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EAN : 9782246769217
48 pages
Grasset Jeunesse (31/03/2010)
3.5/5   2 notes
Résumé :

Cette histoire se passe il y a bien longtemps, au cœur de la Chine du 16è siècle. Le talentueux prince Chu Ta, descendant royal de la dynastie des Ming, est promis à un brillant avenir. Mais l'arrivée des Mandchous au pouvoir vient tout remettre en question... Quittant le tumulte et les bouleversements de la ville, Chu Ta va alors, dans les montagnes, entre ciel et terre, à force de travail et de méditation, exprimer ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Sohee KIM, journaliste coréenne, propose de dévoiler une vie d'artiste atypique, celle du peintre chinois Chu Ta (Zhu Da), autrement nommé Bada Shanren.

Dans "Chu Ta et Ta'o, le peintre et l'oiseau", l'oiseau né de l'encre et du pinceau de Chu Ta, Ta'o, nous parle de la vie de son créateur.
Chu Ta est un jeune prince prodige. Il enthousiasme ses proches par ses peintures. Ses peintures semblent prendre vie. Comme tout bon prince, il se marie et aurait pu devenir empereur Ming si les Mandchous n'avaient pas envahis la Chine. Une suite de drames le pousse à se cloîtré, dans le silence, puis dans un monastère bouddhiste où il a été soigné.
Commence une période de méditation et de spiritualité. Son maître, Hung-min, l'exhorte à s'exprimer... ce sera par l'encre et la peinture. Puis Chu Ta part du monastère pour en construire un autre, taoïste, le Nuage vert. Il y peindra encore et encore.
Puis Chu Ta retourne dans son village natal. Il se fait appeler autrement, se comporte comme un fou en sautant, criant avec allégresse et en buvant de l'alcool. Ses contemporains redécouvrent son art, veulent l'exploiter. Il déjoue les enjeux financiers pour offrir son amitié et repart vivre seul.


L'intérêt d'un tel livre jeunesse est de nous présenter un artiste mais encore plus une manière d'être à l'acte créatif.
L'art est ici aussi la résultante d'une éducation culturelle. Chu Ta a profité de l'enseignement des princes, une éducation poussée de lettrés: calligraphie, poésie, peinture. La pratique de l'encre et les réflexions sur la nature sont très importantes. D'ailleurs plusieurs pages montrent la ritualisation de l'acte de peindre: un bâton d'encre frotté dans un bassin de pierre, une grande feuille, une respiration, l'utilisation des nuances d'encre mais aussi du vide sur la page.
Même si Chu Ta était déjà talentueux, son art s'est peaufiné avec le travail et la méditation. Sous la tutelle de son maître spirituel au monastère, Hung-min, il contraint sa pratique par de l'effort et du travail et s'apaise: "Il lui donne un pinceau très grand, très long et très épais: "Tiens-le de sorte que seule la pointe soit en contact avec le sol. Ensuite, peins un grand cercle d'un seul trait."" Puis il dessine chaque jour.

La vie de cet artiste est aussi une belle mise en valeur de l'art : art comme passion, méditation, produit financier. Et puis grâce à cette vie, la spiritualité asiatique apparait dans tout son retrait, sa contemplation mais aussi son introspection. La quête de l'essentiel est ici aussi présentée en filigrane, une voie spirituelle entre bouddhisme et taoïsme.

Pierre CORNUEL propose là de très belles pages reprenant le travail de l'encre. Ses tableaux n'ont pas le caractère essentiel du mouvement chinois mais illustrent bien le propos. L'inspiration est bien là et le travail sur les végétaux apportent une très belle ouverture aux lavis chinois.
Lien : http://1pageluechaquesoir.bl..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
De retour au Nuage Vert, il frotte de l'encre avec un peu d'eau dans un bassin de pierre, et étale une grande feuille de papier sur une table. Tous ces gestes sont lents et réguliers. Retenant son souffle, il trace, en un seul mouvement, un long trait au travers de la feuille, puis ajouter quelques courbes à son sommet. Il vient de peindre l'une des fleurs que nous avons vues tout à l'heure ! Il regarde longuement le tableau qu'il vient de réaliser. Il a l'air satisfait. On voit et l'on sent, à travers cette fleur, le rayon du soleil, la terre mouillée, le chant du ruisseau et la douceur de la brise. Ce qu'il recherche, c'est peindre juste l'essentiel : le vide de la feuille suggère comme par magie ce qui n'y a pas été tracé
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Dès lors, lui qui a utilisé de nombreux noms tout au long de sa vie, choisit celui de Pa-Ta-Chan-Jen, "le montagnard aux huit Orients", pour signer ses peintures. Il dispose ces quatre caractères verticalement de façon à ce qu'on puisse aussi en lire deux autres : K'u-chih, "pleurer", ou Hsiao-chih, "rire". Celui qui pleure ou celui qui rit, c'est tout à fait lui !
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Mon enfant, si tu veux peindre comme les grands peintres de ce monde, il te faut peindre beaucoup, mais surtout, peindre en écoutant ton cœur.
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Je m’appelle Ta’o, et je suis né de la main d’un prince devenu un grand maître. Je vais vous raconter son histoire…
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