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EAN : 9782330047856
540 pages
Actes Sud (18/03/2015)
4.07/5   117 notes
Résumé :
Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur le réchauffement climatique. La "vérité qui dérange" ne tient pas aux gaz à effet de serre, la voici : notre modèle économique est en guerre contre la vie sur Terre. Au-delà de la crise écologique, c'est bien une crise existentielle qui est en jeu - celle d'une humanité défendant à corps perdu un mode de vie capitaliste et libéral qui la mène à sa perte. Pourtant, prise à rebours, cette crise pourrait bien ouvrir la voie à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Un ouvrage de Naomi Klein ouvert c'est la certitude de prendre une gifle gigantesque et salutaire .
Cet opus confirme cela .
Tout d'abord , il convient de saluer la grande qualité de la recherche de Mme Klein.
Quelque soit le livre , il y a chez elle une volonté et un attachement â ce que le sujet abordé soit traiter avec la plus grande rigueur .
Dans le cas présent , elle s'attaque à un sujet fondamental pour notre génération et pour celles à venir .
Il est certain que la préservation de la planète doit être au coeur d'une réflexion majeure et profonde .
On ne peut vouloir changer la situation de délabrement de l'environnement actuel sans prendre en compte les racines du mal .
Nos modes de vie , centrés sur une consommation frénétique et encouragée par les politiques actuelles , sont â l'origine d'une catastrophe majeure qui impacte nos vies , celles de nos enfants , et celles futures de nos petits enfants.
Une prise de conscience mondiale , est indispensable.
Il faut sortir de manière réaliste , pragmatique , de l'idéologie productiviste.
La domination des marchés financiers est à la base d'une perte de repéres entrainant un recul de la capacité de l'homme à comprendre l'ampleur de son impact sur l'environnement.
Mme Klein fait une fois de plus preuve d'une pédagogie , d'une absence totale de langue de bois , remarquable .
Cet ouvrage participe à la démolition de l'imagerie d'Épinal mise en avant par Pernaut , TF1 dans son ensemble , et apporte aux lecteurs une vision pertinente du monde .
Indispensable.
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Naomi Klein étant canadienne connait bien les ravages environnementaux causés par l'extraction tant des pétroles bitumineux que du charbon dans les territoires du nord canadien . Elle soulève le paradoxe qui veut qu'après la crise dite des subprimes de 2009 ont ait trouvé les capitaux nécessaires au ' sauvetage des banques alors que le capitalisme ne se soucie même pas d'imaginer une source de financement pour tenter de régler les dégâts présents et à venir du changement climatique . Ouvrage dont la lecture est parfois lassante dans la répétition des méfaits de l'industrie pétrolière mais tout de même fort instructif .
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En suivant ponctuellement les tours et détours des événements récents de la vie de l'auteure, le livre se déploie sur les interrelations perçues par Naomi Klein entre le système économique sur lequel repose les liens entre les industries, les Etats et les individus et la complexité du changement climatique. J'ai été tout d'abord surpris de ces longues références à sa vie et même un peu décontenancé. Beaucoup plus loin dans son livre, les raisons profondes qui ont tissé des liens entre cette recherche et son intimité émergent. Selon sa nouvelle conception du monde, ces liens s'avèrent en définitive pertinents, du moins dans une certaine mesure. Entre les projections sur les futurs possibles de son enfant et de la planète et les problèmes de fertilité des êtres humains et des autres êtres vivants, son implication personnelle dans cet essai le rend au final puissant.
Sans forcément que je remette en cause le changement climatique, cet essai donne pour acquis que le changement climatique est un fait. Ainsi aucune information scientifique de base n'est donnée à part pour dire que 97 % des climatologues sont en accord avec le changement climatique (mais d'où sort donc cette information??). Cela me semble dommageable puisque l'essai ne s'adresse de ce fait qu'à un lectorat convaincu. Or il me semble nécessaire d'expliquer, même succinctement, sur quelles bases matérielles l'essai se développe pour qu'un plus large public y ait accès. En effet si l'on suit la réflexion de Naomi Klein, l'un des objectifs de la lutte est que les populations prennent à bras le corps cette problématique. Cela me paraît très difficile lorsque l'on ne s'adresse qu'à une fraction de la population. D'autant qu'elle cite au début comme à la fin la sociologue Kari Norgaard pour qui le déni du changement climatique est « comme le produit de notre faculté d'empathie, de compassion, et comme une conscience sous-jacente de l'impératif moral de réagir, et ce, même si nous ne parvenons pas à passer à l'action. »
Il n'empêche que la réflexion menée sur les interrelations entre capitalisme et changement climatique est éclairante à de nombreuses reprises. Par exemple, les mécanismes qui président aux difficultés -voire aux impossibilités- d'établir des dispositifs écologiques de production d'énergie dans de vastes zones géographiques liées par les traités de libre-échange sont finement relevés. Je me suis senti brusquement cerné ne serait ce que par les entraves au libre choix citoyen. En outre la critique de la montée à partir des années 1980 d'un écologisme de négociation dans les lieux de pouvoirs politiques et financiers montrent les travers qui se dessinent quand les compromis deviennent insoutenables voire se muent en compromissions.
Les deux derniers aspects qui m'ont intéressé soulèvent plusieurs problèmes. L'auteure s'appuie en effet sur les méthodes mises au point par les différents rassemblements qu'elle propose de regrouper sous le terme de « blocadiens ». Si certains exemples proviennent d'Asie, d'Europe, d'Océanie, d'Afrique et d'Amérique du Sud, la majeure partie des groupes dont les actions et les discours sont étudiés est localisée en Amérique du Nord. Or il y a là un contexte tout à fait particulier puisque les groupes qui ont pu ou qui peuvent juridiquement le plus influer sur les politiques locales sont les premières nations autochtones. La relecture des anciens traités ou leur absences permettent de nos jours à ces groupes de revendiquer un certains nombre de territoires. Ainsi certaines entreprises d'extraction de minerais ou d'hydrocarbures n'ont pu déployer leurs projets comme elles le souhaitaient. Or cette particularité géopolitique n'est, premièrement, pas tant répandu sur le globe -il semble donc nécessaire d'opérer différemment dans les autres régions du monde- et, deuxièmement, constitue potentiellement une manoeuvre qui, si elle était transposée dans une autre région, pourrait ouvrir la voix à des formes de communautarismes autarciques.
Le second aspect -que l'on retrouve au treizième et dernier chapitre- est le rapprochement tenté par l'auteure comme par d'autres entre la période esclavagiste en Amérique du Nord et la crise climatique. A SUIVRE !!!!
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Le chat de Schrödinger ! L'énergie du chat de Schrödinger qui coule ET vibre en nous la vie, en nous les humains, comme elle coule ou vibre dans le Cosmos, soit l'univers anthropique augmenter des dimensions de l'information et de la vie néguentropique.
Je t'aime ET je suis en colère !

Naomi travaille plus sur la colère. Sa colère est légitime. On comprend que certain extrémisme naissent de profonde injustice (La Shell contre le golf du Niger), On comprend que l'on ne peut plus faire confiance ni au propriétaire, ni au capitalisme, ni au superman (ou ceux qui se présente comme tel), ni au gouvernants. On comprend que l'on doit se mêler au monde et à la vie localement. Que puis-je faire ici et maintenant ?
Lire « Tout peut changer » en ayant en tête qu‘on lit une somme sur les structures qui créer les injustices et le danger pour notre humanité.
Il faudra chercher ailleurs et localement nos portes de sortie.
Il faut le lire, mais ne pas lire uniquement cela, allé chercher un peu de lumière ailleurs aussi. Et c'est ce que je vais faire maintenant ! Chercher la partie « Je t'aime »

Sa conclusion me plait :
L'histoire a frappé à ta porte, lui as-tu répondu ?
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J'ai malheureusement arrêté de lire ce livre vers la page 200. Marquée par ma lecture de "No logo", j'attendais beaucoup de celui-ci et son volume ne m'effrayait pas (plus de 600 pages). En « bonus » de crédibilité, beaucoup de notes, un index foisonnant, une liste des sigles et acronymes,... le livre s'annonçait bien.

Mais j'ai été déçue.

D'abord, j'ai trouvé que, malgré les citations et l'aspect « concret », Naomi Klein cherchait plus à donner son avis qu'à étayer son propos. Je partage la plupart de ses raisonnements mais j'aurais aimé avoir des faits, des exemples concrets plutôt que des projections parfois utopiques. "Si... si... si..." ne bâtit pas une solution.

Par exemple, « Nombreux sont les industriels d'alors qui n'auraient pas souhaité (…) s'il leur avait fallu (…) . (…) on aurait pu offrir aux travailleurs de ces ateliers (…). Si un projet d'une telle cohérence et d'une telle envergure s'était imposé (…). Tout le monde aurait compris (…). Pour que les événements prennent cette tournure, toutefois, il aurait fallu (…) une audacieuse planification (…) des mouvements sociaux capables de mobiliser des gens en masse (…) » P. 148 et 149. Oui, dans le meilleur des mondes, tout est possible…

Voici un autre exemple, « on a demandé aux électeurs s'ils soutiendraient un programme qui « forcerait les sociétés pétrolières et charbonnières à fournir les fonds nécessaires pour réparer les dégâts causés par la pollution dont elles sont responsables, en encourageant la création d'emplois et le recours à des sources d'énergie comme l'éolien, le solaire et le nucléaire. le programme en question ne pénaliserait pas les travailleurs ni leurs familles, car ces revenus seraient retournés à la population américaine, par exemple sous la forme d'un remboursement d'impôt. » » (p. 142). Si on observe quelques instants la question, elle est loin d'être neutre (les sociétés sont précisées comme responsables, utilisation du mot « réparer » et promesse de zéro pénalisation pour les travailleurs et leurs familles – voire un bénéfice pour eux). Naomi Klein est enthousiaste « les trois-quarts des sondés (…) ont répondu en faveur du programme ». Personnellement, je me demande pourquoi 11% s'y sont opposés…

Ensuite, ce livre a une vision très américaine du problème. Si, bien sûr, c'est intéressant dans un contexte de mondialisation, il reste important de noter que tout ne peut pas être apposé sur nos sociétés européennes : nous n'avons pas les mêmes rapports, entre autre, avec la pauvreté, la protection sociale, le communisme... Et n'ayant jamais vécu aux Etats-Unis, je trouve certaines choses difficiles à juger ou de moindre intérêt à connaître.

Enfin, ce livre a 10 ans… Depuis son édition, il y a eu la crise du Covid (entre autre), la crise énergétique et l'arrivée de la crise de l'eau… Peut-être qu'une partie de ce livre est déjà obsolète.

Pour conclure, je pense que ce livre peut être intéressant mais, parce que je ne trouvais pas ce que je cherchais dans le premier tiers d'un volume imposant, je me suis arrêtée dans sa lecture.
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critiques presse (3)
LActualite
27 mars 2015
Un ouvrage percutant.
Lire la critique sur le site : LActualite
LeJournaldeQuebec
23 mars 2015
Tout peut changer, un essai sur le rôle du capitalisme dans les changements climatiques.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
LaViedesIdees
20 novembre 2014
This Changes Everything a beaucoup de mérites, en premier lieu celui de parler du changement climatique et de rappeler l’urgence de la question : l’augmentation de la température mondiale de deux degrés est inévitable, mais une action drastique au cours de la prochaine décennie pourrait empêcher une augmentation de quatre degrés.
Lire la critique sur le site : LaViedesIdees
Citations et extraits (83) Voir plus Ajouter une citation
LA PUISSANCE CONTRE LES DROITS :

Au Canada , aux États-Unis et en Australie , les autochtones qui tentent de bloquer physiquement des projets d'extraction manifestement illégaux sont assurés de finir du mauvais coté d'une bonbonne de poivre de cayenne ou du canon d'un fusil . Et pendant que les avocats débattent les aspects les plus complexes des titres fonciers devant les tribunaux , des tronçonneuses s'activent à abattre des arbres quatre fois plus vieux que nos états , et les fluides nécessaires à la fracturation s'infiltrent dans les nappes phréatiques .
Les raisons pour lesquelles l'industrie s'en tire à bon compte n'ont pas grand chose à voir avec la légalité , mais plutôt avec le pouvoir politique brut : les collectivités autochtones isolées , souvent appauvries , n'ont généralement pas les ressources financières nécessaires à l'affirmation de leurs droits , et , de toute façon , la police est au service de l'état. DE plus , le coût d'une poursuite judiciaire contre une multinationale de l'extraction est prohibitif .
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Un revenu minimum garanti ayant un effet dissuasif sur la création d'emplois merdiques (et le gaspillage dû à la surconsommation) aurait aussi pour avantage d'apporter une indispensable sécurité économique à des collectivités aujourd'hui contraintes de sacrifier leur santé au raffinage des sables bitumineux ou à l'extraction du gaz par fracturation hydraulique. Nous avons donc tous intérêt à nous entraider afin que moins en moins de collectivités soient confrontées à de si cruelles alternatives, et à maintenir vivante l'idée d'un filet de sécurité sociale garantissant à tout le monde le minimum vital que constituent les soins de santé, l'éducation, l'alimentation et l'eau potable. La lutte contre les inégalités, sur tous les fronts et par divers moyens, devrait être une des principales stratégies de lutte contre le dérèglement climatique.
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Pour économiser le carburant durant la Deuxième Guerre mondiale, le Royaume Uni a pratiquement interdit les promenades en automobile et, de 1938 à 1944, l ' utilisation des transports en commun a grimpé de 87% aux États Unis et de 95% au Canada. En 1943, 20 millions de ménages américains ( soit 60% de la population) cultivaient des jardins de la victoire, dont les récoltes ont fourni 42% des légumes consommés cette année - là. Détail intéressant : toutes ces activités rassemblées entraînent une diminution spectaculaire des émissions de dioxyde de carbone.
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Les combustibles fossiles, pour reprendre les mots de Jean-Paul Sartre, sont "un capital que d'autres êtres vivants [...] laissent en héritage [à l'humanité].
Ce sont en fait les vestiges fossilisés d'être vivants qui ont trépassé il y a des millénaires. ces substances ne sont pas néfastes en soi, mais leur place se trouve dans le sol, où elles remplissent des fonctions écologiques importantes. Le charbon, si on le laisse tranquille, fixe dans le sol non seulement le carbone rejeté dans l'air par les plantes, mais bien d'autres substances toxiques. Il agit comme "une éponge naturelle qui absorbe de nombreuses substances dissoutes dans la nappe phréatiques, dont l'uranium, le cadmium et le mercure", explique l'éminent climatologue australien Tim Flannery.
...
Avec un tel héritage, la tâche qui nous attend n'est aps légère, mais elle s'impose d'elle-même : cessons d'agir en pilleur de tombes et célébrons la vie en tirant notre énergie des éléments qui sont à la source du vivant.
Et laissons les morts reposer en paix !
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Je commence également à prendre conscience d ' un autre problème. Depuis près d'un demi - siècle, l ' image de la Terre vue de l ' espace sert de logo au mouvement environnementaliste, se retrouvant à cet effet sur d ' innombrables t-shirt et autocollants. Pour "sauver" ce globe fragile, on s ' affaire à organiser des sommets sur le climat, des célébrations du Jour de la Terre et ainsi de suite, comme si on avait affaire à une espèce en voie de disparition, à un enfant victime de la faim dans une contrée lointaine ou à un animal domestique à chouchouter. Or, cette vision est peut être aussi pernicieuse que celle de Bacon, qui percevait la Terre comme une machine à notre service, car elle nous donne elle aussi le premier rôle.
En nous émerveillant devant cette fragile et délicate bille bleue, en nous engageant à venir à son secours, nous endossons le rôle d ' un parent protecteur, à mille lieues de la réalité. Ce sont les humains qui sont fragiles et vulnérables, qui vivent sur une Terre puissante et nourricière qui les maintient en vie. Autrement dit, le défi consiste moins à sauver la Terre qu ' à nous protéger d ' une planète qui, si l ' on outrepasse ses limites, peut nous anéantir. Il s'agit là d'une prise de conscience qui devrait orienter toutes nos décisions, en particulier celles qui concernent la géo-ingénierie.
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Vidéo de Naomi Klein
« Je suis Naomi Klein. J'écris sur la crise climatique depuis 15 ans et je viens de publier mon premier livre dédié aux jeunes lecteurs. Je l'ai fait pour une raison simple. Les jeunes sont l'âme et le coeur du mouvement climatique. » N. K.
VAINCRE L'INJUSTICE CLIMATIQUE ET SOCIALE de Naomi Klein avec Rebecca Stefoff, en librairie le 21 avril 2021 : https://www.actes-sud.fr/catalogue/vaincre-linjustice-climatique-et-sociale
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