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Daniel Poliquin (Traducteur)
EAN : 9782710303473
156 pages
La Table ronde (11/02/1988)
3.45/5   22 notes
Résumé :
Se mettre dans la peau d'un jeune orphelin noir, voilà ce que Jack Kerouac a réussi à faire dans son tout dernier roman. Dédoublement significatif, aliénation symbolique, projection de sympathie et d'engagement, Pic est certainement tout cela et plus encore : un portrait saisissant du milieu noir américain des années quarante, ses odeurs, ses couleurs, ses personnages truculents.
De la Caroline du Nord à la Californie, en passant par New York, l'errance kerou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Dernier livre écrit par Kerouac, il se démarque des autres car il est sans doute le seul de ses romans qui ne soit pas autobiographique.
Ce n'est pas son roman le plus mémorable, mais j'ai pris encore une fois énormément de plaisir à le lire.
Pic, alias Pictorial Review Jackson, est un enfant noir de dix ans qui doit quitter sa Caroline du Nord natale suite au départ de son grand-père à l'hôpital, et suit son grand frère venu le chercher pour aller vivre à New York puis en Californie. le récit se passe dans les années 50 et sans surprise, le style de ce roman, dont le narrateur est le jeune Pic, est relâché et colle au langage parlé d'un gamin noir, du sud des Etats-Unis, de cette époque.
Contrairement aux autres récits de Kerouac, celui-ci est frais, gai, dynamique, peut-être parce qu'il a pu sortir de son corps, de son âme peinée, sombre, pour entrer dans celle de ce gamin plein de vie, peu-être s'est-il lâché, à quelques semaines de sa mort. On y découvre les Etats-unis de cette époque à travers son regard, la pauvreté, mais aussi la musique - le jazz, cher à Kerouac -, la population noire, les grandes métropoles, le paysage américain.
L'oralité de ce livre et ce personnage tout innocent tout neuf de Pic, un oisillon qui sort de sa coquille, le rend délicieux à lire.
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Jack Kerouac n'est pas mon écrivain préféré, mais il est celui dont je suis amoureuse depuis mes 17 ans, et avec "Pic", je retrouve toute sa douceur, sa sensibilité et son humanité. Jack K. écrivait avec son coeur.
Dans ce court roman (son dernier publié), on suit les aventures de Pictorial Review Jackson d'la Caroline du Nord qui, suite à l'hospitalisation du grand-père qui l'a élevé, monte à New York avec son frère, avant de traverser l'Amérique.
A travers les yeux émerveillés d'un gamin de 11 ans, et dans une langue savoureuse et joyeuse, parfois magnifiquement éthérée, Kerouac raconte le jazz, la ville et la route, comme si c'était encore la première fois. C'est simple et tendre (comme chante Didier Wampas), et je suis entièrement sous le charme.
Aussi, je ne peux que vous encourager à vous offrir 2 ou 3 belles heures de bonheur en lisant ce récit plein de vie et plein de rêves.
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Pic est le dernier roman de Kerouac, écrit dans les années 60 mais publié à titre posthume en 1971. Il se classe à part dans son oeuvre car il n'est pas autobiographique et relate l'histoire d'un petit garçon noir de 11 ans, Pictorial Review Jackson (Pic), qui vit en Caroline du Nord. Comme son grand-père qui l'élève est envoyé à l'hôpital, l'orphelin est confié à sa tante et son oncle qui vivent pauvrement. Quand son frère ainé revient, il décide d'emmener Pic avec lui à New York. Commence alors un périple dans l'Amérique des années 50, en bus, en stop, à pied. C'est un récit d'apprentissage où l'humour naît de la confrontation d'un enfant naïf à une réalité parfois sordide qu'il découvre ébahi. Ainsi son frère lui apprend ce qu'est la ligne Mason-Dixon qu'ils franchissent en bus, lui expliquant qu'à présent dans le Nord ils ne sont plus soumis à la ségrégation. de même il lui explique sa propre histoire en racontant que leur grand-père est un descendant d'esclaves et l'ami de celui-ci le descendant d'un propriétaire d'esclaves. le récit est vivant, plein de péripéties et l'on partage le sort de cet enfant vif et drôle. L'humour découle aussi de son langage, de son phrasé si particulier et très bien rendu par la nouvelle traduction de Christophe Mercier qui renforce l'oralité du récit, son rythme rapide, comme si l'enfant n'en finissait plus de décrire ce qu'il voit. On partage ainsi son émerveillement face à l'immensité des paysages, des routes à perte de vue, des villes et des fleuves. C'est à travers le regard de l'enfant qu'on découvre Harlem et la Californie, qu'on fait connaissance avec les personnes rencontrées en chemin. Et l'on retrouve des thèmes chers à Kerouac : la route, la vitesse, les grands espaces, le jazz. En effet Slim, le frère, est un joueur de saxophone obligé de faire des petits boulots pour vivre, d'où les descriptions réalistes et burlesques d'un travail à la chaîne dans une usine où il se brise le dos et les bras puis perd un autre emploi dans un bar parce qu'il n'a pas un assez beau costume. Un très beau passage évoque le talent de musicien de Slim et à quel point le jazz est pour lui un moyen d'expression indispensable, qui n'est pas sans rappeler ce que disait Kerouac sur son désir de rapprocher son écriture des rythmes du jazz. Quand sa compagne perd elle aussi son travail, ils décident de partir en Californie avec Pic. On aimerait que ce roman soit plus long pour connaître leur vie future dans cette Californie qu'ils ont idéalisée, d'autant que le ton dickensien des chapitres laissait espérer un long roman fleuve.
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Dernier texte (en tant que tel) de Kerouac. Publication posthume. Livre qui ne s'intègre pas dans la lignée Duluoz-Paradise etc.
Tiens, un livre écrit par un Blanc qui fait parler un enfant Noir. Est-ce encore acceptable ?
Le problème de ces pages est qu'on insiste sur l'importance du caractère oral du texte, des mots, des phrases et donc l'impossibilité d'une traduction "valable". En effet, à lire ça n'a pas grand intérêt. le fond n'est pas très touchant et la forme ne m'a pas parlé, ni à mes yeux ni à mes oreilles...
A lire dans la langue originale et uniquement si vous êtes fan de Kerouac.
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Kerouac s'attelle ici à quelque chose différent, un roman qui ne fera pas partie de la légende de Duluoz. Va-t-on alors retrouvé ce qui nous fait aimé cet incroyable auteur ?

Écrit l'année de sa mort, publié après celle-ci et passé inaperçu à sa sortie, "Pic" est un roman doux, tendre, lumineux, le texte nous fait sourire et donne l'envie de le lire à voix haute tellement le narrateur, le petit Pic, paraît vivant.

Malgré les difficultés rencontrées par le héros et son frère, ce texte est (comme je l'ai dit plus haut) lumineux et est une ôde à l'espoir, à l'amour et à la foi.
Le grand frère m'a rappelé Neal Cassady et Pic, Jack Kerouac. Était-ce un hasard ?
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critiques presse (1)
Actualitte
24 mai 2017
Ce livre réchauffe. Coloré, toujours en mouvement, accueillant et sensible, il a le pouvoir de l'évasion et du dépaysement.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Grand P'pa, la vie elle est pas marrante, et puis elle d'vient marrante, et ça continue comme ça jusqu'à c'qu'on meure, et on sait pas pourquoi, et on peut d'mander à personne sauf à Dieu, et Lui Il répond pas, hein ?
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Ain't never nobody loved me like I love myself, cept my mother and she's dead. (My grandpa, he's so lod he can remember a hunnerd years back but what happened last week and the day before, he don't know).My pa gone away so long ago ain't nobody remember what his face like.
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Grandpa, it was the darkenest night'case the moon got covered over by clouds jess as soon as brother and me reach the woods, and that moon was jess a scant banana moon and showed but scraggy and feeble betwixt the clouds when it look out.
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L'soleil du matin brillait, et une voiture est passée et elle a écrasé un oiseau bleu avec son pneu.
Le p'tit cri d'l'oiseau m'a rendu malade. J'aurais voulu être ailleurs. Je me sentais mutilé.
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En 1959, Jack Kerouac parle de littérature et de la «Beat Generation»
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