Tout le monde connaît
Rudyard Kipling , ne serait-ce déjà pour son fameux Livre de la Jungle (1894) popularisé mondialement par
Walt Disney en 1967. Tout le monde sait, peut-être aussi, que le monde animalier est foisonnant dans l'oeuvre de
Kipling : les animaux sauvages sont au rendez-vous à l'instar du
chat qui, lui aussi fut sauvage, bien avant sa domestication.
Ainsi
Kipling, écrivit un conte pour nous parler du sauvage félin : The Cat that walked by himself. Conte dont voici les premières lignes :
" Venez tous, oyez et écoutez ! Car cela fut et advint, oui ma Très Aimée, cela survint et se passa du temps que nos Amies les bêtes étaient encore sauvages. le Chien était sauvage, le Cheval était sauvage, la Vache était sauvage, le Mouton était sauvage, le Cochon était sauvage. Mais le plus sauvage des animaux sauvages était le
Chat qui s'en allait toujours tout seul. " Il y a très longtemps, tous les animaux étaient sauvages. L'Homme, lui aussi, était passablement farouche. Un jour, la Femme, lasse de cette vie sauvage, fit d'une grotte un nid douillet, illuminée d'un feu de bois. Piqués par la curiosité, les animaux y défilèrent un à un. Tous furent apprivoisés. Tous sauf le
Chat, pour qui un lieu en valait un autre et qui s'en allait toujours tout seul... »
Pour le
chat de cette histoire, vu, qu'« un lieu en vaut un autre », il ne se lie donc avec personne et reste indépendant, même si, parfois, il se laisse apprivoiser provisoirement (quand ça l'arrange … !)
Rudyard Kipling nous offre ici un conte dont la symbolique ouvre à un véritable débat philosophique sur la notion de liberté et d'indépendance.
Livre, en outre, magnifiquement illustré par des gravures sur bois de
May Angeli, -technique qui se pratiquait souvent dans l'édition à l'époque de l'auteur.