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Détective Bill Hodges tome 2 sur 3
EAN : 9782226319227
427 pages
Albin Michel (02/03/2016)
  Existe en édition audio
3.98/5   1302 notes
Résumé :
En prenant sa retraite, John Rothstein a plongé dans le désespoir les millions de lecteurs des aventures de Jimmy Gold. Rendu fou de rage par la disparition de son héros favori, Morris Bellamy assassine le vieil écrivain pour s’emparer de sa fortune, mais surtout, de ses précieux carnets de notes. Le bonheur dans le crime ? C’est compter sans les mauvais tours du destin… et la perspicacité du détective Bill Hodges.

Après Misery, King renoue avec un d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (241) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 1302 notes
Bien avant d'ouvrir un nouveau Stephen King, on le hume, on le soupèse, on en scrute tous les contours. On peut même aller jusqu'à lire sa postface pour tenter de s'imprégner du type de magie qui va nous entourer, nous envoûter. On cherche des pistes, des indices qui vont nous faire saliver à l'avance de ce qui nous attend (sachant fort bien qu'on ne devinera pourtant pas grand-chose de ce que nous réserve le Maître).

Carnets noirs, avec son titre français bien plus explicite que l'original (Finders Keepers) et sa couverture magnifique, rend ces prémices d'approche encore plus réjouissantes. La question est donc : l'harmonieux ramage des mots du King est-il digne du plumage de (sur) la couverture ?

Si on vous présente ce roman comme une simple suite de Mr Mercedes, ne prenez pas cette allégation comme un fait établi. Oui, on y retrouve certains des personnages principaux de ce précédent roman. Oui, certains passages sont du pur thriller. Non, ce roman n'est pas juste un enchaînement logique de son prédécesseur, il est bien autre chose que ça.

Lecteur habitué, n'imagine pas te retrouver en terrain totalement connu, ce serait une erreur. Et toi nouvel arrivant, n'hésite aucunement à te plonger dans la lecture de ces Carnets noirs qui se suffisent à eux-mêmes.

Mister Stephen King ne pouvait aucunement se contenter de glisser sagement sur les flots d'une précédente histoire, encore moins quand on connaît la thématique choisie pour ce récit. Un thème qui obsède l'auteur depuis toujours : le pouvoir de la fiction. Ce pouvoir qui peut pousser un lecteur jusqu'à l'obsession (Misery en est une inoubliable illustration).

Rien de mieux que les propres mots de l'auteur pour résumer le sujet :
« Ces larmes sont l'indicateur du pouvoir suprême de la fiction. Ce même pouvoir qui a tiré des larmes à des centaines de milliers de gens apprenant que Charles Dickens était mort d'une attaque. le même qui, durant des années, a poussé un inconnu à venir poser une rose sur la tombe d'Edgar Allan Poe tous les 19 janvier, jour de l'anniversaire de Poe ».

Ce pouvoir semble angoisser l'écrivain au point d'en faire, une fois de plus, la voûte de cette intrigue. Une voûte qui n'augure pourtant en rien ce qui attend le lecteur. Stephen King a bien trop de bouteille (au sens figuré…) pour se laisser enfermer dans une idée unique. Il se divertit ! (il le dit d'ailleurs lui-même dans les derniers mots de sa postface : « Toi fidèle lecteur, si tu t'amuses, moi aussi ».

Et c'est très exactement cette combinaison qui fait que Carnets noirs est si difficile à lâcher. le propos est profond, il pousse à la réflexion et touche l'âme du lecteur assidu. Et il lui fait prendre un putain de pied aussi ! Parce que justement ce lecteur ne sait jamais sur quel pied danser entre tension extrême, pensées qui viennent du coeur et des tripes, et plaisir avouable.

King ne cherche rien d'autre que de distraire, et tant qu'à faire en le faisant de manière intelligente. Ce roman n'est sans doute pas à classer parmi ses écrits les plus majeurs. Effectivement, il a déjà abordé cette thématique. Et pourtant, il arrive encore à surprendre. Il arrive à se renouveler et à ne jamais radoter. Après toutes ces années et tous ces livres, ça tient réellement du miracle.

Le King actuel ne se gêne plus pour cacher ses influences (comme il l'avait fait avec Revival). Il crie son amour (et parfois balance quelques vacheries) pour les grands auteurs américains du siècle dernier, de ceux qui ont créé des héros si attachants qu'ils en sont devenus intemporels. Ce roman est aussi une jolie manière de leur rendre hommage, au point même d'en modifier ici sa manière d'écrire, à certains moments.

Mais, Stephen King ne vit pas au siècle dernier. Son propos et sa manière d'écrire sont très modernes et ancrés dans notre réalité (entre peinture de la crise actuelle et de notre société du divertissement). Et puis, il y a cette tension qui monte crescendo. Une intrigue qui prend des directions insoupçonnées et un final qui est proprement asphyxiant. Jamais le Maître n'oublie sa mission de distraire (et de toujours surprendre le lecteur).

A chaque livre on s'en étonne encore : l'auteur reste fidèle à lui-même tout en arrivant à se réinventer. C'est ça le pouvoir de la fiction. Stephen King en détient le pouvoir absolu.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Dire que je n'ai pas aimé, ce serait mentir ! Disons que ce deuxième volet de la trilogie Bill Hodges, je l'ai un peu moins apprécié que Mr Mercedes. Il renferme dans les deux premier tiers, ce que j'ai tendance à reprocher à Stephen King : « je prends mon temps pour installer le lecteur dans le roman, je m'attarde sur des détails qui n'ont pas toujours d'importance pour le reste de l'histoire, je décris une action propre à capturer le lecteur dans mon écrit et puis je poursuis pas une discussion à n'en plus finir sur des considérations philosophico-littéraires à propos des auteurs américains et de leur oeuvre »… ce qui fait retomber le suspens… C'est là un avis tout personnel : dans un thriller, je cherche de l'action. Je reconnais malgré tout que ces discussions entre passionnés de lecture, entre élèves et profs sont sans aucun doute nécessaires pour comprendre les personnages et leur évolution, pour tenter de se mettre dans la peau, de notre psychopathe de service particulièrement. Mais ces présentations à n'en plus finir ont pour conséquence une arrivée très tardive de Bill Hodges et ses assistants dans le roman.


Après ces considérations, le dernier tiers... J'ai adoré à tel point que je l'ai terminé à une heure du matin, attachée que j'étais à Bill Hodges depuis Mr Mercedes, un ancien inspecteur à la retraite bien sympathique et qui a trouvé de quoi occuper cette retraite en restant "flic-mais-pas-trop-quand-même" : pas d'arme si ce n'est son happy slapper fabrication maison, pas de moyens si ce n'est une informaticienne de choc à tendance autiste bien sympathique, Holly, un jeune afro-américain pas si écervelé qu'il en a l'air, et une liaison avec un flic en activité capable de prendre le relais si besoin.
Et le psychopathe qui fait merveille dès le départ, tourmenté à souhait, capable des pires actions sans émotion, qui rampe dans l'ombre, omniprésent pour le lecteur qui voit le danger planer sur les protagonistes. Un régal pour l'amateur de thriller.

Le dénouement est génial et plus que logique, je n'en dirai pas plus.

Et puis Stephen King ne nous abandonne pas à la fin de son roman, il laisse bel et bien envisager une suite et nous donne un avant-goût de ce que pourrait renfermer le troisième volet de ce cycle, bien alléchant… Je laisse passer quelques romans et j'attaque… (je n'aime pas lire plusieurs romans d'une même série à suivre… Je me le garde avec bonheur pour dans quelques temps.
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« Alea jacta est »

Les dés sont jetés, King a chuté... t'as replongé Steevie? Non ? ça aurait peut-être mieux valu.

Hé bien, hé bien, ouvrons ce Carnet Noir, essayons d'y voir plus clair.

Ce serait mentir que de dire que j'ai détesté l'histoire du gamin qui trouve un énorme pactole dans une mallette, et qui en use pour sauver sa famille. Valise dans laquelle se trouve également les manuscrits jamais publiés d'un écrivain (assassiné), écrit pendant sa retraite. Parallèlement, aussi, nous suivons le parcours du vrai « voleur » et « assassin » en question, qui, enfermé pour un autre délit, n'a qu'une seule attente : Retrouver ces manuscrits enterrés et les lire.

Il va pas être bien content le gaillard, d'avoir tout perdu.

Le scénario est « bon », je n'ai rien à en dire.

MAIS...

Il manque cruellement de « pep's », de frisson. La signature réel du King tout simplement. Quelque chose, de cru, de froid, de .... digne de lui. le roman, bien que parsemé de meurtre ci et là, (parfois), reste linéaire. On en attend d'avantage de Stephen, plus qu'on en attendrait d'autres auteurs. On sait déjà qu'il sait écrire! Ce qu'on attend en lisant des romans venant de lui, c'est sa signature personnelle ! Sa patte ! Et non : trois doigts de lui, deux de sa femme, un de son fils, etc.

Un brin commerciale.

Pour ne pas dire que des horreurs sur mon auteur favoris :

Il y a eu des choses, OUI, que j'ai aimées. le garçon qui trouve l'argent, (Peter Saubers), m'a touchée. Je le trouve, au vu de l'âge qu'il avait et des décisions qu'il a prises, courageux et intelligent ( la plupart du temps). J'ai apprécié sa répartie et son sens fraternel. Même s'il a eu peur ( normal quoi), j'ai trouvé son personnage intéressant. Un jeune qui ne pense pas qu'au sexe et aux nanas, un jeune qui s'intéresse de prés à la lecture et qui de façon parallèle, suis certaine idéologie de l'antagoniste, sans lui ressembler. En faisant « lui », les bons choix. Un bon fils.

Retrouver Bill et sa click, fut un plaisirs ajouté d'une certaine nostalgie.

De l'histoire, la partie qui m'a le plus intriguée, entraînée, exaltée c'est bien la mise en bouche/place de son dernier tome. Quelque chose me dit que « fin de ronde » va décoiffer !

Je le découvrirais en même temps que mon serial bonheur, ( greg ❤ )

LC

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Argh Stephen, Stephen.
Commente te dire.
Bon , je ne vais pas y aller par quatre chemins : je t'ai connu meilleur, bien meilleur.
Je t'ai entendu arriver avec tes gros sabots de ton bureau de Floride jusque dans ta petite maison du Maine ... et la route était pavée parce que tes sabots et bien ils claquaient forts, trop forts pour moi...
Je ne me suis pas ennuyée en te lisant, mais quand même un chouia de suspens en plus n'aurait pas fait de mal. Pourtant j'avais trouvé M. Mercedes si prometteur.
La seule chose qui m' a vraiment, mais vraiment plu dans ton roman c'est l'ouverture que tu as faites pour le troisième opus de cette série.. et là j'ai hate parce que rien que les quelques lignes d'horizon que tu nous livres me font très envie... bref même si je suis déçue par ce deuxième tome j'ai hâte d'avoir le troisième entre les mains. Et puis j'avoue que j'aime tes personnages alors juste pour voir ou tu vas les emmener.
Et puis te connaissant comme je te connais tu vas te surpasser juste pour faire plaisir à tes plus fidèles lecteurs. Hein Stephen ?

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Ce que j'ai ressenti: …Etre fan…Et lire tous les écrits de ton auteur préféré…

Etre fan….C'est un art. C'est vivre, ressentir, aimer. Mais jusqu'à quel point, peut on parler de fan attitude, et de la distinguer de la folie furieuse? Stephen a déjà emprunté ce chemin (il doit certainement savoir de quoi il parle….L'obsession des fans…),une fois déjà avec Misery, mais là, Carnets noirs vous emporte aussi surement que son prédécesseur sur les routes tortueuses des comportements border line des lecteurs.

En peu de temps je suis toujours aussi surprise d'accrocher autant au King: il a un talent indéniable, une imagination de dingue, une force d'écriture qui vous happe! J'en suis fan…Ahhhhhhhh mais maintenant, je vais craindre de dire une chose pareille: et s'il croyait que je suis de la trempe de Morrie???!!!!

L'une des révélations les plus électrisantes dans la vie de lecteur, c'est de découvrir qu'on est un lecteur – pas seulement capable de lire, mais amoureux de la lecture. Éperdument. Raide dingue. le premier livre qui donne cette impression ne s'oublie jamais et chacune de ses pages semble apporter une nouvelle révélation, une révélation qui brûle et qui enivre : Oui ! C'est ça ! Oui ! Je l'avais vu aussi ! Et bien sûr : C'est exactement ce que je pense ! C'est ce que je RESSENS !

Plus sérieusement, j'ai beaucoup aimé cette lecture, car le King rend hommage à la lecture, aux mots, à la force d'une passion, à quelques auteurs. On aimerait détenir ce petit trésor de Moleskine, le découvrir, le choyer et pouvoir le partager(Ben, oui, moi je suis contraire à l'égoïsme et l'exclusivité: Partageons tous en coeur!)…De Pete à Mollie, nous faisons un tour d'horizon de l'Amérique, ses difficultés , ses angoisses. Par la passion de la lecture, ses deux héros s'unissent autour d'une oeuvre cachée, et nous entraine dans leur course folle.

J'ai hâte de découvrir le troisième tome, car il annonce un peu plus de fantastique, une note un peu plus troublante…Et c'est bien comme cela que je préfère le King!
Lu en LC avec Belette2911, passez voir sur le blog , ou sur ce site son avis....;)
Lien : https://fairystelphique.word..
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critiques presse (3)
Telerama
14 avril 2016
Une belle déclaration d'amour, en attendant de revenir (dans le troisième tome ?) sur les terres familières du fantastique.
Lire la critique sur le site : Telerama
LaPresse
04 avril 2016
Sombres carnets, brillant roman.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Lexpress
04 juin 2015
Loin de se contenter d'une suite directe et classique, Stephen King mets en avant l'influence que peuvent avoir certains récits sur les lecteurs, et la fine ligne qui démarque les fans de l'obsession.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (153) Voir plus Ajouter une citation
L’une des révélations les plus électrisantes dans une vie de lecteur, c’est de découvrir qu’on est un lecteur – pas seulement capable de lire (ce que Morris savait déjà), mais amoureux de la lecture. Éperdument. Raide dingue. Le premier livre qui donne cette impression ne s’oublie jamais et chacune de ses pages semble apporter une nouvelle révélation, une révélation qui brûle et qui enivre : Oui ! C’est ça ! Oui ! Je l’avais vu aussi ! Et, bien sûr : C’est exactement ce que je pense ! C’est ce que je RESSENS !
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Les demandeurs d'emploi continuaient d'arriver, leurs voitures pointant le nez au bout de Malborough Street à travers le brouillard qui s'épaississait. La queue s'étirait loin après les poteaux à présent et elle ne zigzaguait plus. Tom croyait avoir pris la mesure des difficultés économiques qui frappaient actuellement le pays - n'avait-il pas lui-même perdu un travail, un très bon travail ? -, mais alors que les voitures ne cessaient d'arriver et la file de s'allonger (il n'en voyait plus le bout), il commença à voir les choses sous un angle nouveau et terrifiant. Peut-être que "difficultés" n'était pas le mot juste. Peut-être que le mot juste était "désastre".
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« L’une des révélations les plus électrisantes dans la vie de lecteur, c’est de découvrir qu’on est un lecteur – pas seulement capable de lire, mais amoureux de la lecture. Éperdument. Raide dingue. Le premier livre qui donne cette impression ne s’oublie jamais et chacune de ses pages semble apporter une nouvelle révélation, une révélation qui brûle et qui enivre : Oui ! C’est ça ! Oui ! Je l’avais vu aussi ! Et bien sûr : C’est exactement ce que je pense ! C’est ce que je RESSENS ! »
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« Ces larmes sont l'indicateur du pouvoir suprême de la fiction. Ce même pouvoir qui a tiré des larmes à des centaines de milliers de gens apprenant que Charles Dickens était mort d'une attaque. le même qui, durant des années, a poussé un inconnu à venir poser une rose sur la tombe d'Edgar Allan Poe tous les 19 janvier, jour de l'anniversaire de Poe ».
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Rothstein pensa: Et s'il tire? Plus de cachets. Plus de regrets d'un passé jonché de relations brisées comme autant d'épaves de voitures accidentées. Plus d'écriture obsessionnelle non plus, de carnets accumulés tels des tas de petites crottes de lapin disséminés le long d'un sentier dans les bois. Une balle dans la tête, ce serait peut-être pas si mal. Mieux qu'un cancer ou qu'alzheimer, la hantise première de quiconque a gagné sa vie grâce à son esprit.
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