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EAN : 9781090175595
Serge Safran éditeur (20/10/2016)
3.6/5   5 notes
Résumé :
Un jeune homme doit tuer un âne pour gagner la main de la fille qu’il aime. L’épreuve tourne mal. Couvert du sang de l’âne, il se cache dans la grange du père, où il attend la fille. Quand survient le père, le jeune homme s’enfuit, en oubliant son portable sur place. Un enfant est surpris en train de tuer un chat, tandis qu’un autre s’interroge en découvrant le désir sexuel et la honte devant Dieu…
Portraits d’enfants ou de jeunes adultes dominent ces récits ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
VIOLENCES, HYPOCRISIE, PHALLOCRATIE ET AMOURS COMPLIQUÉES;

Avant même d'entamer cette critique -et que la mémoire ne défaille- un vif et sincère merci à Serge Safran Editeur et, bien entendu, à Babelio pour d'avoir retenu ma participation pour cette Masse Critique de Janvier 2017 : C'est Noël après Noël !!!

A quoi reconnait-on un bon recueil de nouvelle d'une simple accumulation hasardeuse de textes courts en un seul volume ? Dans le second cas, il est impossible de trouver le moindre lien, si ce n'est l'auteur lui même, parfois une vague tonalité, entre chaque texte présenté. Dans le premier cas, le lecteur a le bonheur de découvrir une multitude de facettes d'une seule et vive réalité -fut-elle parfaitement fantasmagorique - l'ensemble s'enrichissant de l'unité. Indubitablement en est-il de Je puais le sang d'âne, second ouvrage traduit en français de l'écrivain iranien Hafez Khiyavi, dans une excellente traduction du persan par Stéphane A. Dudoignon, chez Serge Safran éditeur.

Mais que le lecteur ne s'attende surtout pas à y découvrir une démonstration magistrale et lyrique de ce que serait l'Iran politique, social, économique d'aujourd'hui, tandis que la révolution iranienne mît l'Ayatollah Khomeiny au pouvoir il y a bientôt quarante ans -le temps pour deux générations de voir le jour...-, non ! Toute la finesse, toute la subtilité du talent de Hafez Khiyavi est justement de ne sembler évoquer que de petites histoires de presque rien, des fables contemporaines et quotidiennes, de ces microscopiques aventures du tout les jours, de ces moments auxquels nul ne prête véritablement attention, à l'exception de ceux qui les vivent. Et pourtant ! Pourtant, pas une de ces treize nouvelles n'oublie de faire référence à son Iran, aussi subtilement qu'imperceptiblement, aussi certainement qu'invariablement, par les moyens détournés de ce qui pourrait presque s'apparenter à des paraboles modernes, à des histoires aux exemplarités de hasard -mais d'un hasard patiemment recherché, dressé, évalué-.

Que découvre-t-on ainsi, entre les lignes de ces textes à vif ?

D'abord, que nous avons affaire à un monde très masculin : pas une des nouvelles n'a pour narrateur une femme ; la plupart du temps, celui-ci est aussi le personnage principal de ces anecdotes, et donc, un homme, la plupart du temps jeune adulte, parfois un enfant. Un monde où les femmes sont, ou bien, des mères (très peu décrites, au demeurant. Semblant peu maternelles ni tendres, ni attachantes, pour dire vrai), ou bien de purs objets de convoitise amoureuse ou carrément sexuelle. A noter qu'un texte, l'ambulance, met en avant une jeune femme avec un regard moins systématiquement sexué, du moins au départ. Mais elle semble, avec son journal intime, être la cause première de l'attaque cardiaque de son père. La Faute vient de la femme, n'est-ce pas ? C'est par ailleurs ce que plusieurs de ces nouvelles suggèrent, mettant en scène des vergers, des fruits défendus, la présence du serpent et l'homme qui ne parvient pas -pauvre de lui !- à repousser les avances, les atours, la sexualité de la femme tour à tour probablement ou inévitablement pécheresse ("Sa culotte à Sheylan, c'est Satan qui lui enlève"), corruptrice ("Il fait de plus en plus sombre") et séductrice ("Je puais le sang d'âne"), l'homme qui en comprend encore moins les refus, puisqu'il est homme et elle, l'image de son propre désir ("Le goût de la griotte"), d'autant plus si cette dernière est délurée -chez nous, nous dirions simplement : libre.
Le propos de l'auteur n'est évidemment pas de corroborer ces hypothèses, un état de fait supposé et universel, bien au contraire, mais plutôt de mettre cette société prétendument virile, machiste pour tout dire, face à ses contradictions, ses hypocrisies, ses fantasmes, mais sans jugement "ad abrupta", sans alourdir la démonstration par quelque réflexion moraliste ni supérieure que ce soit. Ce qui rend son propos d'autant plus fin et terrible, à qui sait s'y arrêter.

De la même manière, Hafez Khiyavi montre cet autre travers des sociétés qui souffrent de ne guère pouvoir s'exprimer par la parole, par une certaine forme de liberté : c'est cette violence courante, presque banale, souvent extrême, qui peut, à juste titre, choquer le lecteur occidental, et dans la mesure où nous ne sommes ni dans un quelconque polar, ni dans de l'imaginaire pur. Que ce soit en massacrant de manière aussi cruelle que gratuite, des matous ("Quoi, tout ça pour un chat !"), par de petits larcins (les dix gâteaux de "Parait qu'il faut que je me mette à chaparder"), que ce soit la violence d'état ("Le goût de la griotte" fait référence à une jeune manifestant, lors des manifestations étudiantes de 2009, ayant fuit les répression policières mais qui songe malgré tout à se rendre), que ce soit la lourdeur définitive de la loi (la peine de mort par pendaison, suite à accusation -réelle ou imaginaire- de pédophilie, dans la très délicate nouvelle "L'âme de M'sieur Mansour"), violence gratuite, encore, à l'encontre des plus faibles (un vieillard dans "Les loups"), violence aussi insupportable (dans "Il fait de plus en plus sombre", au titre tellement terriblement bien trouvé) qu'elle est le fruit d'un simple délire superstitieux et de l'irascibilité du temps, que la victime est une femme qui a le seul tort d'être "canon" et donc attirante, que le jeune homme qui laisse déferler cette "ultraviolence" (on songerait presque à Orange Mécanique s'il n'était à ce point question d'une scène tragiquement insignifiante quant à sa genèse) n'est pas, a priori, le premier idiot venu. Violence à tous les étages, donc, sauf lorsqu'il s'agit d'un amour pur... Mais presque impossible à dévoiler autrement qu'en se rasant la moustache, mais sans pouvoir s'ouvrir à quiconque de ce sentiment, puisqu'il est homosexuel.

Une surprise attendra aussi le lecteur, surtout si l'on songe au système politique religieux en place en Iran, c'est la quasi absence de religion, de foi sincère ou pas, de représentants religieux au gré de ce livre. Il y a bien ce jeune garçon qui parle de "Toi" (Dieu) qui est forcément partout sauf en ce lieu où l'on est, paraît-il, tous égaux, que l'on soit pauvre ou que l'on soit roi, d'après le dicton. C'est donc de ce lieu dit "d'aisance" que le garçon de "Sa culotte à Sheylan, c'est Satan qui lui enlève" pense à Lui. Pour se demander si Dieu voit Sheylan enlever sa petite culotte ! Bien que cela soit par le biais des pensées d'un enfant et que celui-ci cherche à comprendre ce que Dieu est capable ou pas de voir, l'histoire procède plus de l'irrévérence que de la représentation profonde d'une quelconque religiosité. Pire est l'exemple de cette pénultième nouvelle déjà mentionnée ("Il fait de plus en plus sombre") dans laquelle l'ingénieur agronome fait appel à un genre de pensée magique, presque de chamanisme personnel, de superstition loufoque, pas bien loin de ce qu'on pourrait qualifier de TOC, terriblement éloignés de toute spiritualité profonde. Et même si l'on sent le poids des traditions à travers l'ensemble de cette oeuvre, il est difficile d'y voir d'autre conséquence que le déroulé d'interdits divers, d'habitudes quotidiennes auxquelles ont ne prête guère d'attention, de lieux communs et de mentalités ancrées au plus profond des êtres juste parce qu'il en a toujours été ainsi. Car ce qui surprend chez ces jeunes gens, c'est qu'ils ont des comportements d'autres temps au moment même où ils s'envoient des textos de leurs mobiles tout ce qu'il y a de plus contemporains.

De ces huis-clos, parfois tendres, parfois grotesques lorsque d'autres font montre d'une cruauté impensable, ressort un sentiment d'enfermement éprouvant à mesure que l'on pénètre en ces jardins intérieurs faisant d'ailleurs échos aux jardins des délices ou de tous les vices dont il était question plus haut. Il n'est jusqu'au procédé stylistique utilisé par l'auteur, - lequel nous fait découvrir, au fur et à mesure, les circonvolutions psychiques, les pensées intimes de ses personnages-narrateurs, qui n'ont, de ce fait, aucun patronyme auquel se raccrocher la plupart du temps-, qui n'implique incidemment une certaine impossibilité à résoudre leur destinée autrement que comme il s'est agit de tout temps au sein d'une société aux moeurs sclérosées. Ainsi surgit peu à peu un sentiment de malaise, d'inconfort, d'absence de point d'équilibre trouvable, que ce style -qui, il nous faut bien l'avouer, ne nous a pas rendu la lecture toujours très agréable ni aisée car sautant très facilement du coq à l'âne, comme il en est de toute pensée intérieure plus ou moins consciente- rend encore plus évident.

Difficile de juger, à partir de treize courtes nouvelles, de l'ensemble de l'oeuvre d'un auteur qu'on n'avait jamais lu auparavant (notons que Serge Safran Éditeur a publié un premier recueil de Hafez Khiyavi, primé, intitulé Une cerise pour couper le jeûne) et dont on connait bien mal le pays, la culture, la société, l'histoire. En toute franchise, ce style tiré taillé à la serpe -à la hache, même-, vif, en perpétuel rebondissement, comme perdu dans une instable fuite en avant, nous a-t-il, ici ou là, lassé voire passagèrement exaspéré, au point de desservir le propos, en tout point passionnant. Nul doute ainsi que le succès rencontré par sa première publication -chez un éditeur aujourd'hui disparu parce qu'interdit - et par ses parutions via le net, depuis, correspondent à l'émergence d'un besoin profond d'une partie de la société iranienne à se voir telle qu'elle est en réalité, sans le prisme autoritaire et probablement très faussé de la propagande des mollahs, si elle a pour volonté de sortir de son immobilisme sociétal.

Ci-après un bref résumé de chacune des treize nouvelles de l'ouvrage, que je masque afin de ne pas divulgâcher (merci à nos amis québécois pour l'invention de ce mot bien plus convaincant que l'affreux "spoiler") l'éventuel lecteur :


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J'ai découvert, grâce à la masse critique de janvier 2017 la plume et l'univers d'Hafez Khiyavi et de l'Iran.
Peu au fait des us et coutumes de ce pays, j'ai commencé cette lecture avec un peu d'appréhension, ne sachant pas si j'allais pouvoir l'apprécier à sa juste valeur. Et ce fut plutôt une bonne surprise dans l'ensemble.
L'auteur, au travers de courtes histoires, nous dévoile des tranches de vie, essentiellement de jeunes adultes ou enfants, mais toutes d'un point de vue masculin. de chaque scène en ressort un sujet principal que ce soit l'amour, le respect des valeurs ou de la famille, l'amitié, le désir ou encore la croyance en Dieu.
Ce qui m'a le plus perturbée dans cette lecture, c'est l'absence de lien évident entre les histoires. Elles sont totalement indépendantes et peuvent se lire telles des nouvelles. Certains personnages reviennent dans les différents récits, mais j'ai vraiment eu du mal à les situer les uns par rapport aux autres. C'est très certainement volontaire, mais pour le coup cela m'a un peu dérangée.
L'auteur a abordé les scènes de manières différentes, que ce soit dans l'introspection, dans la description simple des faits ou encore d'un point de vue extérieur, ce qui les rend chacune particulière et unique. Ma préférée est la première du livre, un goût de griotte.
J'ai bien ressenti au travers de ma lecture la différence de culture entre notre pays occidental et l'Iran. La femme est très peu valorisée, quasi absente ou mise en retrait quand ce n'est pas juste un objet de désir. J'ai pu remarquer l'importance des apparences et du quand dira-t-on, mais aussi celle de la famille. le père est la figure familiale par excellence, autant crainte que respectée. Certaines choses comme tuer des chats ou un âne, paraissent banales alors que cela serait impensable chez nous. En dehors de ces différences, certaines préoccupations de ces jeunes garçons ou adultes restent similaires quelque soit le pays, notamment les premiers émois, l'amour et l'amitié.
Loin de mes lectures habituelles, Je puais le sang d'âne m'a permis de découvrir une facette de l'Iran au travers de ces tranches de vie quotidienne, totalement inconnue pour moi jusqu'àlors.
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Je me suis plu dans le chameau ivre d'Alma Rivière, alors j'ai voulu rencontrer l'Iran de Hafez Khiyavi où j'y retrouve certains thèmes reviennent.
En treize histoires courtes, Hafez Khiyavi me transporte dans l'Iran actuel. Ces nouvelles racontent la vie d'homme et de femmes, pas héros pour un sou, qui se débattent entre modernité et tradition
La première nouvelle fait référence à son précédent livre « Une cerise pour couper le jeûne » (que j'aimerais découvrir) où une jeune fille vient retrouver, sans être voilée et à vélo, son amoureux qui se cache de la police
Les personnages sont humains, très humains avec leurs faiblesse, rouerie, bassesse, courage, humour, violence. Ils sont coincés entre la tradition et la modernité, regrette l'occidentalisation tout en la rejetant, la religion «Sa culotte, à Sheylan, c'est Satan qui la lui enlève » ; ce jeune garçon s'interroge sur ce que voit et ne voit pas Dieu. « Ma mère, elle dit que Tu es partout » «Rêver que Sheylan est là aussi. Non, Seigneur ! Non ! Ça tu ne l'as pas entendu. Je parle juste pour moi. Ma mère, elle dit que même quand on parle à l'intérieur de nous, Dieu, Il l'entend. Ce n'est pas bien, Dieu ! Ce serait mieux quand même si Tu n'entendais pas ce que les gens ils se disent à eux-mêmes. En tout cas pas tout. » Les mâles ne sont pas des surhommes et, quelque fois leur couardise fait rire.
Chaque nouvelle brosse une facette de l'Iran d'aujourd'hui dont l'auteur en brocarde l'hypocrisie. J »ai rencontré l'armée « Des pêches », l'entraide « Ibrahim », l'amour « Je puais le sang de l'âne ». « L'âme de M'sieur Mansour » oscille entre légèreté et gravité.
Des histoires à raconter écrites aux petits oignons, bien traduites par Stéphane Dudoignon. Certaines sont jubilatoires, d'autres ironiques, tendres, violentes. Hafez Khiyavi montre beaucoup de tendresse pour ses personnages
« Je puais le sang d'âne » ouvre une fenêtre sur l'Iran moderne et Hafez Khiyavi, un auteur à découvrir.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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A travers une série d'histoires courtes, Hafez Khiyavi expose une partie de ses préoccupations, de ses indiscrétions, de ses révoltes et de ses fantasmes. de ses espoirs aussi. L'amour, puisqu'il convient de l'appeler ainsi, montre également tous ses visages. L'auteur ne se trompe pas et ose des récits empreints de naïveté, de violence et de cynisme. Bien ancré dans le XXe siècle et confronté à la réalité que vit l'Iran actuel, il saisit la plume pour coucher des histoires qui parlent d'hommes et de femmes qui l'entourent, coincés entre la tradition, le souvenir d'un mode de vie à l'occidentale et un retour de la religion imposé par l'Etat. Depuis la fermeture de sa maison d'édition, il sévit sur Internet pour laisser libre cours à son besoin d'expression, refusant toute forme de censure et rappelant que le libre-arbitre est l'air que doit respirer chaque philosophe ou écrivain qui refuse de perdre sa dignité. Au-delà de la sévérité et de la dureté de certains passages, il ose un ton jubilatoire et rieur, qui brocarde une société où les intégrismes reviennent au grand galop et où l'hypocrisie fait que chacun se méfie de ses voisins, de crainte d'être dénoncé ou puni sévèrement. Voilà donc treize nouvelles rassemblées pour le plaisir d'être lues et qui font suite à un premier volume publié chez le même éditeur en 2012 et intitulé « Une cerise pour couper le jeûne ». Mention à Stéphane A. Dudoignon qui propose ici une traduction de qualité. Chaque texte se lit d'une traite et ne manque jamais de produire un joli petit effet.
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Difficile de résumer en quelques lignes ce recueil d' Hafez Khiyavi, dont c'est le deuxième ouvrage après "Une cerise pour couper le jeûne" paru en 2012.

L'auteur nous propose un mélange d'émotions et d'intrigues tout à tour cruelles, cocasses, violentes ou tristes. Un portrait de l'Iran d'aujourd'hui, sans fantasmes ni clichés. Hafez Khiyavi dépeint une société dominée par les hommes, emplies de violence et de frustration mais où l'espoir, l'amour et la chaleur transparaissent malgré tout. Les regards d'enfants ou d'adolescents utilisés dans ces courts textes décrivent la réalité avec une innocence presque cruelle.

Les tranches de vie sont assez inégales, certaines m'ont énormément touché alors que je suis totalement passée à côté d'autres. La plume de l'auteur semble également dispersée par moments.

Malgré ces deux bémol c'est un livre dont je recommande la lecture pour qui est sensible à l'Iran, loin des clichés.

Merci à Babelio pour la masse critique et aux éditions Serge Safran Editeurs pour l'envoi de ce livre.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Mince, je viens de me rendre compte : en fait, Tu n'es pas là. Depuis que je suis sorti, je Te cherche. Peut-être que je devrais entrer carrément dans le verger. En fait, je vais aller me mettre dans la hutte. Je vais monter à l'arbre, c'est un mûrier. Je monterai Te demander de faire que ma mère ne meure pas. Tu m'écouteras, dis, vu que Tu as déjà fait que le clou ne me griffe pas le dos et que le serpent ne me morde pas.
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J'avais décidé, comme ça, dans la rue, que j'irais tous les jours faire cinq fois le tour du champ. En précisant : sans chapeau. J'en avais le front brûlé, et les oreilles, et la figure, et le cou même. Ma mère avait dit : "Tu as tout l'air d'une betterave cuite, mets-toi au moins quelque chose sur la tête !"
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Bon, mais si le chien n'est pas un mâle... C'est à moi qu'il s'en prendra alors. La honte si c'est moi qu'elle voit filer. Elle dira : "Quoi, pas peur de la police, de tous ces flics, et peur d'un chien ? Pas peur des balles mais d'une paire de crocs ?" (Raana lui a sûrement dit qu'un homme tout prêt de moi dans la manif s'est pris une balle.)
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Le problème aussi, c'est que je me suis mis à penser à Hanieh. Sans oublier les yeux de Yalda. Est-ce que c'est péché ? Si oui, je n'y suis pour rien.
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Chiche que si toutes les oies s'envolent et qu'elles vont atterrir dans la cour de l'école, m'sieur Mansour ne sera pas exécuté...
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