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William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782226077646
717 pages
Albin Michel (04/04/1995)
3.72/5   740 notes
Résumé :
Des visions étranges peuplent les nuits insomniaques de Ralph Roberts : deux nains en blouse blanche, une paire de ciseaux à la main, de singulières auras colorées... Devient-il fou ? N'est-il pas plutôt victime d'une volonté supérieure qui lui donne des pouvoirs paranormaux ? Tandis qu'une agitation incontrôlée gagne la ville de Derry à propos d'une clinique où se pratiquent des avortements, Ralph se transforme en justicier, bien malgré lui...

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Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 740 notes
Deux mois après la mort de sa femme, Ralph Roberts voit ses nuits inexplicablement se raccourcir. Toutes les méthodes essayées restent sans succès… Mais d'autres évènements étranges se passent aussi dans le même temps à Derry, Maine. Son voisin, Ed Deepneau commence à avoir un comportement agressif et des petits hommes chauves passent dans les rues de la ville…
Plus jeune, j'ai enfilé les Stephen King ; maintenant, je n'en lis plus qu'un ou deux par an et souvent les plus récents. Insomnie n'est pas tout jeune, il se passe dans le début des années 90, après le passage du terrifiant clown de Ca (une petite allusion au début du roman). Une histoire assez originale, on reste dans la spécialité de King, du fantastique mêlé d'horreur mais il y a une part au bonheur, à l'espoir, aux bons sentiments. Assez incroyable, cet aspect de niveaux de perceptions, de destins, ça donne à Insomnie, une allure de conte. Un bon Stephen King mais pas son meilleur.
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Depuis la mort de sa femme, Ralph Roberts fait des insomnies : il se réveille de plus en plus tôt chaque matin et son sommeil se réduit à peau de chagrin. « Personne ne semblait savoir exactement ce qu'était le sommeil lui-même : ses mécanismes, son utilité. » (p. 31) Il a beau s'astreindre à de longues marches ou suivre tous les conseils qu'on lui donne, rien n'y fait, il ouvre les yeux en plein milieu de la nuit. À soixante-dix ans, ce n'est pas vraiment ce qu'il lui fallait pour rester en forme. « On ne se rend jamais compte de l'importance du sommeil que quand il se met à manquer. Parce qu'alors les planches commencent à tanguer et les angles des choses à s'arrondir. » (p. 37) Et voilà que Ralph se met à voir des choses étranges : des auras colorées autour des gens et des créatures bizarres armées de lames qui entrent et sortent des maisons sans passer par les portes. Sénilité ? Hallucinations ? Ou peut-être nouveau niveau de conscience… « C'était de loin le rêve le plus réaliste que Ralph ait jamais connu de sa vie, et le fait de savoir qu'il rêvait paraissait même renforcer cette impression de réalisme. de lucidité. » (p. 208) Tout cela a un lien avec Ed Deepneau, charmant voisin qui a visiblement perdu les pédales jusqu'à battre sauvagement son épouse et qui mène une guerre acharnée contre Susan Day, militante féministe, et l'avortement. Avec ses voisins et amis, Bill McGovern et Loïs Chassey, Ralph vient en aide à Helen et son bébé. Et il doit mener à bien une mystérieuse tâche qui lui a été confiée par des personnes bien étranges. Bref, voilà une drôle de mission pour les petits-vieux de Derry, dans le Maine !

Et hop, un excellent opus du maître de l'épouvante ! Parce que l'insomnie, moi, ça me terrorise depuis que j'y suis sujette. Tout autant que les cauchemars dans le demi-sommeil qui n'ont ni queue ni tête. « Ralph ne doutait pas que certains rêves fussent assez puissants pour tuer. » (p. 212) Si l'insomnie est le sujet principal pendant le premier tiers du roman, elle ne disparaît pas quand se déroulent les autres pans de l'intrigue, entre surnaturel et angoisse. C'est avec plaisir que j'ai constaté que ce texte est une pièce du plan qui mène vers La tour sombre, avec ses personnes emblématiques et ses paysages inoubliables. Ah, ce fameux champ de fleurs si rouges que les couleurs semblent crier… J'ai véritablement apprécié la fin qui, après la victoire des gentils (évidemment, hein !), n'est pas une conclusion de conte de fées : la vie continue, avec ses petites joies et ses bobos, et la fin n'est jamais que le début d'autre chose.
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Ralph Roberts, récemment veuf, souffre d'insomnie. Il s'endort tous les soirs à la même heure pour s'éveiller de plus en plus tôt chaque matin. Incapable de se rendormir, incapable de récupérer les heures de sommeil. Rien n'y fait. La fatigue s'empare de lui, lui fait apercevoir de drôles de fumées qui entourent les gens et qui, selon la couleur et la forme, lui indiquent l'état d'esprit et de santé de la personne. Il n'est pas le seul insomniaque. Loïs Chassey, « cette sacrée Loïs », membre elle-aussi du « Club des Vieux Croulants de Derry », l'est également et tous deux perçoivent tout un univers d'auras colorées en mouvement. Ils voient également des « Docs Chauves » armés de ciseaux ou d'un scalpel rouillé avec lesquels ils coupent les panaches colorés des êtres vivants. Sont-ils en train de perdre la tête, ou sont-ils propulsés par leurs insomnies à un autre niveau de conscience?
Mais à Derry, évidemment, personne ne semble rien remarquer alors que la tension monte, autour du débat sur l'avortement, du libre choix des femmes et sur la venue de cette féministe acharnée, Susan Day.
La lutte entre l'Intentionnel et l'Aléatoire semble sur le point de s'achever. Sauf si Ralph, 70 ans, insomniaque, se transforme en centurion - justicier et lutte contre le Roi Pourpre…

A première vue, « Insomnie » de Stephen King n'est peut-être pas le livre le plus passionnant de l'auteur et doit même se révéler carrément déroutant pour le lecteur néophyte. le rythme du livre est lent, le personnage principal est vieux, l'observation du cadre de vie est méticuleuse.
Stephen King crée comme toujours sa propre mythologie, transforme les trois Parques en trois docs chauves, faisant de l'état d'insomnie un sas d'entrée pour des niveaux supérieurs de perception, développant comme toujours un univers particulier où l'on retrouve ses réflexions personnelles sur l'existence du mal et sur son intolérable présence. Mais ce n'est pas tout, Stephen King s'aventure encore et toujours dans son observation critique de la société américaine avec sa mentalité conservatrice et son comportement face à l'avortement, la violence conjugale et la vieillesse.
Personnellement, je le trouve captivant et le rythme qu'il acquiert vers la fin est irrésistible. Là, King se lâche dans ses délires mystiques et s'adresse particulièrement aux initiés car dans ce livre, on rencontre quelques subtiles anecdotes qui font référence à d'autres livres de l'auteur mais là, il faut en avoir lu pas mal pour savoir de quoi on parle. Lorsque vous aurez pris de la bouteille, vous relirez « Insomnie » avec un autre oeil.
« Insomnie » est surtout un superbe livre fantastique, haletant et qui peut se lire tout seul.
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Boudé par plusieurs fans, "Insomnie" est pourtant un gros pavé que j'ai beaucoup aimé.
Ce roman est très imaginatif et engagé, du fait que les commandos anti-IVG, sont malheureusement une réalité. Les descriptions sont excellentes et les personnages atypiques sont fort attachants que chaque page et chaque chapitre nous donnent envie de continuer la lecture sans interruption. le rythme est haletant, prenant et passionnant. Et l'idée de la superposition des deux mondes est tout simplement ingénieuse. Certes, le début est lent à démarrer, un peu lourd de description mais ces petits inconvénients ne peuvent ou ne doivent pas servir d'excuse pour passer à côté de ce petit bijou Kingien. il ne faut surtout pas se laisser impressionner par le nombre de pages car quand on entre dans l'histoire, on ne les voit plus défiler, qu'elle s'enclenche à une vitesse phénoménale. La suite est fantastique, le rythme qu'il acquiert vers la fin est irrésistible. le dénouement final m'avait laissé une trace indélébile dans mon esprit.
De surcroît, "Insomnie" est un des romans du Maître le plus relié au cycle de "La Tour sombre". Beaucoup ont tendance a reprocher ses longueurs et son côté un peu "soporifique" mais pour ma part, je l'ai vraiment trouvé excellent. Après c'est sûr, l'égout et les couleurs (de ballons) sont dans la nature. "Insomnie" contient une atmosphère bien particulière et des idées vraiment géniales. Et en plus de "Ça", l'intrigue nous Maine directement à Derry. Chaque décor, chaque scène restera gravé dans ma mémoire : l'hôpital de Derry ainsi que le vieux chemin de fer de Neibolt Street.
"Insomnie" est un très bon livre sur la vieillesse, le sens de la vie, la violence conjugale et notamment sur le droit à l'avortement. Comme à l'accoutumée, Stephen King nous entraîne dans une aventure extraordinaire et pleine de rebondissement.
A lire impérativement si vous voulez passer des nuits entre rêve et cauchemar car, c'est une oeuvre indispensable.
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Une déception pour moi, ce gros roman de 700 pages de Stephen King.
Pourtant il avait à priori tout pour me plaire, l'histoire elle-même commence bien avec Ralph, habitant de Derry (oui, oui LE Derry de Ça), qui souffre d'insomnies de plus en plus sévères depuis la mort de son épouse, au point de commencer à avoir des hallucinations.
Il y a de l'humour, du style, des clins d'oeil sympas à d'autres romans, et des thèmes sociétaux intéressants comme le droit à l'avortement qui divise profondément les habitants de la ville.
Mais c'est long, poussif, et et je n'ai pas réussi à embarquer complètement dans l'histoire, à part les vingt dernières pages de l'épilogue (la promesse de Ralph), sur 700 pages ce n'est pas quand même pas beaucoup :(
Une consolation: Insomnie semble être une lecture recommandée pour ceux qui veulent s'attaquer à la grande saga de la tour sombre, qui me tente depuis un moment.

Challenge des 50 objets 2021-2022
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Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Il existait une sorte de code de conduite pour ce genre de situation : comment se comporter dans une collision à faible vitesse. Bien sûr, songea Ralph, il devait se produire une douzaine d’accrochages par jour à Derry, et peut-être le double en hiver, lorsqu’il y avait de la neige et que les routes étaient glissantes. On descendait de voiture, on rencontrait l’adversaire à la hauteur du point de collision entre les deux véhicules (où ceux-ci se trouvaient encore souvent, imbriqués l’un dans l’autre), on regardait, on secouait la tête. Parfois – en fait, assez fréquemment, pour tout dire -, ce moment était ponctué de quelques paroles coléreuses : les responsabilités étaient (hâtivement) attribuées, les aptitudes à la conduite de l’autre remises en question, des menaces de procès proférées. Quelque chose disait à Ralph que tout cela servait à dissimuler ce que les conducteurs n’osaient pas avouer carrément : Espèce d’idiot, vous m’avez fichu une frousse de tous les diables !
L’Étape finale de ce pas de deux tristounet était l’Échange des Textes Sacrés d’Assurance, stade auquel, en général, les conducteurs commençaient à retrouver le contrôle de leurs émotions… du moins dans la mesure où personne n’était blessé, ce qui semblait être le cas ici. Parfois, les conducteurs se séparaient même sur une poignée de mains.

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Il alla s'étendre à dix heures du matin, puis à treize heures, avec l'espoir de faire une petite sieste - voire un modeste somme, une demi-heure aurai été une bénédiction -, mais même la somnolence refuse de le gagner. Il était abominablement fatigué, mais ne ressentait pas la moindre envie de dormir.
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Nathalie avait bu la moitié de son biberon et manifestait des signes de désintérêt. La tétine lui sortit à moitié de la bouche et un filet de lait lui dégoulina jusqu'au menton. Ralph l'essuya de la main, et ses doigts laissèrent une série de délicates traînés gris-bleu dans l'air.
Le bébé eut un geste pour les attraper et rit tandis qu'elles se dissolvaient dans son poing. Ralph en oublia de respirer.
Elle les voit. La petite voit ce que je vois.
C'est dément, Ralph. C'est du délire et tu le sais bien.
Justement, non, il ne savait rien de tel. Il venait de le voir, de voir Nathalie essayer de saisir les traînés d'aura que laissaient ses doigts.
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-[...]C’est pourtant un joli nom, River Hall, tu ne trouves pas ?
-Pas mal, oui.
-C’est comme le nom d’une salle dans un palais enchanté. Mais j’ai eu l’occasion de rendre visite à quelques amies à Strawberries Fields – tu sais, le foyer gériatrique de Showhegan – et je sais ce qu’est une salle de récré pour vieux. Tu peux bien lui donner un nom sensationnel, on trouve toujours un placard plein de jeux de société dans un coin, des puzzles dans lesquels il manque trois ou quatre pièces et une télé constamment branchée sur un feuilleton familial – jamais on n’y voit le genre de film dans lequel de beaux jeunes gens enlèvent leurs vêtements et se roulent sur le plancher devant un feu de cheminée. Ces salles sentent toujours la colle… la pisse…et les aquarelles dans leurs boîtes en tôle… et le désespoir. »
Lois tourna ses yeux sombres vers lui.
- -« J’ai seulement soixante-huit ans, Ralph. Je sais bien que dire soixante-huit et ajouter seulement, ça n’a aucun sens pour le Docteur Fontaine-de-Jouvence ; mais pour moi, si. Parce que ma mère est morte à quatre-vingt-douze ans l’an dernier et que mon père a vécu jusqu’à quatre-vingt-six ans. Dans ma famille, mourir à quatre-vingt ans, c’est mourir jeune… et si je devais passer douze ans dans un endroit où on t’appelle à la salle à manger par haut-parleur, je deviendrais folle.
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Personne - et surtout pas le Dr Litchfield- ne vint déclarer tout de go à Ralph Roberts que sa femme allait mourir; mais vint un moment où il le comprit sans qu'il fût nécessaire de le lui dire.
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