Orvar Klein n'a jamais connu son père, mort peu de temps avant sa naissance. Ayant l'esprit particulièrement vif, il découvre rapidement les plaisirs de la lecture, et développe un esprit critique qui n'est pas sans décontenancer les divers représentants de dieu (rabin, dévotes et autres prêtres obstinés) qui croisent son chemin. Une fois adulte, pour assouvir sa soif de lecture, il décide de devenir propriétaire d'une librairie. Mais son amour de la lecture va le mener dans des aventures rocambolesques fortuites, où le ton employé pour décrire ces pérégrinations n'est pas sans rappeler les romans picaresques.
En effet, avec beaucoup d'humour et d'ironie – l'écrivain nous fait le récit de scènes parfois grivoises, comme de scènes jouant sur le décalage entre les aspirations humanistes d'un héros candide et celles de brigands assoiffés d'or -
Daniel Katz parle successivement des juifs et de leur sort au début du 20e siècle, lorsque la Finlande n'était alors qu'une partie de l'Empire Russe. Mêlant complots politiques et destinée individuelle, l'écrivain malmène son lecteur dans l'entrelacement de différents récits - journal rétrospectif d'Orvar Klein et situations au présent. Difficile pour le lecteur de s'y retrouver dans cette construction complexe, dans ce maniement de récits à différentes époques et cette multitude de personnages. Cependant, l'intrigue devient claire vers les 2/3 du livre et le style de l'auteur accroche dès le début du livre.