Thriller financier.
Je n'aime pas le sujet, mais suis obligé de mettre quatre étoiles, tellement le suspens est bien amené !
Ned Allen est un vendeur hors pair à New York. Il dirige la vente des pages de pub dans une revue informatique qui prend de l'expansion. Mais il croise la route de Ted Peterson qui bosse dans une boîte d'informatique. Celui-ci s'est dédit auprès d'un des vendeurs de Ned à la dernière minute. Or le vendeur en question, Ivan Dolinsky, est dans le rouge financier depuis plusieurs mois : sa "com" sur ce coup lui aurait permis d'éponger une partie de ses dettes. Ned le prend mal, surtout qu'il apprend par un collègue que Ted Peterson aurait violé une fille qui n'a pas osé porter plainte.
Ned voit rouge et menace Ted de tout révéler à la police si celui-ci n'accepte pas de prendre les fameuses six pages de pub.
Mais Ted est un teigneux, qui provoque la perte de son job à Ned Allen et sa chute financière et familiale n'en seront que plus vertigineuses...
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Tout ça est beaucoup trop angoissant pour moi, et me rappelle les "générosités" que j'ai faites il y a une vingtaine d'années, qui m'ont amené à présenter ma carte à la banquière ; celle-ci l'a coupée en deux devant moi ...
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Ned Allen est un jeune goden boy des années 90 , il travaille dans la publicité , vit dans un luxueux appartement avec sa femme Lizzie , bref tout lui réussit , même si sa réussite a des pieds d'argile , en effet , Ned et Lizzie vivent largement au-dessus de leurs moyens , n'ont aucun argent de côté , n'ont pas de véritables amis .
Un jour , tout s'effondre , Ned perd son travail et donc perd tout , plus d'argent , bientôt sa femme le mettra dehors pour ne pas perdre son standing , plus d'appartement luxueux , plus d'assurance maladie ...
Un portrait sans concessions des années 90 à New-York , sur toute cette génération qui voue un culte aux Dieux Argent et Réussite sociale , avec les rebondissements habituels de l'auteur .
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A mon avis, la prestance n'est qu'une arme de plus dans la guerre de la vente, qui vous avantage auprès des clients, et vous fait remarquer par vos supérieurs. Autrement c'est de la frime et rien d'autre. Combien j'en ai connus, des raseurs qui relèvent leur bouton de manchette en diamants pour laisser apparaître une Rolex à 5 patates, ou qui me gonflent en me racontant pour la énième fois qu'ils sont vraiment arrivés dans la vie le jour où ils se sont payé une Porsche 911 ! Dans ces cas-là, je feins d'être impressionné, pourtant en moi-même je me dis qu'un gagnant se repère non à sa montre en or massif, mais à une seule chose : sa capacité à "conclure".
nous essayons tellement de planifier notre vie, tous! Comme des gosses avec un jeu de construction, nous posons les cubes l'un par dessus l'autre, le travail,la masion, la famille,les innombrables objets absurdes que nous avons accumulés autour de nous,et nous les montons toujours plus haut en priant pour que l'édifice reste stable et solide. Mais s'il y a bien une leçon que nous donne la vie d'adulte, c'est que rien n'est stable, ni solide, ni durable.et qu'il 'y a même pas besoin d'un tremblement de terre :un seul faux mouvement suffit
Une proposition, il faut que vous la concoctiez comme un scénario de film. Une mise en bouche rapide, juste de quoi accrocher l'intérêt, ensuite vous les tenez en haleine, vous les obligez à se demander où ça va, et puis paf, le dénouement surprise ! Souvenez-vous, la vente, c'est comme l'écriture : d'abord un style. Et peut-être un art, même.
"Fiche le camp. Va mourir !"
J'en suis resté paralysé. Seuls mes yeux bougeaient; errant dans tous les sens, parcourant les lieux à la recherche...A la recherche de quoi ? D'une photo de mariage, d'un souvenir de vacances, d'une babiole achetée ensemble, d'un petit symbole dérisoire mais qui aurait eu la force magique de nous sortir de ce marasme, de nous faire rire tous les deux, de nous réconcilier. Mais je n'ai vu que des meubles design, des parquets vitrifiés, de grandes fenêtres cintrées où le paysage urbain profilait toutes ses promesses verticales. Et soudain, je me suis dit : "Il n'y a rien ici qui vienne de nous, ici. Rien."
La voie juste conduit le long d’une corde raide qui n’est pas tendue dans les airs, mais juste au-dessus du sol. Elle semble plus conçue pour faire trébucher que pour être parcourue.
À partir d’un certain point, il n’y a plus de retour. C’est ce point qu’il faut atteindre.
Franz Kafka
Créaterview 🎧 Douglas Kennedy