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France-Marie Watkins (Autre)
EAN : 9782253016311
316 pages
Le Livre de Poche (01/06/1977)
3.93/5   143 notes
Résumé :
Une maison isolée près de la plage, à Long Island, aux États-Unis. Une petite Anglaise y vit seule avec son père. Elle s'appelle Rynn. Elle a treize ans.
Pourquoi Rynn ne va-t-elle pas à l'école ?
Pourquoi ne voit-on plus son père ?
Pourquoi regarde-t-elle toujours par la fenêtre ?
Ce roman est d'une intensité dramatique exceptionnelle, avec un côté « arsenic et jeunes dentelles » à vous couper le souffle.
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Tout y est :
- maison isolée,
- un père, mais où est-il ?
- une petite fille intelligente, forte personnalité
- un pédophile inquiétant
- une logeuse curieuse et envahissante
- un flic compréhensif mais intrigué.

Une maison isolée , mais finalement un vrai moulin où défilent des personnes plus ou moins bien intentionnées.

Ambiance mystérieuse, oppressante et trouble dès le début du livre.

Petite fille de 13 ans, complexe, a double personnalité, tantôt charmante, tantôt volontaire et redoutable ; et surtout d'une intelligence au-dessus de la moyenne.

On se demande où tout cela va nous conduire, le suspens est là omniprésent.

Ce livre est oppressant avec une intensité dramatique au top !

Et la fin, renversante et intelligente en tous points.

Génial, à couper le souffle !
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Un roman sous tension du début à la fin.
Rynn, 13 ans, vit seule avec son père alors qu'ils ont fui l'Angleterre pour les USA. Ils ont trouvé refuge dans une charmante maison du Maine, isolée au bout d'un sentier bordé d'ormes.
Très vite, des personnages malfaisants doutent de l'existence réelle de ce père poète qu'ils ne peuvent jamais voir, occupé qu'il est à travailler, à dormir ou traduire des poèmes dans son bureau et ne veut qu'on le dérange sous aucun prétexte.
Ils vont s'ingénier à démasquer Rynn.
Les Hallet sont puissants dans le pays, ils y font la pluie et le beau temps. La mère agent immobilier décide de qui peut ou non habiter dans cette localité où il vaut mieux être un WASP bon teint.
Son fils Franck est soupçonné par la communauté de pulsions pédophiles, mais cela s'arrête aux rumeurs.
Il faut dire que Mme Hallet est toute puissante, de plus Jacobs Leslie A. est Juif...
Ce roman parle aussi de la différence et de tolérance.
Rynn et son père vivent différemment. Ils défendent cette conviction que les règles sociales doivent s'arrêter au seuil des maisons.
Conviction que les Hallet ne partagent pas, qui veulent envoyer tous les enfants à l'école, les punir quand ils sont insolents et les empêcher d'écouter de la musique, regarder des films ou lire de la poésie.
Toutes choses que Rynn pratique depuis son plus jeune âge.
Adolescente livrée à elle même, elle doit combattre la violence d'adultes qui ne supportent pas son insolence supposée et entendent la contraindre à suivre leurs règles par tous les moyens.
Mais Rynn entend s'opposer de toutes ses forces à ses règles qu'elle juge dépassées. Elle applique la règle de son père "survis !"
Dans cette lutte où chaque acte quotidien lui demande un courage et une ingéniosité dont elle ne manque pas malgré sa peur, elle se rapproche de la famille Miglioretti, des immigrés italiens qui sont eux aussi en butte aux Hallet qui les acceptent comme "personnes utiles", mais les méprise.
La seule défense de Rynn outre le mensonge est de répondre à la violence par la violence.
Le roman prend alors sa dimension noire et fantasque. On tremble pour Rynn et on souhaite qu'elle gagne contre le Hallet, peu importe la méthode.
Laird Koenig, au-delà du caractère "fantastique" ou "horrible" de son roman pose avec force la question du statut des enfants et des adolescents dans notre société, de la violence morale ou parfois physiques que leur font subir certains adultes considérant qu'ils n'ont pas encore la capacité de jugement qui leur permettrait de décider comment orienter leur vie.
Les dialogues entre Rynn et son Ami Mario sont révélateurs sur ce point.
Laird Koenig ne donne pas de solution, il souligne à sa façon l'étendue de la question en prenant certes une situation extrême mais en amenant le lecteur à s'interroger et à se remettre en cause.
Le film tiré du roman est aussi à voir pour l'interprétation de Jodie Foster.
https://www.youtube.com/watch?v=3FOa4TY1Gi0
Lien : https://camalonga.wordpress...
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N'ayant pas vu le film qui en a été tiré, en choisissant ce livre dans ma Pal, je ne m'attendais pas à être plongée dans une telle horreur. Même si l'image de la première de couverture était énigmatique, j'en avais presque trouvé le titre "bucolique". Quelle méprise !

Fraîchement débarquée d'Angleterre, Rynn, 13 ans, vit seule avec son père dans une maison isolée sur Long Island. Les quelques personnes qui lui rendent visite s'inquiètent de la solitude de la fillette, de son absence à l'école mais s'étonnent également de l assurance dont elle fait preuve pour son jeune âge. Elle a en effet réponse à tout, notamment sur les raisons de l'absence de son père et elle sait se débarrasser des importuns.
La première partie du livre est très énigmatique, on nage un peu dans le brouillard mais croyez-moi, vous regretterez lorsqu'il se lèvera. Rynn m'est apparue comme une petite fille adorable qui trompe son ennui avec la poésie, passion héritée de son père. Elle possède une double personnalité : parfois encore enfant, elle a besoin d'être réconfortée mais quand sa survie est en jeu, elle fait preuve d'une grande maturité.
Alors évidemment, j'ai beaucoup aimé l'intensité dramatique de ce roman. J'y ai retrouvé une ambiance à la Stephen King. Mais que dire de l'âge de Rynn ? J'avoue qu'il a contribué grandement à l'impression de malaise et de gêne ressentie tout au long de cette lecture. Voilà pourquoi ma note ne dépasse pas le 12/20.
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Un roman difficile à critiquer, un roman qui pourtant m'a amusée, intriguée, angoissée et profondément émue.

Ainsi, face au mal, le pire était-il acceptable ? On a envie de dire « oui » pour aider la fillette.
Ainsi, le mensonge peut-il être source de liberté et de sécurité ? Ici encore, on veut dire « oui ».
Ainsi, peut-on accepter cette unique règle : « survis » ? Et là encore, le « oui » l'emporte.
Car c'est d'une fillette qu'il s'agit, d'un drôle de contrat d'amour qui la lie à son papa, d'un testament qui se résume à une excellente éducation, un livre de poésie dédicacé et une injonction : « survis ! ».
Et là, tout s'enchaîne et se complique et se fissure.
Et là, justement, la solitude éclate dans une bulle d'amour.
Et là, tout recommence et rien ne sera plus pareil...

Une écriture riche et réfléchie, un fond perturbant et bien vivant pourtant, des personnages magnifiques dans leur tendresse, leur logique ainsi que dans l'horreur, un roman qui ne fait pas vraiment peur, un roman qui pose des questions sur l'indépendance, la liberté, la jeunesse, l'amour, l'éducation, la société et ses travers. Un auteur que j'ai vraiment envie de connaître mieux.

Un coup de coeur inattendu, donné de bon coeur par une amie en échange d'un panier de légumes de mon potager.
Voilà le résultat de mon deal courgette contre potiron ;-)
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Etrangeté et malaise, voilà ce que suscite ce livre, hésitant entre thriller et roman psychologique.Je l'avais lu il y a longtemps et l'ai relu avec plaisir.

Que fait donc , seule , dans sa maison "au bout du chemin" Rynn ? Où est son père, qu'elle s'évertue à présenter aux visiteurs comme un écrivain reclus dans sa chambre et que l'on ne voit jamais ?

Certes, certains aspects du livre sont peu vraisemblables mais j'ai beaucoup apprécié de découvrir les différents protagonistes de ce huis-clos angoissant, étouffant, sombre.Mario, le " magicien boiteux", en particulier.De même que le jeune inspecteur de police, l'oncle de Mario, qui s'inquiète de la solitude de Rynn.

Par contre, l'ombre pédophile d' Hallet est répugnante.Mais Rynn a des ressources d'imagination et d'intelligence étonnantes, pour contrer les adversaires, quels qu'ils soient...

Une intrusion frissonnante dans la maison du mystère...
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Elle avait gardé sa troisième course pour la fin, parce que c'était celle qui lui plaisait le plus. Maintenant encore, dans la rue devant la librairie, contemplant les jaquettes glacées de tous les livres de la vitrine avec autant d'avidité qu'un enfant affamé devant une pâtisserie, elle remettait encore l'ultime bonheur, l'instant où elle entrerait enfin. Alors elle serait dans un monde bien plus merveilleux pour elle que celui qu'Alice avait découvert au fond du terrier du lapin, ou mes astronautes dans la sombre immensité du cosmos.
Un fois dans le magasin, entourée de tables surchargées de livres, d'étagères de livres, de piles de livres, elle remit encore ce qu'elle désirait tant, l'instant magique où elle se trouverait devant les rayons consacrés aux minces volumes de poésie.
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Les yeux de Mario plongeaient dans les siens. Rynn soutint son regard. Le garçon fut le premier à rompre le silence :
"Elle est à elle !
- Ce qui veut dire ?"
Elle suivit des yeux le petit nuage de buée de son haleine, pour bien montrer à Mario qu'elle n'attachait aucune importance à ses propos.
"C'est celle de Mrs Hallet.
- Ah ?" fit-elle.
Ce n'était pas une parade bien efficace mais elle sentait qu'elle avait fait preuve de l'indifférence voulue.
"Sa Bentley. A peine cinquante mille kilomètres. Je devrais le savoir, c'est mon père qui s'en occupe.
- Elle nous la prête.
- Pas vrai !"
Le garçon ne souriait pas. Il avait le teint olivâtre de la plupart des Italiens. Pourquoi avait-il des cernes aussi sombres sous les yeux ?
La petite fille se détourna, sous prétexte de décoller de la carrosserie une feuille mouillée.
"Pas vrai, répéta-t-il.
- Vous ne pouvez pas m'accuser de mensonge comme ça. Vous ne pouvez pas savoir...
- Vous croyez me faire avaler n'importe quoi, hein ? Ça ne marche pas.
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"N'ayez pas l'air aussi solennel. Je vous le répète, je ne vous en veux pas de m'avoir débarrassé de cette chère maman. Un don du Ciel. Vous m'avez épargné bien des ennuis. Je la haïssais. Je rêvais que la foudre lui tombe dessus... qu'une salade de crabe à son club de bonnes femmes l'empoisonne... qu'un accident, une collision en chaîne sur l'autoroute écrase cette Bentley couleur de foie comme un canard au sang, répandant son sang bleu dans tous les azimuts. Mais non. D'année en année, elle semblait s'épanouir, prendre des forces. L'âge n'avait pas de prise sur cette femme. J'avais fini pas désespérer de la voir un jour mourir."
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Souvent, elle était stupéfaite par les mensonges des adultes.
Des mensonges imbéciles, faciles à déceler.
Comment avaient-ils pu oublier à quel point il est difficile de tromper un enfant ?
Avaient-ils oublié qu'au jeu du mensonge les enfants les battent à tous les coups ?
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Je l'aime beaucoup. C'est un pléonasme. Le verbe aimer se suffit à lui tout seul. Beaucoup ne fait que l'affaiblir. J'adore les mots. La plupart des gens n'y font pas attention.
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La Petite fille au bout du chemin - Extrait 2
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