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Lors d'un séjour à New-York, à une soirée, Douglas Kennedy retrouve par hasard d'anciens amis d'université.
Étrangement, ils sont tous devenus traders.
Il s'interroge alors sur notre rapport à l'argent et sillonne le monde pour rencontrer des connaissances dans le milieu boursier.
Casablanca, Singapour, Sidney, Budapest..... il questionne les uns et les autres.
C'est une expérimentation sociale assez originale.
Je ne pensais pas être intéressée par un essai sur le sujet.
Mais l'auteur y va avec délicatesse et légèreté et ne fait qu'amener le témoignage de ses rencontres sur leur vie et leur rapport à l'argent.
Le tout se lit très bien.
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Douglas Kennedy nous amène à la rencontre des acteurs du trading au quatre coins de la planète. Il en ressort une réflexion sur la place de l'argent dans nos existences à travers le parcours de femmes et d'hommes rentrés par hasard sur ce terrain de jeu, rapidement addictif, qu'est une salle de marché. L'un des éléments marquants de ce récit, que ce soit à Londres, Casablanca, Sydney, Budapest, est en effet la description par Kennedy d'adultes n'ayant pas vraiment au départ une vocation particulière pour ces métiers financiers. C'est plutôt rassurant sur la nature humaine, se lever un beau matin en se disant tiens au fait je ferrai bien trader c'est le rêve ultime de ma vie ... non ça ne colle pas !
Kennedy utilise énormément d'adverbes, de métaphores sportives dans son entreprise de description de ce milieu, mais ayant fait quelques études économiques, le résultat de ce récit est sans grande surprise. Oui l'argent ne fait pas le bonheur, oui nous sommes devenus accros à cette valeur argent depuis les années 80 quelque soit notre culture, notre mode de vie, notre éducation. Mais bon tout ça on le sait déjà.
La lecteur est facile puisque l'auteur fait le choix de consacrer un chapitre par place financière, il n'utilise pas le vocabulaire économique sauf sur le chapitre sur Budapest avec quelques références à des termes économiques version communisme comme glasnost, perestroïka. Ce livre ne nécessite pas de compétence financière particulière pour être compris.

L'avantage de ces chapitres assez court sur chaque ville est par conséquent la diversité des lieux explorés, on n'a pas le temps de vraiment s'ennuyer... A contrario peut être certains personnages auraient mérité un plus grand développement. Kennedy exclue de son récit les conséquences de ces pratiques financières sur la vie économique réelle d'un pays, des citoyens. Il préfère se centrer sur la cruauté de cet univers où les carrières sont courtes, la compétition omniprésente, la vie privée compliquée où seul la loi du plus fort compte.
Il a écrit son oeuvre à la fin des années 90, son propos est toujours d'actualité 15 ans après... pour le plus grand désastre de 99% de la population.


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Contrairement à ce que je pensais au tout début, ce thème de l'argent à travers des rencontres de financiers de tous niveaux dans de nombreux pays, ne m'a pas ennuyée une seconde. L'auteur a su rendre ces sortes de reportages très vivants. Lui se met au centre, bien sûr, en héros modeste et naïf d'une quête qui se veut existentielle et ses interlocuteurs deviennent de vrais personnages dont la vie a toujours fini par m'intéresser. On sent très vite que le romancier n'est pas loin.

Le point de départ est habile. A 35 ans, lors d'une fête, l'auteur retrouve ses anciens amis d'université qui tous, curieusement, travaillent à Wall street. Il les interroge sur leur travail et leur vie de famille et ce qu'il découvre est si étonnant qu'il décide de partir faire le tour du monde des grands marchés de l'argent, ce qui le conduit de New York à Londres, en passant par Casablanca, Sydney, Singapour, Budapest. On découvre des pays en plein changement, des parcours de vie très différents mais surtout on rencontre des hommes et quelques femmes qui ne sont pas dupes de la fragilité de leur situation et qui, bien que devenus riches, ne sont pas particulièrement comblés. Un seul point commun les rassemble: stressés en permanence, ils travaillent énormément, sauf peut-être les Marocains, plus fatalistes.
Chaque rencontre est traitée comme un mini roman et j'ai regretté à chaque fois de quitter aussi rapidement le personnage en question.
Le style est celui des romans qui suivront: limpide, précis, simple.
Un livre à ne pas négliger.
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..
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Un reportage de Douglas Kennedy intéressant à double titre :
- l'un littéraire pour les aficionados de DK : découvrir que sa plume avait déjà du chien et que sa curiosité des hommes était déjà bien là avant d'écrire ses romans
- l'autre économique, le reportage se situant aux prémisses de ces pratiques financières qui allaient tout emporter 20 ans plus tard... le passage à la Bourse de Marrakesh est particulièrement délicieux et révélateur : nous sommes vraiment passés aujourd'hui dans un autre monde...
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L'argent est un vernis, donc, un vernis qui dissimule tout ce qu'il y a de trouble et de sombre en nous, tout ce que nous refusons de voir.
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Deuxième livre que je lis de cet auteur, mon grand-oncle m'en a laissé plein. Je me suis plutôt ennuyé et j'avais hâte de le finir. Seuls la préface/prologue m'a semblé intéressante pour ses réflexions sur l'argent et la famille. Pour le reste, si le monde n'a pas changé et ne changera jamais, le livre a mal vieilli. Tout paraît banal après avoir vu le Loup de Wall Street ou Wall Street bien avant. Je suis déçu car le prologue écrit plus récemment annonçait une lecture prometteuse. Or, c'est une accumulation d'entretiens avec de "pauvres" types, riches. On prend un malin plaisir quand ils échouent.
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Pour un premier livre de cet auteur pour moi, je ne crois pas avoir fait le bon choix.
Dans un premier temps parce que le monde de la bourse et tout ces termes techniques me sont étrangers, comme si l'on me parlais une autre langue.
Sinon, j'ai bien aimé la façon d'écrire, il y a un bon travail de recherche en amont.
Ce ne sera pas le dernier livre lu de cet auteur pour moi.
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Pendant un an, Douglas Kennedy a visité de nombreuses places financières. Certaines étaient en plein boom, d'autres commençaient à émerger. Avec ce livre, un récit de voyages, Douglas Kennedy nous fait partager ce qui motive le monde. A savoir l'argent.
De New York, en passant pas l'Asie, le Maroc et pour finir par l'Angleterre, le pays où vit Douglas Kennedy, on rencontre des hommes et des femmes dont le but est de gagner de l'argent.
Je suis plutôt habituée à lire des romans de Douglas Kennedy. Des romans où il montre les sentiments humains, la vie d'hommes et de femmes avec ce qu'elle peut avoir de bon ou de mauvais.
Ce récit de voyage est prenant. J'ai retrouvé la plume acérée de Douglas Kennedy et cela se lit réellement comme un roman.
Dans sa préface très fine, Douglas Kennedy nous livre le changement au sein de la mairie de New York qui a entrainé des gens riches et de l'argent.
Même si l'auteur nous donne de nombreuses informations concernant ces traders qui ont fait les beaux jours des entreprises et des places boursières dans les années 80 et 90. Il commence par d'anciens amis de facultés qui ont tous suivi la même voie. Sauf que Douglas Kennedy a toujours travaillé pour gagner de l'argent. On lui a toujours rappelé que tout coûte cher et il a donc un autre rapport à l'argent par rapport à ses amis car à ce moment-là, il n'était pas célèbre.
Dans ce récit, on se rend compte que certaines personnes sont prudentes et économisent et d'autres qui bossent pour se payer le mieux pendant qu'il est encore temps car la carrière de trader dure peu de temps.
Aux USA, l'échec n'est pas de mise. On peut être un raté. Les gens travaillent pour gagner de l'argent et non pour s'accomplir dans leur travail. le travail aux Etats Unis est un jeu de pouvoir. On n'étale toutefois pas trop sa richesse mais on se conforme à ce que veulent et ont décidé les autres. Surtout les conventions, très importantes dans ce pays. Il n'y a aucune place au hasard. La vie est chronométrée, fragmentée. La finance crée malgré tout l'insécurité. Ces personnes là souhaitent que l'argent règle tous leurs problèmes. Mais quand des problèmes de santé touchent leurs proches, ils sont plus que démunis face à cette adversité qu'ils ne maîtrisent pas.
Selon les places mondiales, on se rend compte des différences, des valeurs de chacun. Mais ce qui les réunit tout de même c'est faire de l'argent, en gagner pour eux, pour leur entreprise.
20 ans après, qu'est-ce qu'il en reste ? Toujours la course à l'argent avec de plus en plus de pouvoirs pour les agences de notation et surtout ces traders qui veulent gagner de l'argent mais aussi faire gagner de l'argent aux entreprises et aux actionnaires. Car ces derniers regardent très souvent les cours de la bourse pour voir s'ils n'ont pas perdu d'argent.
Douglas Kennedy nous montre toutefois que la carrière de trader dure très peu de temps. de quoi amasser un paquet de fric sur une courte période, de le dépenser (surtout la famille) et en perdre la santé.
Car la course continuelle à l'argent tue son homme ou sa femme à petit feu, il faut bien le dire.
C'est vrai qu'il y a tout de même une différence entre les places boursières déjà installées et celles qui se créent. Ces dernières se mettent en place, travaillent peu mais quand elles travaillent, ceux qui veulent gagner de l'argent font comme les autres. C'est à qui hurlera le plus fort.
Notre société est une société de consommation. Moi-même, je veux toujours plus d'argent. Pour en faire quoi ? Pour le dépenser, pour rendre ma vie plus confortable, pour gâter les miens, pour économiser pour partir en vacances. Mais il faut faire avec les aléas de la vie. Gagner un peu d'argent une année. le reverser aux impôts l'année suivante et surtout se retrouver une année en ayant moins de revenus mais en payant toujours des impôts.
Oui, il m'est arrivé que le manque d'argent m'empêche de dormir. Oui, je râle lorsque je ne peux pas écrire pour gagner quelques sous sur des articles payés une misère. Mais bon, j'essaie au mieux du possible de gérer mon temps pour travailler, gagner des sous à côté et tenir ce blog.

Lien : http://angelitamblog.com/201..
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A l'occasion d'un passage à New York pour le nouvel an, le narrateur retrouve d'anciens camarades de fac. Au fil des discussions, il se rend compte que tous ou presque travaillent ou ont travailler à la bourse de New York, que tous sont animés par une seule volonté : gagner de l'argent, beaucoup d'argent. de ces discussions nait l'envie de voir comment cela se passe ailleurs. S'en suit un périple à travers le monde et ses places financières. de Casablanca à Sydney en passant par Singapour ou Budapest, le narrateur visite les bourses et interview les traders qui y travaillent. Voilà comment on peut résumer en quelques lignes Combien ? de Douglas Kennedy.
Lien : http://www.lapetitechronique..
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Il y a une vingtaine d'année, Douglas Kennedy commençait à être édité. Il n'était pas alors l'auteur mondialement connu qu'il est devenu et a vécu quelques années de vache maigre, il venait tout juste de recevoir un chèque conséquent d'une maison d'édition. Lors d'un retour en famille il a retrouvé d'anciens amis et élèves de son université. L'occasion de se remémorer le passer mais surtout de voir ce que chacun est devenu. Ce livre est un livre de voyage et de rencontre. L'auteur écoute, ne juge pas, n'envie pas, il nous fait partager des histoires de vie et nous promène dans le monde de la finance de manière claire, simple et agréable. La première chose qui m'a surprise est que certain protagoniste n'était pas proche de l'auteur au moment de leur scolarité, juste des connaissances, mais ils exposent leurs vies, leurs réussites, leurs échecs à un quasi-inconnu avec une simplicité déroutante. Une chose est sure les américains sont absolument décomplexés sur leurs (gros) revenus. Si après une absence de 10 ans vous entamez l'apéro en demandant ses revenus annuels à votre interlocuteur en France vous risquez quelques regards noirs. L'argent qui est souvent en France un sujet délicat voir confidentiel est ici évoqué sans pudeur, de manière très franche. Beaucoup des protagonistes avaient des rêves mais il apparait que ce n'était pas des rêves assez forts pour renoncer aux postes dorés de la finance. Ce livre ayant été écrit il y a environ 20 ans la finance était encore un secteur flamboyant loin de la crise des subprimes et des faillites. J'ai ressenti dans ces portraits beaucoup de raison et de convention comme s'il y avait une échelle à gravir : le job, le mariage, les enfants, la maison dans les Hampton et les rêves d'humanitaires, de création, de vie de bohème sagement remisés. Même celui qui a fait des études le menant vers l'ingénierie finira dans le domaine boursier. A croire que dans les années 80 le milieu de la finance était un aimant ! Douglas Kennedy nous entraine ensuite dans des places boursières beaucoup plus atypique, notamment au Maroc, pour des passages beaucoup plus amusant et moins centré sur l'individu et l'épanouissement financier mais plus dans une réflexion globale de l'homme face à la finance et à l'économie. imaginer une place boursière ouverte deux fois 30 minutes par jours, sans terminaux, où des employés notent frénétiquement des chiffres à la craie sur des tableaux !

On sort de ce voyage en ayant la désagréable impression que tout peu s'écrouler, le monde financier sera le premier à se relever ! J'ai lu ce livre la même semaine que celle où je suis allée voir Margin call de J. C. Chandor au cinéma, une vision beaucoup plus cynique mais à mon avis complémentaire pour comprendre les 20 ans qui séparent la rédaction de ce livre et notre époque.

Au vu des évolutions économiques et politiques mondiales depuis les années 1990 j'aimerai beaucoup que l'auteur recommence cet exercice. Que sont devenus ces gens ? Que pense-t-il du milieu de la finance aujourd'hui ? Comment ont-ils vécu la mutation de ce milieu ?
Lien : http://mespetitesidees.wordp..
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