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EAN : 9782702418703
155 pages
Le Masque (18/01/1989)
3.41/5   11 notes
Résumé :
Prix Mystère de la Critique et classique du roman policier français.
Un meurtre commis sous l'emprise de la jalousie. Le jeune assassin, étudiant à l'époque, se croit tiré d'affaire : la police avait conclu à un suicide. Dix ans se sont presque écoulés. Mais voilà que, quelques jours seulement avant la prescription des faits, un mystérieux individu prétend détenir la preuve qu'il s'agissait d'un meurtre et non d'un suicide ?
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je ne comprends décidément pas le manque de notoriété de Fred Kassak, il était pourtant très doué pour écrire de très bons romans noirs, une impression confirmée après cette troisième rencontre avec l'auteur.
Je continue à aimer son art de la mise en scène, sa façon d'installer une ambiance est un pur modèle d'efficacité, à tel point qu'on se croirait dans un film des années 60, car à cette période, la qualité du scénario et des dialogues voulait dire quelque chose.
Ici l'auteur prend son temps pour créer un contexte passionnant, les personnages sont d'une belle épaisseur, à commencer par Mme Lehure, une mère possessive et son fils "Bob", un jeune homme assez détestable à qui sa mère passe à peu près tout pour pouvoir continuer à se l'accaparer.
Un drame en deux parties, la présentation du contexte pour commencer, puis une partie dix ans après avec une exhumation du drame qui s'est déroulé alors.
La gestion des dialogues est tout à fait passionnante, on attend le verdict de fin avec impatience tant les rebondissements sont amenés avec talent.
"Un meurtre commis sous l'emprise de la jalousie. le jeune assassin, étudiant à l'époque, se croit tiré d'affaire : la police avait conclu à un suicide. Dix ans se sont presque écoulés...".
Pour ma part j'ai adoré cette lecture, et ce malgré une fin qui m'a un peu déçu, le mieux est parfois l'ennemi du bien...
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La quarantaine, divorcée d'un exécrable volage , Madame Lehure, follement amoureuse de Bob, 19ans, qu'elle entretient mais qui se pique de Suzanne, alors pour ne pas passer pour une vieille râleuse, elle prend le rôle de confidente, de complice, de conseillère. Et ça marche, aussi une deuxième fois avec Claudie, la copine de Jacques, l'ami de Bernard à qui Bob, lassé, avait refilé l'insignifiante Suzanne. (Faut suivre hein?)

Mais quand Bob succombe cette foi au charme de la nouvelle copine de Jacques, la pucelle Violette....

L'écriture de Kassak est soignée, dépouillée, le milieu de ces étudiants en droit est bien rendu, la trame est bien tordue (fallait y penser à la mise aux enchères de la preuve) mais au final je me sens un peu trop manipulé par l'auteur.
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Kassak est toujours amusant et parfois, comme dans "Nocturne pour assassin", cela va bien plus loin, non seulement les moeurs de l'époque sont parfaitement rendues, mais surtout la thématique littéraire sous-jacente que l'on ne découvre qu'à la fin, est, elle, totalement en phase avec les problématiques contemporaines de ce début de XXIème siècle!
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Le chantage au suicide, quand il est bien fait, est un moyen sûr. Les femmes – surtout les jeunes – s’y laissent prendre facilement. Incroyable mais vrai. J’étais bien placée pour le savoir : un petit farceur m’avait fait le coup, peu avant mon mariage. Il est bien difficile d’expliquer ce qu’on éprouve. On a beau ne pas être entièrement dupe, se douter qu’il y a quatre-vingt-dix chances sur cent pour que ce soit du bluff, on est flattée, on est émue… Et il reste aussi les dix chances de sincérité : si c’était vrai ? Si vraiment ce garçon allait se tuer pour vous ? Son amour prend un petit goût de tragédie. On lui est reconnaissante de pimenter le quotidien. Et puis, si on ne cède pas, de deux choses l’une : ou il se tue et c’est affreux, ou il ne se tue pas et c’est humiliant. Alors que si l’on cède, on peut toujours s’imaginer qu’on lui a sauvé la vie. Une femme n’a pas si souvent l’occasion de satisfaire ainsi d’un coup sa libido, son amour-propre et sa conscience. C’est pourquoi le plus souvent, elle saute sur l’occasion.
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« La meilleure manière de résister à la tentation, c’est d’y succomber. » C’est Oscar Wilde qui l’a dit, et il s’y connaissait. La meilleure manière de supprimer à Bob la tentation, c’était de le pousser à y succomber. L’Opération Suzanne m’avait déjà confirmé que son désir s’éteignait par la satiété et que la meilleure façon de le fatiguer d’une fille était de l’aider à l’avoir. On n’a jamais trouvé mieux, pour dégoûter quelqu’un de la tarte aux prunes que de le gaver de tartes aux prunes jusqu’à ce qu’il en attrape une indigestion.
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Je savais ce qui séduit chez un homme, et ce qui rebute. Je savais pourquoi une fille résiste ou se donne. Pour Bob, avec mon expérience, je constituais une riche source d’informations sur la mentalité et les réactions du sexe opposé. En quelque sorte, j’étais son Honorable Correspondante. Vous penserez ce que vous voudrez, je préférais ce rôle-là à ceux de harpie mugissante ou de renifleuse résignée.
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Je m’étais mariée à 20 ans. Un mariage d’amour. Mon mari était un garçon magnifique, gai, spirituel. Il frisait la trentaine et, en ce temps-là, je préférais les hommes plus âgés que moi. Ils m’inspiraient confiance. Un préjugé de petite fille. Depuis, et grâce à Bob, j’ai compris que les tout jeunes gens valent souvent mieux que les autres. On dit trop de mal des jeunes.
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Il m’avait sans doute épousée parce que c’était la seule façon de m’avoir dans son lit. Il cessa de m’aimer presque tout de suite, en admettant qu’il m’ait jamais aimée. Après un an de mariage, c’est tout juste s’il m’adressait encore la parole. Il ne se souvenait que j’étais sa femme que lorsqu’il n’avait pas une de ses maîtresses à portée de la main.
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