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EAN : 9782070416998
192 pages
Gallimard (16/04/2010)
3.38/5   741 notes
Résumé :
"Les petits cons de la corniche. La bande. On ne sait les nommer autrement. Leur corps est incisif, leur âge dilaté entre treize et dix-sept, et c'est un seul et même âge, celui de la conquête : on détourne la joue du baiser maternel, on crache dans la soupe, on déserte la maison."
Le temps d'un été, quelques adolescents désœuvrés défient les lois de la gravitation en plongeant le long de la corniche Kennedy. Derrière ses jumelles, un commissaire, chargé de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (127) Voir plus Ajouter une critique
3,38

sur 741 notes
Un p'tit ‘Maylis' d'avertissement pour de Kerangal sinon à quoi bon opiner du chef si la Micheline est contrariée.
Il s'en est fallu de peu que je décroche. Que je butasse sur une écriture tortueuse et compliquée. Que je fisse moi-même un saut à la plage, sportive, plongeuse et bonne nageuse. Un long démarrage pour une fin abrupte. Discordances : « des baskets qui résonnent sur les rochers », on cherche le sujet, on revient en arrière... qui-dit-quoi-fait-quoi ? Une prosodie en dissonance, une rigidité et un manque d'harmonie qui s'opposent à la toute grande souveraineté du lecteur qui trépigne et s'impatiente pour finalement se caler dans un fauteuil et entrer dans la ronde ; une danse des mots dans un quadrille exigeant. Parce que la trame est bonne et vous emporte sur la ‘plate' cet espace privilégié de la corniche Kennedy pour plongeurs émérites. S'ensuit alors, à titre de prévention, une traque effrénée dont le leitmotiv transmis par les autorités se situe à : « tolérance zéro ». Un objectif risqué qui a bien failli mener à trépas toute cette flamboyante jeunesse. Monsieur le Maire veut contrer de mauvaises statistiques et donne des ordres stricts à son subalterne, le commissaire Sylvestre Opéra. Un chef d'orchestre humaniste qui connaît bien son monde et se heurte à ses propensions, un arrière-goût de sa prime jeunesse...
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Une bande de mômes frondeurs, qui sautent dans la mer à qui mieux mieux, du haut de plongeoirs naturels de plus en plus perchés auxquels ils ont donné des noms : La Plate, au ras des flots et des rochers, leur lieu de ralliement, le Just do it, haut de sept mètres, le Face to Face, de douze…

Un flic diabétique et débonnaire qui les scrute à la jumelle avec une peur mêlée d'admiration, retrouvant sa jeunesse dans leurs défis mais tout noué d'angoisse devant leur folle intrépidité…

Un maire qui proclame la tolérance zéro au nom de la sécurité, provoquant illico la surenchère des mômes. Des parents qui sortent de leur absence, de leur indifférence, de leur impuissance et qui s'en mêlent….

« Deli-délo. Epervier. Parents contre enfants. Cow boys contre indiens. Gendarmes contre plongeurs. »

Corniche Kennedy, ce sont les Jeux interdits dans leur variante chorale et marseillaise- les calanques et les barres du quartier nord désignent implicitement un lieu-

Mais quand on grandit, quand on approche de l'adolescence, les Jeux interdits deviennent souvent des Jeux dangereux, instaurant des rites de passage cruels, des rituels d'initiation où on mise tout pour entrer dans la bande…un peu comme dans la Fureur de vivre, mais en plus solaire, en plus sensuel, en plus joyeux..

Car être jeune c'est aussi embrasser pour la première fois, être ému par un corps, par une voix, par un geste. Croire à l'amitié. Rencontrer l'amour. Ces jeux-là sont aussi une parade amoureuse comme celle que se font les oiseaux pour se séduire, pour s'affronter, pour s'apparier.

L'histoire est toute simple. Elle touche parce que les personnages sont attachants – le flic malade et solitaire, Mario, le petit crâneur abandonné…- mais surtout parce qu'elle nous fait « plonger dans la langue », comme le dit si bien l'auteur. Les gosses de la corniche, après le saut, n'ont qu'un plaisir : « plonger dans la langue » comme ils ont plongé dans la mer c'est-à-dire trouver les mots qui disent le plaisir de ces sauts, exalter leur propre légende, se faire les trouvères de cette « geste » épique qui leur appartient à eux seuls, se sacrer chevaliers par la force de leur parole!

Pour moi, « Plonger dans la langue » voilà qui résume le plaisir de ce récit.

J'ai retrouvé , comme dans Réparer les vivants, la phrase longue, enveloppante, charnelle, rythmée de Maylis de Kerangal, pleine de la poésie du lieu et de celle de la mer mais ne versant jamais dans une hypertrophie élégiaque ou une préciosité baroque parce qu'elle est chaleureusement chargée, aussi, de l'argot des mômes, de leur syntaxe approximative, de leur grossièreté innocente -« putain » comme une ponctuation énergique du rythme !

Tout cela brassé ensemble, poésie et trivialité, peur et joie, anxiété et jubilation, dans une sorte de symphonie somptueuse qui vous embarque, ravi(e). Mais qui semble en avoir aussi laissé quelques-uns sur le sable…d'autres ayant mis quelques pages avant de passer la vague, comme au surf !

« Plonger dans la langue », se laisser prendre par la musique comme on se laisse emporter par une lame, charmer par un opéra fabuleux… Un opéra…tiens, comme c'est bizarre , c'est aussi le nom du flic : Sylvestre Opéra, il s'appelle.

Certainement pas un hasard..

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J'ai déjeuné récemment avec une 'vieille' copine lectrice. Je dis 'vieille' parce que même si on se voit rarement, je la connais IRL depuis trois ans et demi, quand même !
On a bien sûr parlé lecture, livres, pavés, abandon. La copine me dit : « Moi, c'est simple, je suis née en 66, alors je me donne 66 pages pour accrocher à un livre. » J'ai fait un petit calcul pour moi (ce n'est guère différent) et mes enfants. L'aîné doit persévérer sur 97 pages. Pour la 2e, née en 2001, ça pose problème. D'abord parce qu'il n'y a jamais de page numérotée « 1 » dans un roman, ensuite parce que dans le cas présent, ce 'Corniche Kennedy' est une lecture imposée pour le cours de français - donc pas le choix, tu restes !

Pourtant le style de Maylis de Kerangal est de ceux qui peuvent décourager d'emblée : des phrases longues, des descriptions interminables, des fantaisies grammaticales - difficile de rentrer dedans, j'avais peiné sur 'Tangente vers l'Est'. Cette fois encore, j'ai dû me pousser pour ne pas abandonner. Mais une fois bien concentrée, acclimatée, j'ai trouvé la plume très évocatrice : on sent la touffeur de l'été sur une corniche du sud, on se voit à côté de ces ados désoeuvrés, un peu idiots comme on l'est à cet âge, qui se lancent des défis dangereux, qui veulent du grand frisson et qui 'fuck les adultes et la police'...
L'histoire est intéressante, je me suis dit que j'aurais aimé suivre les aventures intrépides et sensuelles de cette petite bande quand j'avais quinze ans.
J'ai trouvé des accents de 'D'acier' (Silvia Avallone), 'Moderato Cantabile' (Marguerite Duras) et de 'L'amie prodigieuse' (Elena Ferrante).
Bref, je suis satisfaite de cette lecture, et contente d'avoir tenu bon.
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Je retrouve dans ce livre ce que j'aime chez Maylis de Kerangal : une écriture poétique portée par de longues phrases qui vous emportent comme le ferait une vague.
Mais j'y trouve un petit quelque chose en plus : ce roman parle de Marseille, ville dans laquelle j'ai grandi, et de la Corniche Kennedy que je connais par coeur d'un bout à l'autre pour l'avoir empruntée tant de fois en voiture, en bus, à vélo ou à pied.
C'est une artère incontournable de la cité phocéenne, et si les plaques de rues indiquent très officiellement "Corniche du Président John Fitzgerald Kennedy", tous les Marseillais l'appellent tout simplement "la Corniche" parce qu'elle est unique et qu'aucune précision n'est nécessaire.
Maylis de Kerangal nous parle d'une bande d'ados qui se retrouvent sur cette Corniche, sur une plate-forme constituée d'un amalgame de grosses pierres. Ils y traînent un peu, y discutent, fument et refont le monde, mais surtout, ils plongent.
Ils plongent de différents promontoires. Il y a le trois mètres (insignifiant), le sept mètres (le "Just Do It") et le dernier que l'on n'aborde qu'avec crainte et respect : le douze mètres (le "Face To Face").
Tout le début du roman tourne autour de ces plongeoirs. Maylis de Kerangal a formidablement bien décrit le rôle qu'ils jouaient pour de ces gamins désoeuvrés, de ces laissés-pour-compte qui n'ont pas grand-chose dans leur vie.
Plonger, c'est défier le danger. C'est défier les autres et se défier soi-même. C'est ressentir des émotions énormes. La tension qui monte pendant que l'on grimpe jusqu'à l'endroit d'où l'on va décoller, les sensations fortes lors des quelques secondes que dure la chute, la libération de l'arrivée dans l'eau, la fierté que l'on ressent : je l'ai fait !
Pour toute la bande, plonger, c'est exister.
J'ai vibré pendant toutes ces pages, j'ai retenu mon souffle, j'ai frissonné avec Eddy, Mario et les autres.
J'ai adoré !
Tout est décrit avec tellement de réalisme, Maylis de Kerangal nous fait percevoir de façon tellement fine ce que ces jeunes ressentent, que je me demande si elle n'a pas essayé elle-même !
C'est bluffant, et ça m'a rappelé tellement de souvenirs !
Eh oui, j'ai sauté moi aussi à Marseille ! Pas depuis la Corniche, mais dans les calanques dans lesquelles j'allais avec mon frère et mes cousins. Seule fille, et la plus jeune de la troupe, je ne voulais pas être en reste, et je surmontais mon appréhension pour sauter comme les autres. La peur, les jambes qui flageolent, mais en même temps l'envie terrible d'y aller. L'instant où tout bascule, où on se lance. La descente qui paraît interminable. L'arrivée brutale dans l'eau et surtout, le bonheur intense qui suit.
Oui, j'ai sauté dans les calanques, je me suis élancée de dix mètres de haut ! Vous pensez que je suis Marseillaise et que j'exagère, mais non : nous avions à l'époque demandé à des personnes qui connaissaient tous les rochers du coin.
Les sauts mis à part, je n'ai rien de commun avec toute la bande : je n'étais pas désoeuvrée, mes parents étaient présents et attentifs. Mais vous comprenez pourquoi ce roman m'a fait vibrer, pourquoi il a résonné en moi si intensément, ou du moins, pourquoi une partie du roman a eu cet effet-là.
La suite de l'histoire m'a moins convaincue. Parce qu'elle ne ressemble plus à la mienne ou parce qu'elle est objectivement moins prenante ? Je ne sais pas. de toute façon, le livre est mince et bien qu'il ne soit pas le meilleur de cet auteur, se lit très rapidement.
Si vous n'avez pas peur de l'eau, venez plonger avec les "petits cons de la corniche" comme on les appelle dans le livre. Prenez une bonne goulée d'air et venez vivre leurs émotions.
Laissez Maylis de Kerangal vous emmener dans leur monde : « C'est là que ça se passe, et c'est là que nous sommes. »
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Façon saut de l'ange dans la grande bleue, voilà un récit vif et percutant, ramassé dans une prose toujours aussi puissante et singulière.

Mais si d'ordinaire je suis profondément sensible au style Kerangal, ici j'ai douté qu'il soit tout à fait en harmonie avec le sujet.

Pour faire bref, j'ai le sentiment d'avoir découvert une sorte de chronique sociétale et policière traitée essentiellement comme un exercice de style, sans grand approfondissement de l'intrigue ou des caractères qui plus outre (tiens ça faisait longtemps). Un accord à mon sens un peu dissonant.

De par le fait, d'admiration en légère contrariété, c'est entre deux eaux finalement que j'ai parcouru ce roman.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Vue de près, la bande de la Plate est plus hétérogène qu'elle n'y paraît : c'est l'occupation d'un même territoire, d'une même bordure qui opère la soudure. Ceux-là vivent dans les cités du Nord, seuls ou presque, livrés à eux-mêmes : parents dépassés, harassés - Ptolémée, Nissim, Bruno ; rentrés vivre leur retraite en Algérie laissant les plus jeunes sous la responsabilité des plus grands - Rachid ; travailleurs de nuit, dormant le jour, n'ouvrant quasiment plus les volets - Mickaël, Carine, Loubna ; prolos qui n'avaient pour survivre que leur force de travail si bien que le travail manquant, les voilà qui végètent, muscles mous soudain, atrophiés, flageolant aux bras et aux cuisses tandis que les ventres ballonnent au-dessus de la ceinture, gonflés de mauvaise bière, et dépressifs, brutaux quand ils sortent de leur torpeur - Nadia ; enfin, famille désintégrée dans la violence, père en prison, mère multipliant les séjours en hôpital psychiatrique - Mario.
Ils sont encore scolarisés, collège ou lycée, vont aux cours, vaille que vaille. D'autres attendent d'avoir seize ans pour en finir avec la vie scolaire, dont Mickaël, Bruno, Loubna, qui entreront en apprentissage à la rentrée. Veulent de la thune, gagner leur vie le plus vite possible. Car la pauvreté leur colle à la peau, même si les garçons affichent les bonnes baskets, même si les filles ont le bon look, le bon gloss, le sac ad hoc, les fringues mode dénichées pour rien dans un décrochez-moi ça - qualité zéro mais trois euros deux tee-shirts pailletés, c'est cadeau - même s'il est hors de question d'être les petites choses des quartiers Nord et qu'on danse comme des seigneurs.
(p. 113-114)
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Certes, il y a bien aujourd'hui des trios de mémères énormes et matinales qui y déplient péniblement des sièges de toile, devisent en rang et se baignent à voix haute − la mer est leur lieu de prédilection, porte à leur place leur corps trop lourd, elles y frétillent comme des sirènes −, un bambin braillant le mercredi entre leurs cuisses formidables et tuyautées de varices − lequel est illico gavé, crémé, rafraîchi ; il y a bien des routards qui s'y endorment − l'été, le sac de couchage sarcophage autocuiseur étuvant des odeurs humaines irrespirables, l'hiver, un ou deux chiens en pelisse −, des gens qui en cherchent d'autres, en attendant se masturbent dans le creux des rochers, des couples égarés qui grimpent sur le Cap et prennent la pose à tour de rôle devant l'appareil photo, suspendus au-dessus du vide par l'effet d'une illusion d'optique, et rigolent d'avance de la bonne blague qu'ils vont faire ; il y a bien la livraison semestrielle de brique de came compressée sous film plastique et plus rarement des flingues graissés qui transitent roulés dans des couvertures − et alors ça ne rigole pas, les Zodiac accostent en silence à la rame et repartent après que des types les ont chargés sous l'œil d'un guetteur pourvu d'un Scorpio plaqué contre le torse et tenu à deux mains, la tête pivotant comme un phare automatique − ou encore des gens qui ne veulent plus vivre et vont se jeter dans la mer depuis le bout du Cap. Mais la plupart du temps, rien, c'est vide, pas un chat.
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Ils ont longé la corniche jusqu'aux plages du Prado avant de bifurquer vers le nord, Mario est assis à l'avant sur le fauteuil passager, la ceinture de sécurité lui cisaille la gorge, il fume une Lucky sans tousser, a tourné tous les boutons du tableau de bord, je peux mettre la radio? La ville est pleine et chaude encore, à cette heure, le trafic est dense derrière le port, les trottoirs essorent une population épuisée qui ne veut pourtant pas se coucher : touristes étrangers, estivants en goguette — faut profiter —, pickpockets, familles qui traînent aux terrasses des pizzerias, grand-mères en jeans cloutés et nourrissons endormis dans les poussettes, première vague de noctambules, adolescents en grand appareil. Mais bientôt ce ne sont plus que de grandes avenues frangées d'arbres fluorescents qui ne ventilent plus rien, parcourues de bagnoles nerveuses, pleines à ras bord, vitres baissées musique à fond, on approche des cités, les lumières sont blanches, les gens pendus aux fenêtres fument dans l'air nocturne et l'écho des télévisions, des jeunes sont regroupés au bas des immeubles ou traversent les immenses dalles de béton bleutées, leurs voix. résonnent sur l'esplanade lunaire, on leur crie de se taire, ils brandissent un doigt, il flotte dans l'atmosphère une odeur de joint, de plastique tiède, de vieilles épluchures et de papier journal. Mario se rapetisse dans le fauteuil, les oreilles bientôt descendues au niveau des épaules, il regarde celui qui l'accompagne, ce gros bonhomme frisé, le visage large, le nez camus, le double menton aussi volumineux que la fraise du duc de Nemours, la chemisette claire tendue sur la bedaine, il voudrait que le trajet dure, ne pas rentrer chez lui, ne jamais rentrer; tellement heureux d’être à l'avant de cette voiture, d'être comme un homme a côté d'un autre homme, connivents, la cigarette au bec– la Lucky Strike entre l'index et le majeur, au niveau des premières phalanges, de sorte que pour fumer il pose sa paume contre sa bouche, comme un héros, comme un Américain —, tellement content qu'ils habitent ensemble la nuit, la ville. Il a ouvert la fenêtre pour sentir le frais sur son front, le frais et le fétide, les peaux qui perlent puis, poissent sous les maillots de foot, l'été sans perspective, chaque tour coincée entre deux autres et l'enceinte de murs antibruits comme une ligne de démarcation, comme un écran entre ce monde et l'autre, les tags qui se décolorent sous les Abribus, les chiens énervés. (p. 121-122).
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Ils se donnent rendez-vous au sortir du virage, après Malmousque, quand la corniche réapparaît au-dessus du littoral, voie rapide frayée entre terre et mer, lisière d'asphalte. Longue et mince, elle épouse la côte tout autant qu'elle contient la ville, en ceinture les excès, congestionnée aux heures de pointe, fluide la nuit - et lumineuse alors, son tracé fluorescent sinue dans les focales des satellites placés en orbite dans la stratosphère.
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Les petits cons de la corniche. La bande. On ne sait les nommer autrement. Leur corps est incisif, leur âge dilaté entre 13 et 17 ans et c’est un seul et même âge, celui de la conquête.
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Vidéo de Maylis de Kerangal
Avec Marc Graciano, Maylis de Kerangal, Christine Montalbetti & Martin Rueff Table ronde animée par Alastair Duncan Projection du film d'Alain Fleischer
Claude Simon, prix Nobel de Littérature 1985, est plus que jamais présent dans la littérature d'aujourd'hui. Ses thèmes – la sensation, la nature, la mémoire, l'Histoire… – et sa manière profondément originale d'écrire « à base de vécu » rencontrent les préoccupations de nombreux écrivains contemporains.
L'Association des lecteurs de Claude Simon, en partenariat avec la Maison de la Poésie, fête ses vingt ans d'existence en invitant quatre d'entre eux, Marc Graciano, Maylis de Kerangal, Christine Montalbetti et Martin Rueff, à échanger autour de cette grande oeuvre. La table ronde sera suivie de la projection du film d'Alain Fleischer Claude Simon, l'inépuisable chaos du monde.
« Je ne connais pour ma part d'autres sentiers de la création que ceux ouverts pas à pas, c'est à dire mot après mot, par le cheminement même de l'écriture. » Claude Simon, Orion aveugle
À lire – L'oeuvre de Claude Simon est publiée aux éditions de Minuit et dans la collection « La Pléiade », Gallimard. Claude Simon, l'inépuisable chaos du monde (colloques du centenaire), sous la direction de Dominique Viart, Presses Universitaires du Septentrion, 2024.
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