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EAN : 9782264063069
432 pages
10-18 (07/05/2014)
3.45/5   280 notes
Résumé :
Grosse tuile en vue pour le Dr Marc Schlosser. Après le décès d'un de ses patients, le Conseil de l'Ordre l'a convoqué pour discuter d'une possible erreur médicale.
Ennuyeux, certes, mais pas dramatique : les membres du Conseil, il les croise tous les week-ends sur les terrains de golf. Que risque-t-il, une tape sur la main ? Au pire, une petite suspension ?

Sauf que le patient en question n'est autre que Ralph Meier, célébrissime acteur, idole... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
3,45

sur 280 notes
Un livre qui me laisse un goût amer en bouche.

J'ai aimé certains passages, j'en ai trouvé d'autres trop long.
J'avoue également que le personnage principal m'a particulièrement dérangé. C'était sans doute une volonté délibérée de l'auteur. Ce personnage, médecin, a une vision un peu ubuesque du corps humain et pourtant par son métier il est obligé d'en côtoyer tous les jours.

Quand à l'intrigue elle est assez palpitante, et nous mène par des chemins détournés à un final qu'on attendait absolument pas.
J'ai trouvé l'auteur très perspicaces dans ses descriptions.. le sentiment de dégoût est vraiment mis en avant. Je pense entre autre à une scène de bouche à bouche assez épique en elle même.

Donc voilà, je reste un peu sur la réserve avec ce roman et pourtant j'aime beaucoup l'humour cynique de l'auteur. Mais pour avoir lu ses deux autres romans je pense que son meilleur roman reste le diner.

A propos de diner, Herman Koch doit avoir une relation très particulière avec le homard car celui ci apparaît sur la couverture du diner mais également sur celle de villa avec piscine (la couverture est autre que celle mise sur le site).
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Marc est un médecin de famille désenchanté, que des années de pratique ont dégouté du corps de ses patients. Aujourd'hui, il est convoqué par le Conseil de l'Ordre pour avoir commis une erreur médicale, complètement improbable, ayant entrainé la mort de l'un de ses patients : Un acteur nommé Ralph. Mais contre toute attente, Marc espère que l'erreur médicale sera bel et bien confirmée… Parce que la seule autre explication serait d'imaginer qu'il l'ait fait exprès ! Est-ce envisageable ? Avait-il des raisons pour cela ?


« Parfois, vous rembobinez votre vie, pour vérifier à quel moment elle aurait pu prendre une autre tournure. Là ! Dites-vous. Là, regarde... Là, quand je dis que, pendant les vacances, nous serons nous aussi dans la région et que c'est peut-être ("effectivement. Oui. Pourquoi pas ? Qui sait.") une bonne idée de passer. C'était au moment de prendre congé, tout à la fin de la soirée. La nuit était déjà tombée depuis longtemps et Ralph, tout comme Judith, ont évoqué pour la première fois la maison de vacances. (...) Une villa avec piscine. »


C'est en laissant Marc nous raconter, au fil de ses pensées, comment il en est arrivé là, que l'on apprend que le défunt patient est un acteur de théâtre qui avait récemment pris Marc en amitié : Avec sa famille, ce dernier était régulièrement invité à ses représentations puis, très récemment, dans leur maison de vacances… S'est-il passé quelque chose entre les deux hommes ou entre les deux familles qui puissent laisser penser que Marc, un médecin réputé, ait commis l'irréparable ?


*****

C'est dans ce brouillard le plus total que démarre le livre, raconté par Marc lui-même, un Marc désabusé dont nous tentons de suivre le cours des pensées. Et quelle bonne surprise ! J'ai craint au départ que ce roman soit un peu sombre ou glauque à cause du ton complètement désenchanté du héros ; finalement, ce récit ressemble en cela au roman « La gifle » que j'avais adoré : le début était très cru, mais c'était pour mieux entrer dans les têtes et vies des personnages, et c'est ce qui donnait tout le relief au roman. C'est la même chose ici.


Celui-ci est construit comme un thriller dans la mesure où, si dès le départ nous savons qu'il s'est produit quelque chose de grave, il faut attendre la fin pour en comprendre les tenants et les aboutissants. En effet, il s'est déroulé beaucoup de choses en vacances entre les deux familles : des flirts innocents entre les enfants, des oeillades entre les couples, des jeux au bords de la piscine, des photos souvenirs d'adultes et d'enfants offrant des portraits de vacances apparemment classiques, mais a priori rien qui puisse pousser au meurtre… Et puis à un moment une action choc : ce serait un bon mobile si le patient en était responsable, mais l'est-il ? Vous n'en saurez rien jusqu'au bout, et c'est délicieux !


Voici donc un roman très prenant, que j'ai dévoré en une journée tellement je ne voulais plus le lâcher ! Ecrit et construit avec maestria du début à la fin, il aborde le rapport au corps humain, les relations physiques entre les hommes et les femmes (adultes et enfants) poussées aux limites de la décence. Il aborde également les préjugés. Bref, je suis enchantée par ce roman qui, une fois passée l'adaptation aux premières pages, est rapidement devenu un coup de coeur. La couverture de son premier livre m'avait fait l'effet d'un roman kitch, mais cette couverture, plus attirante, m'a permis de faire connaissance avec l'auteur : A présent, j'ai hâte de lire « le dîner » qui s'annonce savoureux
Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Malin, Herman Koch ? Bien plus que cela, roublard. Villa avec piscine confirme l'impression laissée par le dîner, le romancier néerlandais a trouvé son créneau : le cynisme et la misanthropie en bandoulière et comme d'autres auteurs, dans des registres très différents (Coelho, Nothomb), il ne lui reste qu'à concocter une bonne petite histoire et un personnage particulièrement amoral, mais diablement humain, ce qui renvoie le lecteur à ses propres failles, à sa petitesse voire à ses perversités cachées sous le vernis social. La recette est efficace : le personnage principal est d'abord présenté comme un type antipathique au possible, médecin qui a la détestation des corps et se contente de gérer un business lucratif avec un mépris souverain pour les petits et grands maux de ses contemporains. Koch le présente ensuite comme un père de famille prêt à tout pour défendre son cocon. Bon sang, mais c'est bien sûr, sous-entend l'auteur, ce type n'est pas un monstre, il y a un coeur qui bat sous le cuir de l'aigreur et de la méchanceté rance. Moyennant quoi, les actes abominables qu'il commet,, s'ils ne trouvent pas une justification, ont tout du moins une explication. Tout cela est d'une grande ambigüité, où est Koch dans cette vision très noire de l'âme humaine et du jeu social ? Il flirte et même davantage avec la misogynie et l'homophobie et semble considérer la loi du talion comme une pratique absolument naturelle quitte à se tromper de cible. Bien entendu, c'est plus compliqué que cela et chacun réagira selon son propre vécu et ses valeurs. le livre de Koch est déplaisant, fascinant, provocateur, glauque et, comme il est construit comme un thriller, difficile à lâcher même quand la nausée est proche. Ah oui, il est drôle aussi, souvent, d'un humour noir qui provoque un rire très jaune. En définitive, un corps à Koch avec les zones les plus sombres de l'humain difficile à avaler mais qui a le mérite de n'être jamais tiède ou mièvre. Il est tout de même heureux que la plupart des livres ne ressemblent pas à Villa avec piscine. Après une telle lecture, on peut toujours se plonger dans Barbara Cartland. Enfin, on n'est pas obligé non plus.
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BOF ! Cette histoire, platement écrite, de médecin généraliste hollandais en vacances en France confronté à ses bas instincts primitifs et à un drame familial, ne me laissera pas plus de traces qu'un rond dans l'eau. Juste bon à être lu à la plage ou au bord de la piscine, voire durant une convalescence, mais point important pour des hollandais, vous trouverez facilement pour moins cher bien mieux ailleurs. Si vous êtes d'humeur joueuse, la forme vous permettra de faire quelques pâtés dans le sable avant de vous ennuyer.
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Villa avec piscine.

Marc Schlosser est médecin. Mais c'est un drôle de médecin qui n'a aucune compassion pour les malades. Il est en fait plutôt dégoutté par les corps. Volontairement limité à l'exercice de la médecine générale, Marc se contente d'envoyer ses patients hypochondriaques (ou jugés tels) à des spécialistes et leur accorde vingt minutes d'attention convenue.

Nombreux artistes, comédiens, people du showbiz font partie de sa clientèle. Il doit à ce titre assister contre son gré à certains évènements artistiques (premières, création etc…) qu'il considère globalement comme une suite ininterrompue de supercheries.
Alceste néerlandais, Marx déteste tout le monde et toute maladie concernant l'oeil.

Toute cette saleté psychologique et idiosyncrasique est masquée, qui ne laisse à voir de l'extérieur qu'un mec sympa, père de deux jolies filles et marié à Caroline.

On sait donc à qui on a affaire et il est impossible d'avertir les autres personnages que sous une apparence amène, se cache le plus vicieux des malades mentaux (ce dont Marc n'a pas vraiment conscience, satisfait de ses coups odieux, de ses tromperies, de ses crimes)

Invité par un comédien et sa femme dans une villa avec piscine pour les vacances, Marc donne toute la mesure de son affreux personnage cynique et lâche. Rien de ce qui arrive n'est de sa faute et lorsque cela arrive, il ajoute la vengeance aveugle à la panoplie de ses perversions.

Censé provoquer des « convulsions de malaise ou de rire » ce roman très noir est absolument dénué d'humour. Ce qui est le mieux dans ce genre de mécanique.
Certaines scènes sont pour le coup difficile à accepter sans commentaire, et notamment celle ou Marc reçoit en consultation un animateur télé atteint du sida. Ce mec est vraiment odieux.

En 2014, il est difficile de parler d'amoralité ou même de classer qui que ce soit sur une échelle ouverte des horreurs. le monde regorge d'assassins en tout genre et Marc s'inscrit en très bonne place sur la longue liste des nuisibles.

Passionnant.

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critiques presse (2)
LesEchos
29 mai 2013
Herman Koch nous choque et nous exaspère, mais il cultive un tel art du suspense qu'on est forcé de le suivre jusqu'au bout de sa descente aux enfers.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Culturebox
22 mai 2013
Son précédent roman, "Le dîner", avait rencontré un succès international. Le Néerlandais Herman Koch revient avec "Villa avec piscine". Toujours dérangeant. Toujours diablement bien construit.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
D'ailleurs vivre sainement est un facteur de stress majeur. Regardez autour de vous. Tous ces artistes qui ont atteint l'âge de quatre-vingt ans, voire plus, alors qu'ils ont toujours mené une vie dissolue ! Je vois déjà mes nouveaux patients se détendre. Un sourire apparaît sur leur visage. Je leur dis ce qu'ils ont envie d'entendre. Je cite un nom. Pablo Picasso, dis-je. Pablo Picasso ne crachait pas dessus, lui non plus. Citer un nom sert un double objectif. En associant dans un même souffle mes patients à un artiste mondialement connu, je leur offre l'impression le temps d'un instant d'être eux-mêmes Pablo Picasso. Je pourrais leur formuler autrement. Vous êtes un plus grand poivrot que Pablo Picasso, pourrais-je leur dire, sauf que vous n'avez pas le dixième de son talent. Tous bien considéré, ce n'est que du gaspillage. Un gaspillage d'alcool, j'entends. Mais je ne le fais pas.
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La simplicité : voilà l'astuce. La simplicité, c'est dire à une belle femme qu'elle est belle. Il ne faut jamais dire : Savez-vous que vous êtes belle ? Une belle femme le sait déjà. En règle générale, c'est seulement à une femme laide qu'il faut dire : Savez-vous que vous êtes très belle ? Une femme qui ne l'a encore jamais entendu. Une femme à qui on ne l'a encore jamais dit. Sa gratitude ne connaîtra pas de limite.
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Ces dernières années, le vieillissement du visage de l'écrivaine s'était accéléré. Le vin rouge draine la peau par en dessous. C'est comme lorsque le niveau de la nappe phréatique diminue. L'hydratation ne se fait plus qu'en dessous de la surface de la peau qui,elle, est laissée à l'abandon. La vie disparaît. Les animaux s'en vont chercher un autre endroit où l'eau est moins rare. Les plantes dépérissent et meurent. Le soleil et le vent ont le champ libre. La terre se fissure. Érosion. Du sable très fin continue de raviner le sol.
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Judith n'avait pas embelli après la mort de son mari, c'était le moins qu'on puisse dire. La peau de son visage avait rougi, mais pas uniformément, si bien que l'ensemble paraissait tacheté......J'ai regardé le visage de Judith Meier de l'autre côté de mon bureau. Les taches étaient encore là. Il était désormais difficile de dire si elle avait un visage blanc avec des taches rouges ou un visage rouge avec des taches blanches.
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Elle était acroupie et avait enlevé ses tongues et mise à découper le gros poisson en morceaux. Je regardais ses jolis pieds nus, la hache à viande frappant parfois dangereusement contre les dales près de ses orteils. J'ai regardé en tant que médecin. J'ai essayé de penser à ce que je devrais faire en premier en cas d'accident. Les orteils pouvaient, à condition d'être maintenus au frais, être rattachés dans un hôpital. Heureusement, la hache n'est venue qu'une seule fois à moins d'un centimètre de son gros orteil.
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HERMAN KOCH / LE DINER / LA P'TITE LIBRAIRIE
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