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Silvain Chupin (Traducteur)
EAN : 9782264037084
514 pages
10-18 (03/06/2004)
3.72/5   80 notes
Résumé :
À dix-huit ans, Kasumi est montée dans un bus et a fui la maison familiale pour tenter sa chance à Tokyo. Après quinze ans d'absence, elle revient pour quelques jours à Hokkaido. Mais plus elle se rapproche de cette région inhospitalière de montagnes rudes et de mer grise, plus elle éprouve une inquiétude diffuse. Peut-être est-ce parce qu'il y a, toute proche, cette ville natale qu'elle a oubliée.
Est-ce l’incongruité de la situation dans laquelle elle se t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Première incursion chez Kirino Natsuo avec Disparitions. L'occasion aussi de lire un roman dont une partie de l'action se passe dans l'île septentrionale de Hokkaidô.

Yuka, cinq ans, disparaît alors qu'elle, sa soeur et ses parents passent quelques jours de vacances dans la maison secondaire des Ishiyama, des amis. Un article révèle tout cela d'entrée de jeu. Les personnes présentes dans ce lotissement, peu nombreuses au demeurant, ont toutes un alibi. Sis à l'orée de la forêt en montagne, une voiture ne serait pas passée inaperçue. Or, rien. Pas un indice, pas de corps retrouvé  (à se demander si la personne chargée du résumé en quatrième de couverture a lu le même livre, soit dit en passant). Enlèvement? Disparition volontaire? Accident? La fillette semble volatilisée. Ou, pour reprendre une expression issue  du folklore japonaise, enlevée par les dieux.

Si tout semble partir sur une intrigue entre roman noir et enquête policière, on se rend vite compte que le mystère Yuka sert à faire remonter à la surface le passé, les méandres psychologiques, les pulsions, les idées parfois mauvaises, etc, de chacun des protagonistes. Kirino Natsuo place sous une lumière crue et implacable la personnalité des gens. A commencer par la mère de l'enfant, Kasumi. Originaire d'un village de la côte ouest de Hokkaidô, elle a fugué dès ses 18 ans et l'obtention de son diplôme au lycée pour fuir à Tokyo, laissant ses parents aubergistes sans la moindre nouvelle, des années durant.

Après la disparition de sa fille, sa préférée, elle continue à chercher jusqu'à l'obsession. Quatre ans plus tard, secondée par un inspecteur de police qui vient de démissionner pour cause de cancer irrémissible, elle reprend sa quête en Hokkaidô. Au fil de la cohabitation de ces deux personnages que rien ne rapproche à la base, la quête va prendre une tournure inattendue.Au passage, Utsumi, qui sait ses jours comptés, donne à réfléchir sur la fin de vie, sur le rapport aux autres à ce moment-là.

Encore mieux qu'un thriller, l'auteure nous offre une véritable étude psychologique, où la disparition d'une fillette finit par mettre bas les masques. Le titre met bien Disparitions au pluriel; plus que des personnes, ce dont les faux semblants qui disparaissent à mesure des chapitres.
Surprenant, déroutant, violent dans les sentiments, le roman met à mal les intuitions et déductions des lecteurs. J'en ai formé des hypothèses au-travers des miettes que Kirino Natsuo abandonnait avec parcimonie. J'ai eu zéro sur toute la ligne et c'est tant mieux, d'une certaine façon.
La façon d'écrire et de construire sa narration m'intrigue fortement et j'ai déjà repéré quelques titres qui me tentent énormément. Mata ne, Kirinosan!
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Une fillette de 5 ans disparait un beau matin d'été à proximité du lac Shikotsu dans l'île d'Hokkaido et malgré les recherches menées dans ce secteur paisible, l'enfant ne sera jamais retrouvée.
Partant de ce fait divers, Natsuo Kirino livre à son lecteur un somptueux roman psychologique qui décrit avec une précision clinique les répercussions du drame dans la vie de tous ceux qui étaient présents ce jour-là.
La mère de l'enfant Kasumi, jeune femme déterminée, n'a pas hésité à quitter définitivement sa famille pour tenter sa chance à Tokyo alors qu'elle sortait à peine de l'adolescence. Aujourd'hui, mariée et mère de deux fillettes, elle est insatisfaite de la vie qu'elle mène et trouve une échappatoire dans une liaison adultérine avec l'homme qui a invité toute sa famille dans sa maison de vacances, Ishiyama.
Celui-ci brave le danger représenté par son épouse fidèle et ses deux enfants pour vivre des moments torrides avec son amante dont l'époux fait preuve d'un tragique aveuglement.
L'un ou l'autre des conjoints bafoués serait-il à l'origine de la disparition, utilisant ce moyen de pression par vengeance ? Ou plutôt l'un des résidents de la propriété, peut-être cet homme à tout faire Mizuchima au passé glauque, sur lequel des rumeurs de pédophilie ont pesé ? Mais chacun bénéficie d'un solide alibi et le temps passe jusqu'à ce que les couples se délitent et que Kazumi sombre dans le désespoir.
Elle trouvera un appui en la personne d'Utsumi, ancien policier sur le point de mourir d'un cancer qui consacrera ses dernières forces à l'aider dans une quête impossible.
Le parcours des personnages avant et après le drame, est exposé avec une intensité et une justesse psychologique qui font de ce roman, non pas un thriller, mais une étude quasi clinique de leurs comportements, ce qui les rend proches au lecteur et particulièrement émouvants car rien n'est épargné dans la description de leurs travers et de leurs faiblesses.
Le thème de la disparition est décliné tout au long du livre, celle de la fille qui veut s'émanciper, celle de l'enfant qui disparait, celle de l'homme qui rompt avec les siens pour leur cacher un côté peu reluisant de sa personnalité, celle enfin de celui que la mort emporte.
L'ambiguïté soigneusement entretenue sur le sort de la fillette disparue s'inscrit parfaitement dans la tonalité de ce roman sombre sur lequel plane l'ombre du désespoir.
Récompensé par le prestigieux prix littéraire Naoki, ce roman présente une facette nouvelle de l'auteur plus connue en Europe pour son thriller "Out" qui fait réellement frissonner et happe le lecteur de bout en bout. Ici , c'est plutôt une petite musique mélancolique qui vous poursuit et vous conduit à réfléchir aux conséquences des choix de vie et à l'inéluctabilité de la mort. Pas forcément réjouissant, mais une belle lecture .
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» « Dernier autocar ». Plus elle lisait ces mots, plus se consolidait sa résolution de partir de chez elle, et de ne jamais y revenir. Pourtant ces deux mots n'étaient pas dénués de tristesse et la perspective de ne plus revoir son village natal la déprimait. Elle voulait partir mais elle avait peur. Serait-elle capable d'un acte aussi téméraire? »

Kasumi, lorsqu'elle était adolescente, a fugué de son village. Elle a quitté sa famille et ce village où elle n'entrevoyait aucun avenir pour aller se fixer à Tokyo. Maintenant, elle a la trentaine, mariée à Michihiro et mère de deux enfants. Elle entretient une relation adultère avec Ishiyama, un client de son mari, lui-même marié. Lors d'un séjour dans la maison de campagne du couple Ishiyama, dans une drôle d'ambiance, lorsque Kasumi se réveille un matin, c'est pour constater la disparition de Yuka, sa fille ainée..
Toutes les recherches demeurent vaines et l'enfant n'est pas retrouvée.

La disparition de Yuka ramène Kasumi à sa propre disparition, volontaire, bien des années avant. Alors que peu à peu, les services de police abandonnent les recherches, elle s'obstine, et ne veut pas tirer un trait sur la disparition de son enfant. Son obsession fait éclater le monde autour d'elle, son amant la quitte, son mari prend ses distances pour se consacrer à Risa, la jeune soeur de la disparue.

L'auteur ne donne aucune information sur le mystère entourant la disparition de Yuka ; C'est au lecteur, comme un détective, de se forger sa propre opinion, avec les rares éléments qui lui sont fournis. D'ailleurs, il nous en sera proposé au moins trois explications différentes.

Au bout de quatre ans, suite à une émission de télévision, Utsumi , un jeune flic, en phase terminale de cancer, vient lui proposer son aide pour retrouver sa fille. Et entre ces deux êtres environnés par la mort va se nouer une curieuse relation, Kasumi au départ méfiante, ensuite prise de pitié pour Utsumi mourant, et va évoluer vers une confiance mutuelle, et quelque chose qui pourrait ressembler à de l'amour, tout du moins une sorte d'attachement.

La disparition de Yuka, point de départ de l'intrigue, va vite passer au second plan et servir de prétexte à illustrer le comportement des différents protagonistes de l'histoire, chacun réagissant différemment à la situation présente. C'est l'occasion de tracer le portrait psychologique des personnages impliqués dans l'histoire, axée sur l'improbable couple que forment Kasumi et Utsumi, le flic, et à un degré moindre Ishiyama et Michihiro.

Ce roman à tort selon moi, catalogué comme thriller est plutôt un portrait psychologique complexe d'une femme et de ses névroses. Kasumi, magnifique personnage féminin dans le Japon contemporain, avec ses obsessions, ses faiblesses, mais également la force de sa conviction qui la pousse à avancer, mais on a toujours l'impression qu'elle fuit quelque chose : son enfance, son mari, la réalité de la mort possible de Yuka. Cette femme qui trouve en Utsumi une sorte de révélateur de ses pêchés passés, l' abandon du domicile familial, sa relation adultère et son désir inavoué d'abandonner ses enfants pour vivre avec Ishiyama.

Utsumi, lui, qui sent venir sa mort prochaine et s'affaiblit de jour en jour, prend cette recherche comme un dernier défi lancé à son intelligence. Il est intéressant de voir le chemin parcouru par ces deux âmes, si différentes, et pourtant si semblables par certains côtés, dans le voyage qui ramène Kasumi vers ses origines.

« Ce doit être dur de savoir que l'on va mourir. C'est sûrement effrayant et vous devez vous sentir bien seul. Vous n'avez pas mérité ça, personne ne le sait aussi bien que vous. Mais, je vous l'ai déjà dit, vous êtes enviable aussi. Ishiyama est parti en me laissant et, vous aussi, vous allez mourir en me laissant. Je vais peut-être finir ma vie seule au milieu de ce cauchemar. »

L'écriture est fluide et maintient le lecteur dans un état de tension permanent, malgré un rythme assez lent, qui se ralentit encore vers la fin du livre, avant que les 5 dernières pages nous réveillent tout à fait.

L'auteur aborde toutes les facettes des relations humaines, dans toute leur complexité et leurs paradoxes. Natsuo Kirino explore avec maîtrise les profondeurs de l'âme humaine et, en cela ce roman est une véritable réussite.
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La découverte d'un ouvrage passe d'abord par la couverture. Elle peut donner une indication du ton de l'histoire : léger, drôle, sombre, dramatique… Lorsqu'il y est écrit la mention "thriller", on est en droit de s'attendre à un thriller.

Vient ensuite la lecture de la quatrième de couverture. Elle doit donner envie de lire le roman sans trop en dire. Dans le cas de Disparitions, le résumé nous apprend qu'une petite fille a disparu sur l'île d'Hokkaïdo. le corps de l'enfant, étranglée, est retrouvé dans l'océan.

J'ai déjà lu des quatrièmes de couverture mal faites, où la moitié de l'intrigue est révélée ou qui encensent un style qui n'est finalement que banal. Maladresse, question de point de vue… Mais une quatrième de couverture mensongère, c'est du jamais vu. Je ne sais pas qui a écrit ce résumé mais cette personne n'a jamais dû lire le livre, car la petite fille n'a JAMAIS été retrouvée Ni à la page 10, ni à la page 100, ni à la page 543. Vous vous attendiez à un thriller avec pour point central la traque du meurtrier ? Raté.

Voici de quoi parle véritablement le roman : d'êtres qui vivent autour de la disparition de la petite Yuko. Sa mère, Kasumi, a fugué de son village d'Hokkaïdo lorsqu'elle était jeune. Elle rêvait de faire des études à la ville, à Tokyo mais ses parents ne voulaient pas la laisser partir. Kasumi est à présent mariée, avec deux enfants. Et un amant. Qui est aussi une relation de travail de son mari.

Ce roman tourne autour du quatuor formé par les deux couples, liés par le travail et l'adultère. Lorsque Yuko disparait, les relations respectives entre chacun vont être bouleversées. Kasumi, effondrée, consacrera des années à la recherche de Yuko, quitte à délaisser sa benjamine. Son mari essaiera de tourner la page. L'amant se sent fautif car la petite a disparu près de sa maison de vacances. Il connaîtra le destin le plus inattendu avec un changement de vie radical.

D'autres personnages auront leur importance, ceux qui se trouvaient près des lieux de la disparition. Un village avec une poignée de maisons et des habitants aux moeurs atypiques.

Disparitions est un roman au rythme très lent, dans lequel on observe les comportements de chacun, leurs réactions face aux épreuves, leurs cheminements de vie quelques années après le drame. C'est très lent, oui. Et pourtant passionnant, le lecteur est pris dans la vie de ces personnages, qui ne sont pas forcément attachants mais qu'on a envie de suivre. Les descriptions sont très précises, très visuelles et sensorielles.

En définitive, il faut aborder ce roman sans se fier à la couverture. Il est captivant, très beau, bien construit, onirique parfois, palpable, foisonnant, émouvant, éblouissant… Mais ce n'est certainement pas un thriller.
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Bien qu'estampillé "thriller", "Disparitions" est davantage un roman psychologique qu'à suspense. Et j'ai aimé le fait d'être surprise par les chemins inattendus que Nastuo Kirino fait prendre à son intrigue, dont l'ossature est finalement minimale : lors d'un séjour des Morikawi dans la résidence secondaire que Yôhei Ishiyama, leur hôte, a acquise entre autres pour y abriter ses amours clandestines avec Kasumi Morikawi, leur fille aînée Yuka, cinq ans, disparaît inexplicablement. Il a suffi de cinq minutes d'inattention pour que l'enfant, littéralement, se volatilise. Aucun véhicule n'aurait pu passer inaperçu des rares habitants de ce lotissement isolé en pleine montagne ; or, personne n'a rien vu, rien entendu. Et malgré les recherches, la fillette reste introuvable (et ne vous fiez pas à la quatrième de couverture qui indique, à tort, que son cadavre est repêché dans l'océan, …).
Avant le drame, le roman s'attarde sur la passion dévorante qui unit Kasumi à Ishiyama, tous deux mariés et parents de deux enfants, dont la liaison est arrivée à un point de bascule, le couple s'apprêtant à franchir le pas d'une séparation avec leurs conjoints respectifs, projet que rompt brutalement la disparition de la fille de Kasumi. A renforts d'incursions dans le passé de cette dernière, la première partie du roman est aussi l'occasion de faire connaissance avec celle qui en est le personnage central. Une héroïne complexe, auréolée d'une part de mystère, elle-même au coeur d'une autre disparition, celle-ci volontaire. A dix-huit ans, Kasumi a fugué, fuyant son morne petit village de l'île d'Hokkaïdo, rejetant ses origines modestes et villageoises pour le rêve d'une vie citadine de richesse, de désinvolture et d'élégance. Elle a alors définitivement rompu tout lien avec ses parents, refusant même de prendre de leurs nouvelles, de crainte d'être retrouvée. La vie à Tokyo n'a toutefois pas répondu à ses attentes : bien qu'à peu près confortable, elle est loin du pétillement qu'elle imaginait. Mais Kasumi a gardé cette détermination et cette aura énigmatique qui l'a toujours rendue différente, cette part d'insondable mystère qui fait que son amant la compare à un animal sauvage qu'on peut éventuellement approcher et séduire, mais jamais vraiment comprendre.

A partir du drame, survenu dans la région d'où Kasumi est originaire, coïncidence qui la perturbe, nous suivons la dérive de cette mère rongée par la culpabilité (n'était-elle pas prête à abandonner ses filles pour vivre avec son amant ?), incapable de faire son deuil. Quatre ans après la disparition irrésolue de Yuka, elle continue d'entretenir un espoir insensé, se livrant à chaque date anniversaire du drame à de pathétiques recherches, s'enfermant dans une obsession tyrannique et morbide aux dépens du reste de sa vie et de ses proches, notamment de sa deuxième fille, réduite au rôle de soeur de la disparue.

Sa rencontre avec un policier qu'une très grave maladie à l'issue proche et fatale a contraint à quitter ses fonctions est à l'origine d'un improbable duo que nous suivons dans la seconde partie du roman. Utsumi est un cynique à l'ambition dévorante, un flagorneur dénué de tout principe, qui combattait le crime non par conviction ou par sens de la justice, mais pour en tirer profit, se faire valoir. Un reportage télévisé l'a incité à consacrer ses derniers mois à la recherche de Yuka, mais ses motivations sont confuses, et obscures. On devine que trouver un suspect ou la fillette ne l'intéresse pas tant que de percer, comme l'on se distraie en cherchant à résoudre une énigme, le secret que semble abriter Kasumi. Cette dernière n'est d'ailleurs pas plus certaine non plus des raisons qui lui font accepter la présence d'Utsumi, dont la perspective de la mort proche la fascine. Ces deux -là n'ont a priori rien en commun, ni aucune compréhension à attendre l'un de l'autre. Chacun est replié sur ses plaies, focalisé sur ses propres motivations. Ce qui les réunit est finalement ce qui les distingue des autres, un rapport au temps que les tragédies qu'ils ont subies ont déterminé, Kasumi dans une sorte d'éternel et cauchemardesque présent, celui de la disparition, qui a bloqué l'horloge dont la parentalité impulse le rythme, et Utsumi pris dans un compte à rebours inéluctable, mais comme marquant un temps d'arrêt face à l'invincible réalité de sa fin prochaine.

Un roman riche et prenant, qui décortique les répercussions dévastatrices de la perte, et qui ne doit pas tant sa dimension énigmatique à une intrigue policière quasi inexistante qu'aux mystères qui se nichent dans la complexité et la singularité des êtres.


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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Si, chez l'homme, la maladie accentue la solitude, c'est parce qu'il ne peut partager avec personne la douleur physique et la souffrance. Quoi de plus intime qu'un corps? Les mots sont sans force pour l'exprimer.
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Un enfant, c'est ce qui marque le temps. Cela commence à la grossesse, le temps se décompte de semaine en semaine, et, lorsque l'enfant naît au terme de neuf mois, ses parents se mettent à vivre au rythme de ses années. C'est un temps qui regorge d'un riche avenir. Un temps qui se désagrège dans leur mémoire commune. Un enfant est la mesure de toute chose.
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Son maquillage était criard, ses sourcils larges, dessinés à gros traits selon la mode de l'époque, et son rouge à lèvres tapageur; pourtant, hormis sa jeunesse, elle n'avait pas grand-chose pour elle. Sortant de sa mini-jupe rose, ses jambes, épaisses et blanches, faisaient peine à voir.
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Avec Ishiyama, elle désirait qu'une partie de leurs corps soit toujours fondue l'une à l'autre. Parce que chacun de ses gestes lui convenait parfaitement, ou plutôt son corps tout entier s'ajustait si bien au sien qu'il lui semblait avoir été conçu spécialement pour elle.
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- J'ai utilisé l'expression "tuer ma fille". Je ne voulais pas le faire, mais je pense qu'en vérité, au fond de mon cœur, je sais qu'elle n'est probablement plus en vie. Alors le fait que je continue à la chercher, c'est sans doute parce que je triche avec moi-même. Je voudrais en être libérée très vite, mais je ne le suis pas du tout et c'est peut-être que j'utilise cette enfant pour moi".
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