'hui) en naviguant autant dans le registre du fantastique onirique que dans le réalisme social (qu'il transfigure un peu, tout de même).

A la découverte de ce monde, le lecteur français entendra peut-être résonner d'autres voix, parmi les plus talentueuses et les plus justes quant il s'agit de dire l'humain tout en le poétisant et en pointant ses paradoxes, ses défauts et ses illogismes, de Raymond Devos à Pierre Desproges (auquel se réfère l'éditeur sur un bandeau promotionnel). Mais plutôt que chercher des parentés à l'auteur, des antécédents ou des filiations littéraires, il faut juste savourer ces nouvelles pour leur précision, leur concision et leur qualité d'écriture. Un vrai travail d'orfèvre, sans rien qui pèse ou qui pose, mais avec tout ce qu'il faut pour à chaque fois nous surprendre et élargir la palette sur laquelle jongle l'écrivain. Nous n'avons pas le bonheur de lire le hongrois dans le texte, mais la traduction de Judith et Pierre Karinthy fait merveille pour renouveler notre bonheur de lecteurs page après page.

Le lecteur de cette chronique aura sans doute compris que Frigyes Karinthy maniait l'ironie avec un rare talent, une ironie que n'est pas qu'amusement mais qui est bien l'une des grande source de la connaissance et qui sait affuter notre intelligence du monde et développer l'acuité de notre regard sans jamais renoncer à une indispensable bienveillance. Un sorte de Socrate rieur dont la gravité n'a d'égal que la légèreté et la profonduer (qu'il partage avec son ami et complice Deszo Kostolanyi).

Découvrez les maladresses et paradoxes ou excès qu'entraînent le désir d'être trop sociable, l'humanité d'un bourreau, l'étroitesse de vue d'un entrepreneur égoïste, la naïveté généreuse de ceux que l'on trompe, le renoncement trop soumis aux idéaux de jeunesse, les affres de la psychanalyse naissante, les stratégies promotionnelles, l'inébranlable fois dans le progrès… Des textes centenaires (l'anthologie rassemble des nouvelles écrites entre 1912 et 1934) qui résonnent avec une étonnante et réjouissante vigueur avec notre monde bien déglingué et erratique.

S'il est des “humoriste” qui parveiennent à nous arracher un rire en nous laissant un vague sentiment de honte, Frigyes Karinthy est de ceux qui nous grandissent en nous invitant simplement à sourire de notre monde et de nous-même.
Lien : http://filsdelectures.fr/blo..
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"J'ai rêvé que j'étais deux chats et que je jouais ensemble"

Dans la famille Karinthy, voici le père (Ferenc, le fils, est l'auteur d'Epépé)(j'ignore le lien avec les (excellents) traducteurs) avec un quarantaine de courts textes.

Humour et tendresse dans J'aide mon fils à résoudre un affreux problème de proportionnalité double ou triple, mais ensuite l'humour est fortement teinté de logique absurde. L'art de la procrastination est décrite avec talent dans Au saut du lit, Mes poches (quel bric-à-brac là-dedans) ou ou l'inénarrable le lacet de chaussure. Incursions fantaisistes dans le voyage dans les temps, un peu d'ajout à l'histoire antique, rencontres inattendues dans la Hongrie du début 20ème siècle (nouvelles écrites de 1912 à 1934), mais parfois plus de sérieux quand un auteur se rencontre soi-même plus jeune, lui reprochant de n'avoir pas réalisé ses rêves élevés, ou surtout Conserve d'homme (1917), virulente critique de la guerre ...
"Agiter avant usage (après usage, bien secouer sa conscience). Laissez réchauffer dix minutes dans l'eau bouillante, puis ouvrir à l'aide d'une baïonnette, jeter le contenu dans la tranchée et frotter un peu. le soldat en conserve remplace à merveille l'original"

Il n'hésite pas à vouloir écrire une critique du nouveau billet de mille couronnes (texte, illustrations) et demande carrément à la banque un spécimen gratuit de cette publication (amis blogueurs, en voilà une belle idée!)
Un dialogue entre le chef bourreau et l'homme soumis à la question devrait réjouir aussi les amateurs d'humour noir, et je termine cependant avec du plus léger (le catalogue de trucages à destination des actrices, par exemple : "Prince étranger apparaît après le spectacle dans le hall du théâtre et attend madame l'Actrice, 8000 francs" etc.

Ce recueil épatant permet en outre d'ajouter un auteur hongrois supplémentaire à ce blog, et de participer au mois de la nouvelle chez Flo.
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Le bandeau qui est posé sur mon exemplaire de ce livre est intitulé : "Et si Desproges était hongrois ?" Je dirais plutôt, pour respecter la chronologie "Et si Karinthy était français ?"
En effet, il y a un tel goût de l'absurde et du non-sens dans ces quarante petites histoires, écrites entre 1912 et 1934, qu'on pourrait bien croire qu'elles ont inspiré Desproges. Entre le marchand d'insecticide qui veut poursuivre l'armée qui utilise des gaz, le critique littéraire qui aimerait qu'on lui offre un billet de mille couronnes pour qu'il le critique, le père qui n'arrive pas à aider son fils pour des problèmes de calcul, on a vraiment le choix dans l'absurde et l'ironie.
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Un recueil de courtes nouvelles (heureusement, car comme elles ne sont pas toutes du même niveau d'intérêt, cela permet de passer rapidement sur les moins bonnes).
Souvent absurdes, drôles parfois, elles dénoncent souvent la stupidité de l'Humanité en poussant au maximum la bêtise de l'être humain.
Plaisant sans plus mais le style sauve le tout : écrites entre les deux guerres mondiales, elles n'ont pas pris une ride selon moi.
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critiques presse (2)
Telerama
06 août 2014
Je dénonce l'humanité est un recueil de nouvelles ironiques sur la vie quotidienne la plus mesquine qui soit. [...] Chaque anecdote est prétexte à rire ou à dénoncer un monde étriqué.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bibliobs
27 juin 2014
Karinthy disait qu'il «ne plaisantait jamais avec l'humour». En effet. Ses nouvelles parlent de maris cocus, de problèmes de mathématiques impossibles, et de la meilleure manière d'extorquer cinq sous à un mendiant [...].
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- Saperlipopette ! Ne parle pas si vite !... On ne peut pas réfléchir de cette façon ! Recommence et répète depuis le début, calmement et sagement, alors tu comprendras ! Bon, fais-moi une petite place.
Heureux et agile, Gabi se place sur le côté. Il croit que je ne sais pas qu'il vient de me charger allègrement de cette affaire - il ne sait pas, bien sûr il ne peut pas se souvenir de cette scène, la même, il y a vingt ans et quelques, quand c'est moi qui me glissais sur le côté, heureux et soulagé, et que mon père s'asseyait près de moi, avec ce même air important et renfrogné, comme moi aujourd'hui. Et le plus terrible - je m'en rends compte à ce même instant - c'est que ce jour-là il s'agissait déjà du même problème !... Aucun doute... Le bois de hêtre et les poêles ! Mon Dieu ! Je l'avais alors presque compris pourtant - mais j'ai oublié !...
Une vie de vingt et quelques années s'engloutit dans le néant en une fraction de seconde. Comment c'était déjà ?

"J'aide mon fils", p 10
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Je ne me connais pas. Mais je connais quelqu'un qui habite en moi, avec qui je n'ai jamais eu commerce mais qui intervient souvent, le verbe haut, arrogant, sans s'inquiéter de ma réponse qui ne vient jamais, de la honte et de la gêne qu'il me cause, tel un parent très comme il faut qui présente à la société son gosse mal élevé.

"Bibi et moi", p 171.
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"Je regardais pensivement devant moi et dis :
- J'aime la soupe de fèves jaunes.
Mon ami, qui ces derniers temps se consacre à la psychanalyse selon Freud, me lança un regard perçant.
- Pourquoi dis-tu que tu aimes la soupe de fèves jaunes ?
- Parce que je l'aime, répondis-je avec sincérité.
- Hum. N'as-tu pas eu une liaison avec une femme aux cheveux bleus, vers l'âge de six ans ?
- Je ne me souviens pas. Pourquoi ?
- Parce que le bleu et le jaune sont des couleurs complémentaires. On ne dit jamais rien sans raison : c'est un des acquis de la psychanalyse. Toute affirmation est la manifestation involontaire soit d'un sadisme soit d'un masochisme refoulé : tout a une origine d'ordre sexuel, et est réductible à des souvenirs de l'enfance. Tu as eu une liaison avec une femme aux cheveux bleus dans ton enfance, et c'est pourquoi tu aimes la soupe aux fèves jaunes.
- C'est possible, mais je ne m'en souviens plus.
- Mais moi je m'en souviens. Tu as les nerfs complètement à plat. Ton sadisme, ton instinct de cruauté tendait à se défouler. Avoue que tu veux tuer à la soupe aux fèves jaunes.
- Moi ?
- Oui. Cette soupe de fèves jaunes, tu veux la frapper et la brutaliser parce que tu as été amoureux d'une femme aux cheveux bleus et que tu n'as pas pu la battre. Tu veux tuer. Tes nerfs sont complètement à plat. Va immédiatement consulter Berenczy, le neurologue, il fera sortir tout ça de toi par l'analyse. En fait, tu es fichu."
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La marche du monde a abusé la confiance de la censure morale, et il se passait des choses, voyez-vous, des choses ...
J'invite l'Ordre moral à mieux avoir à l’œil le genre humain. Par là même je dénonce le genre humain maintenant qu'enfin, grâce au shimmy, l'Ordre moral s'est rendu compte par lui-même de ce qui se passe ici; voyez-vous, je dénonce le genre humain : en matière de fantasmes impudiques, de fantasmes libertins, depuis longtemps, et déjà bien avant le shimmy, et dans d'autres domaines auxquels l'Ordre n'a même pas songé, le genre humain s'est rendu coupable, et il l'est encore, des pires abus - en catimini, naturellement, pour qu'on ne s'aperçoive de rien. C'est tout de même inouï ...
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Car moi je possède une âme mécanique, mécanique, mécanique, mécanique. La mécanique est une conquête de la technique moderne, la mécanique, c'est l'âme des choses, éventuellement la mécanique des âmes. Ça peut être mécanique, ça peut être chaotique, mais j'aime mieux le chaotique. Il y a du chaos dans la cervelle de l'homme, mais dans ce chaos il y a du pathos, autrement dit ce qui est chaotique est pathétique.

Au saut du lit : méditation au lit, à neuf heures et demie. p 154
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Video de Frigyes Karinthy (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frigyes Karinthy
Dans cet épisode, nous vous présentons des livres qui nous ont fait rire. Huit propositions de lectures pour différents âges : de l'humour, fin ou gras, des jeux de mots, de l'absurde, du comique de situation, de la satire sociales... Des livres que nous avons beaucoup aimés, auxquels nous repensons avec le sourire et que nous adorons mettre entre les mains des lecteurs. Une liste à garder précieusement, concoctée par nos libraires Laure, Rozenn, Nolwenn, Jérémy, Nicolas et Adeline !
Voici les livres cités dans cet épisode :
Un ours, un vrai, de Stéphane Servant et Laëtitia le Saux (éd. Didier Jeunesse) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23128786-un-ours-un-vrai-stephane-servant-didier-jeunesse ;
Horace. Tome 1, Cheval de l'Ouest, de Poirier (éd. Revival) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23359947-horace-tome-1-poirier--revival ;
Les Culs-reptiles, de Mahamat-Saleh Haroun (éd. Gallimard/Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22745328-les-culs-reptiles-mahamat-saleh-haroun-folio ;
Admirable, de Sophie Fontanel (éd. Seghers) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/22540820-admirable-l-histoire-de-la-derniere-femme-ride--sophie-fontanel-seghers ;
Chroniques du Château faible, de Jean-Christophe Mazurie (éd. Fluide Glacial) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23032241-1-chroniques-du-chateau-faible-tome-01-jean-christophe-mazurie-fluide-glacial ;
Stella et l'Amérique, de Joseph Incardona (éd. Finitude) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23109474-stella-et-l-amerique-joseph-incardona-finitude ;
Le Rire des autres, d'Emma Tholozan (éd. Denoël) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23030426-le-rire-des-autres-emma-tholozan-denoel ;
Roman fleuve, de Philibert Humm (éd. des Équateurs/Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23286751-roman-fleuve-philibert-humm-folio.
Et quelques autres titres qui auraient pu faire partie de cette sélection de livres drôles :
Le Discours, de Fabrice Caro (éd. Gallimard/Folio) ;
Miracle à la tombe aux Aspics, d'Ante Tomi (éd. Libretto) ;
N'essayez jamais d'aider un kangourou !, de Kenneth Cook (éd. Autrement) ;
Je dénonce l'humanité, de Frigyes Karinthy (éd. Viviane Hamy) ;
Le Chien de madame Halberstadt, de Stéphane Carlier (éd. le Tripode) ;
Roulio fauche le poil, de Julia (éd. le Tripode) ;
La Vie est une corvée, de Salomé Lahoche (éd. Superexemplaire) ;
Idées noires, de Franquin (éd. Fluide Glacial) ;
#Les Mémés, de Sylvain Frécon (éd. Fluide Glacial).
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Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
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