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Critique de evergreen13


Lettre à Samia

Salim est étudiant à l'université de Bagdad. Avec ses amis, 4 garçons et 3 filles, ils ont pris l'habitude de se réunir chaque semaine pour lire et discuter. En 1997, en Irak, lire des livres interdits est passible d'une peine de prison, sans procès. Grace à ses relations, Salim ne reste enfermé que sept jours, sept jours d'interrogatoire (euphémisme pour ne pas dire torture) au bout desquels son oncle parvient à l'exfiltrer vers la Syrie puis la Libye. Salim a tout laissé derrière lui, et a tout perdu : sa famille, son avenir brillant, sa réputation et sa fiancée, Samia. A Benghazi, il survit depuis deux ans dans le quartier miséreux des émigrés « Kadhafi City », travaillant sur un chantier. Depuis deux ans il veut écrire à Samia, mais il faut déjouer la censure… Pour y parvenir, il va payer 200 dollars et utiliser un réseau clandestin et improbable, entre la Libye de Kadhafi et l'Iraq de Saddam.
Court roman d'inspiration autobiographique, cette Lettre à la République des Aubergines tient à la fois du pamphlet politique et du récit intimiste. Construit autour des sept personnes qui vont tenir la lettre entre leurs mains, l'auteur nous présente ainsi des instantanés de la vie d'un chauffeur de taxi, d'un directeur d'une agence de voyage au Caire, d'un chauffeur routier Iraquien vivant en Jordanie, d'un policier, d'un colonel proche de Saddam Hussein et enfin, de sa femme, nous faisant passer par toute une palette de sentiments. Cette lettre dont on découvrira la teneur dans le chapitre 5, Salim est pratiquement certain qu'elle ne touchera pas sa destinataire, pourtant, plus que des mots, c'est tout l'espoir qui lui reste qu'il envoie à sa chérie.
Edifiant, révoltant, émouvant.
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