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sur 1877 notes
Bonjour tout le monde… merde ça fait un bail… c'est que la lecture en ce moment ce n'est plus trop mon truc…j'ai fait le tour d'un grand nombre de questionnements et de genre, du coup je me la joue blasé…

Avant tout chose, et comme d'hab je ne vais pas vraiment parler du bouquin, les étoiles de notation se suffisent à elles-mêmes, et puis les nombreuses autres critiques feront l'affaire, donc pour ceux qui souhaiteraient me chier sur les écrits, s'insurger de ma vulgarité, ne perdez pas votre temps, parce que franchement je m'en cogne, mais à un point que vous n‘imaginez même pas, et ce n'est pas de l'arrogance, c'est juste que je m'en fou, des fois ça choque, des fois c'est drôle, souvent ridicule, la majorité du temps j'ai honte, parce que c'est nul, ça vieillit mal ou la maturité a fait des ravages autre que dans ma barbe, mais j'assume un peu près tout, et quand bien même ce n'était pas le cas, ce n'est pas bien méchant finalement, n'accordez pas tant d'importance à ma bêtise, je suis bien trop ordinaire pour ça.

Je m'excuse pour tous vos messages laissés à l'abandon, sans réponse, mais je cours après le temps qui me manque cruellement, une maison c'est du taf, être privilégié aussi, un confinement avec jardin bien pépère, bien arboré, ça aide le sourire en plein soleil… Pis il y a ces putains de corvées aussi, celles de tous les maux doux qui vous ride la bonne humeur, comme tout le monde quoi, la vie des bien nés, après ne regardez pas la télé, trop de déprime ces derniers temps, à juste titre, mais comme je suis plutôt terre à terre, j'ai tendance à éviter la paranoïa, ou le manque de discernement, évitant ainsi tout débordement émotionnelle à la con, ce n'est jamais bon de se laisser submerger par un trop plein de conneries qui vous lobotomisent la joie de vivre.

Sinon quoi de neuf, bah pas mal de trucs du coup, je me suis vautré lamentablement en vélo tiens, dans un trou à la con, point de suture, dents pétées, rien de grave, mais une cicatrice sur le front, bravo l'artiste… ça fait guerrier un peu, enfin je crois, enfin j'espère…

Et surtout une Petite « Charlie » de 3k350 pour 49 cm, 3 semaines d'avance, née dans l'urgence, très rapidement, bordel ça avait l'air de faire mal ces conneries, pas de salle d'accouchement, pas de péridural, on pousse, on pousse, on pousse… Ah voilà qui soulage la maman…moi tout blanc, un peu paniqué par la situation, mais je tiens sur mes deux jambes, la sage-femme envoie bouler le médecin prête à assurer le coup, que dalle c'est son accouchement, elles adorent ça parait-il enfin quand ça se passe comme ça, sans longues attentes interminables, il lui fallait juste des gants et une couverture en urgence pour la sortie, et puis elles sont arrivés en masse aussi suivant les cris qui résonnaient dans les couloir de la maternité… il y avait une dame à côté de nous qui attendait comme nous une salle de libre, bah elle était ravie…

Et puis les nuits chaotiques, bébé collé au sein, c'est reparti pour le cododo, les joies des premiers jours, du premier mois, elle grogne cette petite, elle se promène avec papa la nuit pour soulager maman, les yeux grands ouverts, le sourire aux lèvres, c'est mignon quand c'est le tien, mais on oublie vite que c'est le chaos, qu'on n'a plus le temps de rien, que la grande soeur a besoin d'attention aussi, on est submergé de fatigue, mais bon hein quand c'est le deuxième même avec la mémoire qui flanche, on s'en doutait, on était préparé, on se pose moins de question, les gestes sont plus surs, les questionnements moins nombreux, même si parfois on doute, on se demande si on fait bien, si les autres douillent de la même façon, et ils douillent de la même façon, un bébé c'est laborieux, compliqué mais surtout on l'aime donc bon…

La nuit il ne faut pas trop se parler c'est tout, un simple « ça va » est très vite interprété en « fils de pute », le diable se niche dans l'obscurité et la fatigue, c'est moche la nuit, on s'agace bien vite…

Voilà les copains, des petites nouvelles, vous reconnaitrez que je suis un poil de cul moins vulgaire, je vieillis mal, et ça me fait moins marrer….
Le livre est bien, sans plus, c'est loin d'être son meilleur, mais King reste pour moi un grand auteur qui n'a plus rien à prouver… ces personnages sont travaillés, et sa critique de la société est absolument bandante…tout ce que j'aime et j'apprécie chez lui.

Et vous l'aurez compris entre le livre et cette « non critique », il n'y a qu'une seule chose à retenir :

CHARLIE
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Dans une gare, Andie, un homme épuisé, victime du mal de tête du siècle, envoie sa petite fille, Charlie, 7 ans, chercher de la monnaie. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, la gamine ne part pas faire la manche, mais le tour des cabines téléphoniques qui, à son passage, libèrent la petite monnaie avec laquelle les voyageurs appellent leurs correspondants à l'autre bout du monde.
Des années auparavant… Andie McGee est un étudiant plein d'avenir mais fauché, comme tous les étudiants. Pour arrondir ses fins de mois, il lui arrive de participer à des expérimentations menées par les labos de recherche de l'université. Il s'inscrit à la dernière en date, au département de psychologie, qui est franchement bien rémunérée. C'est là qu'il rencontre Vicky, elle aussi étudiante, elle aussi fauchée, mais tellement jolie ! Mais l'expérimentation tourne plutôt mal pour nos deux étudiants, qui font un mauvais trip, dans lequel les autres étudiants qui ont ingéré comme eux la substance testée se mutilent, ont des crises d'agressivité, voire sont sortis de la salle recouvert d'un drap et les pieds devant.
Vicky et Andy eux, s'en sortent plutôt bien, et ne tardent pas à se fréquenter puis à se marier. Bien sûr, elle, elle peut faire bouger des objets avec la pensée. Pas une maison, mais les petites cuillères, aucun problème. Andy quant à lui pousse les autres à faire ou penser les choses qu'il veut. Ca lui vaut une migraine carabinée, mais c'est possible. le problème, c'est plutôt Charlie, leur petite fille. Son domaine, c'est plutôt la pyrokinésie, la maitrise du feu. Sauf qu'un bébé, ça ne maitrise pas grand-chose, et les oreillers qui prennent feu, ça tue encore plus le sommeil des parents que les pleurs d'un enfant affamé !
Des années plus tard, Andie et Charlie sont en fuite ; ceux qui ont lancé l'expérimentation des années auparavant veulent remettre la main sur eux, surtout sur la petite fille si prometteuse, et n'ont pas hésité pour cela à torturer et tuer Vicky. Un père et sa fille, contre le reste du monde, ça ne vous tente pas, comme histoire ?

Ah, quelle est jolie, cette petite histoire de Stephen King, même si ce n'est pas une des oeuvres les plus caractéristiques de cet auteur. On est bien loin de l'horreur ou de l'épouvante d'un Shinning ou d'un Ca. Charlie est à la frontière du thriller et de la critique sociale, avec un joli soupçon, enfin, une grosse poignée, de manipulation d'enfant. J'ai beaucoup aimé la relation père-fille décrite par King, j'ai beaucoup aimé également les "méchants" de l'histoire, la fascinant et fasciné (et cinglé aussi) Rainbird en tête, suivi de très près de Cap Hollister (le "chef" de la Boite, à l'origine de la substance testée) et du Dr Pynchot, le psy du service.
Comme dans Carrie, le "monstre", l'anormal, c'est l'héroïne, pourvue de pouvoirs immenses qu'elle doit apprendre à contrôler, poursuivie non pas par des adolescents cruels, mais par l'ensemble des forces du pays. Dans les deux cas, on reproche aux jeunes filles d'être ce qu'elles sont. Elles doivent apprendre à vivre avec leurs pouvoirs, et avec les autres. Mais là s'arrêtent les ressemblances. Car Charlie est aimée et choyée par un père attentif et aimant.
Bref, entre courses-poursuite, déchainement de feu, enfermement, rébellion, manipulation, c'est un bon moment de lecture à suspense que nous propose ce livre de King !
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Ce que j'ai ressenti:…Petite brûlure au bout des doigts…
•-Vous avez senti ce changement de température?

C'est l'automne qui s'installe…Et quoi de mieux que pour accompagner nos plaids et boissons chaudes, la lecture d'un bon King? Jusqu'à ce jour, je n'ai pas encore trouvé mieux! Charlie, je ne l'avais encore jamais lu, 600 pages en même temps, ça fait peur, et en plus il est classé horreur…Bouh, en cette période pré-Halloween, il paraissait idéal…

Il pleura, versant des larmes de terreur.
•-Vous avez senti ce changement de température?

C'est le feu qui crépite doucement dans vos cheminées…Ah vous n'en avez pas? C'est sans doute, la chaleur de l'amour alors…Andy est un homme aimant et aimé par ses deux petites femmes…C'est tout mignon tout plein, cette fifille à son papa, il sont soudés envers et contre tous, et dès fois, on ne sait plus qui protège l'autre. de quoi réchauffer les petits coeurs…Sans compter les dossiers brûlants, les sociétés secrètes, les petits arrangements du gouvernements: AÏiiiiiie ça brûle, là dans la Boite…

La vie est dure quand on ne veux pas faiblir.
•-Vous avez senti ce changement de température?

C'est juste que la mignonne petite fille, se transforme en torche vivante, pardi!!!C'est ça, ce changement de température, cette lente montée du mercure, c'est de son cerveau que ça sort…Un pouvoir un peu déjà vu chez le King, mais c'est toujours aussi efficace: la fin apocalyptique, explosive et enflammée…Ca monte en puissance, et puis d'un seul coup, c'est tout feu, tout flamme….

Les fins de parties étaient souvent les plus amusantes.

20130720-165117-g

Je tempère un peu cette chaleur étouffante, en préférant le personnage de Andy: j'aurai aimé qu'il soit plus poussé! Je l'ai bien aimé cette petite Charlie, mais bon, j'avais déjà Carrie comme pyromane et coup de foudre…Je me serai contentée d'un livre entièrement animé par cet homme souffrant, se débattant avec son pouvoir, et cette transformation d'ADN…C'est un bon King, à n'en pas douter, mais on est loin de sa classification Horreur…J'ai bien aimé cette lecture, même si ce n'est pas le personnage principal qui m'a plu le plus, mais bien les secondaires, surtout les hommes (Rainbird, Irv Manders et bien sur Andy…).

Comment évalue-t-on le temps dans l'obscurité absolue?

Une LC interactive avec ma chère amie Cannibal Lecteur, passez voir sur le blog et son avis Babelio...;)
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Une enfant difficile ? Cette bambine de deux ans qui pique une crise dans un centre commercial, ses cris vous dérangent ? Imaginez si cette enfant avait le pouvoir de provoquer un incendie?

C'est de ce pouvoir terrible qu'est dotée la petite Charlie, une sorte de mutation. Et tout ça à cause d'une « expérience scientifique » à laquelle ses parents se sont inscrits lorsqu'ils étaient des étudiants sans ressources. Charlie n'est pas une enfant difficile, elle maintenant sept sans, elle est seule avec son père, traquée par des hommes en noir.

« C'est impossible ! » me direz-vous. Je ne vous donnerai pas tort, mais c'est le propre de la littérature de faire vivre des choses incroyables. Et, à part ces pouvoirs qu'on pourrait qualifier de magiques, Stephen King place toujours ses héros dans une Amérique typique, la petite ville, le brave fermier dans sa maison centenaire ou le chalet au bord du lac. On ajoute une omniprésente ramification de la CIA, un sujet toujours chaud dans les années post-Watergate où le livre a été écrit.

La petite est fort sympathique, torturée entre le plaisir d'exercer sa puissance et la frayeur de faire le mal. Son père possède une autre forme de pouvoir et il a surtout l'amour paternel indéfectible pour son enfant.

On tourne les pages avec plaisir, même si pour ma part, je n'y ai pas éprouvé le grand frisson des autres oeuvres de King, celui des monstres qui sont peut-être cachés sous mon lit.
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J'ai pris mon temps avant de venir rédiger ce billet. C'est que je ne savais pas très bien qu'en dire, en fait.

Tiens, si, je peux commencer par dire que je lui ai trouvé beaucoup de longueurs à ce King ! Dire que je n'étais pas d'accord avec ceux qui reprochaient la même chose à Joyland. Là pour le coup, je comprendrais. Je vais même vous avouer qu'il m'est arrivé de survoler plusieurs pages, dans le dernier quart du roman, sans trouver le poil d'une petite évolution dans l'action des personnages.

Cependant, je ne peux pas nier qu'il ne m'est pas venu à l'esprit un seul instant d'en abandonner carrément la lecture. Stephen King a le sens de la narration qui fait que l'on a absolument envie de connaître la suite des événements. Je tenais à savoir comment l'histoire pouvait se terminer pour Charlie, petite fille douée de pyrokynésie (entre autres spécialités car elle a aussi des prémonitions), et son papa, Andy McGee, qui détient quant à lui la faculté de dominer mentalement ses semblables (il leur fait faire ce qu'il veut, et en échange il se coltine une migraine carabinée pendant plusieurs jours).

Quand j'y pense, c'est surprenant de trouver des longueurs dans le récit alors même que la narration créé un suspens indéniable. Stephen King réussi à édifier des ponts reliant les personnages entre eux : une rivière, une voiture que l'on suit d'un personnage à l'autre, comme un travelling avant, pour nous montrer que seules quelques minuscules minutes séparent nos deux protagonistes attachants de leurs poursuivants diaboliques. Quelle belle idée, et bien ficelée !

Alors voilà, je crois que j'ai tenu entre mes mains le 1er roman du King qui ne me laissera pas des souvenirs impérissables. Au suivant !
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Andy et sa fille Charlie 8 ans sont en cavale … Ce qui est sûr, c'est que Charlie n'est pas une fille banale : quand ils sont à court d'argent, elle est capable d'en récupérer dans les téléphones publiques : une petite « poussée » et les pièces tombent … Son père non plus d'ailleurs, lui qui réussit à faire croire au chauffeur de taxi que son billet de 5 dollars vaut en fait 500 dollars !
Ils fuient mais qui ? et qu'est-ce que cette étrange agence, la Boîte ? Et puis que veulent ces gens ? Pourquoi un prof d'anglais et sa fille les intéressent-ils ?
La clé du problème remonte à 1969 et à un test mené par le département de psychologie de l'université d'Harrisson en 1969 … trois fois rien, un psychotrope léger injecté à une quinzaine d'étudiants volontaires …
Entre courses poursuites, enfermements, et montée en température, un roman qui se dévore !
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Et voici venir la critique de mon chouchou numéro 3...Charlie!
A force de me voir faire les critiques du King (j'adore vraiment l'appeler comme ça) vous allez finir par découvrir mon top 10! Que voulez-vous, je n'arrive jamais à cacher ma passion!

Pourquoi Charlie est-il dans mon top 3 ? En premier lieu, parce qu'il s'agit d'un combat et moi j'aime quand ça fighte!!!! Non plus sérieusement, c'est effectivement le combat d'un père et sa fille (Andrew et Charlie McGee) contre des agents du gouvernement sans scrupules.

Petit résumé pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire : il était une fois, un jeune étudiant du nom d'Andrew McGee décide, pour gagner un peu d'argent, de participer, en tant que cobaye, à une expérience menée par son département de psychologie. Il y fait la rencontre de Vicky Tomlinson dont il va tomber fou amoureux. L'expérience est un désastre mais une histoire d'amour naît entre Vicky et Andrew. Ils se marient et ont une petite fille, Charlie.
Leur expérience en tant que cobayes a conféré au couple McGee des pouvoirs un peu particulier. Ainsi, Vicky a un don de télékinésie (bon, ce n'est pas Jean Grey non plus, il ne faut pas exagérer) et Andrew, un don de suggestion (il peut forcer les gens à faire ce qu'il souhaite, mais au bout du compte ça lui donne une migraine monumentale). Quant à Charlie, elle développe très vite une panoplie de pouvoirs, dont le plus important reste la pyrokinésie (Je l'aurais bien appelé la "fille du feu" mais ce surnom est déjà pris).

Le prince et la princesse se sont mariés, ont eu un bébé...il est temps de faire apparaître les méchants! En l'occurrence, une agence gouvernementale du nom de la Boîte, qui surveille de très près la famille McGee (Big Brother, nous voilà!). L'expérience au département de psychologie, c'était eux.

Arrive l'élément dramatique de l'histoire : après plusieurs mois de surveillance, les méchants en costard passent à l'action en tuant Vicky et en kidnappant Charlie.
Notre héros, sur son vaillant destrier va aller délivrer sa fille chérie en faisant une démonstration, que je trouve plutôt impressionnante, de l'étendue de son pouvoir de suggestion, et finit par prendre la fuite avec sa fille.

Bien sûr, je vous ai retranscrit les éléments dans l'ordre chronologique de l'histoire mais non de la narration. En effet, le roman commence par Andrew et Charlie en fuite, et ce n'est qu'au fur et à mesure de la lecture qu'on finit par connaître les tenants et aboutissants de l'histoire.

Tiens, puisque le roman s'appelle Charlie, il serait temps de s'intéresser à elle. En un mot : Magnifique. Charlie est magnifique. Alors oui, elle a 8 ans mais je suis en admiration devant elle. Toujours tiraillée entre la notion de bien et de mal, Charlie est une femme-enfant. Elle n'aurait jamais dû vivre cette situation à son âge. Elle devrait être en train de jouer à la poupée, d'aller à l'école...mais non, elle est obligée de fuir sur les routes parce que les méchants messieurs qui ont tué sa mère sont à ses trousses. Charlie fait preuve d'une maturité absolument exceptionnelle pour son âge. Elle dispose d'un pouvoir qu'elle ne peut contrôler, un pouvoir tellement puissant qu'il l'effraie au plus haut point. Et si elle ne s'en sert pas - et elle le pourrait, elle le pourrait vraiment, croyez-moi - c'est par amour pour son père. Charlie aime désespérément son père, il est son roc, son héros.

Charlie, c'est aussi le récit de la folie de certains hommes, qui pensent pouvoir contrôler l'incontrôlable. A force de jouer avec des puissances qui les dépassent totalement, ils finissent par s'y brûler les ailes.

En résumé, Charlie est l'histoire de deux êtres extraordinaires (tant par leurs aptitudes que leur force de caractère) qui veulent juste vivre une vie ordinaire. C'est aussi l'histoire d'apprentis sorciers dont l'incompétence rivalise avec la cruauté. C'est enfin, et surtout l'histoire d'une petite fille (à qui on aimerait faire plein de gros câlins) qui, confrontée d'un côté à la noirceur de la Boîte (et de son factotum vraiment flippant, John Rainbird) et de l'autre à la bonté de certains hommes (l'auto-stoppeur et Irv Manders) va découvrir que tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir...jusqu'à se révéler elle-même.
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Andrew se porte volontaire pour une expérience à l'université : il s'agit d'absorber une substance produite par «la Boîte», un organisme du gouvernement, et d'en décrire les effets. La situation est très déplaisante, Andrew voit même dans des «hallucinations» un autre cobaye d'arracher les yeux de douleur.

On retrouve Andrew quelques années plus tard. Il s'est marié avec Vicky, qui a elle aussi pris part à l'expérience. La substance ingérée leur a donné des pouvoirs psychiques : Andrew peut modifier les pensées des gens, au prix de fortes migraines et de bouleverser l'équilibre psychologique de ses victimes ; Vicky peut déplacer les objets à distance. Ils ont eu une fille, ce qui n'était pas prévu par la Boîte. La petite Charlie a hérité d'un puissant pouvoir de pyrokinésie, qui lui permet de mettre le feu à n'importe quel objet qui l'entoure. Ce pouvoir a été difficilement canalisé par ses parents, mais grâce à une éducation stricte, ils ont réussi à mettre un «verrou psychologique» sur les capacités de l'enfant.

Seulement, la Boîte est très intéressée par Charlie et la surveille étroitement. Après une intervention d'agents trop zélés, la mère de Charlie est tuée, son père et l'enfant en fuite. Andrew fera de son mieux pour empêcher Charlie d'utiliser son pouvoir à nouveau.

Ce livre est un des premiers de Stephen King, et a un côté thriller palpitant : on est captivé par l'histoire du début à la fin, et le rythme du récit est toujours soutenu. D'habitude, les histoires de pouvoirs psychiques ne me captivent pas vraiment, mais cette fois-ci, King a vraiment réussi à les rendre réalistes et j'ai oublié le côté fantastique de l'histoire.
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Charlie est un des classiques de Stephen King que je n'avais pas encore pris le temps de lire, c'est enfin chose faite. J'ai plutôt été emballée par le jeu du chat et de la souris assez haletant qui, dans la première partie du récit, s'instaure entre Charlie / son père et les agents de la Boîte qui tentent de récupérer la petite fille, bombe à retardement pyrokinésique dont l'agence gouvernementale est indirectement responsable après des essais cliniques effectués sur ses parents avant sa naissance. L'on retrouve dans cette partie tout ce que j'apprécie particulièrement chez cet auteur, que ce soit la mise en place d'un suspense savamment dosé, ou les petites pointes sarcastiques qui viennent critiquer, même si par l'intermédiaire de la fiction, le gouvernement américain et ses secrets plus ou moins bien gardés…

J'ai été malgré tout bien moins convaincue par la deuxième partie du récit, plus poussive, moins crédible dans son développement narratif – je ne veux cependant pas entrer dans les détails pour ne pas trop en dire, ce qui est le problème pour ce genre de romans -, surtout la fin qui arrive brutalement, comme un cheveu sur la soupe un peu trop miraculeux. C'est ce que j'avais déjà reproché à Jessie, lu cet été, ce qui me fait me rendre compte que j'ai une préférence pour les oeuvres au long cours de Stephen King (Le fléau, Ça, Bazaar…) qui prennent le temps de décrire un univers, une atmosphère comme aucun autre.

En bref, ce fut une lecture dans l'ensemble plaisante, même si j'ai trouvé que le récit finissait par s'essouffler, et moi avec.
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Épouvante, épouvante ? Est-ce que ce roman a une tête d'épouvante ?? Ben non ! Pourtant, c'est noté sur la couverture… Sans doute que les gens de l'époque étaient vite effrayés…

Ma foi, on est loin d'un roman d'épouvante, bien que certaines choses fassent frissonner, mais pas de là à se planquer sous le lit !

Pourtant, si un tel pouvoir existait chez l'Homme, je pense que trouverions ça horrible, monstrueux et que nous aurions la pétoche…

L'Humain n'aimant déjà pas trop les petites différences, alors, celle que possède Charlie, soit ça le fait flipper, soit ça lui donne des mauvaises idées.

Parce qu'ils avaient besoin d'un peu de fric et qu'ils étaient jeunes, Andy McGee et Vicky Tomlinson, deux des cobayes, se sont portés volontaires pour une expérience, ils se sont aimés et reproduit : Charlene (Charlie) était née.

"Mais où est Charlie?" se demandent justement les gens de la Boite, sorte d'accouplement contre nature entre la CIA, Big Brother et la NSA. Oui, c'était un plan cul à trois…

Pourquoi veulent-ils attraper cette petite fille de 8 ans ? Parce qu'elle peut leur allumer tous leurs barbecs ou leur rôtir leurs poulets sans problème et sans s'énerver sur les allumettes ou sortir les boute-feu.

Enfin, j'ai l'air de le prendre tout ça à la légère, mais l'espèce de savant fou qui a participé aux expériences sur le Lot 6 (où se trouvaient les futurs parents de Charlie), est persuadé qu'elle pourrait déclencher une apocalypse de feu si elle le voulait. Oui, elle a le don de pyrokinésie. Pratique pour les barbeucs, comme je disais.

Pourtant, Charlie n'est pas une méchante fille, elle n'aime pas se servir de son don, elle sait que c'est mal. Fini ses grosses crises de colère d'enfant ou de bébé.

De plus, elle n'aime pas s'en servir parce que les gens, lorsqu'ils apprennent ce dont elle est capable, la traitent de monstre ou de sorcière.

« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » et l'Homme scientifique a voulu tenter le diable avec des expériences sur des humains, sans imaginer un jour qu'un être doté d'un tel pouvoir pourrait naître.

Même si le roman est prenant, on est loin de l'épouvante ou de l'horreur d'un ÇA, d'un Simetierre ou d'un Peur Bleue !

Pourtant, une chose fout la trouille : La Boite ! Une organisation qui a beaucoup de pouvoirs et qui a l'air d'agir sans filet, sans mors, sans contrôle, employant des barbouzes qui manient le flingue comme d'autre le rouleau à pâtisserie.

Oui, les pleins pouvoirs, quasi. Et ça fout la trouille, croyez-moi ! le King devait viser les agences gouvernementales (CIA, NSA, FBI) et il tire dessus à boulets rouges tout en restant dans le réalisme pour cette organisation.

Niveau Méchants, on est des gros gâtés car ces derniers sont travaillés, chacun ayant son degré de méchanceté, que ce soit des tarés malades froid comme le serpent (Rainbird), le chef de la Boite qui à l'air bienveillant (Cap Hollister), le psy du service qui devrait consulter un confrère (Dr Pynchot), le Docteur Joseph Wanless ou Hockstetter.

Des méchants dont on n'aimerait pas croiser la route, sans pour autant que ce soit des méchants sanguinaires, mais ils fichent la trouille. Et ce genre de malade existe dans la nature, nous en avons sans doute croisé dans notre vie.

Les personnages principaux que sont Andy et sa fille Charlie, ils sont attachants, plaisants, on aimerait les aider, les héberger, les soustraire de ces tarés d'agents du gouvernement qui les pourchassent sans cesse.

J'ai eu du mal à les quitter à la fin du livre. J'avais un gros faible pour Charlie, qui, du haut de ses 8 ans, est déjà très mature comme fille, obligée qu'elle était de grandir d'un coup.

Entre nous, j'aimerais bien posséder le don de suggestion d'Andy, moi : je pousserais mon boss à quintupler mon salaire et à tripler mes jours de congés… Dommage que ce pouvoir donne des migraines carabinées…

Un roman qui n'a rien d'épouvantable et qui se lit facilement, tant le King a bien ordonné son récit, nous plongeant dans la traque du présent et revenant sur le passé pour nous dire comment tout à commencé.

Pas mon roman préféré du King, mais un roman dont j'ai pris plaisir à découvrir, où je me suis attachée aux personnages, et dans lequel notre auteur critique la société américaine avec des petites piques bien senties.

(3,5/5)

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