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Critique de claudia_tros_cool



La Ligne Verte voilà un chef d'oeuvre que Stephen King nous offre . Habituée et adoratrice de l'écriture de cet auteur je dois avouer que King surprends pour cet ouvrage. Avec cet auteur on a l'habitude de l'horreur, des frissons, des détails écoeurant qui hantent les nuits...pas a des histoires poignantes très réaliste ou le fantastique est la seulement pour renforcer le côté émouvant et faire ressortir la cruauté humaine.
Des grands thèmes sont abordées dans ce livre ( la vieillesse, la mort, la peine de mort, l'injustice, la maladie, le milieu carcérale) je le vois même comme une réflexion sur l'homme une réflexion sur tout ça.
Lu en version Roman-feuilleton ( prêté par une amie) en six partie je trouve que la structure du récit est très bien faite. Un Paul Edgecombe vieux nous raconte des souvenirs remontant à plus de soixante ans, des souvenirs qui l'ont toujours hantés et n'ont jamais su le libérer de ses remords.
Les retours à l'hospice assez constant en début de chaque parties sont peut être les moins plaisantes surtout si on le lit en un seul roman, ça parait répétitif, King avait une raison de faire ça : pour remémorer aux lecteurs les péripéties des épisodes suivants.
Les personnages sont pleins de psychologies tellement qu'on arrive même à s'attacher à des condamnées à mort.
Le décors ainsi que le thème principale du roman sont terrible tellement qu'on peut avoir la crainte avant de commencer le livre de se demander si on va tenir, si ça ne va pas être trop dur, trop triste, repoussant...sauf que non King arrive à faire dans la juste mesure en mettant un narrateur interne qui nous raconte son boulot dans le Bloc E avec notamment quelques moments amusants avec la complicité des employés du Bloc E, Mister Jingles...
En parlant de narrateur interne c'est la première fois que je lis un roman de King avec ce mode de narration je trouve qu'il s'en est très bien tiré, de plus ça rend l'histoire encore plus prenante.
John Caffey est typique de l'homme simplet, pauvre, qui essaye de s'en sortir dans une société ou les nègres sont exécré il est aussi doté d'une grande âme, d'une gentillesse, d'un besoin de guérir le monde dans le quel il vit ce qui va lui causer un aller simple pour la chaise électrique en tant qu'innocent.
À côté d'une bonté et une pureté au nul sans pareil de Caffey il y a des affreux comme Percy Wetmore ou William Wharton.
On aime, on déteste, on prie, on pleure, on se révolte..voilà ce que l'on ressent à la lecture. La fin est vraiment déchirante et si vrai : que l'on soit croyant ou pas punir un innocent c'est commettre le pire des crimes, ici Caffey représentait un peu l'envoyé de dieu. le narrateur est en quelque sorte damné puisque sa ligne verte qu'est sa vie et si longue et douloureuse pour avoir perdu tout ce qu'il aimait.

Le film que j'ai vu cet été est très fidèle au livre quoi qu'un peu romancé tout de même dans les deux cas le film comme le livre sont des chef d'oeuvre. Peut être pas le genre de livres que je lirais plusieurs fois car c'est se soumettre à de rudes épreuves émotionnelles mais c'est un livre qui frappe, dont on se souvient longtemps pour sa richesse de thèmes. Magnifique : à lire !


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