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Critique de kuroineko


La maison "Les Belles Endormies" propose à de vieux messieurs nantis des services un peu particuliers: elle met à leur disposition de jeunes filles nues et endormies par de puissants somnifères, afin qu'ils puissent dormir à leurs côtés.
Eguchi, 67 ans et se sentant toujours assez gaillard, s'y rend par curiosité libertine, sur le conseil d'un ami. S'ensuivront plusieurs visites, où les sensations éprouvées se mêlent aux réminiscences. Les souvenirs affluent, souvenirs des femmes qui ont marqué sa vie.

Peu de dialogues dans ce roman mais de nombreuses descriptions et réflexions. Ces expériences auprès de très jeunes filles le renvoient à sa situation d'homme âgé. Même s'il ne se sent pas aussi décrépit que les autres clients, il a conscience que le temps passe inexorablement et qu'il s'avance peu à peu vers la vieillesse et ses déchéances, pour finir par mourir. Dormir avec de telles jeunesses insufflent un vent juvénile dans les vieilles veines, ou procure une sorte de rédemption, comme la quête d'un retour à l'innocence avant la mort.

On retrouve dans ce récit les thèmes récurrents chez Kawabata: la quête et la contemplation de la beauté, la solitude, la vieillesse, la mort.
Le style de l'auteur est très poétique. La nature y est beaucoup présente et a une valeur symbolique forte.
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