Contre toute attente, je me suis régalée avec ce livre. le sport ne m'intéresse pas en général et le Tour de France me paraissait de loin le moins passionnant de tous les sports à cause des affaires de dopage qui lui collent à la peau. Eh bien, il a suffi de ce petit bouquin pour que je revois entièrement mon jugement. C'est passionnant, le Tour de France, et ses héros, dopés ou pas, sont fascinants ! Je retiens l'histoire du pauvre Cépéda, mort oublié du Tour, à l'époque où les organisateurs fournissaient les montures. La sienne, défaillante, l'a lâché dans la descente du Galibier. Il n'a pas survécu à sa chute. J'imagine la silhouette d'
Yvette Horner debout sur la banquette d'une voiture qui ne lâchait pas son accordéon malgré les secousses. J'ai ri des jeux de mots d'
Antoine Blondin pour qui Jacques Anquetil était un "gérant de la route" en opposition aux "géants de la route". J'ai eu envie moi aussi d'appeler les cyclistes par leurs petits noms : le Blaireau, l'Aigle de Tolède, le roi Miguel... le livre ne fait pas l'impasse sur le dopage. J'ai découvert que celui-ci existe depuis les premières éditions et que certains coureurs déjà avaient confié à
Albert Londres (eh oui, le fameux journaliste en personne était sur le Tour) qu'ils fonctionnaient à la "dynamite". Mais, il y a une émotion, une beauté (tragique certes) dans cette compétition que chacune de ces 100 histoires a su traduire. L'année prochaine, je ferai peut-être bien un saut à l'Alpe d'Huez...