Esprits criminels, tome 1 : Les serial killers et leurs victimes

Reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique, j'ai découvert cet auteur, que je ne connaissais pas du tout et, j'ai découvert, après m'être renseignée un peu plus sur lui, est un spécialiste en psychologie, ce qui explique le choix du thème pour cette publication. En effet, avant de nous narrer l'histoire de 16 des plus grands serial killers du XXe siècle (exception faite pour Erzsébet Bathory, seule femme présente ici en tant que coupable et non en tant que victime et qui vécut au XVIIe siècle), l'auteur nous explique, dans sa préface les critères qu'il retient pour qualifier un homme (ou une femme) comme étant un serial killer.
Il nous explique également qu'il y a quatre types de serial killers à savoir celui qu'il qualifie de "missionnaire" (en général un tueur qui s'attaque à un groupe bien précis de la société et qui est d'ailleurs persuadé d'agir pour le bien de cette dernier), "l'hédoniste" (lui, tue pour le plaisir de tuer), "le visionnaire" ( présente généralement des troubles psychiques comme le fait d'entendre des voix qui le pousseraient à tuer...) et enfin "le dominateur" (en général un individu socialement inadapté qui a besoin, en tuant, de se sentir supérieur).
Toujours dans cette fameuse préface, l'auteur nous explique la fameuse Triade de McDonald qui seraient, selon ce dernier, et qui permettraient durant l'enfance de déceler un futur tueur en série et qui sont l'énurésie, la pyromanie et enfin la cruauté envers les animaux.
J'avoue que c'est ce qui m'a un peu choqué dans cette préface car, toujours selon l'auteur, les serial killers seraient devenus ainsi parce qu'ils ont eu une enfance difficile et souvent malheureuse, manque d'amour, humiliation ou autre et c'est là où je ne suis pas d'accord car je ne pense pas à la destinée et je ne pense surtout pas qu'il faille généraliser.
Dans les seize portraits qu'il retrace ici, il est vrai que tous ont eu une enfance assez déplorable mais cela ne veut, pour moi, rien dire.

Pour en revenir au contenu du roman en lui-même, il est vrai que ce dernier est très dur puisqu'il s'agit souvent de meurtres de sang-froid et régulièrement accompagnés de viols (la grande majorité des victimes étant des femmes, à quelques exceptions près). Il est aussi question de nécrophilie et une ou deux fois de zoophilie.
Cependant, ce livre ne m'a pas particulièrement choquée (même s'il est vrai que je suis une "âme sensible" et que j'aurais dû, comme le préconise la quatrième de couverture, m'abstenir de lire cet ouvrage) car ici, Cédric Key énumère les faits les uns à la suite des autres, comme l'on établit le Curriculum Vitae d'une personne, sans aucune description morbide qui aurait pu facilement me donner la nausée). C'est en quelque sorte un petit reportage sur des figure qui ont marqué (mais pas au bon sens du terme, loin de là) le siècle dernier.

J'ai presque honte de dire que j'ai apprécié cet ouvrage puisqu'il s'agit de faits réels totalement abominables mais je l'ai lu en le considérant plus comme un documentaire que comme une histoire vraie afin de garder un peu de distance avec le réel...