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Le fléau - Intégrale (Comics) tome 1 sur 6

Mike Perkins (Illustrateur)Roberto Aguirre-Sacasa (Autre)Laura Martin (Autre)
EAN : 9782413046349
120 pages
Delcourt (01/02/2022)
4.26/5   455 notes
Résumé :
13 juin 1990. 2 heures 37 du matin. Et 16 secondes. Dans le labo l'horloge passe au rouge. 48 heures plus tard, l'information tombe : Contamination confirmée. Code probable souche 848 - AB. Mutation antigène chez Campion. Risque élevé. Mortalité importante. Contagion estimée à 94,4%. Top secret. Dossier bleu. Ça chavire, ça bascule. La Super-Grippe, l'Etrangleuse ou le Grand Voyage commence ses ravages... Une mécanique bien huilée. Des corps sur le bord de la route.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (61) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne présente évidemment pas Stephen King, auteur américain plus que célèbre et surtout très prolifique.
Par souci d'honnêteté, je me dois d'avouer que comme tout le monde j'ai certes déjà lu certains de ses livres, mais je ne suis jamais véritablement devenue une de ses fans. Bon, le genre horrifique, terreur et compagnie, ce n'est déjà pas trop mon truc et mon côté super dispersée n'arrange rien…
C'est principalement parce que ce livre faisait partie du challenge BBC que je me suis lancée dans la lecture de ce qu'il faut bien appeler un sacré pavé avec ses 1500 et quelques pages.
Bon disons-le d'emblée : je n'ai pas plus aimé que cela, au contraire.
Je me souvenais vaguement du scenario, et surtout du début de l'histoire, ayant quelques vagues souvenirs d'une série du même nom avec entre autres Gary Sinise dans l'un des rôles principaux.
J'ai bien adhéré au début de l'histoire avec ce virus terriblement mortel qui se répand à la vitesse de la lumière (ou presque).
Cependant, j'ai eu plus de peine à m'intéresser à l'histoire à partir du moment où elle a pris un virage un peu plus mystique, ce qui selon moi n'a rien apporté à l'histoire.
J'ai aussi été surprise que finalement, on ne découvre qu'un aspect de cette épidémie, c'est celui des Etats- Unis car on n'apprendra pas vraiment ce qui s'est passé sur les autres continents.
Bref, un tres looooooooooong pavé qui aurait gagné selon mes critères à être un peu plus court et synthétique.


Challenge BBC
Challenge Pavés 2022
Challenge Multi-Défis 2022
Challenge Mauvais Genres 2022
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Tremblez frères humains, la grande Peste est revenue et elle s'abat sur vous sans merci : un bacille échappé par erreur d'une base secrète de l'armée américaine décime en quelques jours la quasi-totalité de la population.

En voilà un pitch formidable, et pourtant je suis un peu déçue au global par ce « Fléau » presque unanimement encensé. La lecture est toujours fluide et plutôt addictive, rien à redire sur les talents de conteur du King. Mais au fil des pages je suis restée un peu dubitative sur les choix de développement de l'histoire, avec le sentiment, que les fans m'excusent, de lire un Stephen King enfermé dans sa caricature de romancier pour ados.

La première partie, qui décrit le développement de la contagion en multipliant les acteurs, condamnés et survivants, est très bien, efficace, parfaitement cadencée.
Puis les survivants se regroupent en deux pôles opposés, incarnés par deux figures fantasmagoriques qui représentent, je vous le donne en mille : le Bien et le Mal. Bon, ça a le mérite d'être simple, et je comprends qu'on me jette la pierre si je fais la fine gueule devant tant de manichéisme.
Notons au passage le long chapitre introductif, à mon avis le meilleur du livre, sur Mère Abigael, humble et lumineuse centenaire noire, incarnation du bien; j'ai été beaucoup moins convaincue par son contraire, Randall Flagg, mais là j'imagine que je manque de culture King.
S'en suit alors une lutte improbable entre les deux camps, et là j'avoue avoir un peu décroché et avoir attendu que ça se termine, tout en restant quand même collée au récit. Et devinez qui va gagner…

Emballée l'an denier par 22/11/63, j‘avais voulu renouveler l'expérience du « bon roman de Stephen King pour les vacances ». Je vais peut-être m'en passer l'an prochain… !

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"Le Fléau" de S. King

« Un roman sombre, mystérieux, post-apocalyptique et futuriste »

« Le Fléau » est un roman sombre, mystérieux et post-apocalyptique de S. King où se mêlent l'angoisse, la terreur et une lutte acharnée entre le Bien et le Mal. Nous nous demandons sans cesse qui va gagner : le Bien ou le Mal ? Pour le savoir, il faut le lire jusqu'au bout. Mais passons d'abord en revue les personnages et la vision de cette oeuvre.

Pourquoi futuriste, allez vous me demander ? Eh bien, car elle a été écrite en 1978, et l'action se passe en 1982-1983. Il se constitue de 3 parties : on suit les personnages de juin 1982 à janvier 1983. Résumons : juin 1982 correspond à l'apparition du Fléau qui va toucher bon nombre de personnes, mais heureusement quelques uns s'en tireront. Au départ, nous croyons qu'il s'agit d'une banale épidémie mais au fil des pages, on se rend compte qu'elle emporte tout sur son passage. le terme « le fléau » n'est utilisé que très peu dans le livre, on préfère parler d'épidémie ou de maladie. Mais beaucoup de personnages en réchappent et décident de s'unir : les uns auprès du Bien et les autres auprès du Mal.

Ceux qui choisissent le camp du Bien sont nombreux. C'est donc une lutte acharnée entre Bien et le Mal sachant que le temps joue en faveur des protagonistes. Qui va gagner ? le groupe du Bien établit son campement à Boulder (Colorado), tandis que le camp du Mal se trouve à Las Vegas. Voyons les différentes références présentes.

Commençons par le « groupe » formant le Bien : Stuart Redman décide de s'échapper d'un centre où il est enfermé (Stovington, dans le Vermont), et où, lui dit-on, que les médecins peuvent le guérir mais ils seront tous rattrapés par l'épidémie. Il finit donc par s'échapper et va rencontrer plusieurs autres personnes qui vont s'unir à lui. C'est un Texan assez flegmatique qui est à la recherche de la vérité et peut-être même de la passion, car son nom veut dire « homme rouge », et le rouge est la couleur du désir, de la passion et aussi du sang et de la vie. On comprend donc qu'il refuse d'être traité comme « une bête de foire » et qu'il s'échappe du centre de Stovington. Dans sa quête, il va se lier d'amitié avec un ex-professeur de sociologie, Glen Bateman (peut-être est-ce là une référence au super héros Batman), et un électricien, Ralph Brentner.

Frannie Goldsmith est une jeune femme enceinte (au début du roman, elle est enceinte de trois mois), malgré elle, à la recherche de l'amour. Tout d'abord, elle se lie d'amitié pour un jeune garçon, cultivé, beau gosse mais possessif et jaloux du nom de Harold Lauder, seul survivant. Harold finira, par jalousie, à basculer dans l'autre camp (celui du Mal) et découvrira qu'elle tient un journal intime. Il en tiendra lui aussi un plus tard. En plus d'être enceinte, elle est courageuse, fragile, très inquiète et sentimentale. Elle finira par tomber amoureux de Stuart Redman.

Larry Underwood, un rocker ayant connu le succès au début du Fléau. Il recherche la gloire et l'amour. Son destin va le conduire à trois femmes : la première périra (Rita, on peut imaginer qu'il s'agit de R. Haysworth, femme d'O. Welles car elle est décrite avec des cheveux blonds et un mélange attiré par Larry et elle-même). La deuxième rencontre en est une assez étrange (il va se lier d'amitié pour Nadine Cross, mais on ne sait pas dans quel camp elle est, du moins, au début), et enfin avec Lucy qui deviendra sa femme. Il entretient une liaison conflictuelle avec sa mère (il n'est pas fait mention de son père) et lui voue un amour particulier.

Nick Andros est un sourd muet errant de ville en ville pour trouver un boulot. Durant sa flânerie, il va devenir gardien de prison à la place du shérif qui va succomber au Fléau. Nous pouvons voir un rapprochement entre son prénom, diminutif de Nicolas signifiant « peuple victorieux », car il va s'imposer dans le groupe et va être pris au piège durant la fin de la 2me partie. Il se lie d'amitié avec Tom Cullen, un ivrogne ayant des visions. Vous devez vous demander pourquoi je vous parle d'eux. Eh bien, car ils ont un point commun (hormis H. Lauder) : ils rêvent d'une prophétesse du nom de « Mère » Abagail Freemantle qui va les souder.

« Mère » Abagail Freemantle, une Afro-Américaine âgée (108 ans, quand même), ayant des visions de Dieu. Elle prétend effectivement savoir comment vaincre celui qui est à l'origine du Fléau. Passons maintenant au camp du Mal :

Randall Flagg, principal antagoniste et décrit comme un homme ayant des cheveux courts et noirs. C'est un sorcier aux pouvoirs maléfiques qui lit dans les pensées des gens, et portant une flamme en guise de reconnaissance. En anglais, flagged veut dire « être marqué par » et c'est là une déformation du mot. C'est comme ça qu'il contrôle le Fléau et l'esprit d'Harold Lauder. Cet antagoniste est également présent dans les Yeux du Dragon (1984) et dans le cycle de la Tour Sombre (1991) (interprété par Matthew McConnaughey dans le film de 2017).

Dans les visions de « Mère » Abagail ainsi que dans celles de Stuart Redman, Nick Andros et Frannie Goldsmith, il apparaît comme « l'homme sans visage » ou « l'homme en noir », couleur représentant la mort, le mystère ou le Mal. Il peut prendre l'apparence d'un loup ou d'un corbeau. Son pire supplice est la crucifixion, on voit donc un passage biblique et la mort du Christ. On note également une référence aux dessins animés de Blanche Neige (le corbeau est l'animal apprivoisé par la belle mère, qui se transformera en sorcière) et à La Belle au Bois Dormant (animal de compagnie de Maléfique). On peut aussi y voir une référence à un poème d'Edgar Poe (il a été inspiré par le film la Chambre des Tortures avec Vincent Price) ou à Alfred Hitchcock. Généralement, la présence d'un corbeau ou d'un loup marque la présence de son esprit. Faisons un rapprochement entre Maléfique et Randall Flagg car, comme lui, elle veille sur le château avec son corbeau et son sceptre. Il peut être aussi associé au dieu des Enfers, Hadès, car il est craint et rôde toujours parmi les mortels grâce à son casque d'invisibilité. Une autre référence est faite à la fin du livre, musicale, cette fois ci, on le compare au « rôdeur de minuit », « midnight rambler », chanson des Stones de 1969.

Nadine Cross, est une femme aux cheveux noirs striés de blanc, couleur représentant le fantôme, la virginité ou l'invisibilité. Elle a peut-être influencé le personnage de Sindel, apparaissant dans Mortal Kombat, femme de Shao Kahn. Son nom évoque la punition du sorcier car cross, en anglais, signifie « la croix ».

Lloyd Henreid, le second de Flagg. Il est décrit comme étant violent et ne doit surtout pas commettre d'imprudence. En effet, il l'a libéré alors qu'il était emprisonné et en a décidé de faire son second.

La « Poubelle » est un autre personnage que Flagg a réuni avec Lloyd. Il est surnommé ainsi en raison de sa laideur, et le fait qu'il ait commis de nombreux incendies durant son enfance. Il est décrit comme étant solitaire et a été rejeté par ses parents. Il va commettre une explosion ce qui déclenchera la colère du sorcier. Néanmoins, durant la dernière partie (l'affrontement), on s'intéresse à l'antagoniste.

Les villes ne sont pas choisies au hasard : pour le camp du Mal, Las Vegas est citée car elle est connue pour être la « ville du pêché », surnommé « Sin City » en anglais. Nous suivons donc l'itinéraire du groupe du Bien contre le Mal, parsemé d'embûches et de pièges. A chaque détour, il peut être n'importe où. Là où ils s'y attendent le moins.


Nous trouvons une référence à Moïse lorsque les protagonistes (Mère Abagail, Stuart, Frannie et Nick) traversent le désert car il a conduit le peuple d'Egypte durant plusieurs jours jusqu'à ce que la Mer Rouge s'ouvre. Nous pouvons comparer Mère Abagail à Moïse car elle prétend comment savoir combattre Flagg, et de plus, elle a 108 ans lors de son décès dans le désert, tandis que Moïse en avait 120, selon la Bible. Comme lui, elle est en communication avec Dieu lui envoyant des visions.

Nous trouvons également une référence biblique, celle de David contre Goliath, la lutte entre le Bien et le Mal. David, par extension le peuple du Bien, essaye de vaincre l'armée du Mal, par extension Goliath, géant. le sorcier réserve le même supplice à ceux qui désobéissent ou se détournent de lui : il les crucifie, même méthode employée par les Romains pour tuer le Christ qui ressuscitera, sauf qu'eux ne ressusciteront pas. Il est donc craint, comme Hadès, dieu des Enfers et rôde autour des esprits. Quiconque désobéit ou s'oppose à Flagg se voit infliger une sévère sanction.

Une autre métaphore y est faite : celle de la 2nde Guerre Mondiale. Boulder, ville du Bien, est considérée comme la Zone Libre. Randall Flagg et ses complices sont donc assimilés aux Nazis, Randall Flagg étant A. Hitler, aussi très craint par ses compatriotes. Mais il ne leur réserve pas le même sort : ses opposants ne seront pas gazés.

Des images sont aussi remarquables par rapport à d'autres romans futurs : par exemple, lorsqu'il évoque la ville d'Hemingford Home, ville native de Mère Abagail, sera réutilisée dans le roman Ca (1986). La ville d'Arnette (au début du roman) sera, notamment, réutilisée dans le roman 22/11/63, roman relatant l'assassinat de JFK. Précisons aussi que la genèse du roman Ca a débuté en 1978, date à laquelle est sorti ce roman. Vous l'aurez compris, autant d'anecdotes que de références bibliques, littéraires et cinématographiques sont mises en avant et précisons aussi que celui ci va influencer plusieurs romans de sorcellerie dont la saga H. Potter ou le Seigneur des Anneaux.

Parlons de la première de couverture où l'on voit un homme en train d'échapper à quelqu'un ou à quelque chose. Sur son visage se lit l'angoisse, l'anxiété, la peur d'être rattrapé probablement par le Fléau. Notons aussi qu'un rat est sur une épaule : on peut donc penser que le Fléau est l'oeuvre du sorcier, Randall Flagg. le personnage sur la première de couverture déambule dans une ville (peut-être Las Vegas) car elle est dévastée, des voitures sont renversées, au troisième plan. La mort n'a jamais été aussi présente que dans cette oeuvre. Avec le roman Ca, il est considéré comme l'un des meilleurs.

Au début, nous avons l'impression que c'est un livre de science fiction et au fil des pages, nous découvrons qu'il s'agit d'un roman où règne l'épouvante, l'horreur, l'anxiété et l'angoisse. le roman se décompose en 3 partie : on commence par la découverte de la maladie, de l'épidémie, donc du fléau et on y apprend que beaucoup de personnes sont touchées, hormis quelques unes (voir plus haut). La deuxième concerne la présentation des personnages du camp du Bien avec la référence au peuple d'Egypte (la traversée du désert et la rencontre avec « Mère » Abagail, référence à Moïse). Notons aussi que c'est durant cette partie que Harold Lauder va changer de camp et va progressivement être contrôlé par le sorcier. Nous remarquerons aussi que Nadine Cross apparaît vers le milieu. La dernière partie est essentiellement concentrée sur Flagg et ses acolytes.

Durant toute la 2nde partie, nous avons la forte impression que Randall Flagg – ou peut-être est-ce S. King en personne ? - allez savoir, plane au dessus de nous car « la Mort gagne toujours, on ne peut empêcher ce qui va arriver ». Dans tous les cas, Flagg et King nous faussent compagnie. En fait, le Fléau est tiré d'une nouvelle de S. King « Une sale grippe », et tout à l'heure, nous parlions du Seigneur des Anneaux, Las Vegas peut aussi être vue comme le Mordor, lieu où l'Anneau a été créé.

Ce qui me paraît important de souligner, c'est que nous avons l'impression que c'est une lutte contre le Mal durant la Guerre Froide. le Bien est assimilé aux Américains, ceux qui cherchent la bombe atomique, et le Mal à l'URSS, ceux qui la détiennent et menacent de faire des ravages s'ils la trouve. D'un côté, nous avons un camp essayant de protéger la planète, notre univers et de l'autre, celui qui essaye, par tous les moyens, de le détruire. Je fais référence à cet événement historique pour deux raisons : l'une car le roman a été écrit en pleine Guerre Froide (1978), si vous voulez connaître la 2nde raison, lisez l'oeuvre. Donc, une lutte entre le Bien et le Mal avec, en fond, la Guerre Froide.

Et enfin, une dernière référence historique, pourquoi avoir appelé le roman le Fléau ? Il aurait très bien pu le nommer l'Epidémie ou encore la Maladie,... Eh bien, non, encore une fois, il faut se référer à la Bible car S. King s'est inspiré du surnom de Attila, chef des Huns, peuple barbare ayant régner durant la période romaine donc ici, R. Flagg est aussi vu comme Attila, qui a lancé une épidémie contre les envoyés de Dieu. On surnommait Attila « le Fléau de Dieu ». le supplice du sorcier peut aussi se référer à celle de Vlad l'Empaleur. Nous pouvons donc résumer en disant ceci : « le Bien et le Mal sont en nous, à nous de savoir à quel camp appartenir ».

Vous l'aurez donc compris : un roman original du fait que le Bien et le Mal se livre à une Guerre Froide, avec plein d'embûche et complexe.
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Les trois quarts de l'humanité ont péri à cause d'un virus échappé d'un laboratoire (tiens, tiens !). Les survivants se regroupent dans deux villes de l'Ouest américain.
Il s'agit surtout d'une lutte entre le bien (représenté par une très vieille femme) et le mal (représenté par un homme en noir). Mais tout n'est pas aussi binaire et tous ont des moments de doute.
A la suite de cette lecture, je regarde à nouveau la mini-série éponyme, assez fidèle au récit et que j'avais vu lors de sa première diffusion à la télévision française, en 1995...
D'ailleurs, Stephen King apparaît dans un des épisodes, ce qui laisse supposer qu'il ne devait pas être mécontent du scénario.
De toutes façons, ce livre représente un bon exemple de l'écriture bien rodée de cet auteur prolifique.
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C'est avec un plaisir jubilatoire que je découvre une des premières oeuvres de Stephen King, car moi qui me targue tant d'être fan je n'avais pas encore lu (sans doute rebutée par le nombre de pages, 1500 sur les 2 tomes tout de même…) cette épopée post-apocalyptique, qui parait aujourd'hui un peu moins improbable que dans les années 70. Faut-il rechercher l'angoisse ou le malaise à vouloir lire un roman dont le sujet principal est une épidémie qui décime la population mondiale en quelques semaines… à notre époque, en pleine pandémie de coronavirus, dérivé de la grippe tout comme ce fléau « kingien »…

Un virus extrêmement contagieux issu d'un laboratoire secret se propage à une vitesse folle dans plusieurs villes des Etats-Unis. Il aura suffi d'un seul homme pour répandre cette pandémie dévastatrice, un employé du laboratoire qui prend la fuite, sans être conscient d'être infecté et du danger qu'il représente. L'épidémie touche également les animaux, tout être vivant sur terre. Seules quelques exceptions ne tombent pas malades, se portent même très bien, sans savoir pour quelles raisons ils sont épargnés. Ils vont se diviser en deux clans, symboliquement ceux du Bien et du Mal.

Ces personnages dont nous allons suivre le périple, sont guidés par leurs rêves vers une communauté, soit celle de Mère Abigaël, une vieille femme habitée de bonnes intentions, soit celle de Randall Flagg, énigmatique hors-la-loi aux multiples identités qui parcourt le pays et possède des pouvoirs paranormaux… Larry Underwood, ex-star montante de la variété voit sa carrière brisée par l'arrivée du virus; Frannie Goldsmith qui se retrouve enceinte par mégarde voit ses problèmes relationnels avec sa mère s'envoler comme peau de chagrin en raison du virus qui emporte tout sur son passage; Nick Andros, sourd et muet, en proie à des délinquants qui veulent sa peau se voit tirer d'affaire par la contamination de la bande; Stu Redman, l'un des premiers en contact avec le virus sera l'objet de tests médicaux pour tenter de comprendre son immunité, mais parviendra à s'enfuir… Tandis que Lloyd Henreid, délinquant emprisonné par les forces de l'ordre se voit libéré par le mystérieux Randall Flagg… Récit épique de la lutte entre le Bien et le Mal, de la volonté des survivants à reconstruire ce qui a été perdu: et si ce virus était une chance de tout recommencer sur Terre en évitant les erreurs?

Pur bonheur que de retrouver l'écriture frénétique de Stephen King, dans un style qui parfois s'envole, se sublime dans des scènes d'émeutes, d'exode, de panique, où tout vire rapidement à l'anarchie. Certains passages, notamment Larry dans le tunnel, ne sont pas sans rappeler un autre chef-d'oeuvre de la littérature post-apocalyptique « Je suis une légende » de Richard Matheson, dont on sent l'influence sur le jeune écrivain qu'était S.K à l'époque. Fortement influencé également par J.R.R Tolkien, King avait l'ambition d'écrire une épopée digne du Seigneur des Anneaux avec ce roman. le Fléau aura eu à ce jour moins d'impact cinématographique, mais il a assurément influencé plusieurs générations d'écrivains et de réalisateurs, aujourd'hui inspirés par la crainte d'une nouvelle menace sur la race humaine. La psychologie poussée des personnages, les questions soulevées par la lutte entre le Bien et le Mal, l'impact de l'homme sur la planète et sur ses semblables, font de ce roman une des oeuvres les plus puissantes de Stephen King. Une oeuvre majeure.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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critiques presse (1)
Elbakin.net
20 novembre 2020
Riche, débridé, oscillant entre l’horreur d’une situation cauchemardesque avec le virus et l’effondrement d’un pays, et une autre horreur plus basse, tout en mots laids, vulgaires et en actes innommables qui peuvent pousser le lecteur dans ses derniers retranchements.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Larry se souvint du jour où George Bush lui avait serré la main, à l'époque où le vieux politicard était candidat à la présidence. La chose s'était passée lors d'un meeting politique auquel il avait assisté sur les conseils de sa mère, conseil qu'elle lui avait donné bien des années plus tôt : si tu n'as pas assez d'argent pour aller au cinéma, alors va au zoo; si tu n'as pas assez d'argent pour aller au zoo, alors va voir un politicien.
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Les portes coulissèrent et une douce odeur de putréfaction le frappa au visage. Pas trop forte cependant, car les purificateurs d'air fonctionnaient encore. Quand quelqu'un meurt, il veut que vous le sachiez, pensa Starkey.
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Les joues de l'homme noir étaient peintes d'un rouge joyeux, ses yeux brillaient d'une lueur amicale, un grand sourire vorace retroussait ses lèvres qui découvraient d'énormes dents, comme des pierres tombales, comme des dents de requin, et il tendait les mains devant lui, et des plumes de corbeau noires et luisantes flottaient dans ses cheveux.
Non, voulut dire Bobby Terry, mais aucun son ne sortit de sa bouche.
- Hé, Bobby Terry, t'en as fait du joli ! hurla l'homme noir en tombant sur le malheureux Bobby Terry.
Il y avait des choses pires que la crucifixion.
Il y avait les dents.

p. 960
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Une nuit, elle avait couru sur une herbe détrempée par la rosée, baignée d'un clair de lune. Et, si le jeune poursuivant l'avait rattrapée, elle se serait donnée à lui. Mais il ne l'avait pas rejointe. Un nuage avait masqué l'astre nocturne. La rosée était devenue glaciale, effrayante. Elle avait senti qu'elle devait attendre...
Et où était-il son noir fiancé ? Quel était son nom ? Quel âge avait-il ? D'où venait-il ? Était-ce un orphelin comme elle? Oui, de cela elle en avait la certitude. Américain aussi. Ils suivaient tous deux des voies secrètes. Il était cet homme sans visage .
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La folie religieuse a ceci de merveilleux qu'elle peut tout expliquer. Dès lors qu'on accepte Dieu (ou Satan) comme cause première de tout ce qui survient dans le monde mortel, rien n'est plus laissé au hasard.

Tome 2 - Page 67
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