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Critique de NathalieCM


En préambule, je me dois de dire à ceux qui n'ont jamais ne serait-ce qu'ouvert un roman de Stephen King, que cet homme a écrit plus de 50 romans et une multitude de nouvelles en l'espace de quelques décennies. Qu'on aime ou qu'on aime pas les romans fantastiques, King restera pour sa génération, le maître incontesté du genre.

Ceci étant dit, nul n'est besoin de rappeler aux aficionados du grand King le talent de ce dernier pour forger des histoires sorties de ses pires cauchemars. King aura tout essayé, tout tenté en matière d'histoires horrifiques. Pas une seule de nos frayeurs nocturnes ou de nos phobies les plus répugnantes n'auront échappées à sa plume prolixe. Preuve en est ce dernier roman utilisant les réseaux sociaux et leurs dérives ainsi que l'addiction aux jeux électroniques. Fin d'une trilogie toute en variation mais où l'on retrouve la plume surnaturelle de l'auteur.

« Fin de ronde » termine un cycle peu courant chez Stephen King. Après deux premiers tomes sans une once de fantastique, l'auteur renoue avec son genre de prédilection et offre une conclusion dans le plus pur style « kinguien », ce qui ravira les puristes, sans pour autant qu'il y ait une quelconque dissonance dans la progression de l'histoire.

Stephen King s'est donc essayé au roman noir avec la trilogie « Mr Mercedes » et l'intelligence de sa plume donne, une fois encore, corps à des personnages entiers et attachants. Car un roman de King ne se limite jamais à un banal récit angoissant. Derrière la vitrine, se cache toujours quelques pièces dont on ne soupçonne pas l'existence si l'on ne franchit pas la porte.

Fin de ronde... un titre à multiples facettes que le lecteur devinera au fur et à mesure des pages. Retraite, fin de l'histoire, fin de vie...Le titre rebondit sur les pages comme une balle contre un mur, laissant sa marque à chaque nouvel envoi. L'obsession de King : la mort, est prégnante dans le roman mais au final, c'est l'apologie de la vie que l'auteur a écrit. Une sorte de petit traité contre l'envie de lâcher prise face aux peines de l'existence. Comme une mise en garde de ce que le désespoir ou la solitude peuvent apporter à certains.

Esprit torturé par excellence, Stephen King a beau avoir eu des périodes que certains jugeront moins inspirées, la maturité transpire de son écriture alors qu'il reste fidèle à ce pour quoi il écrit depuis quarante ans et ce qui inspire d'ailleurs, à mon sens, la majorité des écrivains : la vie et la mort. La seconde l'emportant toujours, ce qui fait la beauté de la première.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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