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EAN : 9782290307755
535 pages
J'ai lu (17/07/2000)
4.36/5   666 notes
Résumé :
"Les survivants se rappellent cette liste avec une telle émotion que la réalité se brouille. La liste, c'était le bien absolu. C'était la vie. Au-delà de ces quelques feuillets bourrés de noms, il n'y avait plus qu'un trou noir. " Traité comme un roman, "La liste de Schindler" est un hommage à l'Allemand Oskar Schindler. Durant la Seconde Guerre mondiale, ce dernier utilisa sa position dominante et ses relations parmi les SS pour sauver mille deux cents Juifs d'une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
4,36

sur 666 notes
Ce livre restera, pour moi, gravé pour toujours dans ma mémoire.

En effet, j'ai lu cet ouvrage lorsque je voyageais avec mes parents en Pologne à la recherche du château où mon grand-père a travaillé pendant quatre ans comme prisonnier durant la seconde guerre mondiale, autrefois en Allemagne et aujourd'hui en Pologne (pour l'anecdote, nous avions réussi à localiser ce château grâce des cartes allemandes trouvées dans un musée polonais).

Mon grand-père a ensuite été déporté dans le camp de Sagan, toujours en Pologne; il m'a raconté deux ans après sur place qu'il a vécu l'histoire de la grande évasion (avec Steve Mc Queen) en chair et en os et les exécutions de prisonniers au hasard le lendemain de la sortie par le tunnel pour dissuader d'éventuelles nouvelles tentatives de fuite.

Durant mes voyages, je n'ai visité que le camp de Mauthausen en Autriche car mes parents ne voulaient pas nous traumatiser non plus. Je n'ai donc pas visité l'intérieur d'Auschwitz (Oswiciem en Polonais) ou Birkenau situé à quelques kilomètres seulement mais juste aperçu ces sites de l'extérieur.

Il est évident que lorsque vous vous déplacez sur les lieux décrits dans le livre, comme le camp de Birkenau, les récits concernant ce lieu vous touchent en plein coeur ; je garderai en mémoire toute ma vie cette ligne de chemin de fer, en ligne droite, qui longe la route actuelle vers Birkenau II et qui traverse les portes d'entrée du camp ; c'est comme une photo qui s'imprime avec de l'encre indélébile. On s'imagine le pire...

En conclusion, le personnage ambivalent d'Oskar Schindler et son histoire reste évidemment l'attraction principale de ce livre. Mais, j'ai trouvé la liste de Schindler de Thomas Keneally encore plus fort que le film car la magie des livres permet d'extrapoler et d'imaginer le caractère ou le comportement des victimes et des bourreaux, notamment cet ignoble officier, Amon Goeth.

Je recommande toujours de lire ce livre, même de nombreuses années plus tard, pour se rendre compte des atrocités commises mais aussi de la complexité des relations entre nazis, hommes d'affaires et hommes de pouvoir durant cette deuxième guerre mondiale.

Texte ajouté en complément:

Suite à plusieurs messages amicaux reçus à la suite de ma critique du livre « La liste de schindler », je voulais apporter des précisions sur le contexte qui m'a donné envie de lire ce livre.

Mon grand-père, prisonnier de guerre pendant 5 ans durant la 2ième guerre mondiale, a rédigé un journal pendant sa captivité et ma cousine l'a transcrit sur ordinateur des dizaines d'années plus tard.
A la lecture de ce manuscrit, mon père a décidé de retrouver l'endroit où mon grand-père a été prisonnier durant 4 ans durant un premier voyage en Pologne.
Croyant avoir trouvé le bon château avec sa ferme attenante, pour son anniversaire, nous avons invité notre grand père à retourner en Pologne l'année suivante pour visiter les lieux où il a « séjourné » à 20 ans.

Le château, s'avérant n'être pas le bon, nous sommes repartis à la recherche du fameux « zamek » (en polonais), en compagnie de mon grand-père, en connaissant uniquement les noms de village en allemand. Finalement, après des recherches vaines et en passe d'abandonner, nous avons pu consulter d'anciennes cartes allemandes dans le musée de Głogów et retrouver ce fameux château et sa ferme toujours intactes.

Sur place, seules les rues pavées de l'époque avaient été recouvertes de goudron (les pavés étaient encore apparents sur le coté) et la maison, où il avait logé plus de 50 ans plus tôt, possédait encore les mêmes barreaux aux fenêtres, vestige de cette captivité ! Moment incroyable vous l'imaginez...

Ensuite, nous sommes allés au camp de Sagan (seul un petit musée subsiste encore) où il a été déporté suite à un accident au bras survenu pendant les travaux à la ferme. C'est à Sagan que se trouvaient le Stalag Luft III et le Stalag VIII C et où 10 000 prisonniers de guerre en transit étaient détenus. le 24 mars 1944, 76 prisonniers tentèrent de s'échapper par un tunnel de 110 m de long et de 9 m de profondeur, mais ils furent rattrapés presque tous à la sortie de tunnel (seuls trois hommes parvinrent à s'enfuir). Ce fait réel fut immortalisé par le film de "La grande évasion". Mon grand-père m'a donc raconté le lendemain de l'évasion que tous étaient en rang d'oignon sur le grand stade. Vint cette peur de mourir, d'être exécuté pour l'exemple. Mais, ce n'est pas tombé sur lui ce matin-là.

Durant ce voyage à Żagań, il nous a aussi raconté les suicides des gens qui se jetaient volontairement vers les barbelés, la façon, dont étaient traités les russes, comme des animaux ou encore ce voyage retour, horrible et épuisant, à pied, vers la France suite à l'avancée des troupes russes venant de l'Est (nombre de survivants dans le camp sont morts durant le trajet).

Durant ce voyage, mon grand-père a pu libérer sa parole, jusque-là impossible à exprimer de tels actes et s'est complètement transformé par la suite, en un autre homme, plaisant et apaisé, pendant les dernières années de sa vie. Il a pu, d'une certaine façon, plaquer une vision actuelle des lieux et effacer ainsi des images insoutenables de ce traumatisme qu'il a vécu dans les années 40.

Voilà pourquoi je me souviendrai à jamais de ce livre et de ce voyage unique avec un rescapé de l'enfer.

A mon grand-père...
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Oskar Schindler est une légende pour tous les hommes, femmes et enfants qui ont croisé son chemin dans le ghetto de Cracovie, ou plus tard dans les camps de travail et d’extermination.

« Oskar avait pris l’aspect du dieu de la délivrance, un dieu à double face selon la mythologie grecque, un dieu perclus de vices, débrouillard, subtilement puissant, et capable de vous sauver la vie d’une façon aussi gratuite qu’efficace. »

Oskar le flambeur, le playboy, le jovial, verra sa vision du monde bouleversée quand il sera témoin de la bestialité de ses concitoyens. Il mettra tout en œuvre pour saper cette machine diabolique. Il trinque avec le diable pour modifier ses desseins, il joue à un jeu dangereux, « une vaste calembredaine toujours recommencée »

Il intervient comme les Justes de la légende talmudique, véritable rempart contre la sauvagerie qui s’est déchaînée chez les nazis.

Témoignage émouvant de cette période sinistre de l’histoire. Ils étaient peu comme Oskar Schindler à lutter contre la barbarie, à opposer leur humanité face à la bestialité, dans l’ombre, au sein même du système, en prenant la bête au piège de ses propres vices.
La liste de Schindler est peut être une goutte d’eau. Mais : « Celui qui sauve une vie sauve le monde entier. »
Ce livre est dur car il nous montre une face cachée de l’homme qu’on ne peut pas accepter. Il nous montre les souffrances que l’homme, devenu bête, peut infliger à ses semblables. Il nous dévoile les dessous de cette machine tueuse d’hommes, implacable et insensée. Certains hommes enrôlés de force et se sentant autant prisonniers que les prisonniers eux-mêmes, d’autres ravis de régner en surhommes sur leurs esclaves, de faire fortune, d’être les élus, et beaucoup qui ne voudront pas entendre ou voir… Et heureusement , parmi eux, des hommes, comme Oskar, profondément humains.
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J'ai beaucoup étudié la seconde guerre mondiale au lycée, la Shoah, la résistance, le général De Gaulle. En cours d'histoire, en cours d'allemand, en cours d'anglais. Plus que d'autres, je pense, parce qu'on était à Strasbourg, c'est-à-dire au coeur de l'Alsace que le Reich avait annexée et pas loin du camp du Struthof, le seul camp de concentration sur le sol français. Egalement parce que Strasbourg a une communauté juive importante et influente qui favorisait ce devoir de mémoire. Enfin parce que nous avions des enseignants brillants que cela inspirait...

Malgré ça, malgré aussi le film que j'ai vu et apprécié, ce livre a été pour moi une claque monumentale, me rappelant la barbarie et l'horreur absolues dont l'homme peut être capable, mais aussi les trésors d'héroïsme, d'amour et de bonté qu'il peut déployer. Avec/malgré ses excès (d'alcool, de femmes, de bougeotte), Oskar Schindler est un Juste, un homme qui donne envie de croire en l'homme, une lueur d'espoir dans ce monde de ténèbres du nazisme. C'est ça la grande force de ce livre : nous montrer son action quotidienne et opiniâtre pour sauver 'ses' Schindlerjuden. C'est d'ailleurs intéressant de voir qu'il l'a fait au sein même de la société nazie, en la manipulant et en la soudoyant, sans jamais se mettre en marge. C'est seulement après la guerre et la libération, après des déboires entrepreneuriaux et conjugaux, qu'il sera en marge, seul et laissé pour compte. J'ai trouvé cet épilogue tragique assez poignant, même si ceux qu'il a aidés l'ont toujours soutenu et accompagné.

Que dire d'autre ? le livre ne m'a pas semblé particulièrement bien écrit, et parfois le récit est difficile à suivre du fait des histoires entremêlées des 1200 Schindlerjuden. Mais il est fort, nous obligeant à nous souvenir et à garder espoir simultanément. Bref, un livre indispensable à mes yeux.
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Une fois de plus, c'est le cinéma qui m'a amenée à cette lecture...
Et une fois de plus, le voyage a été édifiant...
L'auteur a fait un véritable travail de recherche et a accumulé nombre de témoignages de ces "Schindlerjuden" afin de reconstituer l'ensemble de l'histoire, comme un formidable puzzle, où toute anecdote est vérifiée et sinon signalée comme non avérée, par soucis d'honnêteté ....
Car le personnage, dans le souvenir des rescapés navigue entre réalité et légende, et l'auteur, conscient de l'idéalisation du héros par certains, n'oublie pas d'émettre certaines réserves quand à la véracité de quelques informations....
Il n'en reste pas moins que les faits reconnus comme authentiques parlent d'eux-mêmes, et font d'Oskar Schindler un héros à part, un être torturé par le spectacle sordide auquel il assiste, tout en le plaçant, de part sa position privilégiée auprès des nazis, comme un résistant diablement efficient.
Et ces nazis justement, ici, on les touche du doigt, jamais du coeur, et l'on apprend, effaré comment tout a été possible... La logistique mise en oeuvre par exemple pour brûler les corps des victimes, ou encore la façon dont ils ont organisé les innommables tortures.
On pénètre dans leur intimité comme le faisait Oskar Schindler et on prend
toute la mesure de leur folie. Et bien que l'on sache tout cela depuis longtemps, sans cesse on se demande : "mais comment ont-ils pu faire ça ?" Et Thomas Keneally nous l'explique, analyse et partage avec nous les fruits de son enquête.
Et dans ce tableau plus sombre et tourmenté que l'enfer lui-même, il nous montre un Schindler jamais partagé, contrairement à ce que l'on pourrait croire... Mais sans cesse obligé de naviguer entre 2 eaux. Ménager la chèvre et le chou pour sauver un maximum de Juifs et se sauver lui-même...
L'histoire est là, à chaque page, dans le moindre détail on assiste à l'extermination programmée d'un peuple. Mais surtout, on est témoin à la fois du pire et du meilleur dont l'homme est capable.
Oskar Schindler a pris des risques insensés pour sauver un maximum de Juifs, et entre danger et rédemption, il n'a pas hésité un instant.
Alors bien sûr, de nombreux ouvrages ont été écrits sur le sujet, mais souvent on s'arrête à l'horreur, aux exactions, aux bourreaux, et l'on prend le chemin inexorable de la désespérance de l'homme.
Mais là, par ces témoignages, grâce à ces "Schindlerjuden", on entrevoit une lueur dans l'immonde magma des souvenirs laissés par les rescapés. le génocide Juif, oui, c'est le mal absolu, mais aussi comme le diront au lendemain de la guerre les Juifs de Schindler, sa liste,c'était le bien absolu... Et au delà des horreurs relatées, le livre nous montre une autre facette
de l'homme, généreuse, enfouie peut-être en chacun de nous, mais bien là.

Un mot encore, pour Spielberg et la façon dont il a mis en scène cette histoire exemplaire. Malgré quelques libertés prises, en particulier le rôle de Itzhak Stern, on doit bien lui reconnaitre cette capacité à nous emmener dans l'histoire et à nous y laisser, sans espoir de retour... Tout, jusqu'à cette petite fille habillée de rouge vient des souvenirs d'Oskar Schindler....

Et ce sont ces Schindlerjuden qui, après la guerre l'ont sauvé de la misère et de l'oubli.... En étant là tout simplement, sa famille comme ils le disaient et comme il les voyait. Et sûrement l'un des passages les plus émouvants du livre.
Comment ils l'ont accompagné et soutenu durant l'après guerre, comment ils ont fait de lui un des leurs et tout ce qu'ils lui ont donné de courage et de force pour continuer à vivre.
Il est là, encore vivant dans la mémoire et dans le coeur de tous les descendants de ceux qu'il a sauvés.

Le Bien absolu.
Oskar Schindler, l'étincelle brillant en chacun de nous...
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Le film "La liste de Schindler" m'a beaucoup marquée quand j'étais adolescente. Encore aujourd'hui, il fait partie de mes films de référence. J'étais donc curieuse de lire le livre dont il est adapté. Voilà qui est chose faite.

J'avoue que j'avais hâte de le terminer. Son sujet est intéressant mais dur et le livre est très long, écrit dans un style qui, sans être mauvais, manque à mon avis de fluidité. le livre de Thomas Kenneally tente, avec une grande rigueur, de synthétiser une multitude de sources d'information : ce que Schindler a raconté et les témoignages de ceux qui l'ont connu et qui, pour la plupart, ont survécu grâce à lui. Cela a pour conséquence de morceler beaucoup le récit en une multitude d'anecdotes et de précisions qui racontent Schindler, son action et son époque.

Ce qui m'a le plus frappée au premier abord, ce sont les multiples écarts entre le livre et son adaptation cinématographique. Dans son film, Spielberg prend de nombreux raccourcis, en fusionnant certains personnages et certains événements, s'arrange parfois avec la chronologie et s'autorise quelques dérapages avec des scènes inventées ou modifiées pour rendre le tout plus mélodramatique.

L'histoire de Schindler est avant tout l'histoire d'un homme insouciant, hâbleur, dilettante, aimant la richesse et les femmes (Liam Neeson l'interprète à la perfection) et qui va pourtant sauver plus de mille Juifs d'une mort affreuse grâce à des stratagèmes et un minutieux trafic d'influence. le livre est beaucoup plus riche que le film (comme c'est souvent le cas) : l'auteur y raconte une réalité plus complexe, nous présente davantage les différents témoins, la psychologie des personnes, explique les stratagèmes employés et les tractations nécessaires... toutes choses qui paraissent impossibles à transcrire sur écran. Si Spielberg avait voulu respecter à la lettre le livre de Kenneally, il lui aurait fallu un film beaucoup plus long et, sans doute, moins digeste. A la lecture du livre, on peut néanmoins s'étonner de certains choix de Spielberg. Amon Goeth, par exemple, paraît beaucoup plus humain et même sentimental dans le film que dans le livre.
De même, dans le film, les motivations de Schindler ne sont pas très nettes. Au départ, il semble ne s'intéresser aux Juifs qu'en tant que main d'oeuvre bon marché. Lorsque Stern (beaucoup plus présent dans le film que dans le livre) lui annonce la liquidation du camp de Plaszow, Schindler semble d'abord se résigner avant de décider de constituer sa liste pour on ne sait trop quelle raison, peut-être par pitié, peut-être par amitié pour Stern. Dans le livre, Schindler apparaît beaucoup plus impliqué dans la lutte contre l'extermination des Juifs dès les premières Aktionen dans le ghetto de Cracovie. D'abord à Emalia puis dans son usine de Tchécoslovaquie, son but semble bien - et même de plus en plus - de sauver un maximum de Juifs. Ses motivations profondes restent néanmoins assez floues. Est-ce que ce grand amoureux de la vie a agi ainsi parce qu'il lui était, par nature, impossible de participer à l'entreprise de mort mise en place par certains de ses compatriotes ?
La lecture m'a, par le fait, un peu gâché le re-visionnage du film. Cependant, comparer les deux est intéressant car cela permet de mieux comprendre certains éléments du film et de mieux connaître les différents personnages. Autant certains éléments "ajoutés" peuvent choquer celui qui connaît le livre, autant d'autres que je trouvais "trop gros pour être vrais" se sont révélées absolument authentiques, à ma grande surprise. Comme quoi la réalité dépasse toujours la fiction...

Enfin, en dehors de toute comparaison entre le livre et le film, ce livre a été un des premiers à me faire vraiment prendre conscience, d'une part, de l'ampleur du génocide juif et, d'autre part, de la manière bureaucratique dont il a été mené. J'ai lu pas mal de livres sur cette époque mais généralement des témoignages ce qui donne de la Shoah une vision à hauteur d'homme. "La liste de Schindler" est peut-être un des rares livres à nous montrer une vue d'ensemble. Lorsqu'on lit combien de personnes pouvaient être éliminées par les chambres à gaz dans une seule journée ou comment les nazis ont lancé des appels d'offre et planifié la construction des chambres à gaz pour pouvoir tuer un maximum de Juifs, cela montre vraiment l'ampleur et l'horreur de ce génocide.

En résumé, un livre dense, un peu lourd à lire mais intéressant et complémentaire du film qui a eu, au moins, le mérite de mettre en lumière cette histoire étonnante d'un Allemand qui s'est ruiné pour sauver des Juifs.
Si vous voulez en savoir plus sur l'histoire de Schindler, lisez-le. Si vous voulez rester absolument fan du film, ne le lisez pas...
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
"Le paradoxe est aimé des romanciers. Le sauveur méprisé, la prostituée humaine, l'homme égoïste soudainement généreux, le fou sage et le héros lâche. La plupart des écrivains passent leur vie à écrire sur la malice inattendue de la vertu supposée vertueuse, et inattendu dans la soi-disant péché. "

Thomas Keneally
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C'est par un beau dimanche de la m-août que Sowinski, au volant d'un camion, alla récupérer le clan Chilowitz qui attendait dans un entrepôt de matériel de construction. Après que tout ce monde se fût caché dans la chaudière, le camion prit la rue Jerozolimska en direction de la sortie. Là, il faudrait montrer patte blanche, mais il n'y aura pas de problème.Ils seraient bientôt à l'air libre. En attendant, les coeurs battaient à tout rompre dans l'espace confiné de la chaudière.
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Le spectacle de ces femmes tirant sur les câbles et se piétinant ne l’embarrassait nullement. Ici, comme dans la rue Krakusa, la question était de savoir : qu'est-ce qui pouvait bien mettre les SS dans l'embarras ? Qu'est-ce qui pouvait bien embarrasser Amon Goeth ?
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Des millions de personnes à travers l’Europe, les habitants du ghetto de Cracovie, comme tant d’autres, comme Oskar lui-même, durent, à cette époque, ajuster leur vision du monde et se faire à l’ide que Belzec, et d’autres camps semblables, cachés au milieu des forêts polonaises, faisaient désormais partie de leur univers.
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Les survivants se rappellent cette liste avec une telle émotion que la réalité se brouille. La liste, c'était le bien absolu. C'était la vie. Au-delà de ces quelques feuillets bourrés de noms, il n'y avait plus qu'un trou noir.
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