Il est difficile de décrire les dégâts causés par un ouragan, et plus encore de montrer à quel point les ravages qu’il laisse derrière lui se situent au-delà des pertes matérielles. Après un ouragan, les rapports entre les gens se modifient. Il faut passer de longs jours en pleine chaleur, sans eau courante ni électricité, en se contentant des provisions d’essence et de nourriture que l’on a déjà. De plus, le nettoyage est très éprouvant sur le plan physique et émotionnel. Mais on découvre la solidarité, la satisfaction de lutter au sein d’une communauté. Je connaissais à peine mes voisins. Pourtant, ce sont eux qui m’ont appris le courage et la persévérance.
La transplantation d’organes est régie par des règles très strictes. Une seule banque par région. Cette banque n’a pas le droit de faire des profits. Elle est donc contrôlée de près par le gouvernement fédéral… Mais dans la réalité, c’est une tout autre histoire parce qu’il y a aussi la peau, les os, les ligaments, la cornée, les veines… La demande est plus importante que l’offre, si vous voyez ce que je veux dire. Un cadavre vaut entre cinq mille et dix mille dollars, mais en pièces détachées — pardonnez-moi l’expression —, il peut rapporter jusqu’à quarante mille.
Il est illégal de vendre un corps, mais pas de payer ceux qui vous le procurent, ceux qui le préparent, ceux qui le transportent. Tout ce trafic parait écœurant, mais au bout du compte, on en tire beaucoup de bien. C’est fou ce que peut accomplir la technique médicale, de nos jours ! Il paraît qu’un seul donneur, si l’on compte les os, les tissus, les ligaments et la peau, peut sauver cinquante vies.
Bien sûr, un sauveteur était censé risquer sa vie pour sauver d’autres vies, pas pour ramasser des objets inanimés. Il s’agissait d’une règle non formulée, mais néanmoins en vigueur. Depuis que des hommes avaient été intoxiqués en s’immergeant dans une eau contaminée pour sortir un ballot contenant de la drogue, on estimait que les gardes-côtes n’avaient pas à prendre de risques inutiles.
La plupart des gens ont entendu parler de Stryker dans des romans policiers ou dans la série Les Experts. Les scies osseuses Stryker, par exemple, je suis sûr que ça vous dit quelque chose ! Mais cette boîte ne fabrique pas que des scies. Ils ont révolutionné certaines technologies médicales, ces dernières années. De nos jours, même les lits médicalisés des hôpitaux viennent de chez eux.
Damaged: The New Maggie O'Dell Novel by Alex Kava
Watch New York Times bestselling author Alex Kava tour the Crime Scene House at Nebraska Wesleyan University and find out how real forensics experts get their training.