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4,12

sur 4812 notes
N'ouvrez pas ce livre!
Vous venez de vous installer à Ludlow, dans cette belle région du Maine? Votre maison vous convient, et le paysage vous plaît ?

Ne sortez pas de chez vous!
Le vieux Jud, votre voisin est charmant et un peu bizarre, mais il est amusant, très couleur locale!

Empêchez donc Church, le chat de votre fille Ellie, de sortir la nuit, et de chasser tout et n'importe quoi...
Cette bête est capable de vous ramener un mulot, une chauve souris...voire pire...

N'allez pas dehors, n'allez pas courir ! Vous risquez de croiser Pascow, un jogger blessé grièvement dans un accident...
Pascow, reviendra d'entre les morts, pour vous mettre en garde, lui aussi.

N'écoutez pas Jud Crandall, ce vieux fou qui vous parle de Simetierre, ce cimetière Mic-mac, pour animaux, car Church est ...mort!
Laissez Ellie pleurer son chat, lorsqu'elle l'apprendra. Ne vous en souciez pas et bouchez vous les oreilles ! Ne la prenez pas dans vos bras et ne la consolez pas! Laissez la sangloter...

Non, ne vous laissez pas influencer! Ni par les reniflements ni par les yeux gonflés de votre fille, ni ceux de votre femme.
Laissez votre coeur saigner devant le chagrin de la chair de votre chair.

N'emportez pas le cadavre du chat, ne suivez pas Jud, ce vieux fou, jusqu'au Simetierre des animaux, afin d'enterrer Church!
Car, Church va revenir pendant la nuit!
La magie Micmac est à l'oeuvre...

Ne commettez pas l'irréparable ! N'écoutez pas Jud vous parler de ces animaux revenus du Simetierre indien, ni de cet homme revenu lui aussi, d'entre les morts...

Maudit Jud, il a versé un poison, dans votre coeur, sans le vouloir!
Refermez ce livre, oubliez le au fond d'un tiroir, enfermez le dans la cave! Car le retour de Church, ce chat noir, va engendrer pire que la Mort...

Un cauchemar, une terrible angoisse, une terreur nocturne pire que toutes celles que vous auriez pu imaginer!
Un enfant vous réveille en vous tendant ses petits bras potelés , à la Minuit... Et, ce n'est pas votre enfant, votre fils, la chair de votre chair.
Ce n'est pas Gage, c'est ...!

Dans le premier film, tiré du roman, c'est Stephen King qui tient le rôle du prêtre. King, selon la légende avait lui même, enterré son propre chat, alors qu'il enseignait à l'Université du Maine ...(On voit une tombe, avec le nom de "Smucky", au début du film).
Et... Sept chats furent utilisés pour incarner Church, la bête revenue d'entre les morts...

Dans le roman, en buvant une bière, Jud vous parle d'un gros Saint Bernard qui a tué plusieurs personnes, à cause de la rage ( il s'agit de Cujo, un autre roman de Stephen King!)
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Ça doit bien faire 15 ou 20 ans que je n'avais rien lu de Stephen King. À l'époque, Carrie avait mis le feu à mon imagination d'adolescente et allumé un incendie de terreur... qui s'etait doucement éteint quand j'étais passé à autre chose après plusieurs de ses livres. Pourquoi ai-je eu envie de remettre le couvert aujourd'hui ? Aux nombreuses critiques enthousiastes lues ici s'est ajoutée une discussion avec une collègue fan du King, un soir de retour de salon, en voiture, par une nuit noire et sous une pluie battante... Rien qu'à l'écouter, j'étais morte de peur, et c'était bon.

J'ai donc lu Simetierre. Précisons tout de suite que je n'ai (presque) pas eu peur. Non pas que l'histoire soit calme et tranquille, bien au contraire la gentille petite famille Creed du début est confrontée progressivement à l'horreur, la mort et la folie. Mais on voit tout venir à l'avance, il n'y a donc pas de ces effroyables effets de surprises ou de ces paniques inattendues qui constituent pour moi le comble de la terreur. Petite déception de fait de ce côté-là.

En revanche, là où je n'ai pas été déçue du tout, c'est dans l'installation de l'ambiance, de l'histoire, des personnages... et de l'angoisse. King réussit à instiller, dans la description de cette famille qu'on envierait presque, de nombreux indices de l'horreur à venir, ainsi que quelques fausses-pistes : les bobos des petits, les légendes des Indiens Micmacs, la vie sexuelle épanouie des parents, le Simetierre des Animaux, l'histoire du Gwand et Tewwible Oz, les vieux voisins étranges, le sommeil et les rêves d'Ellie, les histoires d'infirmerie... Car King a soigné chaque détail, nous obligeant à imaginer sans cesse comment les nouvelles pièces s'emboîtent dans le puzzle des terribles événements qu'on pressent, et nous empêchant par là-même de poser le livre.

Bref, pas de surprise terrifiante dans ce Simetierre pour moi, mais une excellente surprise, celle d'avoir découvert un livre pas comme je l'attendais et de l'avoir beaucoup aimé !
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Simetierre-Stephen King.
Autopsie clinique.

🔎Antécédents :
La petite fille qui aimait Tom Gordon. le seul de SK lu à présent.
Mes attentes : ambiance et frissons Halloween.
Lu : dans un silence assourdissant, le soir à la lueur de bougies, sans âme qui vive à l'horizon. Dehors, le brouillard est épais, il guette dans son poing la première bourrasque de peur.

🔎 Renseignements cliniques :
La famille Creed de Chicago emménage dans une nouvelle maison à Ludlow dans le Maine à l'atmosphère particulière. Une route borde la maison avec son trafic de poids lourds assourdissant, un chemin étrange borde la maison menant au Simetierre des animaux. La famille Creed, Louis, Rachel et leurs deux enfants Gage et Ellie s'acclimate tant bien que mal à cette maison fantomatique. Surtout que la ville est habitée par des croyances ancestrales. Jud le voisin devient vite le meilleur ami de Louis, il sera aussi le messager de cette ville hantée.

🔎 Macroscopie :
636 pages découpées en trois parties. le simetierre-Le cimetière des Micmacs-Le Gwand, le Tewwible Oz.

🔎 Microscopie :
Un roman principalement d'atmosphère, d'immersion totale dans le quotidien de la famille Creed. La première partie place le décor en long et en large. L'action est très sous-jacente. La peur, les frissons ? Non RAS dans cette première partie. Mais par contre, quel maestro que ce King pour planter un décor. On s'en prend plein les yeux. Ça fourmille de détails, d'informations riches d'intérêt, c'est palpable à souhait, sensible même attachant. Mais la peur non.

Seconde partie quand on a tenu bon les 350 premières pages d'ambiance, l'atmosphère se fait plus glacial. le fameux Simetierre s'élève enfin. Avec ses ombres maléfiques, sombres, glaçantes, flippantes. le chat de famille Church étrange et hérissé mais pas vraiment flippant ici encore.
La mort est le terrain de jeu de cette seconde partie. Dans les angoisses de Rachel, dans le travail de Louis, dans la vie des uns et des autres. Réincarnations, divinités maléfiques, spiritualité, avec parcimonie, les fantômes rôdent et se dérident.
Là, j'ai retrouvé la magie de la petite fille qui aimait Tom Gordon où dans ce petit livre, le King nous dresse une histoire du début à la fin sombre et angoissante. Peut-être qu'un plus petit roman de SK est-il l'adage de frissons immédiats.
Les amateurs de grands frissons devront attendre la toute fin, 80 pages environ où l'angoisse est à son apogée. Mais encore ici, pas de bain de sang ni de détails d'horreur foisonnants. Rien n'est gore dans ce roman qui se montre davantage comme un roman immersif au coeur d'une famille étrangère. L'écriture est riche, forte, transparente.
Bravo aussi pour le travail de traduction de François Rasquin qui est excellent. Quel vocabulaire élaboré et maîtrisé.

👹En conclusion :
Une première vraie incursion dans l'univers de Stephen King où j'ai découvert un roman dense immersif et d'atmosphère mais qui ne m'a pas convaincue au niveau du travail anxiogène et terrifiant. J'avoue qu'en refermant ce pavé, après m'avoir semblé entendre des bruits étranges, après que des enfants aient frappé le soir à ma porte, j'ai embarqué mon chat collé dans mes bras, renfermé dans la SDB durant ma toilette du soir et l'ait caressé longuement avant de m'endormir. Au réveil, pas de cauchemars. Ouf.

Lirais-je d'autres romans du King ? Probablement mais sans m'attendre à frissonner. Davantage pour ce côté roman d'ambiance qui nous en met tout de même plein les yeux.
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Mon préféré, ou en tout cas celui qui m'a le plus fichu la frousse à ce jour.
Tout d'abord la tristesse et la stupéfaction face à la mort ( je n'en dirai pas plus). Puis le chagrin qui fait agir de manière inconsidérée, et pour finir, l'horreur à l'état pur, et c'est là qu'il faut être fort, garder l'esprit clair et faire ce qui doit être fait.

Si vous devez ne lire qu'un roman de Stephen King, je vous conseillerai celui-ci, l'horreur à l'état pure!!
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« Allons y, allez go ! »


Que ça vous prenne aux tripes, que votre estomac se retourne.

Ne faites pas attention à la puanteur,... vous vous y ferez.

Lisez et ne vous arrêtez pas, sous aucun prétexte.



Âme sensible s'abstenir ! Ce roman est bouleversant, effrayant, abominable presque immonde. Non pour ses chimères et êtres surnaturels, non pas pour eux. C'est une question de sentiments liés à la famille. "Que ferais je si…. ", "Aurais je moi aussi…. " Ou se dire avec le coeur "Oh mais pourquoi!" Tout en connaissant la reponse. Car nous aurions agit pareille.

J'ai lu énormément de livres, et c'est le premier à m'avoir réellement fait pleurer. Je tournais les pages avec une angoisse grandissante. J'ai ris, pleuré, je me suis révoltée, indignée. J'étais avec eux. C'est l'impression qu'on garde. Ce bouquin est un panier d'émotions. Un bijou d'écriture, au comble du cauchemar de tous parents .

Non.
Oh non...
NON!

Cohérence parfaite, écriture claire, personnages des plus attachants et travaillés avec un soin particulier. On s'identifie à eux. On les aimes. King ne s'est pas raté, ….

Alors…

Allez-y, allez go !
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On retrouve ici l'écriture de Stephen King, l'ambiance étrange et morbide, sa région du Maine, et ses descriptions...
On se demande comment cette histoire peut bien se terminer... Et effectivement... !!!
Personnellement, j'ai quand même eu un peu de mal à plonger dans l'histoire. J'ai du passer l'âge de ce genre d'histoires. Trop irréaliste peut être.
Je referme ce livre sans avoir peur ni des chats, ni des fantômes et autres esprits malfaisants ! J'habite pourtant une maison à la campagne, j'ai une civic, et j'ai 3 chats ! Mais tout va bien !!!!...
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Mon deuxième Stephen King commence comme un téléfilm américain. Une petite famille, les Creed, quitte Chicago pour s'installer à Ludlow, une bourgade du Maine. Monsieur est médecin et madame se consacre à ses deux jeunes enfants. À leur arrivée, les nouveaux venus sont accueillis par leurs plus proches voisins, un couple âgé établi depuis toujours dans le village.

C'est lui qui leur fait découvrir leur nouvel environnement et en particulier deux lieux mystérieux : un cimetière d'animaux domestiques à la limite de leur propriété, et au-delà de la forêt qui la borde, des terres sacrées des Indiens Micmacs. Les Creed apprécient beaucoup la sollicitude de ces voisins qui deviennent des amis, mais bientôt ils sont victimes d'un premier événement contrariant suivi d'un autre beaucoup plus épouvantable. Une horreur absolue qui pousse alors Louis, le père de famille, à tenter une expérience où il découvre qu'il y a pire que la mort et que, dans certains cas, celle-ci peut être une délivrance - révélation douloureuse née de sa seule déficience à refuser l'inévitable.

Légendes, croyances magiques, résurrection, Simetierre nous plonge dans une dimension où le raisonnement rationnel n'a pas sa place. Le plus étonnant dans tout cela, c'est que King nous rend presque normaux des événements qui relèvent du surnaturel. Chapeau bas mister King ! Cette incursion dans le paranormal horrifique relève du grand art, d'autant qu'elle inclut une réflexion pleine de finesse sur l'absence et sur la mort.
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Très certainement ma référence ultime dans toute la bibliographie du King.

J'ai apprécié pas mal de ses oeuvres (Schining, le Fléau, Misery, Cujo, Carrie, Salem,... On notera d'ailleurs dans cette liste une absence totale de ses oeuvres postérieures au XX ème siècle). Mais je pense que l'Horreur avec un grand H a tutoyé quelques sommets avec ce roman.

Tout simplement car, d'une part, les personnages sont confrontés à ce qu'il peut arriver de pire à des parents. D'autre part car ils devront alors faire un choix susceptible de les mettre sur la voie de l'impardonnable.

Et nous dans tout ça ? Que ferions nous à leur place, s'il nous était possible d'atténuer un tant soit peu cette douleur écrasante ? La perte d'un proche nous priverait-elle de toute raison ?

Le roman souffre de quelques longueurs, comme d'habitude serais-je tenté de dire avec le King, mais sans doute sont-elles nécessaires pour nous imprégner de l'ambiance noire et terriblement malaisante de "Simetierre".

Je me souviens encore du moment où j'ai lu les dernières pages faisant office d'épilogue, la nuit. Ça m'a fait frissonner et j'ai regardé ma chambre d'un oeil différent.

Prévoyez d'aller faire pipi avant, si jamais... Vous n'aurez pas envie d'aller affronter les ténèbres d'un couloir après ça..

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Si vous cherchez une lecture douce et euphorique, vous avez frappé à la mauvaise porte. Ce n'est d'ailleurs ni la bonne porte, ni le bon cimetière.

A mon fils, qui observe depuis hier soir, ce roman sur mon bureau et qui me dit : « mais pourquoi c'est écrit comme ça ? »…
Abordé les thèmes de la mort, du deuil, est déjà en soi, pas du tout une partie de plaisir. Et même si mon gamin, aime trancher la tête de ses amis imaginaires, il est encore trop innocent pour comprendre. La mort est un concept lorsqu'il loin de nous, d'ailleurs combien d'enfants nous ont blessé remuant la douleur avec des évocations ignorantes ? « Tu es triste que tata soit morte ? ». Ils ne comprendront que trop bien plus tard, alors préservons-les quand c'est possible.

C'est d'ailleurs ainsi que Stephen King entame son idée : Un chat. Un camion. Une fillette qui aime le chat.

Mais, si utiliser un secret pour un chat, semble à peu près anodin (je dis à peu près parce que bon quand même, le chat pue et est agressif), l'utiliser pour l'être humain devient vraiment une très mauvaise idée. Mais, peut-on se raisonner de la perte des êtres qui nous sont chers ? Si nous en avions la possibilité, ne le ferions-nous pas ? Même si transgresser les lois naturelles empirent la situation? Ne serions-nous pas de toute façon, trop malheureux pour y réfléchir…

Hier soir, sur un forum de Stephen King, quelqu'un a demandé quel était le roman de Stephen King le plus flippant.
La peur c'est subjectif.
Pour moi, c'est Simetierre.
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J'avais demandé à des lecteurs de Stephen King quel roman de cet auteur ils me conseillait. "Simetierre" sortait en tête de toutes les recommandations. Je n'ai pas été déçu !

Il y a un aspect qui m'a marqué en lisant ce livre : on sait ce que va arriver et c'est pire !
Comment le sait-on ? On est parfois informé directement. Stephen King nous parle de dernière journée de bonheur, du regard que le principal personnage portera plus tard sur ce présent. Certains personnages font des rêves ou ont des intuitions prémonitoires. Mais aussi en tant que lecteur les indices sont suffisamment nombreux pour savoir ce qui va se passer.

Je déteste les livres prévisibles, et bizarrement ici le talent de Stephen King retourne ce défaut pour en faire la qualité du roman : on anticipe ce qui va arriver. On ne sait pas encore comment cela va se passer, mais cela teinte les passages de bonheurs familiaux d'une angoisse anticipée.

Je n'ai pas encore lu beaucoup de Stephen King, mais j'ai vu quelques films adaptés de ses romans (Dead Zone, Dolores Claiborne, Misery, Shining, La Ligne verte, Christine ...). J'aime la façon dont le fantastique et l'horreur se glissent dans la vie ordinaire de ses petites villes américaines moyennes et tellement ordinaires.

Les thèmes sont tellement universels et proches : la maladie, la mort, les enfants, les animaux domestiques, la famille. Point de crise planétaire touchant l'humanité, mais des êtres humains crédibles qui doutent, qui ont peur et qui prennent des chemins que l'on comprend.

Ce fut vraiment une lecture passionnante et angoissante. du grand art ! Très bien écrit
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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