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Bazaar tome 1 sur 3

William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782226059475
678 pages
Albin Michel (08/10/1992)
4/5   470 notes
Résumé :
Stephen King, maître de l'horreur, nous emmène une fois de plus dans la petite ville imaginaire de Castle Rock, qui fut le décor d'un grand nombre de ses oeuvres précédentes. Un nouveau magasin, le "Bazar des rêves", vient d'y ouvrir ses portes et son propriétaire, l'étrange et séduisant Leland Gaunt, vous y propose tous les objets de vos rêves... si vous acceptez d'en payez le prix !
Le rêve tourne rapidement au cauchemar et entraîne toute la communauté dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (33) Voir plus Ajouter une critique
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Premier tome de Bazaar :

Les habitants de Castle Rock sont dévorés par la curiosité : un nouveau magasin prépare son ouverture dans la rue commerçante principale de la petite ville et, comme toujours dans ce cas là, les langues des commères vont bon train. Chacun se demande ce qui sera vendu à cet endroit, à quoi ressemblera le ou la propriétaire, si le commerce sera fructueux...

Lorsqu'il ouvre enfin, le nouveau commerce porte l'enseigne de " Bazar des Rêves ". Géré par un certain Leland Gaunt, il est un genre d'hybride entre une boutique de brocanteur et celle d'un antiquaire.
Très vite, la quasi-entièreté de la ville défile dans le magasin de Gaunt et tous sont séduits par cet homme charmant... même si tous détestent lui serrer la main ; le contact avec cet homme produit un effet plus que désagréable.

Bien vite, pourtant, on comprend que les intentions de Gaunt ne sont pas seulement vénales : l'homme semble vendre à vil prix des marchandises présentant pourtant une certaine valeur. En réalité, Gaunt réclame de la part de ses acheteurs bien plus que de l'argent : l'homme veut qu'on lui rende des services. Chaque acheteur est ainsi chargé de jouer une " petite blague " à un habitant de la ville...





Second tome de Bazaar :

Nous sommes le 14 octobre 1991 à Castle Rock. Il fait anormalement chaud pour la saison, le thermomètre marquant déjà 25°C à dix heures du matin. Cela inquiète le Sherif Pangborn qui est assez expérimenté pour savoir que les esprits s'échauffent rapidement avec une météo pareille. Après l'affrontement fatal entre Wilma et Nettie, il ne faudrait pas que d'autres incidents se produisent...


Du grand King !
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Je paraphraserai Jouvet s'adressant a Michel Simon : J'ai dit Bazaar ? comme c'est Bazaar..
Plus serieusement , ce King est l'un des meilleurs!
Tout est calme et paisible dans cette bonne ville de Castle Rock , etat du Maine , cher a l'auteur , jusqu'a l'arrivée de Leland Gaunt , commerçant nouvellement ouvert , aux pratiques commerciales peu orthodoxes..
En effet , il est a meme de vous fournir l'objet de vos reves sans que vous ayez a y debourser le moindre centime , enfin dollar , n'oublions pas que nous sommes toujours dans le Maine..
En echange de cet article tant convoité , il vous suffira juste de rendre un petit service à ce boutiquier si particulier..service prenant immanquablement la forme de brimades , de vexations , autant d'actes revelateurs d'antagonismes , de jalousies entre les habitants concernés..
C'est alors le debut d'une longue montée en puissance de la rancoeur et de la haine ne pouvant déboucher que sur un final dantesque!!!

Il est des reves qu'il vaut mieux garder pour soi!!
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J'suis allée me promener avec mes parents un dimanche matin dans une boutique où on peut trouver aussi bien des vêtements, des chaussures, des produits d'entretien, de la vaisselle, des jeux pour enfants, des dvds et des bouquins. C'est pourtant pas un supermarché classique, mais plutôt un fourre-tout extrêmement sympathique quand on aime bien fouiner.

J'adore fouiner. J'étais alors en train de me tâter d'acheter un manche à balai ou un cache-pot quand j'ai eu l'oeil attiré par un bouquin. Un énoooorme bouquin. Tout noir, avec une image en bleu-gris pâle. J'ai lâché le balai et le cache-pot pour m'en saisir. "Stephen King" m'indique discrètement la pochette, écrit en fin et en bleu. Intriguant. J'avais déjà lu du King mais j'avais été déçue par Désolation. Mais ce pavé n'était qu'à 5€… A ce prix-là, c'est vraiment du gâchis de pas l'acheter… Il a fait un plongeon dans mon panier de courses.

Je l'ai lu rapidement après ça. 800 premières pages fan-ta-s-tiques. Me suis vraiment éclatée à m'immiscer dans ce village, de découvrir tout le monde, et toutes leurs petites blagues. Là débute un amorçage de fin. Et le début de la fin de mon intérêt pour cette histoire aussi. J'aime conclure mais là, j'ai pu me mettre ma conclusion où je pense. On dirait un rabibochage en urgence, une fin trouvée à la va-vite, un trou à combler, un melting-pot d'idées farfelues. Quelle désillusion. Toute une histoire aussi bien menée pour se viander sur la fin. J'ai oublié comment ça finit d'ailleurs, tellement c'était impensable.

J'ai prêté ce livre à des amis pour leur expliquer ce point de vue, parce qu'on a du mal à s'imaginer la chute d'un piédestal pareil. Un très bon livre mais une très mauvaise fin.
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La petite ville de Castle Rock vivait une harmonie toute relative entre voisinages toxiques et petites lâchetés quotidiennes.
L'ouverture d'un nouveau magasin et la présence onctueuse mais inquiétante de son propriétaire vont précipiter
la petite cité et ses habitants, dans la violence.
Leland Gaunt le sympathique et charismatique marchand va rapidement étendre son emprise sur les crédules acheteurs d'objets aussi inutile qu'indispensable.
Petits secrets, petites phrases, lui, l'étranger, le nouveau venu semble tout connaitre de Castel Rock.
Qui êtes-vous monsieur Gaunt ?
Paranoïa, peur, haines recuites, chaque acte malveillant de chaque habitant va engendrer le chaos dans cette charmante bourgade du Maine.

Le diable est à Castel Rock et il a du pain sur la planche.
Please to meet L'ambiance d'une petite ville américaine est tellement bien rendue
“Bazaar” est un grand roman en deux tomes de Stephen King !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un nouveau magasin s'ouvre à Castle Rock, tenu par un petit vieux tout sécos, le bien-nommé Leland Gaunt. Avec un blaze pareil – gaunt signifie décharné dans la langue de Shakespeare comme dans celle de Stephen King – on l'aurait vu se lancer dans la parapharmacie, à fourguer des pilules amaigrissantes et de la poudre de perlimpimpin pour perdre du poids et se rapprocher ainsi du canon de beauté ultime tel qu'incarné par les plus grands noms du mannequinat (Pierre Porte, Jack Skellington ou encore le gars moi-même fort (sic) de 60 kg pour 1,85 m). Mais non, Gauntie la malice tient un genre de bazar où il fourgue des trucs et des machins à tout le monde et n'importe qui en jouant les mystérieux auprès de ses clients. On sent le bonhomme qui a longtemps hésité après son bac entre la filière père Fouras et HEC Louis la Brocante pour in fine se lancer dans un double cursus.
On y trouve quoi dans son échoppe ? Ce qu'on veut et à pas cher. Quoi qu'on cherche, il l'a. Dispo, là, tout de suite. Et même si on ne cherche rien, il l'a aussi. Vous me direz, c'est pas compliqué de n'avoir rien (en témoignent les magasins de mon bled où faut toujours tout commander, parce qu'il n'y a jamais ce que je veux). Mais pépé Gaunt, lui, même si tu te pointes en touriste, il trouve toujours l'article qui te fera plaisir, celui dont tu rêves depuis tout petit, même si tu as cessé d'en rêver depuis, parce que trop rare, trop cher, trop ci, trop ça. Ben lui, il l'a. À ta portée.
Et pas cher en plus. Faut juste lui rendre un petit service, le plus souvent une petite blagouse à jouer à telle ou telle personne, deux fois rien.


Bon alors on se doute bien que tout ça c'est bien joli, mais que tôt ou tard la situation va partir en vrille et tourner au grand bazar que ne renieraient pas ces quatre cavaliers de l'apocalypse que sont les Charlots. Pas besoin d'être grand clerc pour deviner l'identité de Gaunt. du King (donc du fantastique), l'ambiance faustienne, la tentation, le marché de dupes qui finira par péter au nez de l'acheteur, les petits tours pendables qui peu à peu divisent les habitants de Castle Rock… Or en grec, diviser, ça se dit διαβάλλειν, qui a donné le mot Diable.
Alors je vais me faire l'avocat de ce dernier, mais il ne divise pas tant que ça en fait. Parce que les divisions, elles sont déjà là, elles préexistent à son arrivée. Logique, vous mettez deux humains ensemble, il faut pas une heure avant qu'ils se foutent sur la gueule, alors une ville entière de gens rassemblés depuis des lustres…


Si Bazaar a le gros défaut de tourner sur la fin au manichéisme simpliste, le Bien versus le Mal sur fond de destruction de la ville dans une ambiance grand-guignolesque et too much – on se croirait devant du Michael Bay, c'est dire – il se montre beaucoup plus fin avant cela comme critique sociale et étude de moeurs dans une petite ville américaine.
King critique le capitalisme, dont il voit un tournant dans les années 80 où selon lui on aurait mis un prix sur chaque chose (ce en quoi, il a raison et tort, les années 80 sont bien celles de l'avènement consumérisme délirant, élevé au rang d'art majeur, mais c'est plutôt au cours des années 90 qu'on a bouclé la boucle de l'étiquetage des marchandises en y incluant l'humain). Après, la fin du XXe siècle n'est jamais que la cerise sur un gâteau plus ancien et donc bien rance qui renvoie à une lecture complémentaire à Bazaar dans un tout autre domaine : La naissance du capitalisme de Fernand Braudel, naissance qui est aussi celle de l'individualisme et du matérialisme (dans les limites de l'époque, loin des sommets d'aujourd'hui). Ces deux derniers points fournissent à Gaunt les leviers dont il a besoin et à King matière à brocarder. Les Castle-Rockois sont des victimes consentantes, parce que possédées par le désir, justement, de posséder. Sans se poser de questions, alors que la transaction est à l'évidence trop belle pour être vraie et ne pas recéler une entourloupe. Peu importe le coût à payer, parce qu'ils sont prêts à l'avoir, littéralement, à tout prix. Et ils se font avoir, parce que Gaunt les chope un par un dans sa boutique, comme dans un remake des Horaces et des Curiaces.
On peut encore remonter plus loin dans l'Histoire, King le fait d'ailleurs, en convoquant les deux boss religieux de la ville. Sa critique du capitalisme n'est jamais que l'héritière des sermons sur les péchés de gourmandise et d'envie. Manière de dire que l'humanité n'a pas attendu le grand capital pour être pourrie jusqu'au trognon. C'était pas mieux avant, c'est juste pire maintenant.


Alors Gaunt, Gaunt… On ne m'enlèvera pas de l'idée qu'il n'est pas si méchant. En tout cas pas plus que n'importe quel autre personnage du bouquin. Lui aussi fait son petit marché. Il se contente de profiter de l'occasion, parce qu'il aurait tort de se priver, c'est si tentant. Comme ses clients.
Les habitants de Castle Rock disposent du libre-arbitre. Ils ne l'exercent pas. Ils sont dotés d'un cerveau. Ils ne s'en servent pas. Ils se laissent juste aller. Moi veux, moi prends.
Gaunt ne fait jamais que mettre un coup de pied dans une fourmillière qui a tout d'une poudrière. Castle Rock est déjà rongée avant son arrivée, qui en soi ne change rien. le Diable ici n'a rien ni personne à diviser, tout est déjà prêt : la cupidité, les bisbilles entre voisins, les rancoeurs, les jalousies, les inimitiés, les vieilles histoires qui n'attendent que de ressortir, les communautés religieuses qui se supportent faute de mieux parce que la grande époque des guerres de religion est passée de mode mais qui ne demanderaient pas mieux que de s'y remettre pour montrer que leur dieu unique est plus unique que le dieu unique du camp d'en face.
Dans sa peinture des habitants de Castle Rock – un tableau format XXXXXL vu que le premier tome prend son temps pour installer les personnages et la situation en une maousse exposition de 300 pages –, ce qui ressort, plus que la critique du capitalisme et de la volonté dévorante de posséder, c'est qu'il n'y a pas besoin de pousser beaucoup l'être humain pour qu'il se livre aux pires saloperies envers son prochain. L'animal social si cher à Aristote – qui a sorti là la plus grosse connerie de sa carrière – se montre plus antisocial qu'autre chose.
Lien : https://unkapart.fr/bazaar-s..
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Un temps, Myrtle avait cru que les courses étaient un prétexte et qu'il voyait une autre femme - ce qui était vraiment trop drôle. Keeton n'aurait pas pu avoir la trique, oh non, même pas si Diane elle-même était descendue de la lune sur son chariot avec sa toge ouverte et un panneau autour du cou disant "baise-moi Danforth". Il lui suffisait de penser à la profondeur du trou qu'il avait creusé dans les caisses de la ville pour que sa malheureuse quéquette se recroquevillât jusqu'à la taille d'une gomme - de celles qu'il sont à l'autre bout des crayons.
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"Ou il est, le petit chien-chien à sa maman, hein, ou il est ? Il a faim, le chien-chien ?" Le vestibule était sombre et elle ne vit pas tout de suite le petit tas qui gisait sur le sol. Elle récupéra sa clef et entra. "Est-ce qu'il a très très faim, le petit chien-chien à sa maman? Est-ce qu'il ..."
Son pied heurta quelque chose de raide, mais qui cédait toutefois à la poussée, et elle interrompit brusquement son caquet gnan-gnan. Elle baissa les yeux et vit.
Elle essaya tout d'abord de se dire qu'elle ne voyait pas ce que ses yeux lui disaient qu'elle voyait. Ce n'était pas possible, pas possible, pas possible. Ce n'était pas raider, là allongé sur le sol avec quelque chose qui sortait de sa poitrine, ce n'était pas possible.
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Tout ce qu'on peut faire, c'est continuer de foncer devant soi, pour échapper à l'avalanche de son propre passé.
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Le monde est plein de gens dans le besoin qui ne comprennent pas que tout, absolument tout est à vendre... si on est d'accord pour payer le prix.
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Il se pencha en avant, et ses lèvres s'étirèrent en un grand sourire malsain , découvrant ses dents inégales. "Dis-moi une chose , Hugh : au nom de toutes les bêtes qui rampent sous terre , qu'est ce que tu voudrais que je foute de ton âme ?
-Rien probablement."

Page 97
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