Roosevelt

Roosevelt voulait avant tout rassurer un pays en proie au doute, et s'efforça de donner aux américains le sentiment de participer aux prises de décisions. Plus d'une fois, ses amis comme ses ennemis lui reprochèrent ses méthodes détournées, voire sournoises; mais personne n'a jamais pu l'accuser de ne pas informer ses compatriotes de son programme. Il s'adressait à la nation à travers ses Causeries au coin du feu, des interventions radiophoniques fréquentes dont la première a eu lieu quelques jours après son investiture. La réaction fut extrêmement positive. Les américains tenaient ce discours: J'ai l'impression que le président vient chez-moi, pour m'expliquer dans un langage simple et direct comment il compte s'acquitter de la tâche que mes compatriotes et moi-même lui avons confié; écrivit un habitant de Brooklyn. Aux yeux de nombreux américains qui ne demandaient qu'à le croire, il passait comme un sauveur...Un nouveau Moïse. Au cours des cent premiers jours de sa présidence, Franklin Roosevelt fit voter une douzaine de lois d'importance majeure, dont: Loi d'urgence, Loi sur l'économie, Compagnie de chômeurs affectées au reboisement, Abandon de l'étalon-or, Loi sur l'assistance fédérale aux nécessiteux, Loi d'urgence sur les fermes hypothéquées, Loi sur l'aménagement de la vallée du Tennessee, Loi sur la garantie des valeurs, Loi sur les prêts aux propriétaires, Loi de redressement industriel national, Loi sur les crédits aux agriculteurs. En mars 1933, Roosevelt décrète la fermeture de toutes les banques du pays, qui crée un affolement général, et des millions de citoyens ont procédés à des retraits massifs de fonds. le système bancaire est sur le point de s'effondrer, et le président est déterminé à le sauver. Dans la soirée du dimanche 12 mars, toujours lors de ses fameuses causeries au coin du feu, ce grand Président annonce la réouverture des établissements bancaires, en assurant aux américains: Je vous assure que votre argent est plus en sécurité dans une banque que sous votre matelas. La sérénité et l'assurance du discours rassure la population, et de longues files patientent devant les banques pour y redéposer leur argent. Et ce n'est qu'un début pour mettre sur pied les réformes de première importance qui ont pour but de provoquer un nouveau krack boursier, pour revaloriser le pouvoir d'achat en corrigeant les principaux déséquilibres économiques, et enfin de créer des emplois en finançant des travaux publics, pour élaborer ce vaste programme de redressement national baptisé: New Deal.