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Critique de Philemont


Randall McMurphy, petite frappe braillarde et remuante, choisit l'asile pour échapper à la prison. Miss Ratched dirige d'une main de fer son service psychiatrique, et sanctionne tout manquement à grand renfort de pilules et autres traitements de choc, lesquels rendent la vie quasi végétative. Entre les deux personnages s'engage une lutte qui monte crescendo dans la tragédie.

L'histoire de cette confrontation est par ailleurs narrée par un troisième personnage, Bromden, le « Grand Chef » indien qui se fait passer pour sourd et muet, et qui de ce fait en est un témoin privilégié. Il sera aussi le seul à s'échapper physiquement de l'enfer dans lequel il vit avec McMurphy et les autres malades. Il en sera certainement tout autrement de sa santé psychique...

Par ce biais Ken KESEY nous immerge donc dans un univers psychiatrique glacial et n'ayant plus rien d'humain. Les « malades » y sont simplement parqués, en aucun cas soignés ; pour beaucoup on peut même s'interroger sur la réalité de leurs problèmes de santé, certains étant d'ailleurs là à titre volontaire. Quant à l'équipe médicale, incarnée par Miss Ratched, on peut se demander si elle ne pourrait pas tout simplement être gardienne de prison, et si ce n'est pas elle qui a un problème de psychopathie.

Vol au-dessus d'un nid de coucou est un roman fort, peut-être même l'oeuvre culte de toute une génération d'américains. Il est notamment remarquable pour l'épaisseur psychologique des personnages mis en scène, et ce d'autant plus qu'il s'agissait alors du premier roman de Ken KESEY, inspirateur par ailleurs du mouvement psychédélique apparu dans le milieu des années 1960. Il sera rendu célèbre internationalement un peu plus tard, grâce à l'adaptation cinématographique de Milos Forman en 1975. Il est depuis considéré comme un classique de la littérature mondiale.
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