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Marre des romans d'histoire ou de fantasy inspirés des civilisations occidentales dites « traditionnelles » ? Alors plongez-vous sans tarder dans la trilogie de Garry Kilworth qui se penche dans ses « Rois navigateurs » sur la culture polynésienne antique. le résultat ? Une sacrée bouffée d'air frais et un dépaysement total. L'auteur se consacre pour ce premier volume à la rivalité opposant deux frères, tous deux fils du roi de la belle et prospère île de Raiatea. Tutapu est l'aîné, donc destiné à régner, et est bien décidé à se débarrasser de la menace que représente son frère, malgré l'affection qui les unit depuis l'enfance. Tangiia, le plus jeune, prend vite conscience du danger et décide alors de quitter son île natale afin d'en trouver une nouvelle, encore inhabitée, sur laquelle il pourrait exercer son pouvoir et créer une nouvelle nation. Accompagné d'une partie des habitants de Raitea, le jeune prince s'embarque alors dans un voyage périlleux et semé d'embûches sur l'océan Pacifique. Un voyage captivant dont le lecteur suit la progression avec un intérêt d'autant plus grand qu'il n'a qu'une vague idée des dangers que sont susceptibles de rencontrer les habitants de cette partie du monde...

Le roman fait quelque peu penser, par certains aspects, à l' « Odyssée » d'Ulysse : nos héros voguent en effet sur l'océan en quête de leur terre mais se voient régulièrement forcés de faire halte sur des îles où diverses menaces les attendent : géant cracheur de feu, rapace immense ne faisant qu'une bouchée d'un homme, femmes tentatrices et splendides aspirants l'énergie vitale de ceux qu'elles parviennent à prendre au piège... Beaucoup de ces rencontres sont intimement liées aux croyances et à la mythologie polynésienne dont Garry Kilworth nous donne un bel aperçu, n'hésitant pas à parsemer son récit de légendes relatées par les protagonistes et impliquant dieux, héros et créatures surnaturelles. L'idée d'intégrer à cet univers polynésien deux étrangers capturés lors d'un précédent voyage sur une île inconnue (l'Angleterre) est certes peu originale mais permet à l'auteur d'expliquer un certain nombre d'éléments propres à la culture locale sans pour autant donner l'impression d'effectuer un cour magistral. le lecteur se familiarise ainsi peu à peu avec les mots du vocabulaires empruntés par l'auteur aux langues maoris ou tahitiennes, ainsi qu'aux us et coutumes de ce peuple des îles.

Un premier tome passionnant dans lequel Garry Kilworth lève le voile sur les mythes, traditions et modes de vie des habitants des îles d'Océanie lors de l'Antiquité. A travers ce voyage semé de périples, l'auteur nous fait découvrir un monde peuplé de créatures surnaturelles merveilleuses ou terribles, de divinités susceptibles et rancunières, d'explorateurs se repérant à la forme des vagues et à la température de l'eau, et d'hommes et femmes à la beauté exotique et à l'intelligence aiguisée. Nul doute que le second tome sera du même acabit.
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Salut les Babelionautes
Je ne sais pas si vous connaissez Garry Kilworth
et sa trilogie qui se déroule dans le pacifique au milieu de ces Paradis tropicaux que sont les îles polynésiennes.
a la lecture de ses trois tomes on apprend énormément de choses sur la culture de ces îliens qui ont été capable de colonisé toutes l'Océanie a bord de pirogues et malgré que l'auteur ne soit pas lui-même polynésien il nous raconte comment "d'une façons que j'ai du mal a comprendre" nos deux monde s'affronte dans une guerre pour la conquête des îles britanniques.
beaucoup de personnages et pas mal de truc magique mais j'ai du mal a le classer dans la Fantasy.
j'ai aimé surtout pour sa description des rites et relations sociales des Polynésien
Merci a Sandra Kazourian qui en a effectuée la traduction.
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C'est avec un véritable plaisir que je me plonge dans ce roman qui nous emmène à la rencontre des peuples de Polynésie, au travers de ces légendes et de son quotidien. L'auteur nous invite à suivre les pérégrinations de 2 "gobelins", pris en otage au milieu d'une guerre déchirant deux frères pour la conquête d'un île. Il nous décrit un monde emprunt de légendes locales, aux moeurs et coutumes loin de chez nous, et surtout nous permet, par une immersion totale, de nous faire voyager parmi ces peuples des îles. Il s'évertue à nous faire aimer ces personnages, tant par le développement de leurs personnalités que par l'univers dans lequel ils évoluent, décrit de manière précise, subtile, riche en détails et surtout très documentée. Car avant d'être un roman de fantasy, qui n'est ici d'ailleurs que suggérée par quelques éléments, c'est avant tout un roman qui se veut descriptif, historique, presque un documentaire sur ces peuples dont il est clair que l'auteur est passionné tant les détails abondent. La fantasy est seulement suggérée, disais je, par le biais de quelques éléments, comme ces deux personnages étrangers, roux à la peau blanche, pris pour des gobelins des montagnes, parlant un langage démoniaque. Ou bien encore ces espèces d'hommes poissons qui surgissent de l'océan, ou cet oiseau légendaire, rapace dévoreur de chair qui sculpte les traits de ses victimes sur son totem géant. Ou encore la présence bien réelle des divinités qu'ils vénèrent parmi eux, les accompagnant et influant concrètement leur destinée. Ici la fantasy est distillée par petite goutte et n'est pas l'élément principal. En revanche, l'histoire prend une tournure clairement épique lorsque débute le voyage des frères rivaux, évoquant des oeuvres telles que l'Odyssey. L'auteur n'oublie pas ses personnages en route, bien au contraire, faisant d'eux le centre de son histoire, histoire qui se veut avant tout initiatique, dans le sens où tous les personnages se cherchent, que ce soit Seumas, l'étranger qui cherche sa place parmi ces peuples aux cultures étranges, Tangiia cherchant son véritable statut de futur roi, ou Homme Femme, cet être ambigüe, qui a choisi d'être femme mais qui se cherche entre amitié et amour. Un dernier mot pour souligner ce questionnement à travers le personnages ambigüe d'Homme Femme, sur l'homme sexualité, peu présent dans les romans de fantasy. Même si la question n'est pas approfondie, elle a le mérite d'être posée et réfléchie, car ce personnage a une portée non négligeable sur la vie du héros, pourtant un barbare bien masculin gonflé aux hormones.
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Le roi des îles Sous-le-Vent, en Polynésie, agonise. Son fils aîné, Tutapu, compte bien prendre le pouvoir à sa place, même si cela implique d'éliminer son frère cadet, Tangiia. Ce dernier, parfaitement conscient du danger, l'anticipe et prend la mer avec quelque deux cents de ses fidèles, dont Seumas, un Pict enlevé lors d'une expédition précédente à Albainn (la Grande Bretagne) et Nau Ariki, la promise de Tutapu. Furieux, Tutapu compte bien ne pas en rester là et traquer Tangiia jusqu'à sa nouvelle terre promise…

Sous couvert d'une intrigue relativement simple, Garry KILWORTH nous propose avec le manteau des étoiles une Fantasy d'une intelligence rare et totalement dépaysante. Son propos est en effet de faire découvrir à ses lecteurs la culture et la cosmogonie polynésienne dans un cadre digne de l'Odyssée. La course-poursuite des deux frères n'est en effet qu'un prétexte à la découverte d'un peuple méconnu par le biais d'aventures aussi palpitantes qu'enrichissantes. C'est la vie matérielle des polynésiens bien sûr, navigateurs et pêcheurs émérites, mais aussi guerriers farouches. C'est leur vie spirituelle également, par le biais d'un panthéon de divinités aussi impitoyables que réelles. C'est pour cette dernière caractéristique que le roman de KILWORTH peut être comparée à l'oeuvre d'HOMERE, les dieux intervenant à tout moment de la vie des hommes, étant destinés de fait à arbitrer le conflit qui oppose les deux frères.

Une autre idée intéressante est celle de faire se rencontrer les cultures polynésienne et celte. L'idée peut paraître incongrue de prime abord, mais elle rappelle là aussi la géographie approximative des oeuvres d'HOMERE, et permet au lecteur occidental d'avoir le point de vue d'une culture qu'il connaît bien sur les moeurs de celle qu'il a toutes les chances de ne pas connaître.

Quant à la prose de Garry KILWORTH, elle est facile d'accès et parfaitement fluide, le lecteur perdu dans le panthéon des divinités et le vocabulaire polynésien pouvant toujours se reporter aux glossaires en fin de volume. En outre, le récit des aventures des hommes, alterné avec le regard des dieux sur leurs actes, et les contes et légendes locaux, donne au roman un rythme soutenu qui tient captif l'intérêt du lecteur.

Le manteau des étoiles est donc une oeuvre de Fantasy qui sort des sentiers battus pour l'univers qu'il décrit. Rien que pour cela elle mérite de retenir l'attention des amateurs d'un genre qui ne se renouvelle pas si souvent. Ils auront alors l'occasion de vivre une expérience de lecture aussi divertissante qu'intéressante.
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Alors que la fantasy devrait être la littérature la plus dépaysante qui soit, elle est souvent formatée au point de ne plus pouvoir surprendre quiconque ayant déjà lu plus d'une dizaine de titres représentatifs du genre.

Garry Kilworth a choisi une option différente de celle prise par nombre de ses confrères : au lieu de créer un énième monde pseudo-médiéval à la Tolkien, il nous emmène dans l'univers des divinités et des héros du Pacifique Sud. Quelle bouffée d'air frais dans un genre sclérosé !

Alors évidemment, l'histoire de la trilogie des "Rois Navigateurs" est loin d'être révolutionnaire : on suit les pérégrinations maritimes de guerriers océaniens qui, puisque nous sommes malgré tout en fantasy, sont guidés dans leur quête par la volonté des dieux, la magie des anciens et un destin écrit dans les étoiles. Mais l'intérêt n'est pas là. Ces aventures ne sont qu'un prétexte à nous faire découvrir, de manière attrayante, une culture et une mythologie largement ignorées sous nos latitudes. Ainsi, le récit est régulièrement entrecoupé de légendes océaniennes, et le quotidien de ces marins du bout du monde nous est dévoilé de manière vivante. En termes de dépaysement et de support à l'imagination, cela vaut bien tous les ersatz de Terre du Milieu qu'on nous sert à tour de bras.

On pourra tout de même regretter quelques approximations dans l'écriture elle-même, qui semblent toutefois relever de la traduction plus que de l'auteur. Par exemple, Garry Kilworth n'est sans doute pas responsable de "l'intromission" du nouveau roi en lieu et place de son "intronisation", ou de cet abominable "épancher la soif"...

En bref, les "Rois Navigateurs" est une série à conseiller à tous ceux qui ont envie de croire que la fantasy peut se passer de donjons et de dragons.
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De temps à autre, un éditeur ose sortir une saga de fantasy qui tourne le dos aux sempiternels mythes arthuréens. Ici, Gary Killworth se penche sur le cas méconnu des mythes polynésiens, et y greffe une verve aventureuse inattendue.
Parfois proche du conte plus que de la saga, cette série fonctionne étonnamment bien, et réussit l'exploit de passionner le lecteur totalement méconnaisseur de cette culture exotique, sans le perdre, sans le bousculer outre mesure, et lui offre une belle épopée dans la tradition littéraire du genre : histoire d'initiation, romance, séquences d'action, et même une pincée d'humour (mais pas trop).
Une réussite inattendue, malheureusement passée un peu inaperçue dans notre pays (qui a tendance à ne jurer que par la fantasy anglo-saxonne classique).
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