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Bernard Cohen (Traducteur)
EAN : 9782714442598
496 pages
Belfond (07/05/2009)
  Existe en édition audio
3.69/5   1504 notes
Résumé :


DOUGLAS
KENNEDY
Quitter le monde
Le soir de son treizième anniversaire, lors d'une énième dispute entre ses parents, Jane Howard annonce qu'elle ne se mariera jamais et n'aura jamais d'enfants.
Mais sommes-nous maître de notre destinée ? Une quinzaine d'années plus tard, Jane est professeur à Boston et amoureuse de Theo, un homme brillant et excentrique qui lui donne une petite Emily. A sa grande surprise, Jane s'épanouit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (167) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 1504 notes
Il se passe des drôles de trucs en ce moment, avec la médiatisation de masse, tout est sujet à ridicule, les politiques se paluchent l'incompétence dans des draps de soie, condamnés ou pas, c'est pas bien important, on nous fatigue pendant une semaine avec un vieux monsieur dont il serait vain de minimiser l'importance mais de bon aloi de se rappeler les quelques trucs un peu inutiles, mais probablement utiles à des fins personnels, la télé est en boucle sur le charisme d'un homme charmant, tout le reste on oublie…

La grande mode c'est 5 personnes assises autour d'une table lumineuse sur toutes les chaines de télé, qui s'affrontent leurs convictions et leurs idéaux à grand envolées lyriques, les arguments se débattent le bout de mirage d'une unanimité utopique qui se misère devant un audimat apathique… l'équilibre des opinions est la seule vérité auquel nous pouvons adhérer, d'accord ou pas, faut faire avec, pas besoin de s'éterniser dans des débats stériles qui ne mènent à rien et dont le ridicule ne me fait même plus marrer.

On a franchement l'impression que les intellectuels ont perdu de leur réflexion, ça se fout sur la gueule à longueur d'ondes, on nous passe en boucle la pauvreté de ces esprits mal branlés, qui se targuent d'une haute opinion d'eux-mêmes alors qu'avec un peu de bon sens, ils finiraient par se rendre compte de l'inutilité de leur boulot… faut quand même se dire que ces gens sont payés pour nous faire part de bien des choses, que leur seule subjectivité est vérité… que ce soit les politiques, les journalistes, les philosophes etc… ça se déchire le bout de vrai comme des poules enragées devant un lapin obsédé et un peu trop entreprenant au gout de leurs derrières traumatisé par leur besogne journalière.

Enfin bref, je me suis toujours demandé quelle était leur taf la journée à ces gens, ils font quoi concrètement, non parce que le mec à l'usine, l'ouvrier et tous les prolétaires dans leurs grandes majorités ont des objectifs et des taches précises à accomplir, souvent dans un temps imparti, et pour un salaire de misère, pas le genre de salaire pour flamber à la télé… donc un député il fait quoi entre deux sodoku à l'assemblé ? entre deux vannes à deux balles sur la robe d'une ministre ? vraiment je me le demande, j'aimerais assister à une journée de travail de toutes ces personnes donneuses de leçon, ces prêcheurs de bonnes pensées, tout est repris sans arrêt, analysé, intellectualisé, déformé, les avis divergent, personne n'est d'accord, sinon on se ferait chier, on recherche le clash, le buzz, le truc bien bâtard à se foutre sur le bout de gras entre deux pubs, mais au final il se passe que dalle, la mondialisation continue son petit bonhomme de capitalisme au détriment d'une misère dont on se fout mais alors complètement… Parfois on en parle histoire de balancer un peu le propos, mais les actes eux se noient dans l'indifférence générale et l'égoïsme mondial.

Et puis les gens rêvent de notoriété, avec les réseaux sociaux on tombe dans la pathologie narcissique, dans l'immonde bêtise du soi à tout prix… même sur babelio, c'est dire, on devient méprisant, condescendant, on donne de plus en plus notre avis sur un tas de trucs, c'est bien, c'est vivant, mais parfois faut laisser pisser un peu, faudrait pas trop se prendre au sérieux, aujourd'hui les auteurs de critiques sont meilleurs que les écrivains, bientôt le prix Goncourt pour les oubliés, ceux qui rêvent de briller, c'est de la chance la littérature, c'est du business, du marketing, des moules tout fait dans l'air du temps : zemmour vend alors que ses idées sentent aussi mauvais que son physique de petit grincheux un peu trop aigri… L'extrémisme vend, la haine vend, la peur, le racisme, le sang, la guerre, sont des puits avec des gros fonds… La beauté, le talent, l'art, la simplicité, le jardinage, la solidarité, le bricolage, c'est pour les gens qui ne regardent plus la télé, il se passe des trucs chouettes sur terre mais il n'y a jamais personne pour en parler, et c'est foutrement dommage.

A plus les copains

PS : Sinon un bon "Kennedy", fidèle à lui-même.
Ce n'est pas son meilleur roman mais surement l'un de ses meilleurs.
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On va pas se la raconter, l'ami Kennedy, à un petit coup de mou. Comme chacun peut en traverser dans sa vie.
On retrouve les thèmes que Kennedy s'évertue à nous décrire depuis ces débuts : la fuite en avant, la douleur, la peur, la culpabilité.
La vie de son héroïne est d'une tristesse au-delà de l'imaginable, la pauvre Jane encaisse tuile sur tuile avec une constance qui frôle l'overdose.
Attention, le livre n'est jamais ennuyeux, Kennedy sait suffisamment y faire pour nous accrocher et compatir au tragique destin de cette femme.
Lu après le raté « La femme du Vème », Kennedy revient donc avec un livre plus agréable à mon goût, à l'écriture toujours plaisante, à l'intrigue plutôt bien ficelée, mais avec le sentiment aussi que D.K. peine à se renouveler. Un Kennedy d'honnête facture même si moins enthousiasmant que ces premiers romans.
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Comment réagir quand sa vie est un chaos ? Comment survivre à l'insupportable ? Jane va l'apprendre très vite. Rendue responsable du divorce de ses parents, pour des mots enfantins prononcés lors d'une dispute conjugale, Jane grandit sous le poids de la culpabilité. Sa vie d'adulte est une suite de catastrophes en tous genres et de malheurs répétés. La vie est faite de choix et Jane fait les mauvais systématiquement. Même la mort ne veut pas d'elle ! Et moi, dans ma peau de lectrice, je m'énervais en me disant : "mais non elle ne va pas faire ça ?! " J'ai tourné les pages rapidement pour savoir où le destin va arrêter de jouer des tours à Jane, mais page après page la descente aux enfers continue. Ah, vous voulez connaître l'épilogue ? Lisez ce roman et puis offrez-le, gardez le sur votre table de chevet et à chaque coup du sort, à chaque crise de cafard, relisez-le. Vous verrez la vie autrement.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Comme pour tous les romans de Douglas Kennedy que j'ai lus, je me suis attachée au personnage principal, et j'ai suivi cette histoire en me demandant : « que va-t-il encore lui arriver "à notre Jane"
Quelle tristesse que sa vie, quelle malchance. Malchance ? Peut-être au début, puisqu'on ne choisit pas ses parents et qu'il faut composer avec, mais ensuite ? Comment se fait-il qu'une fille si intelligente tombe dans le panneau jusqu'à se faire arnaquer et cela deux fois ? Ne se sert-elle donc pas de son expérience ? Est-ce pour les besoins du roman que l'auteur la place dans de telles situations ? J'ai trouvé désagréable cette incohérence entre sa façon de penser et sa façon d'agir.
Par ailleurs, on dirait que ce roman est en fait constitué de trois histoires différentes indépendantes les unes des autres avec pour terminer un épisode qui prend des tournures de thriller dont on a certes envie de connaître le dénouement, mais qui arrive soudainement et on se demande ce qui lui prend de prendre en main ce genre d'affaire, et réussissant là où des professionnels ont échoué, à moins qu'elle ait raté sa vocation.
Un drôle de parcours pour une drôle de personne, c'est mon sentiment., malgré tout je ne me suis pas ennuyée à la lecture de ce roman qui comporte suffisamment d'action et de rebondissements.
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J'ai énormément aimé ce livre, j'ai été captivée de bout en bout, de plus en plus fort au fil des pages et de l'intrigue.
Je ne pouvais le lâcher, j'ai été imprégnée à vie des scènes de la vie de bibliothécaire de Jane, ex-super étudiante de Harvard, puis atterrie (!) dans le milieu de la finance de haut vol après le calvaire familial qu'elle a dû endurer. A 13 ans, confrontée à l'affrontement quotidien de ses parents, elle leur dit que jamais, elle, ne se mariera. le lendemain, le père quitte le nid, et la mère, inconséquente, en voudra toute sa vie à sa fille.
C'est donc déjà un énorme fardeau familial que l'ado porte sur ses frêles épaules. Mais elle tient bon. Elle sait qu'elle ne peut plus compter sur ses parents.
La suite est un peu abracadabrante : recrutée dans le monde de la haute finance, adulée pour ses compétences (pourtant une littéraire: si douée pour la haute finance - j'ai trouvé le cheminement un peu idyllique ...), amoureuse d'un disco/vidéophile un peu borderline, avec qui finalement elle se met en ménage, ils ont une une petite fille, vivent en appart', se séparent (avec la déchirure physique de l'appart' et des possessions si bien décrite et "palpable".
Jane vit alors avec sa fille, quels moments mémorables où la fillette entend les conversations téléphoniques houleuses de sa mère avec son père, qui finissent par un combiné fracassé au mur - et la fillette de constater en continuant son puzzle : "Maman pas contente..".
Puis le cauchemar. La fillette meurt en traversant la rue, devant sa mère.
La fin de l'envie de vivre de Jane, sa fuite, son arrivée sans but dans l'ouest du Canada, les débuts très timides et touchants d'une nouvelle vie, sans souvenirs, les pauses ordi au café d'en bas, la bibliothèque,..la reconstruction passive et difficile. Quels beaux moments que ceux de son amitié avec un collègue de la bibli, autre "rescapé" de la vie, fou de musique classique, dans ce Canada pris sous la neige.
S'en suit la découverte d'un fait divers, concernant une ado paumée, même la police n'y comprend goutte. Et Jane en fait son cheval de bataille - elle fouille, embête la police, ne vit plus que pour cette cause rédemptrice finalement.. Je n'en dis pas plus.
Oh que j'ai aimé lire ce livre... Je dois l'acheter et l'offrir à ceux que j'aime !

Lien : http://coquelicoquillages.bl..
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Citations et extraits (254) Voir plus Ajouter une citation
-Pourquoi tu lui as dit ça? a demandé ma mère d'une voix sourde. Pourquoi? il serait encore ici si tu n'avais pas...
Sans la laisser finir, j'ai couru dans ma chambre, claqué la porte derrière moi et je me suis jetée sur mon lit. Je n'ai pas éclaté en sanglots. C'était plutôt comme si je tombais en chute libre. Les mots comptent. Les mots construisent et détruisent. Les mots restent. Et les miens avaient poussé mon père à s'en aller. Tout était ma faute.
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On finit toujours par tout regretter. C’est l’essence de ce qu’on appelle la condition humaine. « J’aurais pu mais je ne l’ai pas fait », « je voulais mais me le suis interdit »…On en revient toujours à ça.
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J'en suis venue à me rendre compte qu'il existe un énorme fossé entre "comprendre" un événement qui bouleverse votre vie et "accepter" sa terrible réalité.
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Tout le monde dit que le premier anniversaire d'un deuil est un moment terrible, non seulement parce que l'on réalise que toute une année s'est écoulée depuis que son univers a volé en éclats mais aussi parce que l'on se rend compte que le temps n'a pas refermé la blessure et ne la refermera jamais.
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Ah, comme nous sommes tous prisonniers de notre passé ! Pourquoi n'arrivons-nous jamais à nous libérer réellement du fardeau que nous transportons, de sorte que celui-ci finit par gouverner notre existence ?
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