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Critique de CelineChaix


Second et avant dernier tome de la trilogie LES PILIERS DE LA TERRE, ce livre est un bon second, comme souvent car il n'égale pas le 1er. Quelques brèves références aux personnages du T1 sont faites, les lieux sont les mêmes, le contenu très rythmé et le style toujours aussi fluide ; les évènements s'enchainent sans que l'on s'en rende compte. Mais il manque ce petit quelque chose qui le rend, bien que vraiment bon, moins palpitant que LES PILIERS DE LA TERRE. Il contient moins de scènes violentes et torrides, ce qui n'est pas un problème pour moi et il résume régulièrement des évènements lus quelques centaines de pages au préalable. Est-ce bien nécessaire ? Une chose est sûre, malgré les 1330 pages, vous ne perdrez pas le fil, c'est certain ! Par contre, contrairement à ce que j'ai pu lire à plusieurs reprises sur d'autres critiques de Babelio, je n'ai trouvé aucune longueur dans ce pavé, il n'y a pas notamment toutes ces descriptions de cathédrales auxquelles nous avons eu droit dans le T1 et qui, je l'avoue, occupaient de nombreuses pages, ce qui n'a pas rongé mon plaisir.
On retrouve le même genre de personnages : ambitieux, retors, généreux mais tout de même intéressé, à se demander si l'altruisme existe vraiment.

Ce livre met davantage l'accent sur l'utilisation que certains hommes faisaient de la religion.
On voit bien l'intérêt de l'Eglise à laisser le peuple dans l'ignorance afin de mieux le contraindre et le maintenir docile. le refus de toutes avancées et recherches scientifiques qui mettraient à mal les thèses sur le Divin, seul détenteur de la destinée des hommes montre bien que l'Eglise craint de perdre pouvoir et argent. En effet, comment justifier tous ces dons et prélèvements si les guérisons ne relèvent pas de la volonté de Dieu mais sont la résultante de traitements rationnels qui laissent le Tout Puissant extérieur au destin des hommes ?

Un monde sans fin est aussi l'expression au travers de Caris et Merthin, du combat de la jeune génération qui remet en cause les vieux principes conservateurs, principes qui empêchent tout progrès et là encore, contraignent les paysans à ne pas gérer eux-mêmes les terres, ici l'interdiction de planter la culture souhaitée et donc de « coller au marché ». L'obligation de semer ce que le seigneur ou le prieuré ordonne ne reflète pas la réalité des besoins qui évoluent avec le temps.
La notion de propriété apparait aussi tout au long de la lecture, ce qu'elle évoque pour les personnages, indépendance et liberté pour certains, entraves et contraintes pour d'autres.
Enfin, le statut et rôle de la femme à cette époque est en filigrane, représenté notamment par Gwenda, Caris bien sûr et Philippa.
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