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Critique de Lilo0606160616


"Carnets Noirs" ou les dérives de la passion de la lecture. Morris Bellamy est, en 1978, un jeune homme dangereusement fougueux, issu d'une famille d'un milieu correcte (ils ne sont pas à la rue mais ne sont pas non plus couvert d'or), avec des fréquentations douteuses et un penchant pour la brutalité. Sa passion ? La lecture et plus particulièrement John Rothstein, un écrivain renommé qui a créé le personnage de Jimmy Gold dont Morris se sent (très) proche. Accompagné de collègues, il va s'infiltrer dans la maison reculée de l'écrivain pour lui voler ses écrits (notamment des cahiers Moleskine), écrits que des ragots disent secrètement et jalousement conservés dans un coffre fort. Cependant, le cambriolage va mal tourner et Morris, emballé par sa passion pour Jimmy Gold, va perdre les pédales et assassiner l'écrivain ainsi que ses acolytes. Quelque temps plus tard, après avoir pris soin de cacher les précieux carnets de John Rothstein et l'argent volé en le enterrant sous un arbre, il se fera interpeller pour viol sans être inculpé pour les meurtres commis qui resterons, pendant un temps, insoupçonnés. Il écopera de plus de vingt années de prison au cours desquelles il tentera de réduire sa peine. Quelques années plus tard, Peter Saubers, fils de l'une des victimes du City Center (Cf : Mr Mercedes), va trouver par hasard les carnets et l'argent qu'il voit comme un graal pour sauver sa famille qui rencontre des difficultés. Mais cela est sans compter sur la remise en liberté de Morris, prêt à tout pour récupérer sont du. Au cours du récit, on retrouvera l'inspecteur Hodges, Holly et Jérôme, nos détectives en herbe du premier volet de la saga, qui vont apporter une aide précieuse au jeune Peter.

Ce deuxième volet ne m'a pas emballée plus que cela, malheureusement. J'espérais, après ma déception envers le roman Mr Mercedes, retrouver la plume des années 90/2000 de Stephen King mais je ne suis pas parvenue à partager les sentiments des personnages, à ressentir leurs émotions, pas autant que pour "La Ligne Verte" ou encore "Shining". L'écriture reste fluide, agréable à lire (nous sommes tout de même avec Monsieur King, ne l'oublions pas), mais le fond manque de personnalité et les chapitres traînent en longueur. L'auteur s'assagirait-il ? Ou peut-être que cette saga est davantage destinée à un public préférant des descriptions "softs" ? Dans tous les cas on a la sensation d'un polar un peu délaissé par l'auteur, un polar qu'il n'a pas vraiment ressenti au cours de son écriture et malheureusement la lectrice que je suis l'a ressenti au fil des pages.
L'histoire en elle-même est, à l'image de Mr Mercedes, un peu trop "simpliste" à mon goût, un récit un peu trop "déjà-vu". La chose qui peut éventuellement intriguer sont les nouvelles capacités paranormales du tueur à la Mercedes, personnage que l'on retrouve dans quelques pages du présent polar. Apparaît également la figure du père qui aimerait sauver sa famille mais que des évènements extérieurs viennent perturber, une famille aimante mais néanmoins à deux doigts du drame. La figure de l'assassin ayant une enfance difficile, des conflits avec ses parents sont des sujets récurrents, qui auraient mérité d'avoir davantage la patte de Stephen King.

Un polar à lire les jours de grand vide dans sa PAL, dommage.
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