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La Tapisserie de Fionavar tome 1 sur 4

Élisabeth Vonarburg (Traducteur)
EAN : 9782290048597
439 pages
J'ai lu (04/01/1999)
3.92/5   345 notes
Résumé :
Ils sont cinq, femmes et hommes, tous vivant à Toronto au Canada ; ils sont jeunes, étudiants ou déjà dans la vie active, tous rationnels. Or, les voici projetés dans Fionavar, le Grand Univers dont le nôtre n'est qu'une ombre bien pâle! Malgré la protection offerte par Mantel d'Argent le magicien, ils sont aussitôt pris dans les premières escarmouches de la guerre qui oppose les forces des Lumières à celles des Ténèbres. Car Rakoth Maugrim, le dieu renégat, a trouv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Le principe de cet Arbre de l'été est plutôt (archi-)connu : des gens de ce monde emmenés dans un autre "primordial". On sent très rapidement les influences de Tolkien dans l'environnement fantastique de cette histoire : les lios Alfar ressemblent à s'y méprendre aux Elfes, les Dalreï chevauchent la Plaine comme des Rohirrims, et Morgoth n'a pas grand chose à apprendre à Rakoth Maugrim, lui aussi pour un temps enfermé, lui aussi prêt à bientôt déployer sa force pour réduire le monde en esclavage. Si l'influence de Tolkien dans l'oeuvre de Kay est largement connue et reconnue (il a participé à l'édition posthume du Silmarillion), je trouve qu'il y a également un petit parfum de Zelazny qui flotte autour de la tapisserie de Fionovar : le concept d'un premier univers qui en engendre des tas (comme dans Les princes d'Ambre), une intégration de mythologies dans le corps de l'histoire (dans l'Arbre de l'été, j'ai identifié, en plus de la classique histoire d'Arthur, des influences celtiques et scandinaves) ; il y a également quelque chose autour du choix, de la responsabilité vis-à-vis de soi et des autres qu'a tout un chacun, responsabilité proportionnelle au "pouvoir" dont on dispose, qu'on retrouve fréquemment dans l'oeuvre de Zelazny. Si l'on rajoute à ça que l'écriture de G. G. Kay est résolument classique, on pourrait croire que ce premier tome de la trilogie va nous servir un vieux canevas avec des fils tout ressassés et effilochés à force d'avoir été lus et manipulés.
Et bien, pour ma part, je trouverais vraiment dommage de faire l'impasse ! Certes, il y a des choses que l'on connait, que l'on a déjà vues. Moi je dis : tant mieux, ça permet de se glisser confortablement dans cette histoire bien plus complexe qu'elle ne le parait aux premiers chapitres, d'autant qu'il faut se familiariser avec de nombreux personnages ! La tapisserie que nous tisse Kay, mélangeant concepts, personnages, lieux, a sa propre originalité, nous conduisant par des chemins détournés là où l'on ne s'attendait certainement pas à se retrouver ! L'arbre de l'été est un tome de découverte, de mise en place des forces en présence, des personnages et des enjeux. Il nous offre également un aperçu des extrémités auxquelles n'hésitent pas à recourir les "forces du mal". On sent que la guerre se prépare, et ce premier tome s'achève quand elle va commencer. Kay maitrise bien sa trame narrative, sans nous perdre entre les différents fils de l'histoire, qui finiront bien par se croiser. Chaque chapitre est une unité de lieu, les actions sont décrites du point de vue du personnage qui l'effectue, ce qui entretient la tension et une vision multiple des évènements, et laisse surtout la part belle à l'émotion. On peut également apprécier le fait que les personnages "du bien" ne soient pas tous "lisses" et sympathiques : Jennifer parait plutôt froide, Diarmuid énervant, Dave arrogant, Paul antipathique... Quoiqu'il en soit, chacun a sa place dans cette belle trilogie.
Allez, avant de commencer le feu vagabond, je m'en vais retourner écouter "La chanson de Rachel"...
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L'univers de Fionavar est une fantasy riche qui bénéficie d'une belle écriture.

A l'issue d'une conférence à l'université de Toronto, cinq jeunes étudiants vont se retrouver propulsés à Fionavar, un univers parallèle au nôtre. Guidés par Mantel d'Argent, un puissant mage, chacun d'eux va avoir un rôle à jouer dans la grande bataille à venir qui doit opposer la lumière aux ténèbres.

Fionavar est un roman fleuve dont l'intégrale s'étend sur 1 200 pages. Un univers dense et complexe où l'auteur puise dans différentes mythologies pour créer la sienne. Dans ce premier tome, loin d'être uniquement introductif, la communauté des cinq étudiants va découvrir cet univers, les races et tribus qui l'occupent ainsi que les règles qui régissent la magie, les dieux et le sort des hommes. A travers ces découvertes, chacun d'eux va évoluer et subir une métamorphose.

Les personnages sont très attachants. Kevin, le beau gosse à la parole facile trouvera facilement sa place dans l'armée du prince, Paul, en pleine dépression depuis le décès de sa petite amie, choisira une voie plus difficile qui lui révélera un autre dessein. Dave, l'ami méfiant devra trouver seul sa route et apprendre à faire confiance. Cet opus fait la part belle à Kimberley, l'étudiante posée et discrète, dont la destinée est dès le départ marquée par le rôle essentiel qu'elle aura à jouer. J'ai moins accroché au personnage de Jennifer qui, dans ce tome, n'a aucun rôle intéressant.

L'auteur décrit l'univers avec beaucoup de réalisme. Les différentes factions ont leur propre histoire qui nous est décrite. L'écriture se fait parfois dense et exigeante au niveau du style, assez poétique et très descriptif mais le récit se suit facilement en dépit des multiples personnages. Guy Gavril Kay a un vrai pouvoir de conteur et il est facile de se laisser porter par l'histoire.

Pour autant, il est impossible de ne pas penser au Seigneur des Anneaux de Tolkien dont La Tapisserie de Fionavar est, par de nombreux aspects, un miroir. Une entité maléfique, une divinité aux pouvoirs infinis ou presque, un mage défroqué (pardon qui a retourné sa veste), une race horrible aux ordres du grand méchant, des sous-lieutenants, une communauté d'amis qui va tenter de le battre, une race ressemblant aux elfes, une tribu guerrière etc.

Le récit est également riche en figures mythologiques celtes et nordiques. A travers des protagonistes qui vont subir des complots, des trahisons et surtout des métamorphoses, l'auteur exploite les travers et les joies de la culpabilité et de la guérison.

Ce premier tome de l'immense toile tissée par Kay est un coup de coeur et une très belle aventure humaine.
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C'est une veille sur Babélio qui m'a fait découvrir Guy Gavriel Kay et je ne regrette pas cette rencontre !
J'ai lu ici ou là que le thème de cette trilogie était archi connu (je ne vais parler ici que du tome un).
En effet, le voyage entre des mondes parallèles a déjà été exploité, j'ajouterai à ce constat que "La Tapisserie de Fionavar" a de plus un fort parfum de Seigneur des anneaux, Maugrim ressemblant assez à Sauron, ce premier tome a des airs de "Compagnie de l'anneau" assez prononcé avec la constitution du "groupe des gentils" (Loren/Gandalf, je m'arrête là...).
En fait peu importe, un ami m'a un jour donné une définition de la créativité qui ressemblait à peu de choses près à :
"tu pioches ici, tu prends là et encore un peu par là puis tu secoues bien, ce n'est pas compliqué" ;)
Guy Gavriel Kay a un vrai talent de conteur, c'est incontestable, son style est fluide et élégant et il nous présente de nombreux personnages auxquels on n'a aucune peine à s'attacher, c'est souvent beau car ces personnages qui sont souvent torturés nous offrent des moments de réflexions sur des thèmes assez variés.
Au niveau du rythme du récit on entre dans l'histoire sans préambule, ça fait un peu penser aux princes d'Ambre de Roger Zelazny (en plus du changement de mondes), il se passe très vite beaucoup de choses.
Ce récit, c'est l'éternelle confrontation du bien contre le mal et ça aussi ce n'est pas nouveau, mais sous la plume de ce conteur fabuleux ça redevient une fois de plus passionnant, je n'ai pas vu les pages défiler.
Est-il utile de dire que nous aurons des elfes et des orcs ? et tout un tas de créatures magiques ? les noms diffèrent mais on les reconnait sans peine. Une forêt magique ça vous rappelle sûrement quelque chose ?
A l'arrivée l'auteur a réinventé une histoire que nous croyons à juste titre connaître, oui mais voilà, c'est peut-être mieux que ce qui a précédé, c'est mon sentiment :)
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Sur le campus de Toronto, l'ambiance est à la fête : un célèbre conférencier est de visite. Ce dernier, pas très enthousiaste à l'idée de passer la soirée à rencontrer un nombre interminable d'honorables professeurs, organise sa fuite avec la complicité de cinq étudiants.

Il leur révèle alors que leur rencontre n'est pas fortuite : étant en réalité mage d'un royaume de Fionavar, le premier de tous les univers, il a besoin de cinq personnes venant d'ailleurs, pour servir de « trophées » à la prochaine fête du roi. Après quelques hésitations vite balayées, les cinq étudiants donnent leur accord pour le voyage.

Leur séjour n'aura rien d'une partie de plaisir : Fionavar est en plein bouleversement. Des créatures des ténèbres refont des apparitions audacieuses après plusieurs décennies de paix, tandis qu'un sinistre Dieu enfermé dans une montagne est sur le point de se libérer.

Les chemins de nos cinq étudiants se séparent rapidement, et chacun devra trouver sa place dans ce nouvel univers : Kevin, beau, intelligent, et admiré de tous, sera intégré à une compagnie de soldats du prince héritier ; Paul, dépressif depuis la disparition de sa fiancée, suivra Kévin un moment, puis s'en détachera pour enfin affronter seul ses vieux démons ; Dave, qui a tellement confiance en ses compagnons qu'il tente au dernier moment de quitter le cercle qui l'emmène en Fionavar, ce qui le catapulte dans une région montagneuse, éloigné de tous, devra réapprendre le sens de l'amitié ; Kim deviendra l'apprentie de la dernière prophétesse de Fionavar ; et Jennifer sera le personnage insignifiant du groupe, et ne justifiera sa présence dans ce premier volume qu'en se faisant enlever afin que les autres puissent pleurer sur son sort.

Le monde de Fionavar est assez complexe : si le camp du Mal est clairement défini, celui du Bien est éclaté en une série de petites factions, qui s'opposent fréquemment. Nos héros ne défendent d'ailleurs pas toujours les mêmes intérêts. Les personnages sont nombreux : la famille princière de chaque royaume, les soldats, les Dieux et leurs prêtres, … tout ce beau monde cherche à tirer la couverture de son côté.

Ce premier volume est finalement une longue introduction (il faut le temps de présenter tous les nombreux protagonistes) d'une série qui s'annonce prometteuse.
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Une fantasy complexe et bien tissée, où selon la métaphore de l'auteur, chacun apporte son fil à la Grande Tapisserie de l'histoire.

Après une rencontre étrange, des étudiants universitaires de Toronto se trouvent transportés à Fionavar, un monde parallèle, un monde de rois et de guerriers, de mages et de prophétesses, de dieux et de déesses en perpétuel combat.

Nos jeunes Canadiens y rencontrent une pléthore de personnages, mais aussi des êtres aux noms étranges comme des « lios alfar » du Daniloth, des « urgachs » et des « andains ».

Comme dans un conte de fées, il faut se laisser porter par la magie de la prose sans se poser de questions et confier la trame nos rêves au Grand Tisserand du monde.

Un texte de qualité, mais sans grande difficulté de lecture, un roman qui pourrait être classé « littérature jeunesse ».

Le pavé se termine, la grande bataille contre le mal n'a pas vraiment commencé, rendez-vous au tome deux…

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Sauf que tout était différent, bien entendu. « Comment distinguer le danseur de la danse ? » avait-elle lu quelque part. Ou la rêveuse du rêve, se reprit-elle, en se sentant un peu perdue. Car la réponse était des plus simples.
C’était impossible.
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En attaquant avec les autres le refrain paillard d'une chanson entonnée par Coll, Kevin ne pouvait se rappeler avoir été plus heureux ; après l'incident de la rivière, la compagnie semblait les avoir complètement acceptés, Paul et lui, et parce qu'ils respectaient ces hommes, c'était important pour lui. Erron était en train de devenir un ami, ainsi que Carde qui chantait à tue-tête à sa gauche. Paul, à sa droite, ne chantait pas, mais il ne semblait pas malheureux, et de toute façon il avait une voix épouvantable.
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Les légendes sont les échos, à peine compris désormais, des matins où l’être humain ne marchait pas seul, où d’autres créatures, amies et ennemies, vivaient dans les forêts et dans les collines.

(France Loisirs, p. 40)
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Quand ses yeux s'ajustèrent à l'obscurité, il le regretta. Le Svart Alfar avait presque été décapité; les coups de griffes avaient réduit sa tête en lambeaux. L'un des bras avait été arraché, l'épaule ne restant attachée au corps que par un morceau de cartilage, et de profondes griffures lacéraient le torse de la créature à la peau vert sombre, dépourvue de poils. Même dans l'ombre, Kevin pouvait voir le sang épais qui maculait le sol desséché. Tout en respirant avec précaution, presque dégrisé par le choc, il refoula une nausée. Pendant un long moment, personne ne dit mot: la violence que trahissait cette créature démembrée imposait son propre silence.
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À l'extérieur du dôme, la créature se rapprocha de la vitre et s'installa pour attendre. Elle avait de fortes chances de pouvoir tuer plus tard dans la nuit ; cette perspective lui permettait d'attendre plus patiemment et lui procurait à l'avance une certaine satisfaction, car elle avait été créée dans ce but, et la plupart des créatures aiment faire ce que leur dicte leur nature.
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