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3,67

sur 422 notes
Qu'elle est glauque, cette Suspicions River ! Comme la vie de son héroïne Leila, tellement traumatisée par son enfance qu'elle est morte à l'intérieur et fait consciencieusement ce qu'il faut pour l'être bientôt aussi à l'extérieur...

C'est le premier roman de Laura Kasischke, mais tous les éléments qui me plaisent chez elle sont déjà là : un rythme très lent, qui nous endort presque, pour mieux nous surprendre avec un finish bouleversant. Un style tout en sensualité et en langueur. Et surtout un voyage dérangeant dans les pensées, les actes et l'absence d'émotions d'une autre, désespérée et désespérante.

Que dire de plus ? le monde de la prostitution est très bien décrit, de même que l'engrenage d'autodestruction généré par certaines histoires familiales. Et, si Leila ne ressent plus rien, nous souffrons souvent pour elle en lisant...

Challenge Multi-Défis 24/52
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Voici le premier roman de Laura Kasischke, que j'avais hâte de commencer.
Nous nous retrouvons encore une fois dans le Michigan, plus précisément à Suspicious River, lieu sans charme et paumé qui donne son nom au roman.
Dans cette petite bourgade, il y a le Swan Motel, établissement bien entretenu et modeste, où travaille Leila en tant que réceptionniste.
Leila est une jeune fille de 24 ans qui, pour le prix de la chambre, propose ses services sexuels aux clients de passage, parfois venant dans ce seul but.
Ça paraît sordide, mais Leila se prostitue sans plus d'émotion, de sentiment. Elle n'aime pas vraiment les hommes, mais ne les déteste pas non plus et n'est pas poussée par la vénalité. Elle flotte tout à fait au dessus de sa vie et de son corps et ne porte aucun jugement moral sur ses actes, qu'elle n'analyse même pas.
De clients en clients, Leila fait la rencontre de Gary Jensen. Elle tombe sous le charme de ce type plus vieux qu'elle, super macho qui voit en elle un objet sexuel et un divertissement pour ses copains. Mue par un sadomasochisme autodestructeur, elle le suit…
Le roman nous pose en voyeur de l'histoire de Leila. Cette distance fait froid dans le dos et est presque plus dérangeante que la souffrance.
En creusant un peu, ce que sait très bien faire Laura Kasischke, on comprend mieux. En effet, le roman a trois temporalités et nous amène à trois époques différentes de sa vie, son enfance, son adolescence et son présent, chargés d'épreuves difficiles et de traumatismes.
Tout est poisseux et glauque dans ce livre et la gène guette le lecteur très vite. Mais l'auteure a beaucoup de talent et de la crasse fait surgir des éclats de poésie (peut-être parfois trop?). L'écriture est superbe, comme toujours, et nous entrons petit à petit, avec beaucoup de finesse, dans la tête de cette gamine seule et paumée.
J'ai été très surprise par la fin qui se délie en quelques lignes. Vous vous ferez votre propre avis.
Ses thèmes de prédilection sont bien présents : l'adolescence, la filiation, l'héritage familial, le poids des non-dits et des secrets… Thèmes qui hanteront le reste de son oeuvre.
Je recommande ce roman, bien que sa lecture en soit éprouvante !
Un premier roman qui fait ses preuves malgré de très petites imperfections.
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Le talent de l'Auteure est déjà présent dans ce premier roman. C'est une histoire très dérangeante sur la prostitution mais surtout sur une inexorable autodestruction, une descente aux enfers voulue et recherchée, le désespoir à l'état pur. Et je pense sincèrement que le désespoir est ressenti par le lecteur mais en aucun cas par le personnage principal de ce roman. C'est un livre d'horreur où l'on assiste impuissant à l'indifférence de Leila sur tout ce qui concerne sa vie. Des bribes de son passé et du passé de sa mère tentent de nous expliquer l'inexplicable. Dans ma vie j'essaye de ne pas juger et d'accepter les autres avec leurs failles. Pendant toute ma lecture j'avais une envie furieuse d'intervenir, de secouer cette jeune, la ramener à la vie et l'ingéniosité de l'Auteure y est pour quelque chose. A lire si vous n'êtes pas déprimé !
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"Leïla sait. Elle traverse cette étendue de vie comme une phalène, dépossédée de tout bribe à bribe, depuis le début, en un crescendo paresseux d'abord qui se grippe et s'emballe. “C'était comme si j'étais retournée de l'intérieur. Rien de personnel, même pas dans mes entrailles.” Elle sait ce que recouvrent les apparences. Elle sait ce que signifient les règles tacites. Elle n'est pas du bon côté du manche, elle ne se fait pas la moindre illusion. Sa seule liberté réside dans la quête de ce rêve blanc qui l'attire inexorablement. Et dans ce tissu d'hypocrites connivences, d'oppression sans paroles, seule la violence dénoue l'asphyxiante anomie qui la paralyse et lui fait éprouver l'impression de ne pas exister. “Je voulais me jeter contre le pare-brise, piquer et me soûler à mort contre le ciel impénétrable. Mais il était redevenu doux, alors que mon coeur voletait dans son nid sanglant”.
Autour d'elle, le silence, la foi, les conventions, l'hypocrisie, une inconcevable violence dans les rapports entre les gens. Personne n'envisage sa douleur, elle est comme “un chien dont on n'aurait pas remarqué qu'il était blessé avant de l'avoir pris sur ses genoux : ça n'est qu'ensuite qu'on voit le sang sous l'épais pelage”. Les faits dispersés se rassemblent comme des duvets, dessinant les contours flous d'un Etat où les églises rattachées à l'Identité Chrétienne et les mouvements Suprémacistes sont encore diffus, dans les années quatre-vingts, mais où s'ébauche déjà le règne de ce mouvement néo-Nazi qui est aujourd'hui le plus puissant des USA."
Les petits papiers de Lonnie (Extrait) in DM
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Le souffle me manque au sortir de ce huis-clos terrifiant et glauque.
Il ne fait pas bon vivre à Suspicious River ! A part les cygnes et leur majesté, peu de lumière dans cette ville du Michigan où passent des hommes-abuseurs, des hommes-profiteurs, des hommes-voleurs de vie.
Leila, depuis son enfance, attire sur elle tous les démons de la terre.
Tout ce qu'elle doit affronter est si dur qu'elle se détache petit à petit de sa vie terrestre, de ses émotions, de son corps qu'elle livre à qui le veut.

Quelle drôle de sensation d'être un lecteur-voyeur, assistant à la descente aux enfers de l'héroïne sans pouvoir (vouloir ?) y mettre un terme.
On attend un ange gardien, un signe du ciel, une fleur dans ce désert émotionnel. On attend encore...

C'est le deuxième roman de Laura Kasischke que je lis et je suis sous le charme de sa capacité à glisser de la poésie, de la beauté dans ce monde brut et violent.

Alors, si vous n'avez pas peur d'être dérangés, déroutés, rendez-vous au Swan Motel et buvez la coupe de la violence jusqu'à la lie.
Vous n'en ressortirez pas indemnes.

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Un récit pourpre et gluant qui colle à l'esprit. L'univers y est oppressant et l'histoire est toute aussi glauque. On a envie de fuir Suspicious River aussi vite que possible. Sans doute les paroles de la narratrice y sont pour quelque chose.

24 ans, belle et intelligente, Leila travaille dans un hôtel « miteux » qui accueille les touristes venus voir les cygnes, et les hommes pas clairs venus… la voir elle.

Parce que Leila se prostitue pendant son service.

Entre un présent qui l'étouffe et un passé qui la hante, Leila nous raconte la vie de sa mère, ses infidélités répétées avec son oncle, le frère de son père. Puis la mort de sa mère, sa mort à 24 ans. Sa mort assassine. Une mort passionnellement cruelle que Leila revivra continuellement jusqu'à ses propres 24 ans.

Leila se détruit lentement mais sûrement, se transforme en l'autre Elle. Elle abandonne à petit feu son couple, image superflu d'un destin illusoire, et se jette dans les bras d'un homme qui la salira, lui mentira et la violentera… Pour mieux se sentir exister. Elle repoussera les limites de sa vie jusqu'au drame longuement pressenti.

Des voix, des images, des sensations, des souvenirs…

24 printemps anéantis par la noirceur et la crasse qui lui ont collé à la peau… Puis la renaissance.

C'est un tout autre « visage » que j'ai découvert de Laura Kasischke à travers ces lignes qui marquent son tout premier roman. Même si je n'ai pas accroché à l'univers de Suspicious River, la plume de L. Kasischke est incontestablement poétique (parfois même un peu trop…).
A travers l'ensemble des oeuvres de l'auteure que j'ai pu parcourir, je remarque que l'auteure possède un réel talent : en jouant avec les genres, les univers et les styles elle provoque sans cesse la surprise (bonne ou moins bonne !) chez son lectorat.
Ainsi, la Diversité et la Création constituent toute la richesse de L. Kasischke qui, selon moi, à encore de belles années d'écriture devant elle.
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Dans ce premier roman, Laura Kasischke attaque fort avec le personnage de Leïla. Digne et presque méthodique dans sa volonté d'autodestruction par le sexe.

Après s'être laissée faire par tous ceux qui en manifestaient l'envie dans cette petite ville américaine de Suspicious River, elle passe au niveau suivant : la prostitution. Un plan parfait pour se démolir, et recréer le schéma maternel tout en cherchant un "père" qui, enfin, la prendra sous son aile...

C'est sordide, glauque, et ça confine pourtant au sublime : c'est du Kasischke. Je n'ai plus de mots pour dire mon admiration pour cette auteure.
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Comment écrire une chronique qui pourrait refléter un dixième de la puissance que dégage ce premier roman de Laura Kasischke? Ce livre, d'un hyperréalisme et d'une violence crue, se révèle être d'une force et d'une profondeur exceptionnelles.
A chaque page, le lecteur assiste, fasciné et dérouté, à la descente aux enfers de Leila. du haut de ses vingt-quatre ans, cette jeune femme a la dignité farouche et la noirceur dignes des héroïnes des meilleurs cinéastes américains. Rien ne lui aura été épargné depuis sa naissance : une mère trop jeune, assassinée sous ses yeux par un amant jaloux, un père trop discret, une maison froide et humide qui abrite les liaisons de Bonnie, la mère.
Bonnie... Leila n'en a que peu de souvenirs : déshabillés en soie et dentelle, chevelure épaisse, hauts talons en vernis noirs, crises d'hystérie avec son mari, rires langoureux et poses lascives avec son amant, corps nu déambulant dans la maison, corps nu ensanglanté sur le lit. Leila n'a que sept ans et elle n'aura jamais d'autres images de sa mère que celui d'un corps dénudé, aux jambes pâles, à la bouche ouverte d'où s'écoule une écume rosée. le goût métallique et l'odeur douçâtre du sang emplissant l'air de la chambre parentale feront désormais partie d'elle. Elle a pourtant voulu crier, mais aucun son n'est sorti de sa gorge. Personne n'était là pour la protéger, la consoler, lui cacher la vision atroce du corps ensanglanté de sa mère. Comme anesthésié, son corps ne lui obéit plus, ne lui appartient plus. le trauma est si fort, si ancré qu'aucune résilience ne lui sera possible.
Bien des années plus tard, au Swan Motel, Leila est réceptionniste. Son visage gracieux et sa silhouette fragile font d'elle un objet d'attention pour tous ces hommes seuls qui s'arrêtent pour la nuit. Naturellement, sans même en prendre conscience, Leila commence à se prostituer. Vendre son corps au même prix que la chambre allouée au client. Son corps, son esprit et son envie de vivre diminuent à la même vitesse que se remplit son portefeuille. Aucun rêve ne l'a jamais habitée, aucun désir ne l'a jamais fait vibrer. Alors, Leila cherche à réveiller son corps sous les caresses d'hommes de passage, parfois pervers, souvent violents, toujours dominateurs et irrespectueux. Mais à chaque fois son corps flotte, endormi, son esprit s'envole...
"Je pouvais voir ma propre image dans cette brume, au-dessus de la commode, se refléter dans un miroir qui avait la longueur et la largeur d'un cercueil - un cercueil argenté, garni de mercure et d'argent fin, une table en acier inoxydable dans une salle d'opération, ou bien dans une morgue, dressée contre un mur."
Alors, quand Gary débarque au Swan Motel et qu'il agit en protecteur, Leila commence à s'éveiller, à laisser son corps vibrer et son coeur battre. Mais la Suspicious River qui coule près du Motel charrie toujours ses eaux noires et les cygnes s'envolent pour migrer. Les ailes blanches disparues, reste-t-il une lueur d'espoir pour Leila?
A chaque page, je me suis enfoncée dans une implacable tristesse. Impuissante, j'assistais à l'accomplissement de la sombre destinée de Leila, jeune femme aux ailes aussi fragiles que celles d'un papillon. J'avais envie d'entrer dans ce roman, de faire partie des personnages pour déployer mes ailes et ainsi protéger Leila, vilain petit canard que la vie s'amuse à cabosser. Car Leila est une victime. Victime de ses parents négligents, victime de son traumatisme, victime de son incapacité de vivre, victime de la lubricité des hommes. Mais, Laura Kasischke va jusqu'au bout de la noirceur humaine. Méthodiquement et implacablement, elle veillera à parsemer le chemin de Leila d'âmes tourmentées, de coeurs vides, de poings serrés, de regards torves et de mots acérés. Aucune violence gratuite, aucune surenchère. Juste cette crudité transfigurée dans un univers rendu presque poétique grâce à Leila, gracile silhouette du Swan Motel à Suspicious River.
Véritable gifle, A Suspicious River est un roman magistral dont on ne sort pas indemne.
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C'est un roman glauque, noir, sulfureux, une descente aux enfers dont la narratrice ne se sortira pas. Nul espoir, que du sordide. Et pourtant quel roman ! Il m'a happée, m'a entraînée, m'a chamboulée… Que dire d'autre ?

L'histoire ? Vous en voulez un peu ? Je vais faire bref : Leila est une très belle jeune femme de 24 ans qui travaille dans un motel et qui pour se faire un peu d'argent, monte avec quelques clients. Je n'en dirai pas plus. Ce n'est pas nécessaire.

La narratrice intercale des épisodes de sa jeunesse avec les événements de sa vie actuelle. Les uns éclairant les autres. le passé explique le présent et surtout l'enferme dans un cercle vicieux. On ne peut rien espérer, tout est déjà écrit pour Leila, elle se laisse d'ailleurs faire, elle subit, comme si les drames vécus dans sa jeunesse ne pouvaient l'emmener que vers cette chute.
De toute façon, ce n'est qu'à son corps que les hommes en veulent, et elle en est complètement détachée.

«J'avais eu l'argent, il m'avait frappée, et alors ? C'était juste mon corps, et c'était du passé. »

L'auteure glisse des indices, des bribes d'explication, comme des flashes plus ou moins longs au début de chaque chapitre, et puis peu à peu le passé et le présent se rencontrent, s'imbriquent l'un dans l'autre, si bien que le lecteur se laisse prendre au jeu et pense, dès les premières lignes, qu'il est dans une époque alors qu'il se trouve dans une autre. C'est très subtilement fait. Ca m'a conquise.
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Un chef d'oeuvre c'est la parfaite union, le parfait équilibre entre le fonds et la forme.

Le fonds : c'est l'histoire d'un gâchis. C'est une descente aux enfers plus ou moins volontaire d'une femme qui se considère déjà morte et qui sombre pour s'auto-punir de quelque chose qu'elle n'a pourtant pas fait. C'est une histoire d'amour tronquée et malsaine. C'est le thème du sacrifice par le corps. C'est le thème de la saloperie des hommes et leur lâcheté, l'absence d'amour maternel, l'aberration des mariages, l'acharnement du destin sur une petite fille qui devient adolescente puis femme, c'est l'Amérique froide. C'est enfin la crédibilité des scènes. Toutes. Les trouvailles de l'auteur qui nous catapultent dans l'histoire de son héroïne : la façon dont son oncle rend cocu son propre frère, la scène ou sa belle-mère et son mari lui annoncent la mort de son père, l'épisode de l'avortement et l'hystérie des manifestants anti IVG, les descriptions sans en avoir l'air des habitants de la ville, la façon dont elle est considérée comme une attraction en tant que victime d'un drame, la curiosité malsaine des autres y compris sa propre maîtresse d'école, la manière dont elle perd tout, son mari qui maigrit au fur et à mesure qu'elle s'enrichit et évidemment les scènes d'abandon d'elle-même de plus en plus violentes et quasi insoutenables dans des viols consentis, aboutissement d'un processus suicidaire latent depuis ses 7 ans. L'histoire, c'est-à-dire le fonds vous tient en haleine et vous crée un sentiment d'empathie douloureuse, et c'est pas peu dire.

La forme :
D'abord la poétique : Ce livre est gorgé d'une poésie mélancolique absolument sublime dans toutes les descriptions, aussi bien dans de ce qui se passe que quand il ne se passe rien, c'est-à-dire qu'elle réussit à décrire l'invisible, l'atmosphère de vide éblouissant et magnifique qui entoure l'héroïne . Et le thème de la lumière éblouissante y est omniprésent. Une lumière qui au lieu d'éclairer rend aveugle. Comme si le personnage avait contaminé l'écriture elle-même, qui à son tour pénètre le lecteur. celui-ci n'en ressort pas indemne. Il est brûlé à son tour.

La construction littéraire ensuite : La description du présent, en partant du point 0 qu'est l'hôtel et qui se poursuit jusqu'au bout, est entrecoupée par les scènes du passé qui à la fin du livre nous amène à comprendre comment l'héroïne est arrivée à ce point 0. A nous se dévoilent peu à peu à la fois les causes et les conséquences de tout ce que nous lisons et de façon parfaitement imbriquées. C'est tellement bien fait que la non linéarité classique ne nous gène pas, tant la linéarité à double entrée est fluide.
Enfin, son écriture : ce qui m'a frappé, c'est à quel point une écriture aussi détachée et neutre que celle-ci pouvait avoir une telle emprise sur le lecteur, par ce qu'elle suggère. En effet, l'auteur ne juge aucun de ses personnages. Elle raconte simplement, dévoile, suggère. Au lecteur de réagir et de juger seul. L'écriture est hors de toute subjectivité, même dans son omniscience artificiel.

La poétique ainsi que la construction nous tiennent donc de façon égale en haleine. La forme est au service du fonds et vice-versa. C'est du grand art et ça nous catapulte, nous secoue, nous percute, nous bouleverse. Tout ce qu'on demande à la littérature en somme. Cette femme n'est pas une romancière ni une vendeuse de livres. C'est une grande écrivaine qui restera et sera encore lue dans 100 ans.
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