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Walking Dead tome 17 sur 33
EAN : 9782756037981
160 pages
Delcourt (30/11/-1)
4.23/5   380 notes
Résumé :
Walking Dead se déroule dans un monde envahi par les morts-vivants.

L'origine du phénomène demeure inconnue. Rick Grimes, le héros, tente tant bien que mal de faire survivre son groupe de rescapés dans ce monde hostile et effrayant, cherchant le refuge idéal, l'endroit qu'ils pourront appeler foyer.

Au fur et à mesure que la série avance, les personnages vont évoluer, progresser ; certaines affinités vont alors se créer ainsi que cert... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
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Tout est dans le titre dans ce tome. Il fait partie de ces tomes qui jalonnent la série et qui vous glace totalement. C'est tout le talent du duo Adlard-Kirkman que de vous sidérer, de vous faire ressentir l'émotion au plus profond des tripes, de jouer avec vos nerfs dans des scènes insoutenables. Lecteur sensible s'abstenir, il fait partie de ces tomes qui permettent de savoir si la série est faite ou non pour nous.

Après le tome précédent, on s'attendait bien sûr à quelque chose de fort, pourquoi pas à perdre un personnage auquel on s'était attaché. Mais on était certainement pas préparé à la scène qui occupe le coeur du récit. L'auteur joue avec nos ésperances, nous fait croire que les lendemains qui chantent peuvent exister... Peut-être la série est-elle aussi un bon test pour savoir quel est notre niveau d'appétence pour le sado-masochisme... Apparemment, je vais devoir aller consulter des sites spécialisés pour trouver le donjon le plus proche, puisque c'est sans doute un de mes tomes préférés.

J'attends de la littérature en général qu'elle me fasse ressentir des émotions aussi fortes que celles que m'offre la vie réelle. La bande dessinée n'est pas un genre mineur à qui on devrait demander moins qu'au reste de la littérature, et je salue donc le talent du duo précité qui a parfaitement réussi son coup, préparé sans doute depuis plusieurs tomes plus tranquilles... (tout est relatif attention, on est quand même en pleine apocalypse zombie, pas d'effeuillage de marguerite à l'horizon).

Quelle suite nous est réservée ? J'ai déjà emprunté le tome suivant à la bibliothèque, ce qui n'est pas courant pour moi...
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Ah, ce dix-septième tome ! Ça ne tombe pas sous le sens, mais ici cela signifie surtout la présence du numéro 100 de la série, car celle-ci suit le rythme mensuel des comics anglo-saxons. Et qui dit « chapitre 100 » doit s'attendre à quelque chose de particulier pour fêter cet événement…

Après la progression intensive de l'intrigue lors du précédent tome, on ne pouvait que s'attendre à ce que les événements malheureux se multiplient dans ce tome-ci. Bizarrement, comme ils avaient été parfaitement préparés dans le précédent, leur impact n'en est que moindre, je pense, ou alors c'est parce que je les ai lus à la suite, ou bien même parce que, à l'image des survivants de cette apocalypse, nous sommes désormais complètement habitués et rôdés à la barbarie quotidienne qu'offre ce nouveau monde. Dans tous les cas, préparez vos tripes et vos mouchoirs car autant Robert Kirkman par son scénario catastrophe que Charlie Adlard avec ses dessins chocs vont vous faire passer un sacré moment ! On vous aura prévenus, et c'est là le seul maigre « spoiler » que je me permettrais ici, car le respect de l'intrigue est toujours essentiel selon moi, d'autant plus dans cette série particulière où les morts sont récurrentes mais bien définitives. Au moins, ce tome ne ment pas et nous prévient d'emblée, nous abordons un passage dans l'épopée de Rick littéralement "Terrifiant".

Mais alors, et maintenant ? Que va faire Rick face à ce nouveau statut-quo, au moins en apparence ? Et surtout que vais-je faire, moi qui avait résisté jusque-là à acheter tous les tomes déjà sortis, en attendant l'arrivée du dix-huitième tome ???

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Voila un album qui renoue avec l'action, l'ultra violence et les drames extrêmes dans lesquels tombent régulièrement les membres du groupe de Rick.

Après plusieurs volumes relativement calmes on attendait ça, le craignant et l'espérant à la fois puisque c'est le propre de cette série et que c'est pour ça qu'on l'aime. Et donc, encore une fois nous voilà servis et Kirkman frappe fort !

Alors que Rick négocie un partenariat avec les habitants de la colline, on apprend qu'une autre communauté, qui se fait appeler Les sauveurs mais qui ne sont que des criminels profiteurs qui réclame la moitié de leur ressources contre leur soit-disante protection.

A la tête des Sauveurs, un homme au charisme incroyable, un vrai personnage dont la cruauté n'a d'égale que son langage, injurieux à souhait.

En deux tomes on a droit a deux personnages fort et charismatiques, qui, je pense, sont là pour durer. Cela fait du bien, car certains sont un peu tombés dans l'oubli, ou son juste casse-pieds. (Holly, Eugène ou Gabriel par exemple son insipide à souhait)

Ce tome porte le titre de Terrifiant et il le porte très bien. Vous êtes prévenus, on rentre ici dans l'horreur, l'insoutenable, le glauque, le triste et pourtant on en redemande.

Depuis le dernier tome, je n'ai plus rien a redire sur les dessins, Charlie Adlard gère maintenant parfaitement son sujet et nous offre de superbes planches.

Un mot sur la couverture, qui est pour moi une des plus belles de la série. On y voit Rick, seul au milieux de tous les cadavres de ses amis qu'il n'a pas réussi a sauver depuis le début de la série. Je me suis amusé a reconnaitre tout le monde, c'est un peu "Ou est Charlie" mais en très glauque !
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Ce tome fait suite à Walking Dead, Tome 16 : Un vaste Monde (épisodes 91 à 96) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 97 à 102, initialement parus en 2012, écrits par Robert Kirkman, dessinés et encrés par Charlie Adlard, avec des aplats de nuances de gris apposés par Cliff Rathburn.

Au sein de l'enceinte d'Alexandria, le père Gabriel Stokes est en train de célébrer un office en l'honneur de Rick Grimes, Glenn, Andrea et Michonne, afin de prier pour leur sécurité durant leur périple vers la colonie Hilltop, en priant également pour leur prompt retour. Abraham Ford échange quelques mots avec Maggie pour se rassurer sur l'absence de Carl Grimes. Puis il rend visite à Eugene Porter pour échanger quelques mots sur ses progrès dans son projet de fabriquer des munitions. Enfin, il va voir Heath à la grille d'entrée pour vérifier qu'il n'y a pas d'évolution dans la présence de zombies aux abords de la zone. Pendant ce temps-là le groupe de 4 à bord du van est sur le chemin du retour, mais ils se font interpeller par un groupe à moto, au nom de Negan.

Rick Grimes commence par parlementer avec le chef du groupe, bien qu'il soit dans la ligne de mire de ses sbires. Puis il demande à Andrea d'ouvrir le feu. le survivant s'empresse de déguerpir et de porter le message énoncé par Rick, à leur chef Negan. le groupe de 4 regagne l'enclave d'Alexandria et explique à la communauté, ce qu'ils ont trouvé à la colonie Hilltop. Les retrouvailles entre Glenn et Maggie se passent bien. le lendemain Eugene Porter convainc Abraham Ford de l'accompagner pour aller vérifier la présence d'équipement pour fabriquer des munitions. Ils devisent chemin faisant, Eugene s'excusant de son attitude auprès d'Abraham, concernant Rosita Esposita, et Abraham évoquant la nature de leur relation. Ils sont suivis.

Dans le précédent tome, le lecteur avait pu apprécier la volonté de Robert Kirkman de renouveler la dynamique de son récit, en introduisant la colonie d'Hilltop. Il avait constaté que le scénariste ne se contentait pas d'introduire une nouvelle variable pour donner l'impression du changement, mais qu'il faisait monter d'un cran son récit sur l'échelle de la civilisation, en faisant coexister une deuxième communauté et en établissant une possibilité d'échanges commerciaux. Il laissait également planer une vague menace sous la forme d'un racket organisé par un individu dénommé Negan, avec sa bande. Ce dispositif narratif permettait ainsi à Rick Grimes et sa communauté de disposer d'une monnaie d'échange : assurer la sécurité de la colonie Hilltop. le lecteur revient donc à la fois pour retrouver des personnages auxquels il s'est attaché et pour découvrir cette nouvelle phase de progression vers une civilisation plus pérenne. Il prend plaisir à voir ce qu'il advient d'Eugene Porter maintenant qu'il accueille une femme dans son pavillon. Il sourit quand Abraham lui indique qu'il a remarqué qu'il a perdu un peu de poids. D'une certaine manière c'est la revanche du geek, écrite avec sensibilité sans que Kirkman ne donne l'impression de flatter une partie (significative) de son lectorat. Il regarde Andrea reprendre goût à la vie grâce à la relation qu'elle développe avec un nouvel homme. Il voit Abraham regagner de la confiance en lui-même. Il découvre Maggie et Glenn prendre une décision quant à leur avenir à long terme, avec une volonté d'autonomie courageuse. Comme d'habitude, les personnages sont servis par les dessins de Charlie Adlard qui donne l'impression de les détourer au burin, mais qui a conçu une apparence spécifique pour chacun d'entre eux permettant de les reconnaître au premier coup d'oeil. Il a toujours recours à des gros plans réguliers sur les visages, mais sans donner l'impression d'en abuser. Dans ce tome, il se focalise également sur la posture des personnages, ainsi que sur leurs petits mouvements quand ils s'expriment.

Le lecteur revient donc aussi pour l'intrigue, et le scénariste le prend violemment par surprise. Ce n'est pas la première fois que Robert Kirkman fait souffrir ses personnages dans cette série. Mais régulièrement, il utilise un niveau de violence sadique qui rappelle qu'aucun personnage n'est à l'abri du pire. D'une certaine manière, il se prend lui-même à son propre piège de la surenchère, sauf qu'il prouve encore une fois qu'il relève son propre défi, sans aucune difficulté. Les membres de la communauté Alexandria avaient réussi à améliorer le niveau de sécurité jusqu'à pouvoir parvenir à penser au lendemain, et à planifier à plus long terme. Ici le scénariste remet en cause cette sécurité d'une manière très inattendue, sans avoir recours aux zombies. Comme à son habitude, il ménage des effets choc d'une force inouïe, jouant également avec le sentiment de sécurité du lecteur. Il suffit de 2 moments énormes pour que tout sentiment de sécurité disparaisse et que le lecteur se retrouve à tourner les pages fébrilement. Comme d'habitude, quand Kirkman et Adlard font dans la violence, ils n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Dans une case qui occupe les 2 tiers d'une page, le lecteur contemple la tête d'un personnage de premier plan avec la tête traversée par une flèche. le dessin est factuel et rendu d'autant plus atroce que les auteurs utilisent une des particularités de l'écoulement du temps dans la bande dessinée qui fait que plusieurs instants peuvent être contenus dans une seule et même case, et que le personnage parle tranquillement.

Le deuxième moment insoutenable survient dans la deuxième moitié du tome, quand Negan utilise sa batte de baseball (baptisée Lucille) pour éclater le crâne d'un personnage. Kirkman se montre particulièrement odieux d'un bout à l'autre. Negan pérore en s'écoutant parler pour savoir comment il va choisir sa victime. Il expose quelques critères, à commencer par le fait qu'il ne souhaite s'en prendre à un individu de couleur de peur d'être taxé de racisme. le lecteur a l'impression d'entendre la voix de l'auteur lui-même expliquant comment il a choisi le personnage qui allait y passer, dans une mise en abîme des plus glauques, et des plus cyniques, l'auteur ne voulant pas non plus être soupçonné de racisme. Il revient ensuite à Adlard de mettre en images ce massacre barbare qui dure 6 pages. C'est insoutenable ! L'enjeu pour les narrateurs est de ne pas minimiser les faits. Adlard montre comment la batte de baseball enfonce la boîte crânienne lors du premier coup porté. Il réalise à la fois un dessin descriptif montrant la déformation et un oeil quasiment sorti de son orbite, tout en continuant d'user de gros traits et d'aplats de noir aux formes irrégulières. le résultat est écoeurant et immonde, rendu encore plus abject par l'identité de la victime, un personnage auquel le lecteur s'est attaché de longue date, pour sa normalité. La nausée ne s'arrête pas là car les autres membres du groupe assistent impuissants au massacre de sang-froid. Sur la page suivante, la dernière bande de cases est composée de 5 images en ombre chinoise dans lesquelles Negan finit de massacrer la victime. C'est tout autant dérangeant que le dessin explicite, car le lecteur voit bien que Negan met du coeur à l'ouvrage et frappe de toutes ses forces, très consciencieusement. La dernière page montre la tête éclatée en gros plan, dans un dessin pleine page.

Malgré tout, il n'est pas possible d'accuser les auteurs de voyeurisme parce que le degré de définition des images laisse beaucoup de place à l'imagination du lecteur (malheureusement celui-ci en a forcément). Il est évident qu'ils veulent à tout prix ne laisser planer aucun doute sur ce dont est capable Negan. le lecteur a également appris à connaître les spécificités narratives des auteurs et il sait que quand ils veulent être sûrs de se faire comprendre, ils sont le plus explicites possible. Il en est ainsi ici, pour une scène qui n'est pas près de s'effacer de la mémoire du lecteur. Mais ce dernier n'est pas au bout de ses émotions fortes. le retour à Alexandria réserve encore d'autres angoisses. Comme dans les tomes précédents, il n'est pas possible non plus de réduire ces 6 épisodes à cette unique scène choc. Charlie Adlard se montre épatant, comme à son habitude, pour réussir à mettre en scène des actions surprenantes et diverses. Il doit encore montrer la réaction des autres membres de la troupe après cette séquence hallucinante de sadisme et de cruauté. Il arrive à trouver des expressions de visages et des postures corporelles parlantes, sans être outrées.

Robert Kirkman a encore composé d'autres moments de choix qui mettent les capacités narratives de l'artiste à l'épreuve. Lors d'un autre affrontement physique, un personnage en mord un autre à l'entrejambe, avec élan pour être sûr que son coup porte. le moment est énorme, mais Adlard réussit à le rendre plausible dans le fil narratif. Il doit également continuer de montrer au lecteur comment réagissent les différents personnages, les adultes comme les enfants. Depuis quelques tomes, Robert Kirkman s'attache à faire monter en puissance Carl Grimes, et il continue dans ce tome. Dans le tome précédent, le lecteur comprenait que Carl entame son adolescence, ou au moins sa préadolescence, avec la prise d'autonomie qui l'accompagne. Bien évidemment, tous ces événements, tous ces traumatismes participent à la construction de la personnalité de Carl, ainsi que le comportement de son père qui continue de constituer un exemple pour lui. À nouveau, le dessinateur a la lourde tâche de montrer les gestes et les regards de Carl afin de transcrire ses émotions, ses réactions face à de telles horreurs.

Lors d'une scène, Carl est amené à mettre en joue un autre membre de la communauté avec son arme à feu. le dessin montre qu'il est tout entier dans le moment, animé par une émotion intense. Quelques pages plus loin, Sophia (une autre enfant) lui demande s'il aurait vraiment tiré. Sa réponse renvoie directement au comportement de son père dans une situation similaire, alors qu'il faisait face à Pete Anderson dans le tome 13. le lecteur se doute bien que le scénariste a donné des indications précises au dessinateur quant à ce que les dessins doivent montrer, quant aux états d'esprit des personnages, et aux émotions qu'ils ressentent. En observant les cases, le lecteur voit qu'il y a des enjeux émotionnels, et des évolutions psychologiques qui ne sont pas exprimés en mots, mais qui se devinent à de petits détails. le lecteur repense à la cérémonie funèbre après la première attaque d'Alexandria. Les narrateurs ont choisi une mise en page particulière. Une case occupant le premier tiers de la hauteur de la page s'étale sur les 2 pages en vis-à-vis, le père Stokes prononçant l'oraison. Les 2 tiers inférieurs sont occupés par 8 cases de la même taille, 4 sur chaque page. Dans chacune, le lecteur observe le recueillement (et les larmes pour certains) des principaux personnages. Il constate bien sûr qui est avec qui, ce qui permet de rappeler à quel point les sentiments partagés donnent un sens à la vie de plusieurs des personnages, mais aussi de regarder leur posture. Avec les scènes suivantes à l'esprit, le lecteur revient sur cette double page et se surprend à se demander ce que peuvent bien penser certains, à commencer par Carl. Plus que jamais, cet adulte en devenir se construit sur la base de ce qu'il vit, et s'adapte en conséquence. Dans une scène suivante, il se souvient d'un échange entre Abraham Ford et son père, juste après avoir failli être violé. Dans un premier temps, le lecteur n'y voit qu'un effet artificiel de plus pour faire culpabiliser Rick quant à tout ce que son fils a déjà subi. Mais avec un peu de recul, c'est aussi un choc pour Rick qui ne se rend pas compte que son fils grandit et s'adapte. Il se prend en pleine face l'extraordinaire capacité de résilience de Carl, et sa propre incapacité à assurer pleinement sa sécurité, encore moins à lui offrir un soutien psychologique adapté ou construit.

Ainsi Robert Kirkman prend soin de construire l'avenir en mettant en scène les conditions de développement de la prochaine génération grandissant sans réellement connaître la précédente phase de la civilisation, avant l'épidémie de zombies. Il change également la dynamique de la série, pour la deuxième fois en 2 tomes. Non seulement, la communauté de Rick Grimes n'est pas la seule, ni même la mieux organisée pour le moyen et le long terme, mais en plus elle n'est pas la plus forte, ou la plus puissante. Les personnages présents depuis le début se retrouvent dans une situation totalement inédite à plusieurs points de vue, alors même que la série passe le numéro 100, et arrive bientôt à sa dixième année d'existence. Passé le choc traumatique des actions de Negan, le lecteur ne peut que convenir de la probabilité de l'existence d'un tel groupe. Depuis le début, Robert Kirkman a rappelé que la démocratie n'est pas une évidence, n'est pas innée. Depuis le début, Rick Grimes s'est comporté en despote éclairé, régentant une communauté après l'autre, avec le bien commun chevillé au corps, concentrant les pouvoirs du fait de la situation d'urgence. Certes, les survivants ont été confrontés à d'autres groupes mal intentionnés, mais rien qui aurait pu les préparer à celui de Negan. Pourtant, il tombe sous le sens que quelques individus bien organisés tentent le coup de vivre sur le dos d'autres communautés sédentaires, en les rackettant.

Ce dix-septième tome est un uppercut dans le plexus solaire, reposant sur une violence sadique et abjecte. Mais c'est aussi une nouvelle étape dans la reconquête de la démocratie, dans la reconstruction de l'appareil politique d'une société. Charlie Adlard continue de faire des merveilles en termes de mise en scène, transformant ses limites techniques de dessinateur, en forces narratives. Après avoir évoqué les questions de crime, de sanctions, de moralité des actes en situation de crise, Robert Kirkman s'attaque aux prémices des échanges commerciaux et à la nécessité d'entretenir une armée. Il se repose sur le fait que l'homme est un loup pour l'homme, mais avec un angle d'attaque aussi primal que brutal.
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Cela faisait un moment que Robert Kirkman tentait de relâcher un peu la pression en donnant à Rick et son groupe un répit bien mérité au sein de leur petite communauté protégée. Tout cela vole en éclat avec ce dix-septième tome de « Walking Dead », album qui atteint les sommets et se révèle aussi choquant que certains des précédents tomes qui avaient fait date ( « Les chasseurs », « Une vie de souffrance »...). Pour la première fois depuis longtemps, nos survivants vont ainsi se retrouver face à de nouveaux dangers qui constituent une menace très sérieuse pour leur communauté. Menace qui, encore une fois, n'a rien à voir avec les hordes de morts-vivants qui peuplent désormais la Terre, mais est bel et bien le fait des hommes. On avait déjà eu un aperçu du pire de ce dont était capable le genre humain avec les épisodes du Gouverneur ou encore des chasseurs cannibales, et pourtant Kirkman parvient encore une fois à nous surprendre et nous horrifier davantage.

Les lecteurs font en effet dans ce dix-septième volume la connaissance de ce fameux Negan, dont on avait appris l'existence dans le tome précédent, et rien n'aurait pu préparer les survivants à la brutalité et la monstruosité du personnage. Bien évidemment la rencontre explosive entre l'homme et nos survivants ne se fait pas sans dommages collatéraux. On assiste ainsi à la disparition brutale de personnages majeurs de la série (dont une particulièrement atroce et tragique) et si Kirkman nous avait certes habitué à ce régime depuis le début de la série, le choc reste rude ! Outre l'action et l'émotion, l'auteur mise également ici sur l'évolution des relations entre les personnages, ce qui donne notamment lieu à la naissance d'un nouveau couple détonnant! C'est aussi l'occasion de découvrir un Rick désemparé, loin du leader sûr de lui et visionnaire des volumes précédents, ainsi que certaines facettes encore méconnues de quelques uns des protagonistes, ébranlés par de nouveaux chocs.

Kirkman nous offre avec ce dix-septième tome un florilège de ce qu'il sait faire le mieux, aussi bien au niveau de l'action que de l'émotion ou de la psychologie de ses personnages, et c'est chamboulé que l'on ressort de cette lecture intense. Décidément, « Walking Dead » n'a pas fini de nous surprendre, et c'est tant mieux!
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critiques presse (2)
ActuaBD
19 février 2013
Pour son centième numéro, Walking Dead loupe le coche, alors que le thème des zombies vieillissants aurait pu produire une séquence exceptionnelle qui aurait constitué un climax-événement dans le déroulement de la série.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Bedeo
05 février 2013
Plus sanglant et plus gore que d’habitude, ayez les tripes bien accrochées. De plus, préparez également les mouchoirs. La liste des survivants risque encore de diminuer...
Lire la critique sur le site : Bedeo
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Tu crois vraiment qu'on pourra se débarrasser de ces saloperies un jour ?
- Des rôdeurs ? Ouais. Vraiment. Et c'est tout l'intérêt de notre alliance avec les gens de la colline. Il s'agit de prendre les choses en main. C'est un objectif qu'on peut atteindre en... Je ne sais pas... Disons, cinq ans ? Mais on a le temps. Et avec le nombre qu'on sera... Qu'est-ce que tu veux faire d'autre ?
- Très juste. Tu me convaincrais presque, avec ton optimisme.
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Vous allez payer. À présent, je vais niquer la race de l’un d’entre vous. Avec ma batte. Elle, c’est « Lucille ». Je l’ai customisée avec du fil de fer barbelé. Putain, c’est énorme. Maintenant, je n’ai plus qu’à désigner qui aura l’honneur de faire sa connaissance.
[Et après en avoir fait usage :]
Héhé… C’est là que la batte blesse.

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On devrait arrêter de dire ça. […] « Bonne nuit ». « Bonne journée ». Ce genre de trucs… ça ne sert à rien. Il n’y a plus rien de « bon ».

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Rick : Je crois que je ne t’ai jamais remerciée.
Michonne : Tu le fais en m’aidant à survivre. Moi, je te dis merci en te suivant jusqu’en enfer.

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"Bonne nuit", "Bonne journée", ce genre de trucs…ça ne sert à rien. Il n’y a plus rien de "bon" dans notre monde.
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