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Gilles Kepel (Directeur de publication)Jean-Pierre Milelli (Directeur de publication)
EAN : 9782130561514
496 pages
Presses Universitaires de France (17/03/2008)
4.33/5   3 notes
Résumé :
Cette édition totalement inédite des textes d'Al-Qaida a été publiée aux PUFen 2005 dans la collection "proche Orient", que dirige Gilles Kepel. Elle est rééditée en "Quadrige" avec une préface inédite de G. Kepel et une actualisation portant principalement sur al-Zawahiri et al-Zarqawi (mort en Irak depuis). Tout l'intérêt de l'ouvrage est de présenter en vis-à-vis des extraits de textes des quatre figures de l'islamisme contemporain, et des commentaires et des ana... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ne vous laissez pas impressionner par cette face, celle de l’Amérique et de son armée, car nous les avons frappés à maintes reprises et les avons battus maintes fois : ce sont les plus lâches des hommes. En affrontant l’ennemi américain, nous avons bien vu qu’il a surtout recours à la guerre psychologique, du fait de ses énormes moyens de propagande, ainsi qu’aux bombardements aériens massifs afin de masques ses points faibles : la peur, la couardise et le manque d’esprit combatif du soldat américain. Si j’en avais le loisir, je vous raconterais des choses presque incroyables à propos des combats de Tora Bora en Afghanistan, mais j’espère que Dieu me permettra de le faire plus tard.
(…)
Lorsque les combattants constatèrent que le gang de la Maison-Blanche ne voyait pas clairement les choses, et qu’en outre son chef (cet idiot auquel ils obéissent) prétendait que nous enviions leur mode de vie, alors que la vérité que cache le Pharaon de ce siècle est que nous les attaquons à cause de leur injustice dans le monde islamique, et surtout en Palestine et en Irak, ainsi que leur occupation de la terre des deux sanctuaires, lorsque les combattants virent cela, ils décidèrent de sortir de l’obscurité et de déplacer la bataille au cœur de leur terre, chez eux.

En ce mardi béni, 23 Joumada al-Thani 1422, correspondant au 11 septembre 2001, l’alliance américano-sioniste était en train de poursuivre sa moisson parmi nos fils et parents de la terre bénie d’al-Aqsa, les mains juives employant des avions et des chars américains, ainsi que parmi nos fils en Irak, mourant à cause de l’injuste embargo imposé par l’Amérique et ses agents, alors que le monde musulman vivait au plus loin de la vraie religion, alors que la situation était parvenue à ce degré de frustration, de désespoir et d’atermoiement parmi les musulmans – hormis ceux qui craignent Dieu –, d’injustice, d’arrogance et d’agressivité au sein de l’alliance américano-sioniste au point que le pays de l’oncle Sam s’enfonçait dans le péché, se repaissant de despotisme, grimaçant envers le monde, allant son chemin, insouciant et joyeux, persuadé d’être intouchable, alors advint la catastrophe. Mais qu’est-ce à dire ? Ils ont bondi, les cheveux ébouriffés, les pieds dans la poussière, ceux qui étaient chassés de tout lieu {Ce sont des jeunes gens qui croyaient en leur Seigneur, et nous les avions affermis dans la voie droite}. Leur doctrine religieuse ferme et leur foi chevillée au corps, ils n’ont pas craint d’être blâmés sinon par Dieu ; ne désirant que ce que Dieu possédait, ils refusèrent de s’endormir.

Donc, grâce aux avions de l’ennemi, ils menèrent une opération hardie et belle, sans précédent dans l’histoire de l’humanité, et ainsi abattirent les totems de l’Amérique. (Ben Laden, pp. 79-85)
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Louange à Dieu, qui a créé l’univers pour ses créatures, leur a ordonné d’être justes et a permis à l’opprimé de se venger de l’oppresseur !

Que la paix soit sur celui qui suit le droit chemin !

Peuple américain, ce discours que je vous adresse a pour sujet le meilleur moyen d’éviter un second Manhattan (…) la sécurité est un élément important de la vie (…) les hommes libres ne négligent pas leur sécurité, contrairement à ce que prétend Bush lorsqu’il dit que nous détestons la liberté (…) c’est parce que nous sommes libres que nous vous avons combattu (…) je vais donc vous informer des causes de ces événements.
(…)
Les événements qui m’ont personnellement marqué remontent à 1982 et tout ce qui s’ensuivit, lorsque l’Amérique donne le feu vert aux Israéliens pour envahir le Liban, avec le soutien de la troisième flotte américaine. Lorsque les bombardements ont commencé, beaucoup furent tués ou blessés, d’autres furent effrayés et dispersés, et je me souviens encore des images insoutenables de sang, de membres déchiquetés, de femmes et d’enfants abattus partout, d’habitations détruites (…) on aurait dit un crocodile qui s’est emparé d’un enfant, lequel ne peut que crier (…) c’est en regardant ces tours détruites au Liban que l’idée m’est venue de rendre la monnaie de sa pièce au bourreau et de détruire les tours de l’Amérique, afin qu’elle endure un peu de ce que nous avions enduré et cesse de tuer nos femmes et nos enfants. Depuis ce jour, je me suis rendu compte que tuer délibérément des femmes et des enfants innocents est une loi américaine bien établie : la terreur d’État s’appelle la liberté et la démocratie, mais la résistance s’appelle terrorisme et réaction. Ainsi en est-il de l’injustice de l’embargo jusqu’à ce que mort s’ensuive, comme l’avait fait Bush père en Irak, en causant le plus grand massacre d’enfants, ou des bombardements massifs de millions d’enfants, comme l’a fait Bush fils pour renverser un ancien complice et le remplacer par un autre, afin de voler le pétrole irakien, entre autres crimes.

C’est sur ce décor que sont survenus les événements du 11 septembre, comme une réplique à ces énormes injustices, car peut-on blâmer celui qui ne fait que se défendre ? Se défendre et punir l’oppresseur, c’est aussi du terrorisme ? S’il en est ainsi, nous n’avions pas d’autre choix.

Voilà le message que je vous ai envoyé, en paroles et en actes, à plusieurs reprises, depuis plusieurs années, bien avant les événements du 11 septembre. (Ben Laden, pp. 101-105)
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Je n’avais pas saisi toute l’importance de la durée de l’éducation mecquoise avant de participer en personne au jihad afghan, comme je le fais pour la septième année consécutive (grâce à Dieu !). Après avoir sondé la question dans toute sa profondeur, j’ai trouvé que la longue éducation doctrinale est le fondement et le pilier de la société islamique, sans laquelle il ne peut y avoir de société divine. Car sans cela, cette société ne serait qu’une structure fragile, qui s’écroulerait au premier coup de vent ou sous la première tempête.

J’en ai déduit une règle fondamentale pour l’établissement de la société islamique, à savoir qu’une telle société ne peut être fondée sans un mouvement qui ait grandi au feu de l’épreuve, et dont les membres n’aient pas mûri dans la chaleur de l’affrontement. Ce mouvement est la foudre qui fait éclater l’énergie de l’oumma, et déclenche un long jihad au cours duquel ses membres assument le rôle de chefs, de pionniers, d’imams et de guides spirituels. C’est au cours de ce long combat que les ressources des hommes se révèlent, que leurs énergies se déploient et que leurs positions se définissent, que leurs chefs s’avancent pour montrer la direction et prendre les rênes. Ce sont ces derniers, qu’au bout de longues souffrances, Dieu renforcera, derrière lesquels il usera de son pouvoir et dont il fera l’instrument de la victoire de sa religion. Ainsi, prendre les armes avant de subir la longue éducation du groupe de croyants serait dangereux, car les hommes en armes se transforment vite en factieux qui mettent en péril la sécurité des gens et empoisonnent leur vie. (Abdallah Azzam, pp. 211-213)
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La démocratie est une nouvelle religion, car si en islam la législation vient de Dieu (qu’Il soit exalté !), cette capacité en démocratie en incombe au peuple. Il s’agit bien d’une nouvelle religion qui repose sur la déification du peuple et qui lui confère les droits de Dieu ainsi que Ses attributs ; cela revient à associer des idoles à Dieu et à tomber dans l’impiété, car Dieu (qu’Il soit exalté !) a dit : {Le jugement n’appartient qu’à Dieu. Il a ordonné que vous n’adoriez que Lui.} (Youssouf)

La souveraineté en islam n’est qu’à Dieu, alors que dans la démocratie elle est au peuple, c’est pourquoi Abou al-Ala al-Mawdoudi a dit de la démocratie qu’elle est « une divinisation de l’homme […] c’est le pouvoir des masses » (L’Islam et la civilisation moderne, p. 33) En démocratie, le législateur est le peuple représenté par la majorité des députés au Parlement. (Ayman al-Zawahiri, p. 267)
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Vidéo de Gilles Kepel
Gilles Kepel vous présente son ouvrage "Holocaustes : Israël, Gaza et la guerre contre l'Occident" aux éditions Plon. Entretien avec Christophe Lucet.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3069073/gilles-kepel-holocaustes-israel-gaza-et-la-guerre-contre-l-occident
Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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