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♫D'ou vient le bonheur, où poussent les rêves ?
La lueur de nos coeurs quand le jour se lève ?
Où se cache l'amour quand il dort ?
Il y a tant de choses qu'on ignore
Est-c'qu'il faut choisir une vie sans ratures ?
Ou ecrire sans relire suivre l'aventure ?
Le futur nous joue des accords
Qu'on ne peut pas connaître encore
Il m'a fallut des voyages et des mirages pour être sûr de moi
Aujourd hui je sais que je n'sais pas
Ne me demande pas où se trouve le droit chemin
Même si chacun a le sien, personne ne connait sa route
Et c'est la beauté du doute♫
-Florent Pagny-2017-
----♪-----♫----😕----🙏----😕----♫----♪----
Les ennuis sont les ennuis,
et nous n'avons aucun droit de nous moquer du désespoir d'autrui...
Agneau de Dieu, Agnus Dei
Donne nous la paix
Agnostique invétéré
l'histoire de l'agneau qui invite le loup à manger
Réticences sur un fond qu'on fit denses
Questions, réflexions qu'ont des sans dents !
Ce qui est arrivé est arrivé, c'est un rébus enveloppé dans une enigme, laquelle est contenue dans un mystère...
Sempiternel questionnement sur la quadrature
du cercle, il n'y a pas de départ, il n'y a point d'arrivée,
pas de destination, ni de futur,
seul un mouvement giratoire répété.
Tous mes respects à Mr Kennedy dont j'adore habituellement ses Thrillers. Belle sortie de route, il nous livre ici une foule d'expériences personnelles, nombreuses citations, références, anecdotes pour que l'on puisse s'y appuyer, comme un pèlerin sur son baton tout au long de son chemin, et c'est à l'affût de "la dernière chasse" que je vais en Grangé rechercher de nouvelles intrigues ....
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Lorsque j'ai lu/entendu il y a quelques semaines les interviews donnés par Douglas Kennedy dans le cadre de la promotion de "Toutes ces grandes questions sans réponse", quelque chose m'a interpellé, un détail en apparence mais qui avait pourtant son importance. de quel objet littéraire parlait-on exactement ? Roman autobiographique mâtiné de questions existentielles ? Essai philosophique à tendance introspective ? Nécessaire retour aux sources, aux premières pierres d'un édifice littéraire ?

Après 362 pages passées en compagnie de Douglas Kennedy mais cette fois sans le truchement de la fiction, force est de constater qu'il y a un peu de tout cela dans ce livre mais pas seulement.

Pour quiconque a souhaité en savoir plus sur l'auteur de "Quitter le monde" ou "La poursuite du bonheur", les interviews donnés depuis près de deux décennies par l'écrivain sont de formidables pistes pour décrypter son oeuvre. Douglas Kennedy ne se répand jamais mais n'est pas pour autant avare en révélations sur sa vie privée. Il est conscient que l'attachement du lecteur nécessite une inévitable proximité et consent à partager avec lui quelques éléments biographiques, des éléments clefs de sa vie personnelle qui ont, d'une manière ou d'une autre, nourrit son écriture.

L'autisme de son fils Max, la complexité de son divorce, son enfance difficile, sa longue traversée du désert avant le succès qu'on lui connaît, la reconnaissance tardive de son pays de naissance sont quelques uns des thèmes régulièrement abordés par l'auteur, des sujets qui lui tiennent à coeur mais qu'il ne fait qu'effleurer par faute de temps mais peut-être aussi par soucis de se préserver.

Avec "Toutes ces questions sans réponse", il lève le voile sur quelques uns d'entre eux, avec pudeur, s'abstenant de trop révéler, utilisant ces morceaux de sa vie non pour offrir à ses lecteurs une banale autobiographie mais pour s'interroger sur des questions existentielles, universelles, de celles qui parlent à tout un chacun.

Pour donner corps aux sept chapitres, aux sept questions qui composent ce livre, il s'appuie sur sa vie personnelle mais également sur celle de son entourage ainsi que sur les oeuvres littéraires, musicales ou cinématographiques qui l'ont marqué. Tous ces matériaux s'assemblant comme des pièces de puzzle pour étayer des interrogations qui ne trouveront pas de réponses.

Sept séquences, sept parties conçues comme un voyage au cours duquel on remonte le temps en sa compagnie, l'occasion, comme je le mentionnais plus haut, de découvrir quelques étapes marquantes de sa vie - dans le bons comme dans le mauvais - mais également de grappiller au détour d'un souvenir, d'une réflexion quelques éléments qui ont influencé son oeuvre ou les nombreux personnages à qui il a donné vie. A ce petit jeu, il est fortement recommandé d'avoir une solide connaissance de l'oeuvre de l'auteur pour mieux apprécier ce jeu de pistes.

Si "Toutes ces grandes questions sans réponse" se veut thématique, les sept chapitres ne forment en fait qu'un seul et même récit tant ils se répondent entre eux, se complètent, jusqu'à former une boucle à l'image du chapitre final qui revient hanter les questionnements du premier.

De par sa forme inédite, parfois un peu aléatoire, le livre n'est pas exempt de quelques défauts. Tout comme dans "Au pays de Dieu", "Toutes ces questions sans réponse" tombe parfois dans le mode "variations sur le même thème", assénant à n'en plus finir, à coups d'exemples concrets, une même affirmation sur un thème visiblement sensible, le divorce par exemple. En découle quelques (rares) longueurs qui n'entachent toutefois pas la qualité de la réflexion.

Ceux qui ont lu ses récits de voyage apprécieront le chapitre consacré à la foi notamment dans lequel il évoque l'Australie mais également le télévangélisme dans un court passage qui pourrait presque faire office de chapitre bonus à "Au pays de Dieu".

Comme dans chacun de ses romans, on retrouve les figures artistiques qui ont influencé l'auteur, Brahms pour la musique, Graham Greene pour la littérature pour ne citer qu'eux. En résumé une pléthore de références bibliographiques et musicales qui devraient vous occuper quelques temps sur le net.

Sans procurer le même plaisir que l'un de ses romans, "Toutes ces grandes questions sans réponse" n'en demeure pas moins une lecture plaisante, stimulante, touchante dans le sens où les sujets abordés touchent à l'universel mais pas incontournable si vous n'êtes pas un irréductible admirateur des écrits de Douglas Kennedy.
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Que dire...
Tout d'abord c'est la première chose que je lis de Douglas Kennedy. Je suppose que les "fans" de cet auteur se plairont à trouver dans cet ouvrage quelques clés leur permettant de mieux cerner certaines de leurs lectures préférées. En ce qui me concerne j'ai "tourné" plusieurs fois autour de cet auteur sans le lire et puis j'ai acheté ce livre un peu par hasard, me disant que si ses réflexions philosophiques me plaisaient je pourrais toujours découvrir ses romans ensuite. Et puis, une réflexion du genre "quel est le sens de la vie" ou à propos des grands questions qui nous agitent doit pouvoir tenir "toute seule", hors du contexte formé par d'autres écrits romanesques...
Je dois préciser que ce livre se lit sans déplaisir mais, en guise de "philosophie", on s'élève rarement au-dessus du niveau café de commerce, certes bien intentionné mais....
Ainsi on apprend notamment que :
- le bonheur est fait d'instants;
- que nous sommes les artisans de notre bonheur ou, à l'inverse, de la tragédie de notre existence;
- que le pardon seul nous permet d'avancer dans la vie plutôt que de nous complaire dans des émotions négatives;
etc.
Le tout illustré d'anecdotes empruntées à la vie personnelle de l'auteur ou à celle de personnes qu'il a pu croiser.
Plaisant, disais-je mais :
- l'une des thèses de l'auteur est que nous sommes responsables de notre bonheur/malheur donc que même si par notre naissance ou les circonstances nous nous retrouvons dans le malheur nous sommes malgré tout responsables et capables d'une amélioration de la situation, quelle qu'elle soit. Hum, facile à dire pour un homme doté à sa naissance de talents indéniables, né à NYC dans une famille certes non exempte de problèmes mais pas plus dysfonctionnelle que des milliers d'autres, ayant eu la possibilité de faire des études et de choisir sa voie dans la vie. Douglas Kennedy se plaint de n'avoir pas été très aimé... comme des millions d'enfants. Il évoque, de manière plus convaincante, les soucis suscités par l'autisme de son fils. Mais en tant qu'écrivain à succès il a pu mettre sur pied une équipe de pas moins de sept pédagogues qui se sont occupés de son fils en permanence. Quel est le pourcentage de parents d'autistes bénéficiant d'un tel soutien dont il reconnaît lui-même que seule une partie assez restreinte a été prise en charge par les pouvoirs publics ? Certes : son statut d'écrivain à succès il l'a acquis par son travail mais encore fallait-il bénéficier des conditions de départ pour bâtir une telle réussite, conditions dont il a bénéficié du fait du hasard de sa naissance. La lecture de sa prose sur l'individu responsable de son bonheur ou de son infortune m'a laissé un arrière-goût amer : en somme si vous êtes malheureux c'est votre faute. Vous avez intérêt à vous trouver dans une bonne période de votre vie pour lire ces lignes sans dommages;
- la tendance de l'auteur à régler ses comptes avec sa famille (ses parents, son ex-femme) tout en affirmant que tout est question d'interprétation m'a également fait une impression plutôt désagréable. Certes il observe à plusieurs reprises que tout est question d'interprétation ou de point de vue mais, bien entendu, il ne nous livre que les siens alors que les personnes mises en cause n'ont guère le loisir d'exposer le leur. D'ailleurs pourquoi devraient-elles le faire ? Leur choix n'est peut-être pas de déballer ainsi leur vie en public mais les voici désormais dépeintes d'une manière qui n'est guère flatteuse. L'auteur a-t-il entendu se justifier de son divorce au regard de ses enfants ? Entend-t-il prendre ses lecteurs à témoins ? Pour quelqu'un qui affirme avoir progressé dans sa recherche d'équilibre, pourquoi livrer ainsi en pâture les phases délicates de sa vie personnelle ?
Bref cette lecture m'a laissée passablement perplexe. Écrit par un "honnête homme" mais dont certains passages au moins n'auraient pas dû, à mon sens, sortir du cercle familial...
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Réflexions existentialistes de Douglas Kennedy à partir d'épisodes de sa vie.

Certains passages sont intéressants, mais dans l'ensemble... Bof bof, les avants-mémoires de la crise de la quarantaine mauvaise...

Une lecture loin d'être indispensable
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Douglas Kennedy nous présente deux aspects de sa personnalité, le faire et l'être.
Dans le faire il nous parle des relations difficiles avec ses parents, de l'éducation de ses enfants, de son mariage échoué , c'est donc en partie son autobiographie.
Dans l'être, à travers ses propres expériences et celles d'amis ou connaissances, il élabore une réflexion qui débouchera sur une attitude de vie emprunte de philosophie.
Au début du livre il pose 7 questions, et chacune de ces questions sera développée dans un chapitre selon le schéma précédent.
Question no 7 :
S'initier au patin à glace à quarante ans passés: une métaphore acceptable de la hasardeuse poursuite d'un équilibre ?
DK nous fait partager aussi avec merveille sa passion pour l'art sous toutes ses formes, en particulier de son gout pour la musique, comme une 3ème dimension.
On peut dire qu'il fait l'éloge de la maturité.
Tout cela se lit aisément et est très intéressant.
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A redécouvrir mais ne vaut pas Pascal.
J'ai d'ailleurs revendu cet essai.
Certes profondeur des pensées du romancier capte notre intérêt, comme ses questions parfois sans réponse comme le titre l'indique, mais ayant le mérite d'être abordées avec sincérité, intelligence, parce quelle s'imposaient d'elles-mêmes et de toute évidence.

Tout cet ensemble de cogitations que la plupart d'entre nous a coutume aussi d'aborder et tourner dans sa tête en y apportant aussi des réponses ou non - tout ce travail de réflexion qu'a fourni Douglas Kennedy mérite d'être lu une fois, comme un écho à nos propres doutes et réactions.
Le pardon est sans doute la meilleure des solutions, écrit l'auteur, pour vivre heureux ou du moins en paix.
C'est bien possible.
Mais peut-on tout pardonner ? C'est une question, encore, d'actualité.
Une question peut-être encore sans réponse.
Moi, je ne pardonne jamais.
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Je ne sais pas s'il est encore vraiment nécessaire de présenter Douglas Kennedy, tant cet écrivain est connu en France, et même plus que dans son pays d'origine, à savoir les Etats-Unis. Douglas Kennedy publie environ un livre tous les ans et demi ; issu à l'origine du monde du voyage et de ses carnets, il s'est tourné vers les romans haletants type thrillers avant de rebiquer davantage sur des romans plus intimistes où les personnages principaux vivent des drames existentiels et des remises en question franchement lourdes. Ses principaux romans (j'entends par là les plus connus) sont A la poursuite du bonheur, Les charmes discrets de la vie conjugale, L'homme qui voulait vivre sa vie et le meilleur selon moi: Quitter le monde.

J'ai lu tous les livres de Douglas Kennedy et bien que je ne les ai pas tous appréciés, Douglas Kennedy est l'un des auteurs dont je me sens la plus proche, au point de le suivre sur Facebook et autres. J'aime sa façon de présenter les personnages, de poser les questions, le rythme de son écriture mais aussi sa façon de vivre, à cheval entre plusieurs maisons et pays, ainsi que sa discipline d'écriture (écrire tous les jours, quoiqu'il se passe). J'ai un de ses livres dédicacés et une photo de mon mari (Tom la Patate) à ses côtés. Pourtant, j'ai lu des biens meilleurs romans que les siens, mais c'est un lien fidèle qui m'unit à cet auteur que je suis depuis toujours. Bon ou mauvais roman, je le soutiendrai toujours j'imagine. Et pour conclure, je trouve en plus que c'est un vrai bon écrivain.

Bref, évidemment, j'ai donc lu son dernier livre, au titre hélas un peu pompeux: Toutes ces grandes questions sans réponse, qui est divisé en 7 grandes questions presque métaphysiques sur le bonheur et notre façon d'aller de l'avant. A mi-chemin entre le témoignage, le récit d'anecdotes et des réflexions philosophiques, cet ouvrage veut quelque part canaliser toutes les considérations que l'auteur a pu avoir au fur et à mesure de ses rencontres avec le genre humain. Pourquoi pas, me diriez-vous? N'avons-nous pas tous acquis certaines certitudes ou mener certaines réflexions face à des moments de vie très difficiles ou sublimes? Bien sûr que oui! La seule chose, c'est que ce titre est très gênant, à la limite du dogmatique et du prétentieux, genre moi Douglas Kennedy je vais me coller à réfléchir à ce qui fait de nous des humains. Il en a le droit évidemment, mais cela paraît incongru de prime abord pour un écrivain à succès…

En fait, lorsque l'on suit Kennedy sur facebook ou dans son livre, on pourrait penser que c'est un homme très égocentrique qui assène pas mal. Je ne pense pas qu'il soit vraiment comme ça, je pense au contraire qu'il est arrivé à un certain point de confort psychique avec lui-même pour faire part de ses questions et réflexions à haute voix, en se foutant largement du qu'en dira-t-on… du coup, si l'on aborde ce livre avec cette vision de l'auteur, on est plutôt embarqué avec lui dans ses réflexions, qui sont aussi il est vrai une mise à nu de l'écrivain qui se confie largement sur sa vie privée pour montrer son cheminement.

Voici les 7 grandes questions sur lesquelles il nous invite à réfléchir:
Le bonheur n'est-il qu'un instant fugace?
Sommes-nous les victimes ou les artisans de notre infortune?
Réécrivons-nous toujours l'histoire pour la rendre plus supportable?
La tragédie est-elle le prix à payer pour être de ce monde?
La spiritualité se trouve-t-elle entre les mains du tout-puissant ou juste au coin de la rue?
Pourquoi le pardon est-il hélas l'unique solution?
S'initier au patin à glace à 40 ans passés: une métaphore acceptable de la hasardeuse poursuite de l'équilibre? (Chapitre complètement inutile selon moi).

Comme vous pouvez le voir, c'est assez ambitieux comme planning. Et pour être franche, si vous avez fait un travail assez poussé sur vous-même, analytique notamment, vous n'apprendrez rien que vous ne savez pas. Ce qui est intéressant en revanche, c'est de voir comme un type de 62 ans a l'impression d'avoir découvert le Graal parce qu'il a réussi à mettre ses grandes réflexions en ordre pour obtenir une certaine sérénité.

En bref, un livre moins bon que ses romans, mais pas inutile si vous êtes en quête existentielle ou si vous avez envie de davantage connaître l'écrivain.


Jo la Frite
Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Ce livre est bien écrit, sincère et touchant. L' auteur se livre et se laisse découvrir avec beaucoup de sincérité et de transparence, chapeau !
J' avais écouté une interview et avais hâte de lire ce livre.
Je trouve qu' il aurait pu gagner en synthèse et concision. Il y a de grands moments "philosophiques" que j' ai trouvés un peu longs. Est-ce pour cette raison ou bien parce que le livre est trop remuant pour moi (eu égard des échos à ma propre histoire), en tout cas je n' ai pas aller au-delà de la page 142. J' ai peut-être raté quelquechose...peut-être le reprendrai-je un jour...
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Tout en nous racontant sa jeunesse et certains épisodes de sa vie, D. Kennedy essaie de questionner notre existence et en particulier nos difficultés à faire des choix ; pourquoi son père ne pouvait-il pas quitter sa mère malgré l'enfer d'une vie faite uniquement de disputes qu'ils s'imposaient et imposaient à leurs enfants ?
La question des choix que nous faisons dans nos vies est une de ces "grandes questions" dont parle le titre et que pose l'écrivain dans cette réflexion assez complète ; se livrant comme jamais, l'auteur émeut, intéresse, surprend.

C'est en puisant dans de nombreuses histoires arrivées à des membres de sa famille ou à des amis en particulier écrivains, que l'auteur essaie d'apporter des réponses : la terrible douleur de perdre un enfant voue-t-elle ses parents à être atrocement malheureux et désespérés toute leur vie ou y-a-t'il un autre possibilité ? Pourquoi ne pas avoir le courage ou faire l'effort de quitter un conjoint qui ne convient pas ? Faut-il passer par des groupes de paroles - les séances de thérapie de groupe chrétienne pour personnes en surpoids sont particulièrement hilarantes - pour s'empêcher de trop manger ?

Attention à notre obstination à être les architectes de notre malheur !

D. Kennedy regarde attentivement les comportements autour de lui avec un oeil perspicace non dénué d'humour et recense ceux qu'il observe régulièrement : par exemple ce travers bien humain de toujours vouloir re-écrire l'histoire à son avantage, qui serait une façon d'arriver à accepter l'inacceptable. le fait de se mentir à soi-même et de se raconter des histoires ? Une acceptation du réel qui serait sinon impossible pour l'esprit humain.
Et le silence assourdissant de Dieu quand on se tourne vers lui ?

De ces exemples, il tire un certain nombre de conclusions : les parents, s'ils sont responsables du bonheur de leurs enfants petits, ne sont plus que des conseillers et des guides quand ils atteignent l'âge adulte ; même chose pour les conjoints qui ne sont pas vraiment responsables du bonheur de l'autre, chacun enfant, conjoint en est le créateur et l'artisan...

Abordant la notion de hasard dans le déterminisme de nos existences (et celle de "mauvaise pioche"...), celle de spirale d'échecs, il dissèque et analyse nos modes de réponse ; et on se surprend à digérer les propos tenus et à y repenser souvent...
Dans la dernière partie du texte, consacrée à ses relations avec ses terribles parents, puis avec son fils autiste, l'auteur s'intéresse au pardon et à sa signification, ainsi qu'à l'acquiescement à la vie, quelle qu'elle soit.

Très doué pour nous placer face à toutes nos contradictions, " le caractère étrangement répétitif et infernal de la plupart des comportements humains", l'auteur surprend ici ceux qui sont habitués à lire ses romans ; mais toutes les vies racontées ici ne sont-elles pas aussi puissantes que des fictions ?

Extrait p 153 : " C'est le problème avec la mort : non seulement elle met fin à la conversation avec une brutalité sans pareille, mais elle vous extrait brusquement d'un récit en constant développement. Lorsque je pense à ma propre fin - n'est-ce pas Montaigne qui a dit qu'il était nécessaire de réfléchir chaque jour un peu à la mort afin de continuer à vivre ? - je dois accepter le fait incontournable que la comédie humaine s'accomodera sans doute fort bien de mon absence, et surtout que touts les déceptions, petites et grandes, toutes les réussites et tous les revers, toutes les complexités qui ont déterminé mon existence s'évaporeront avec moi.
Lien : https://www.les2bouquineuses..
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Mort, divin, pardon...à travers des exemples d'épreuves ou de moments forts qu'il a connus, Douglas Kennedy nous donne sa vision de ces grandes questions existentielles qui nous traversent tous. Et son talent fait qu'on lit cela comme on lit ses romans, avec complicité et reconnaissance.
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