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Bernard Cohen (Traducteur)
EAN : 9782266087988
496 pages
Pocket (03/06/2004)
  Existe en édition audio
3.92/5   3159 notes
Résumé :
Traduit par Bernard Cohen

La vie de Ben Bradford n'est qu'une vaste comédie : en apparence c'est un père et un mari comblés, en réalité il souffre de la froideur de son épouse. Brillant avocat envié par ses pairs, il ne rêvait que d'être photographe. Alors qu'il se persuade qu'il est heureux, il découvre que sa femme le trompe et, qui plus est, avec un photographe ! Anéanti, il supprime son rival. Que faire ? Se rendre ou fuir ? Ben choisit la fuite e... >Voir plus
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sur 3159 notes
Il a tout pour être heureux, il pourrait être le modèle de la réussite sociale, pourtant quelque chose cloche dans la vie de Ben Bradford. Son métier de brillant avocat new-yorkais, sa belle maison, sa femme et ses enfants, charmants, ne lui semblent plus une vraie motivation. Tout ça aurait même plutôt tendance à le repousser. Alors quand sa femme met le pied à côté, Ben craque... Malgré tout le confort de sa vie, Ben a le courage de changer de vie, de vivre sa vie, même si le prix à payer est exorbitant.

Une vraie réussite que ce roman qui épingle l'envers de la société américaine, société consumériste qui ne suffit pas à ceux qui réfléchissent au sens de leur existence. Chargée d'émotions, une histoire qui nous fait nous interroger sur le prix que nous sommes prêts à payer pour vivre notre vie - en homme (ou femme) libre.
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Un roman pour ceux qui veulent s'évader…

Roman écrit en 1997 de Douglas Kennedy, "L'Homme qui voulait vivre sa vie" se déroule aux Etats-Unis contrairement à l'adaptation au cinéma, qui se déroule en Europe, l'acteur principal étant Romain Duris.

Au départ, un proche m'a recommandé de lire les premières pages de ce roman car elles concernaient des scènes de vie que l'on traverse avec nos enfants en bas âge (des nuits parfois difficiles…). Puis, j'ai continué et arrêté très vite. Bof...
Puis, quelques mois plus tard, après avoir dévoré "Piège nuptial" dont l'action se déroule cette fois-ci en Australie, je me suis décidé à reprendre depuis le début "L'Homme qui voulait vivre sa vie" après avoir lu plusieurs bonnes critiques.

Ben Bradford, avocat aisé et père de famille de deux enfants Adam et Josh, est confortablement installé avec sa femme Beth en banlieue du Connecticut. Sa passion pour la photographie lui permet d'égayer sa vie beaucoup trop rangée, son métier d'avocat étant très rémunérateur mais l'ennuyant et le stressant profondément. Lorsqu'il rencontre ce voisin photographe et un peu bohème, Il en devient même frustré. Puis, un jour, Ben Bradford se rend compte que sa femme le trompe et il va ainsi choisir de basculer dans un monde très incertain et instable mais au combien jouissif…

Une fois passé le début très descriptif, je me suis totalement plongé dans l'univers de ce personnage avec un très grand plaisir. Ce roman n'est pas vraiment un polar sachant que le meurtre (à vous de deviner de qui il s'agit !) n'est qu'un prétexte à l'analyse des personnages et de leur cheminement progressif vers leur nouveau destin.

Je considère ce livre comme une vraie réussite et je le recommande pour ceux qui veulent s'évader, au sens propre et au sens figuré. J'ai beaucoup aimé la seconde partie plus chaleureuse malgré le climat friqué, contrastant avec la tristesse et la mélancolie du début.
Même la fin m'a surpris par une situation somme toute cohérente avec le reste du roman mais que je n'avais pas imaginée.

Le film, adapté soit disant de ce livre, est très en dessous du roman car la première moitié de la narration est complètement passée à l'as et le fait de voyager dans un autre pays, avec une langue différente fait perdre complètement la cohérence de l'histoire. Si vous avez vu que le film, plongez-vous absolument dans le livre, beaucoup plus complexe et émouvant.


PS : je conseille également "Piège nuptial" qui est un court roman mais un petit joyau tout de même de Kennedy également.
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« Fais de ta vie un rêve, et d'un rêve une réalité » (Antoine de Saint-Exupéry)

Ce roman retrace l'histoire d'un homme qui, ayant brillamment réussi sa carrière professionnelle, se retrouve face à lui-même, seul… Si sa vie semble réussie, il est prisonnier de ses rêves. Passionné de photographie, à la suite d'un événement accidentel, celui-ci quitte tout pour vivre son rêve. Nouvelle ville, nouvelle identité, nouveau métier : photographe.

Un début laborieux ! Un chapelet interminable de descriptions - ses devoirs conjugaux compliqués, son mode et train de vie rupin sans cesse chiffré, sa vie active étouffante, sa passion pour la photo …, qui nous fait basculer vers une monotonie trompeuse.
Soudain surgit un fait hasardeux d'une grande ampleur qui nous précipite vers un enchaînement d'actions imprévisibles et tenaces. L'évolution de l'histoire devient haletante et incroyable, qui nous expose des situations pour le moins invraisemblables, soutenue d'un suspense très bien maitrisé : un homme qui est mort deux fois et ressuscité deux fois.

Quelques très bons descriptifs dépeints par l'auteur, sans être lassants, sur une vue d'ensemble de la conception et rouages de la photographie et du journalisme.

Douglas Kennedy nous improvise d'emblée une prouesse littéraire soulignée d'une aisance d'écriture limpide au rythme bien structuré et intense. Un bon moment de lecture que nous offre cet auteur….
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Il faut bien reconnaitre que l'ami Kennedy sait y faire pour nous embarquer dans des intrigues qui tiennent la distance, car on ne s'ennuie pas une seconde dans cette fuite en avant de son héros Ben Bradford. de New York au Montana, il n'y a qu'un pas que Ben franchit allègrement. Malgré la douleur, Bradford se reconstruit, s'épanouit mais le passé le rattrape (faut pas rêver quand même). Alors les grincheux trouveront peut être le début un peu laborieux, certains choix scénaristiques un peu gros et pourquoi pas une fin un peu trop hollywoodienne, n'empêche la ballade est intense, vivifiante et passionnante. le style est agréable, rythmé, l'histoire un brin immoral et le plaisir au rendez-vous. Moi, j'ai marché tout du long.
A noter l'adaptation ciné par le français Eric Lartigau !!! Avec Romain Duris et Marina Fois.

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Ben Bradford est le prototype de la réussite à l'américaine. Il a tout pour lui, il a réussi, financièrement parlant du moins. Sa carrière professionnelle est au top, il gagne énormément d'argent, il possède tout ce dont il a envie, maison, femme, enfants, mais voilà, comme dit la chanson : « il ne fait pas ce qu'il aurait voulu faire… Il aurait voulu être un artiste, pour pouvoir faire son numéro… » tout le monde connaît « le blues du businessman »

Ben rêvait de faire de la photographie, et un jour, une catastrophe le pousse à fuir, à mourir pour de faux et endosser une nouvelle identité. Il va ainsi partir loin, et vivre en faisant des photos qui vont avoir la côte. Mais, est-il si facile de se débarrasser de son passé ?

J'ai bien aimé cette histoire qui montre la société consumériste américaine où il est de bon ton d'afficher sa réussite professionnelle, dans la mesure où on gagne et dépense beaucoup d'argent, mais aussi l'envers du décor : il y a un moment où le matériel ne suffit pas, la quête de sens fait son chemin, poussant le héros à tourner le dos à cet univers dans lequel il étouffe.

Il y a qu'une simple recherche de la liberté, des grands espaces, il y le désir de trouver qui on est vraiment.

C'est le premier roman de Douglas Kennedy que je lis : j'aime beaucoup ses passages à la grande librairie ou dans d'autres émissions culturelles, la manière dont il s'exprime en français. Mais, je repoussais toujours la lecture car jusqu'à une période récente, je ne lisais pas beaucoup les auteurs américains, exception faite de Philip Roth : les USA me hérissent un peu le poil, j'avoue !

Ce roman est agréable à lire, l'écriture est légère, donc on le dévore, car le héros est attachant, et l'auteur sans complaisance avec ce qu'on appelle « American way of life »…

Dans ma période post-opératoire, j'avais envie de sortir certains livres, pas trop ardus qui traînaient sur les étagères de ma bibliothèque depuis longtemps, celui-ci en faisait partie et j'ai passé un bon moment. C'est le genre de romans qui me convient dans les périodes où j'ai besoin de repos….

Sur l'étagère, traînait aussi « La poursuite du bonheur » qui fera partie de mes prochaines critiques…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Citations et extraits (169) Voir plus Ajouter une citation
Réussir. Le plus américains des verbes.Comme dans l'incontournable phrase:"Tu as reçu la meilleure éducation possible, maintenant tu dois réussir ".Pour mon père, comme pour à peu près tous mes camarades de classe, ce terme n'avait qu'une seule et unique signification: faire de l'argent, beaucoup d'argent.

( Pocket, réimpression 2023)
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Neuf comprimés étaient alignés sur mon bureau : une capsule de 150 mg de Zantac contre l'acidité gastrique, deux gélules de gingseng coréen en guise de dopage naturel, deux tablettes de 5 mg de Dexédrine en guise de dopage chimique, une dose massive (5 mg) de Valium pour lutter contre le stress, et enfin trois grosse gélules de bêta-carotène destinées à désintoxiquer un peu mon organisme.
"C'est surtout la ventrée de carotène qui m'épate, constaté Estelle, les yeux fixés sur ma ration pharmaceutique du matin.
- Ça purifie, lui ai-je expliqué avec un grand sourire.
- Un peu comme un Diet Coke après deux Big Mac et la grande barquette de frites, c'est ça ?
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Etonnant de constater que la vie n'est qu'une longue suite d'accumulations, la recherche permanente de moyens de combler l'espace, d'occuper le temps. Tout cela au nom du confort matériel, certes, mais surtout pour ne pas avoir à reconnaître qu'on ne fait que passer sur cette terre, qu'on la quittera bientôt sans autres biens que les habits dont sera revêtu notre cadavre. Amasser dans la seule intention de tromper le sort commun qu'est l'engloutissement à venir dans l'inconnu, de s'inventer un semblant de permanence, de croire à la solidité de ce que l'on a bâti.
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nous ne cessons pas rêver d'une existence plus libre tout en nous enferrant de plus en plus dans les obligations, dans les pièges domestiques. Nous aimerions tant partir, voyager légers, et cependant nous ne cessons pas d'accumuler de nouveaux poids qui nous entravent et nous enracinent. La faute nous en incombe parce que, au-delà du rêve d'évasion, auquel nous ne renonçons jamais, il y a aussi l'attrait irrésistible des responsabilités : la carrière, la maison, les scrupules parentaux, les dettes, tout cela nous remet sans cesse les pieds sur terre, nous offre cette sécurité tant recherchée, nous donne simplement une raison de sortir du lit le matin. En réduisant inexorablement le champ du "choix", cette vie nous accorde le soulagement des certitudes. Alors, même si tous les hommes que je connais enragent en secret d'être tombés dans un cul-de-sac domestique, nous continuons à y entrer et à nous y installer, tous. La rage au cœur, le désir de vengeance aux tripes.
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Tant d'objets, tant de choses minutieusement réunis dans un lieu clos. C'était merveilleux, étonnant. Étonnant de constater que la vie n'est qu'une longue suite d'accumulations, la recherche permanente de moyens de combler l'espace, d'occuper le temps. tout cela ua nom du confort matériel, certes, mais surtout pour ne pas avoir à reconnaître qu'on ne fait que passer sur cette terre, qu'on la quittera bientôt sans autres biens que les habits dont sera revêtu notre cadavre. Amasser dans la seule intention de tromper le sort commun qu'est l'engloutissement à venir dans l'inconnu, de s'inventer un semblant de permanence, de croire à la solidité de ce que l'on a bâti. Mais, un jour ou l'autre, la porte claque derrière soi, quoi qu'on y fasse. et à ce moment, il faut tout abandonner.
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