Épouvante, épouvante ? Est-ce que ce roman a une tête d'épouvante ?? Ben non ! Pourtant, c'est noté sur la couverture… Sans doute que les gens de l'époque étaient vite effrayés…
Ma foi, on est loin d'un roman d'épouvante, bien que certaines choses fassent frissonner, mais pas de là à se planquer sous le lit !
Pourtant, si un tel pouvoir existait chez l'Homme, je pense que trouverions ça horrible, monstrueux et que nous aurions la pétoche…
L'Humain n'aimant déjà pas trop les petites différences, alors, celle que possède
Charlie, soit ça le fait flipper, soit ça lui donne des mauvaises idées.
Parce qu'ils avaient besoin d'un peu de fric et qu'ils étaient jeunes, Andy McGee et Vicky Tomlinson, deux des cobayes, se sont portés volontaires pour une expérience, ils se sont aimés et reproduit : Charlene (
Charlie) était née.
"Mais où est
Charlie?" se demandent justement les gens de la Boite, sorte d'accouplement contre nature entre la CIA, Big Brother et la NSA. Oui, c'était un plan cul à trois…
Pourquoi veulent-ils attraper cette petite fille de 8 ans ? Parce qu'elle peut leur allumer tous leurs barbecs ou leur rôtir leurs poulets sans problème et sans s'énerver sur les allumettes ou sortir les boute-feu.
Enfin, j'ai l'air de le prendre tout ça à la légère, mais l'espèce de savant fou qui a participé aux expériences sur le Lot 6 (où se trouvaient les futurs parents de
Charlie), est persuadé qu'elle pourrait déclencher une apocalypse de feu si elle le voulait. Oui, elle a le don de pyrokinésie. Pratique pour les barbeucs, comme je disais.
Pourtant,
Charlie n'est pas une méchante fille, elle n'aime pas se servir de son don, elle sait que c'est mal. Fini ses grosses crises de colère d'enfant ou de bébé.
De plus, elle n'aime pas s'en servir parce que les gens, lorsqu'ils apprennent ce dont elle est capable, la traitent de monstre ou de sorcière.
« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » et l'Homme scientifique a voulu tenter le diable avec des expériences sur des humains, sans imaginer un jour qu'un être doté d'un tel pouvoir pourrait naître.
Même si le roman est prenant, on est loin de l'épouvante ou de l'horreur d'un ÇA, d'un
Simetierre ou d'un
Peur Bleue !
Pourtant, une chose fout la trouille : La Boite ! Une organisation qui a beaucoup de pouvoirs et qui a l'air d'agir sans filet, sans mors, sans contrôle, employant des barbouzes qui manient le flingue comme d'autre le rouleau à pâtisserie.
Oui, les pleins pouvoirs, quasi. Et ça fout la trouille, croyez-moi ! le King devait viser les agences gouvernementales (CIA, NSA, FBI) et il tire dessus à boulets rouges tout en restant dans le réalisme pour cette organisation.
Niveau Méchants, on est des gros gâtés car ces derniers sont travaillés, chacun ayant son degré de méchanceté, que ce soit des tarés malades froid comme le serpent (Rainbird), le chef de la Boite qui à l'air bienveillant (Cap Hollister), le psy du service qui devrait consulter un confrère (Dr Pynchot), le Docteur Joseph Wanless ou Hockstetter.
Des méchants dont on n'aimerait pas croiser la route, sans pour autant que ce soit des méchants sanguinaires, mais ils fichent la trouille. Et ce genre de malade existe dans la nature, nous en avons sans doute croisé dans notre vie.
Les personnages principaux que sont Andy et sa fille
Charlie, ils sont attachants, plaisants, on aimerait les aider, les héberger, les soustraire de ces tarés d'agents du gouvernement qui les pourchassent sans cesse.
J'ai eu du mal à les quitter à la fin du livre. J'avais un gros faible pour
Charlie, qui, du haut de ses 8 ans, est déjà très mature comme fille, obligée qu'elle était de grandir d'un coup.
Entre nous, j'aimerais bien posséder le don de suggestion d'Andy, moi : je pousserais mon boss à quintupler mon salaire et à tripler mes jours de congés… Dommage que ce pouvoir donne des migraines carabinées…
Un roman qui n'a rien d'épouvantable et qui se lit facilement, tant le King a bien ordonné son récit, nous plongeant dans la traque du présent et revenant sur le passé pour nous dire comment tout à commencé.
Pas mon roman préféré du King, mais un roman dont j'ai pris plaisir à découvrir, où je me suis attachée aux personnages, et dans lequel notre auteur critique la société américaine avec des petites piques bien senties.
(3,5/5)
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